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forum abclf » Messages de Abel Boyer

Sujets de Abel Boyer Recherche définie par l’utilisateur

Messages trouvés [ 8 651 à 8 700 sur 10 080 ]

8 651

(8 réponses, dans Réflexions linguistiques)

On en avait reparlé récemment, mais rappelons qu'il existe un paronyme arguer, passer par les filières de l'argue les lingots d'or, d'argent ou de cuivre pour les dégrossir. Sa prononciation correcte rime bien avec targuer.

8 652

(7 réponses, dans Réflexions linguistiques)

éponymie a écrit:

C'est très simple : gz, c'est avec un x initial (Xaxier, xylophone) ou un ex initial suivi d'une voyelle (examen, exil).
Tout le reste, c'est ks : taxi, expert, sexe, etc.

Soixante ne doit pas être dans tout le reste.

8 653

(4 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Les deux me semblent effectivement convenir.

8 654

(2 réponses, dans Écriture et langue française)

Je comprends votre hésitation. Observons l'usage dans Google Livres.
Avec la requête "des mains taillées en", on obtient essentiellement, c'est amusant, "des mains taillées en épaules de mouton", comparaison reprise par plusieurs auteurs toujours au pluriel, et qui, d'emblée, me fait opter pour "des mains taillées en battoirs". On trouve cependant deux singuliers, mais appliqués non plus à des mains humaines mais à la description d'une statue : des mains taillées en biseau, des mains taillées en palmette ; le cas est un peu différent et les écrits sont relativement  récents.
J'ai fait l'expérience avec "diamants taillés en poire(s)" : tous les pluriels sont du XIXe siècle, tous les singuliers sont récents ! L'expérience avec "diamants taillés en solitaire(s)" se solde par un match nul.
Il semble bien qu'il y ait une réelle hésitation. Pourtant, le pluriel me paraît plus logique.

8 655

(4 réponses, dans Écriture et langue française)

Pour la première question, "dans la vingtaine" et "dans la quarantaine" sont corrects et s'utilisent effectivement pour décrire un âge approximatif. Les tours proposés par Trevor sont néanmoins plus élégants.

8 656

(5 réponses, dans Écriture et langue française)

"dont il s’honore" se rapporte exclusivement à "la réprobation collective". Il ne fait pas partie de la phrase suivante. Tu peux donc le sauter dans la construction de la phrase complète :
" Car c’est une loi singulière que ce peuple d’anathèmes n’ait pu assumer la réprobation collective qu’au prix fabuleux du protagonisme éventuel de l’individu"
La construction réduite est donc :
le peuple n'a pu assumer la réprobation qu'au prix du protagonisme.
Il est évident que je ne comprends pas un traitre mot de ce charabia, mais je pense que tu comprendras.

8 657

(3 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Oui, c'est correct ; il s'agit en fait plutôt de faire une large part à, consacrer une large part à, faire une large place à, etc.
Autrement dit, la guerre a souvent eu une large place dans la production littéraire.

Un courriel de spam dans ma boîte de réception a suscité ma perplexité aujourd'hui. Son titre :
Express sale : votre billet Standard Premier à partir de 86 €
Je suis demandé en quoi le magazine l'Express avait mérité d'être qualifié de sale, et quel était le lien avec le billet Standard Premier.
Il m'a fallu vraiment plusieurs secondes avant de comprendre ma méprise, et ce qui justifie que j'en parle dans cette rubrique.

Le TLF parle bien de « charrier au sens de « tourmenter » attesté en m. fr. ».
On peut aussi se demander s'il n'y a pas une petite influence de "charivari".

Ces principes fondamentaux sont justement incarnés (illustrés, appliqués) dans les garanties du procès équitable ...

8 661

(6 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Pour une fois que la liberté règne ! Comme l'écrivait Lacroux :

Une règle ? Pourquoi une règle ?... La liberté n'est pas angoissante... [...]
Quiconque a soif de certitude ne se désaltérera pas ici. Le genre des
villes est un des hauts lieux de la liberté onomastique. Hormis celles
dont le nom contient un article (singulier) initial, les villes ne se
laissent pas facilement attribuer un genre immuable.

Cette question hante tous les forums linguistiques. Celui-ci n'y fait pas exception, et depuis longtemps :
http://www.languefrancaise.net/forum/vi … hp?id=3759

8 662

(6 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Oui, beaucoup de noms de villes s'utilisent au choix au féminin ou au masculin.

