Merci
Je ne connais pas le contexte de cette phrase, je vais donc en imaginer un... et espérer ne pas me perdre dans ma démonstration...
Imaginons que l'individu soit sur un champ de bataille (la peur) et qu'il soit blessé (le mal)... (c'est ce m'évoque cette phrase).
1) la peur peut augmenter le vécu douloureux. Dans ce cas, on peut penser que cette douleur augmente la peur de combattre, en étant diminué par cette blessure (peur d'être vaincu, d'être fait prisonnier...).
"ce n'est pas tant le mal (de la blessure) que la peur (d'être à nouveau blessé) qui le retient" = Il se défendra plus qu'il n'attaquera mais ne se soustraira pas du combat, au moins pour se protéger.
2) On peut aussi penser que toute blessure augmente la peur et peut donc augmenter aussi l'envie de s'enfuir...
"Ce n'est pas tant le mal (de la blessure) que la peur (de combattre) qui le retient" = il peut
rester ainsi paralysé par la peur et la douleur
"Ce n'est pas tant le mal que la peur qui le retient"
Les questions (du contexte) sont donc : qu'est-ce que ce "mal" ? de quoi a-t-il peur ? ...ce qui le retient de faire quoi ?
Dans les deux cas, on pourrait dire ici que le deuxième terme (la peur) peut s'ajouter au premier (le mal) et non se différencier comme diamétralement différents (l'un étant la raison plus forte que l'autre dans la notion d'inégalité). Il ne faut pas forcément les comparer, les opposer.
Ils peuvent être égaux mais ensemble, l'un peut augmenter l'autre... dans ce cas, ce serait la peur qui pourrait être augmentée par le mal.
Donc "Ce n'est pas tant... que..." n'est pas forcément une notion d'inégalité dans le sens ou le second terme primerait sur le premier. Autre que la concurrence, il peut exister une idée d'ajout des deux termes pour pouvoir aboutir à l'action dite, voire celle de catalyse de l'un par l'autre...
Pour moi, seul le contexte peut le dire...