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forum abclf » Pratiques linguistiques » One-man -show

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Messages [ 14 ]

Sujet : One-man -show

« Dieudonné a estimé samedi après-midi devant la presse à Paris qu'il n'y avait "plus d'affaire Dieudonné" puisqu'il a renoncé à donner son spectacle interdit "Le Mur" au profit d'un nouveau one-man-show dans lequel ne figurent pas les propos antisémites qui lui sont reprochés.»
Comment dirait-on autrement ?

L'escrivaillerie semble estre quelque symptome d'un siecle desbordé

Re : One-man -show

trevor a écrit:

un nouveau one-man-show
Comment dirait-on autrement ?

Un stand-up ?

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Re : One-man -show

Un sans quenelle ?

Fille légère ne peut bêcher.

Re : One-man -show

Cela fait tant d' années que l'on dit one-man-showque le terme ne me choque plus...
Nos ancêtres parlaient de récital ou de monologue, si je  n'erre...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

5 Dernière modification par Piotr (11-01-2014 21:30:00)

Re : One-man -show

J'ai ouï plusieurs fois (à la radio, crois-je) l'équivalent seul-en-scène : ça vaut ce que ça vaut, mais c'est du français et c'est clair. Quant à savoir si ça supplantera l'anglicisme...

PS : j'ai aussi entendu, évidemment, one-woman-show.

elle est pas belle, la vie ?

Re : One-man -show

Piotr a écrit:

J'ai ouï plusieurs fois (à la radio, crois-je) l'équivalent seul-en-scène

Pas mal trouvé, et aussi court à prononcer que l'anglais. Je ne l'ai pas entendu, mais cela me remet en mémoire qu'on parle aussi de spectacle en solo.

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Re : One-man -show

Une rapide recherche remonte déjà pas mal d'info :

  * tout d'abord, l'incontournable  Wiktionnaire, qui ne donne malheureusement aucune datation du terme,
  * ensuite ça se précise : 2014 moins 5 => 2009,
  * et enfin les précisions, sans garantie que l'auteur de l'article (Alain Pétrus), créateur du spectacle, soit le créateur du terme.

    Yapuka continuer à remonter dans le temps.

elle est pas belle, la vie ?

Re : One-man -show

Piotr a écrit:

  * ensuite ça se précise : 2014 moins 5 => 2009,
  * et enfin les précisions, sans garantie que l'auteur de l'article (Alain Pétrus), créateur du spectacle, soit le créateur du terme.

Oui, mais c'est là que le bât blesse. Il s'agit d'une marque déposée pour les spectacles (marque 3523150 déposée le 7 septembre 2007 par la société Contact spectacle SARL, 3 Av Lenine,93120 LA COURNEUVE). Il n'est donc pas libre d'emploi.

Re : One-man -show

On pourrait dire aussi soliloque ou monologue.

Cela dit, pourquoi refuser les mots anglais qui sonnent bien quand d'autres nations reprennent à leur façon nos jolis mots ?

Chaque langue a son génie, c'est de bonne guerre.

Bien à vous

10 Dernière modification par yd (12-01-2014 10:08:08)

Re : One-man -show

Je ne savais pas notre langue à vendre : vous avez vu des annonces ? Comment peut-on avoir acheté seul-en-scène, où il n'y a aucune création sur le plan linguistique ? S'ils ont inventé un concept - ce qui est certainement faux -, ils le développent et l'usage verra ce qu'il en fera, point. Ces achats de pseudo-droits, comme jadis on achetait les fiefs - quand on les achetait -, en réalité sur le domaine public, sont encore une façon de nous mettre ou de se mettre sous le joug anglo-saxon. Je préfère nettement le one-man-show, qui n'est pas gênant : l'anglais a des qualités pour ce genre de construction, je pense encore au no man's land ; le show, au final ça nous fait seulement un mot de plus, il ne nous en supprime aucun - je ne crois pas -, et pour une fois l'emprunt ne doit pas grand chose aux snobs et autres brouettes.

