Parfait ! Merci pour ces lumineuses explications et pour le compliment ! La latin me titille en effet, mais je crois qu'il est un peu tard pour m'y plonger ! ...
Il me titille à cause de l'étonnante ressemblance avec lui que possède le russe , dont je suis un mordu depuis 27 ans ! (en fait , ce doit être le cas pour toutes les autres langues slaves , bulgare , polonais , tchèque...) .
J'ai acheté , à titre de " parcours initiatique " , terme à la mode , 2 petits dictionnaires et un livre de vocabulaire courant ,où les substantifs sont classés " thématiquement " , mais ma femme qui a fait du latin m'a dit que ces deux dicos sont une plaisanterie , en me montrant son dictionnaire latin " familial " "Quicherat et Daveluy ", rongé par le temps et les générations de mains qui l'ont feuilleté ...; on y voit qu'un substantif peut y avoir de multiples sens suivant les auteurs qui l'emploient :Cicéron , Virgile , etc...! si bien que le même mot , traduit en 2 petites lignes sur l'un , occupe une page et demie sur l'autre !...avec force exemples d'utilisation ! C'est proprement dissuasif !...
Il m'a retitillé encore récemment , à cause de 2 coïncidences étranges : lorsque j'étais en 5ème , notre prof de français , sans doute ancien prof de latin , nous avait " balancé " une citation que j'ai toujours gardé en mémoire , mais sans savoir de qui elle était : " Tytire , tu patulae recubans sub tegmine fagi ..." et voilà qu'en musardant il y a 15 jours , sur notre marché des Jacobins , je tombe sur un petit volume datant de 1846 avec les Eglogues de Virgile et leur traduction , et j'ai découvert enfin , en ouvrant la 1ère page , et plus de 58 ans après , ce vers , qui est le 1er de l'Eglogue n°1 !!
En plus , tout récemment encore , lors de la visite du château de Saint Germain de Livet , près de Lisieux , j'aperçois , dans l'une des pièces , un grand tableau représentant...un berger assis sous un arbre ! Pas de doute , c'était encore lui , le fameux Tityre ! et de réciter mon vers inoubliable devant toute l'assistance éblouie !....
Je me sens donc condamné à vivre en compagnie du latin , mais sans jamais , hélas , pouvoir en percer un jour les mystères ...
" Horas non numero nisi serenas "