8 663

(2 réponses, dans Pratiques linguistiques)

ou alors :
sans donner suffisamment de temps pour comprendre.
Par contre :
il nous faut du temps pour comprendre.

Ça fait penser à un zeugma, mais en est-ce un ? Il n'est pas en tout cas du genre tout à fait classique. On n'a pas réellement deux sens différents à "main" (la main est bien la main), mais on a deux propriétaires différents desdites mains !
Je trouve rarement (jamais ?) dans les exemples classiques de zeugma la "mise en facteur" d'un complément pour deux verbes.

8 665

(4 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Même en latin, on a eu les variantes leitera et litera. Le TLFi donne d'ailleurs deux exemples latins avec litera.
L'ancien français en a hérité des formes comme literage, literature, letre, létré, etc.
L'anglais a encore literal, literature, etc.
Et nous-mêmes avons l'adjectif trilitère.
La question est plus intéressante qu'il n'y paraît.

8 666

(24 réponses, dans Réflexions linguistiques)

éponymie a écrit:

Dominique, l'auteur du site Monsu Desiderio parle de velours lexicalisé et intégré (son exemple contredit d'ailleurs sa définition). Avez-vous de ses nouvelles au fait (je n'arrive plus à trouver le blog qui nous tenait informé) ?

http://champignac.hautetfort.com/archiv … iliot.html

8 667

(24 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Un velours est une faute de diction d'un certain type. On ne peut appeler velours la prononciation recommandée en style soutenu de corps et âme, où la liaison "z" n'est pas ajoutée à tort mais vient tout bonnement du "s".
En voici d'autres toutefois : nuit et jour, fait et cause.

8 668

(24 réponses, dans Réflexions linguistiques)

éponymie a écrit:

Je n'arrive pas pour l'instant à retrouver une expression connue reliant deux mots par et et pour laquelle la liaison se fait (je suis tombée sur elle en cours il y a peu)

Corps et âme, par exemple.

8 669

(6 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Brunoco a écrit:

je suis en grande discussion avec un groupe de prof FLE à propos de cette phrase:
  " Je peux choisir la chaîne de télé qui m'abrutisse."
de mon côté , j'ai du mal à accepter ce subjonctif , mais j'ai pas mal de monde opposés qui  en soutiennent l'utilisation.

Dans un autre contexte, le subjonctif est le temps qui vient spontanément :
"Je veux choisir une chaîne de télé qui me convienne, qui me fasse découvrir des choses, qui me permette de voyager".
"Je veux choisir une banque qui soit réputée sérieuse".

Le subjonctif s'harmonise bien avec cette volonté qui n'est pas une certitude et avec ce choix d'une banque parmi d'autres.
Si l'on parle de pouvoir et donc d'une certitude, et d'une banque finalement déjà choisie puisque c'est "la" banque, l'indicatif paraît plus indiqué :
"Je peux choisir la chaîne de télé qui me convient, qui me fait découvrir des choses, qui me permet de voyager".
"Je peux choisir la banque qui est réputée sérieuse".

Donc dans votre exemple, vous avez raison, c'est l'indicatif qui paraît le plus approprié.
" Je peux choisir la chaîne de télé qui m'abrutit."

N'est-ce pas ! Occasion de rappeler, à qui s'étonnerait qu'on dît singulier mais pluriel, qu'autrefois on a dit plurier, par analogie.

Cocio_16 a écrit:

Je me pose une petite question... Dans toutes ces langues, à partir de quoi détermine-t-on qu’il y a présence de pluriel ou pas ?
Quelqu’un raconte qu’après onze on revient au singulier en arabe. S’il était la norme d’écrire en français « onze pomme », est-ce que « pomme » serait au singulier par le simple fait que je ne lui ai pas mis de « s » à la fin ? Si c’est le cas, pourrions-nous donc dire que le pluriel n’existe en français parlé que dans pour quelques exceptions telles que « journaux », « travaux », ainsi que pour ceux qui font des liaisons ?

