chrisor a écrit:Le terme français étymologie dérive d’un mot latin, lui-même issu d’un mot grec composé de ε ́τ υ μ ο ς « vrai » et du suffixe -λ ο γ ι α ( -logie), signifiant proprement « recherche du vrai ». N'étant pas helléniste cette définition est-elle parfaitement vraie ?
Le mot ἐτυμολογία, formé de ἔτυμος ("vrai", "réel") et de λόγος ("discours", puis "science"), avec un suffixe spécial, comme vous le dites, existe déjà en grec ancien tardif (chez Denys d'Halicarnasse, Ier siècle av. J.-C.). Ce mot a été repris par Quintilien chez les latins.
Il faudrait mieux écrire le grec, j'ai du mal à le supporter défiguré comme cela. Ce n'est pas un reproche personnel, vous n'êtes pas helléniste. J'utilise un clavier spécial, mais vous pouvez utiliser le clavier lexilogos en ligne :
https://www.lexilogos.com/clavier/ellenike.htm.
chrisor a écrit:Par ces temps de remise en cause de l’histoire française, dont seule les origines romanes de la langue ne sont pas encore ''déboulonnées'' peut-on dir que la langue française est l'une des filles vivantes du cadavre du latin, devenu langue morte ?
On peut le dire, quoique schématiquement. On ne peut remettre en doute l'origine du français, comme à la Renaissance.
Mais notre langue a emprunté aussi aux langues germaniques lors des invasions, sans compter le petit fonds celtique.
Il y a aussi des mots provenant d'origines diverses, dont les langues modernes à partir de la Renaissance (en gros).
Quant aux mots grecs empruntés anciennement à la langue grecque, ils ont presque tous eu un intermédiaire latin, le mot "étymologie" le montre bien.
Le latin importé en Gaule n'était pas le latin classique : il s'est transformé peu à peu en lingua romana rustica, sans que ses utilisateurs en prennent conscience. Cette conscience n'interviendra qu'aux VIIIème-IXème siècles environ, en un temps ou l'intercompréhension ne s'effectue plus. En 813, le pape enjoint les curés à faire leur sermon en lingua romana rustica aut thiotisca (= langue roma(i)ne rustique ou germanique). A cette époque, le "français" n'a pas encore de nom propre, mais il est reconnu. Un peu plus tard, les clercs forgeront la langue littéraire en s'appuyant sur les éléments communs à tous les dialectes.
éponymie, je vous répondrai un peu plus tard.
Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil