Bonjour à tous.
Piotr a écrit: il s'agit ici de deux cas d'inversion complexe : sujet antéposé et pronom de rappel postposé, mais ce sont deux cas différents.
Cas 1 - après un adverbe, l'inversion verbe / sujet + reprise par un pronom est facultative :
- Aussi ma sœur et mon petit frère avaient-ils fini par s'en lasser ;
- Aussi ma sœur et mon petit frère avaient fini par s'en lasser.
Vous allez peut-être me trouver ergoteur...
S'il s'agissait à la fois de l'« inversion » du verbe et du sujet et de la reprise par un pronom, ainsi que l'indique votre signe +, on obtiendrait : Aussi avaient fini ma sœur et mon petit frère ils par s'en lasser. Seuls sont concernés par l'« inversion » la partie conjuguée du verbe et le pronom reprenant le sujet.
Il est bon de noter aussi que les adverbes après lesquels ladite inversion est possible sont minoritaires, je crois : « Auparavant (Alors, Progressivement...), ma sœur et mon beau-frère avaient-ils fini par s'en lasser » me paraissent exclus.
Piotr a écrit:Cas 2 - il s'agit d'une interrogative, alors l'« inversion » est obligatoire et on ne peut s'en dispenser :
- pourquoi est-ce que les choses étaient ainsi faussées ?
- pourquoi les choses étaient-elles ainsi faussées ?
Bien sûr, vous pensez aux règles habituelles de l'écrit. Le langage populaire ne se prive pas de « Pourquoi les choses étaient (ainsi) faussées ? » Il utilise au style direct un ordre de mots en provenance du style indirect (« Pourquoi n'est-il pas venu ? » est transformé ainsi en subordonnée dans une phrase complexe : « Je me demande pourquoi il n'est pas venu »). La langue de tous les jours se satisfait facilement (et logiquement !) d'un seul élément interrogatif (dans ces exemples : pourquoi).
Vous ne voulez pas dire, je suppose, qu'il y aurait « inversion » du sujet dans « Pourquoi est-ce que les choses étaient ainsi faussées ? » À moins que vous pensiez à « ce » dans « est-ce ».
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement… (Nicolas BOILEAU). Si possible !