Faut-il se précipiter pour acheter seul-sur-scène avant que d'autres ne le fassent, et en faire don à l’État pour que cela reste dans le domaine public ?

Fille légère ne peut bêcher.

Re : One-man -show

yd a écrit:

Je ne savais pas notre langue à vendre : vous avez vu des annonces ? Comment peut-on avoir acheté seul-en-scène, où il n'y a aucune création sur le plan linguistique ?

Mais une marque n'a pas besoin d'être une création sur le plan linguistique. Nulle création linguistique pour le parfum Opium, pour le chariot Caddie, et pour des millions d'autres marques.
Et pour rebondir sur un sujet d'actualité, que penser de cette marque :
http://www.linternaute.com/actualite/so … 1213.shtml

12 Dernière modification par yd (12-01-2014 12:35:31)

Re : One-man -show

Mais la quenelle, on pourra toujours l'utiliser comme on le faisait avant, en oubliant les sens seconds si l'on ne mange pas de ce pain-là.

Notre cas est différent : nous recherchons la désignation d'une catégorie de spectacle en remplacement de one-man-show, or les professionnels du spectacle et les médias se verront dans l'impossibilité d'utiliser la désignation envisagée de seul-en-scène.

L'Opium comme marque déposée n'empêche que le dépôt de nouvelles marques sous ce nom. Si un producteur ou un cinéaste envisageait pour titre d'un film Parfum d'opium, il s'assurerait probablement que la marque propriétaire du parfum Opium n'y voit pas d'objections, mais en cas de conflit la marque ne serait pas sûre de gagner, à mon avis, si le parfum dans le titre et dans le contenu du film n'est qu'une métaphore.

Fille légère ne peut bêcher.

Re : One-man -show

Cette fois-ci, je suis d'accord avec vous : l'important dans une marque n'est pas la création linguistique, mais la création d'un couple original nom/produit ou service désigné par le nom. Il est clair que l'utilisation d'un nom de marque pour autre chose que le produit ou service pour lequel la marque est déposée n'est pas une atteinte au droit de la marque.
Pour la marque seul-en-scène, on peut avoir des doutes sur la validité de cette marque pour certains produits et services qu'elle désigne, quand ils sont trop proches de l'utilisation normale de cette expression, notamment dans la classe 41 qu'elle prétend couvrir :

41  Éducation ; formation ; divertissement ; activités sportives et culturelles ; informations en matière de divertissement ou d'éducation ; services de loisir ; publication de livres ; prêts de livres ; dressage d'animaux ; production de films sur bandes vidéo ; location de films cinématographiques ; location d'enregistrements sonores ; location de magnétoscopes ou de postes de radio et de télévision ; location de décors de spectacles ; montage de bandes vidéo ; services de photographie ; organisation de concours (éducation ou divertissement) ; organisation et conduite de colloques, conférences ou congrès ; organisation d'expositions à buts culturels ou éducatifs ; réservation de places de spectacles ; services de jeu proposés en ligne à partir d'un réseau informatique ; publication électronique de livres et de périodiques en ligne ; micro-édition ; Organisation et production de spectacles ; service d'impressario ; production de spectacles vivants ; production de concerts ; production artistique.

Parmi les conditions de validité d'une marque figurent deux exigences : le signe choisi ne saurait être composé exclusivement de mots ou d'expressions qui, dans le langage courant ou professionnel, servent à désigner le produit ou le service concerné, et la marque ne doit pas non plus se borner à désigner une caractéristique du produit ou du service. On peut se demander si la marque "seul en scène" est valide pour tout ce qu'elle entend protéger.
La réponse n'est pas évidente ; ce serait au juge de se prononcer le cas échéant sur la base d'arguments solides présentés par les parties au procès.

Re : One-man -show

Je vois que seul-en-scène est entériné par le NPL de 2017 :
http://www.francetvinfo.fr/economie/emp … tor=RSS-3-

L'escrivaillerie semble estre quelque symptome d'un siecle desbordé

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