Abel Boyer a écrit:Je comprends la seconde phrase comme votre ami, et c'est effectivement absurde. La phrase n'est pas correcte.
Pour avoir le sens que vous lui donnez, je suis obligé de la tourner différemment :
Mon fils n'est pas grand, le tien ne l'est-il pas non plus ?
Pour avoir le sens que je lui donne, il suffit de remplacer "pas grand" par "petit" !
Mon fils est petit, le votre l'est il aussi ?
Cette question est claire pour tout le monde : Mon fils est petit, le votre l'est il aussi ? Aussi quoi ? Et bien "petit" !
Mon fils n'est pas grand, le votre l'est il aussi ? Aussi quoi ? Et bien aussi "pas grand" soit petit !
Ces deux questions sont identiques et pourtant, vous y répondez différemment.
Je pense que notre cerveau est un grand feignant qui parfois se fait avoir ! Et, c'est le cas avec la question que j'ai posée.
Que se passe-t-il avec cette question ?
Mon fils n'est pas grand, le votre l'est il aussi ?
Notre cerveau est perturbé par "pas grand" parce qu'il n'a pas l'habitude d'entendre des phrases tournées ainsi pas parce que cette tournure est incorrecte. C'est la négation qui le gène du coup, il a tendance a en faire abstraction et la phrase devient "Mon fils est grand, le votre l'est il aussi ?"
Notre cerveau marche parfois en mode automatique sans que l'on s'en rende compte.
La question que j'ai posée était :
Mon fils n'est pas grand (soit petit), le votre l'est il aussi ? aussi quoi ? et bien aussi "pas grand" soit petit
La question que je n'ai pas posée mais que votre cerveau en mode automatique a compris est :
Mon fils n'est pas grand, le votre l'est il aussi ? aussi quoi ? et bien aussi grand
Vous vous rendez compte que si votre fils est petit :
Vous allez répondre NON à la question "Mon fils n'est pas grand, le votre l'est il ?
Vous allez répondre OUI à la question "Mon fils est petit, le votre l'est il ?
Et pourtant, ces deux questions sont absolument identiques !
Amicalement