Sujet : Amélioration de l'alphabet
Bonjour, ayant une petite fille en CP, je me suis penché sur les bases de l'écriture et de la phonétique.
Je dois admettre que le français est très bien fait, même si c'est avec les moyens du bord, car l'alphabet latin manque de voyelles. Je me suis donc amusé à imaginer les quelques voyelles qui manquent.
ɷ pour le son "ou" (omega arrondi, unicode U+0277), voyelle postérieure fermée arrondie.
ʚ pour le son "œu" / "eu" (epsilon arrondi, unicode U+029A ), voyelle antérieure arrondie mi-ouverte ou mi-fermée.
Cela nous donne ainsi le système vocalique
Antérieures arrondies : ʚ (ouvert) / ʚ (fermé) / u
Antérieures non arrondies : a / è / é / i
Postérieures arrondies : o (ouvert) / o (fermé) / ɷ
Ces changements effectués, d'autres en résultent, comme dans un grand labyrinthe. Mais la sagesse me commande de ne pas fuir en avant pour se contenter déjà de voir ce que donne l'introduction de ces nouvelles lettres.
Vous commentaires sont les bienvenus.
Exemple avec un poème de François de Malherbe,
A la reine mère du roi pendant sa régence.
les "ou" sont substitués par "ɷ"
les "oi" sont substitués par "ɷa"
les "oin" sont substitués par "ɷin"
les "eu / œu" sont substitués par "ʚ"
A la reine mère du rɷa pendant sa régence
Objet divin des âmes et des yʚx,
Reine, le chef-d'ʚvre des ciʚx :
Quels doctes vers me feront avɷer
Digne de te lɷer ?
Les monts famʚx des vierges, que je sers
Ont-ils des flʚrs en lʚrs déserts,
Qui s'efforçant d'embellir ta cɷlʚr,
Ne ternissent la lʚr ?
Le Thermodon a su seɷar autrefɷas,
Des reines au trône des rɷas :
Mais que vit-il par qui sɷat débattu
Le prix à ta vertu ?
Certes nos lis, quɷaque bien cultivés,
Ne s'étaient jamais élevés
Au pɷint hʚrʚx ɷ` les destins amis
Sɷs ta main les ont mis.
A lʚr odʚr l'Anglais se relâchant,
Notre amitié va recherchant :
Et l'Espagnol, prodige merveillʚx,
Cesse d'être orguʚillʚx.
De tɷs côtés nɷs regorgeons de biens :
Et qui vɷat l'aise ɷ` tu nɷs tiens,
De ce viʚx siècle aux fables récité
Vɷat la félicité.
Quelque discord murmurant bassement
Nɷs fit pʚr au commencement :
Mais sans effet presque il s'évanɷit,
Plutôt qu'on ne l'ɷït.
Tu menaças l'orage paraissant :
Et tɷt sɷdain obéissant,
Il disparut comme flots cɷrrɷcés,
Que Neptune a tancés.
Que puisses-tu, grand Soleil de nos jɷrs,
Faire sans fin le même cɷrs :
Le sɷin du Ciel te gardant aussi bien,
Que nɷs garde le tien.
Puisses-tu vɷar sɷs le bras de ton fils
Trébucher les murs de Memphis :
Et de Marseille au rivage de Tyr
Son empire abɷtir.
Les vʚx sont grands : mais avecque raison
Que ne pʚt l'ardente oraison :
Et sans flatter ne sers-tu pas les diʚx,
Assez pɷr avɷar miʚx ?