En français parlé, comme cela a été dit, c'est surtout les articles qui font sentir le pluriel.
Pour l'arabe, ce qu'on peut dire, c'est qu'entre 11 et 99, le nom reprend la forme du singulier. Après, qu'on l'appelle pluriel ou singulier est un peu oiseux ; il est évident qu'on est dans l'expression d'un pluriel, puisqu'un nombre précède le nom. On peut cependant penser que cette forme du singulier pour exprimer un pluriel a sa logique. En effet, pour un petit nombre, l'homme sait visualiser spontanément trois pommes. En revanche, il ne sait pas en principe visualiser vingt pommes et procède alors indirectement : de la pomme (singulier), il y en a vingt ! C'est d'ailleurs relativement clair en arabe classique où le nom nombré est au génitif entre 3 et 10 (trois pommes se comprend alors comme une triade de pommes) et à l'accusatif (qui sert aux adverbes) entre 11 et 99 (20 pommes se comprend alors 20 quant à la pomme, pour ce qui est de la pomme).

Alco a écrit:

Pour votre information, le breton, qui connaît le pluriel, ne l'emploie pas après un numéral

L'arabe est encore plus fantasque : après avoir mis un pluriel de 3 à 10, il revient au singulier après 11.

Beaucoup de langues connaissent le duel (grec ancien, arabe, slovène). Certaines langues connaissent des catégories de pluriel que nous n'avons pas en français, comme les pluriels collectifs, les pluriels de paucité et de pluralité (arabe).
Pour l'absence de pluriel en tant que tel, je pense que ce doit être le cas de nombreuses langues asiatiques, comme le japonais.

Je ne connaissais pas le mot matchtapur ni le parler yaourt. Mais la chose existe effectivement depuis longtemps. je n'ai plus de noms en tête, mais j'ai vu plusieurs fois des spectacles fondés sur ce genre de langue qui peut vite atteindre une grande dimension poétique.

8 675

(1 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Une petite manifestation culturelle prend place ce week-end sur le parvis de l'hôtel de ville. De jolis panonceaux imprimés l'annoncent fièrement dès la sortie du métro : ils disent que la manifestation se déroule aux pieds de l'hôtel de ville. On imagine tout de suite que l'hôtel de ville a de petites pattes et des pieds.

8 676

(3 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Voici ce qu'en dit Wiki :

Burkina Faso (le) : Burkinabè (mot invariable)
Jusqu'en 1984 : Haute-Volta (la) : Voltaïque, Voltaïques, Voltaïque, Voltaïques (invariant au féminin)
Burkina Faso signifie le pays des hommes intègres (en mooré, Burkina signifie hommes intègres alors que Faso désigne le pays en langue Bambara. Ces deux langues sont très utilisées par les Burkinabè.
En 1984 le gentilé Burkinabè , donné comme invariable, a été créé par les autorités en même temps que Burkina Faso le nouveau nom du pays. Le suffixe 'bè' est un héritage du fulfulde, troisième langue vernaculaire, utilisée par l'ethnie peule. Il s'en est suivi des discussions auxquelles participa, en voisin, Félix Houphouët-Boigny : Burkinabè, Burkinabè, Burkinabè, Burkinabè . Certains firent valoir que cette graphie s'intégrait mal au français et que sur Burkina il valait mieux dire Burkinais, Burkinais, Burkinaise, Burkinaises . Au bout du compte, la forme francisée Burkinabé, Burkinabés, Burkinabée, Burkinabées semble s'imposer aujourd'hui.

L'arrêté du 4 novembre 1993 citait la variante burkinais.

Ortograf2013 a écrit:

B - Etymologie du nom "entropie"
Clausius a calqué le nom "entropie"sur le nom énergie. Le mot "énergie" avait lui-même été créé dix à vingt ans plus tôt, pour désigner sous un seul et même vocable ce qui pouvait être aussi bien  "le travail" que "la chaleur".

Non, le mot "énergie" est ancien dans la langue et n'a pas été créé au XIXe siècle. Il a, tout au plus, reçu une nouvelle acception scientifique.

TLFi :
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1500 « puissance d'action, efficacité, pouvoir » (Jard. de santé, I, 446 ds Gdf. Compl.); 1680 au fig. mot plein d'énergie, façon de parler qui a de l'énergie (Rich.); 2. 1790 fig. « force, fermeté dans l'action, détermination » (Moniteur, t. 3, p. 35 : au moment où leur énergie a causé des alarmes [les Français] ne voulaient qu'affermir l'autorité légitime). B. 1. 1877 phys. (Littré); 2. 1883 énergie musculaire (Bourget, Essais psychol., p. 118); 1889 énergie cinétique et potentielle (Bergson, Essai donn. imm., p. 122). Empr. au b. lat.energia « force, énergie » (gr. ε ̓ ν ε ́ ρ γ ε ι α « force en action » p. oppos. à δ υ ́ ν α μ ι ς « force en puissance »). B a peut-être été suscité par l'angl. energy employé en phys. dep. 1807 (T. Young ds NED); cf. les syntagmes 1852 mechanical energy; 1853 potential or latent energy; conservation of energy (NED).

"Entropie", en revanche, est bien une création de Clausius.

8 678

(4 réponses, dans Pratiques linguistiques)

lorino1 a écrit:

Pourriez-vous svp me dire si on peut dire "je cours avec le temps pour terminer la rédaction" pour exprimer l'idée suivante : je fais de mon mieux pour terminer à terme.
Existe il d'autres expressions ?

Vous l'avez presque écrite vous-même : je fais de mon mieux pour terminer la rédaction à temps.
Sinon, vous pouvez dire : "je me bats avec le temps pour terminer la rédaction".
Ampère en fait un joli emploi en écrivant :  Pour moi, je me bats avec le temps. Je voudrais que ce coquin me donnât plus qu'il ne possède; on dit qu'il est toujours solvable à qui sait le prendre.

Je suis persuadé que l'auteur du titre n'a pas été chercher si loin.
Si vous ouvrez le lien du message 5, vous en saurez autant que moi sur le boulanger qui ne voulait pas que ce qui a été ait été.

Encore une fois, tout dépend du sens qu'on donne à vouloir. Mais si l'enfant a été baptisé, il l'a été, un point c'est tout, peu important la valeur qu'on donne à cet acte parfaitement symbolique. Il n'y a donc pas à vouloir après coup que ce qui a été n'ait pas été. Maintenant, qu'on veuille en effacer les traces, comme on se désinscrit de Facebook, ça, c'est autre chose.
La phrase "Ceux qui ne voulaient pas qu'il fût baptisé" serait grammaticale et conforme à la présentation chronologique habituelle mais "Ceux qui ne voulaient pas qu'il ait été baptisé" ne l'est pas si l'on donne à vouloir son sens volitif habituel.
Encore une chance que le brave boulanger ne soit pas juif ou musulman et qu'il ne demande pas à la justice d'être décirconcis. Si les tribunaux français continuent comme ça, ils condamneront les parents à payer une restauration du prépuce augmentée du pretium doloris.

P'tit prof a écrit:

Je veux que chacun de vous devienne de bon serviteur qui excelle aussi bien en service que dans les autres matières.
Je passe sur mon étonnement : quelles sont les autres matières qui ne seraient pas comprises dans le service des serviteurs ? Ne s'agirait-il pas plutôt de serveurs ?

Dans mon château, j'attends de mes serviteurs non seulement qu'ils excellent dans leur service, mais aussi qu'ils s'expriment en français châtié et qu'ils soient de mœurs irréprochables. J'ai un mal fou à en trouver d'ailleurs, surtout compte tenu de la modicité des gages que je leur donne.

8 682

(79 réponses, dans Pratiques linguistiques)

greg a écrit:
Abel Boyer a écrit:

Bon, suspense alors. La non nasalisation n'empêche pas l'intégration.

Personne n'a prétendu le contraire.

Comme cette discussion est apparue comme une sorte de justification de ton refus de sponsor, c'est ce qu'on pouvait penser. Je note donc que c'étaient simplement des considérations détachées de l'objet principal !

8 683

(1 réponses, dans Écriture et langue française)

Bien qu'on comprenne ce que vous voulez dire, votre phrase ne me paraît pas rigoureuse : ce n'est pas "moins de dépenses publiques" qui peut être le sujet actif de la réduction du train de vie de l’État.
Il faut tourner autrement :
Réduire les dépenses publiques permet de réduire le train de vie de l’État.
Avec moins de dépense publiques, on réduit le train de vie de l’État.

Bon, ça ne répond pas à votre question de l'accord avec "moins de". Prenons donc un autre exemple :
Moins de jeunes (fume, fument) aujourd'hui qu'il y a dix ans.
Sentez-vous quel accord est nécessaire ? Le pluriel bien sûr ! Car, qu'ils soient moins nombreux n'empêche pas que ce soient toujours des jeunes qui fument.

Néanmoins, il est exact qu'on utilise souvent, dans un style télégraphique adapté à la rédaction des titres de journaux, "moins de ..." ou "plus de ..." comme un raccourci pour "le fait d'avoir moins de ..." ou "le fait d'avoir plus de ...". Dans ce cas-là, la formule gouverne le singulier. Par exemple : Moins de bonbons le soir réduit le risque de caries, qui doit se comprendre comme Manger moins de bonbons le soir réduit le risque de caries, nécessite le singulier. Nous sommes là exactement dans le cas de votre phrase ; construite comme elle est, sous une forme elliptique, il lui faut un accord au singulier.

8 684

(2 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Je préfèrerais écrire :  "Pro- ou anti-mariage, chacun prit part à la controverse".
Chacun commande le singulier, il faut donc prit. Puisque c'est singulier, il vaut traiter "Pro- ou anti-mariage" comme un singulier, adjectif ou substantif.
Pour ma part, je place un tiret après pro- pour bien montrer qu'il est en composition sous-entendue.
Naturellement, pro et anti peuvent devenir des substantifs à part entière et la question de leur pluriel fait également controverse, comme le prouvent les titres qu'on peut lire :
Mariage homo : les arguments des pros et des antis devant les Sages
Mariage homo : les pro "pleurent" de joie, les anti appellent à résister

Le Monde consacre un article à la nouvelle édition du Robert :

Qu'ils ou elles soient "chelous", "choupinets", "décomplexés", "low cost", "patenteux", "hénaurme" (variante du traditionnel "énorme") ou qu'ils en "fassent des caisses" : les "kékés", "modeux", "traîneux", "graffeurs", "conspirationnistes", de même que les "bombasses" ont désormais leur place dans l'édition 2014 du Petit Robert.

En librairie le 6 juin, en même temps que son rival Le Petit Larousse, le célèbre dictionnaire de la langue française a dévoilé mardi 28 mai sa liste de nouvelles occurrences. Elles "reflètent les besoins et les richesses de l'actualité, et donnent au lecteur les moyens d'exprimer le monde actuel", expliquent les éditeurs.

Plusieurs mots issus des nouvelles technologies feront leur apparition, comme "texter", "itinérance" et "microblog". D'autres nous proviennent des pays étrangers, comme les "fricadelles" (saucisse panée) et le "brol" (fouillis) venant de Belgique.

Les expressions "bien-pensance", "bas-culotte" (collant), "transgénérationnel", "interprofession", "agender" (fixer une date pour), "nobéliser" (de prix Nobel) ou "goncourable" (susceptible de décrocher le prix Goncourt), et les moins sympathiques "PCB", pour "composé chimique très toxique", seront également présents.

Le Petit Robert des noms propres 2014, qui sera disponible le 13 juin, fait, lui, entrer de nombreux auteurs et cinéastes, tels que Philippe Djian, Jim Harrison, Jacques Tardi, Yasmina Khadra, Michel Hazanavicius ou Jacques Audiard, mais aussi le pape François, Xi Jinping, qui succède à Hu Jintao en Chine, le Nobel de physique Serge Haroche ou encore des équipes de rugby mythiques, All Blacks de Nouvelle-Zélande, Wallabies australiens et Springboks d'Afrique du Sud.

La Charente libre parle de ceux du Petit Larousse :

L'adjectif "orwellien" (de l'écrivain George Orwell) a été adoubé mais pas le néologisme "zlataner" (du footballeur Zlatan Ibrahimovic), recalé aussi par Le Petit Robert dont l'édition 2014 fourmille également de nouveaux mots.

Un gourmand de mots, Bernard Pivot, fait son entrée dans le Petit Larousse et s'il n'est pas "botoxé", ni sans doute le fruit d'un "speed dating", le journaliste sait "monter au filet" pour défendre la langue française: autant de noms, locutions et sens nouveaux du millésime 2014.

Toujours beaucoup d'intronisés issus des nouvelles technologies dans le Petit Larousse illustré à paraître le 6 juin, comme "googliser" ou "googler", "hashtag", "post", "textoter", "télévision connectée", "cyberdéfense" ou "mème". Le "mème", à ne pas confondre avec "même", est un concept massivement repris, décliné et détourné sur internet de manière souvent parodique, qui se répand très vite, créant ainsi le buzz.

Le Larousse note pour "hashtag" la recommandation officielle de l'Académie qui lui préfère "mot-dièse", mais "l'usage ne l'a pas consacré jusqu'ici", explique Carine Girac-Marinier, directrice du département Dictionnaires et Encyclopédies. "Le monde change, les mots aussi. Nous essayons d'éviter les anglicismes, mais quand nous constatons un grand nombre d'occurrences et qu'il n'y a pas d'équivalent en français, nous les acceptons". 

Au côté de Bernard Pivot, 78 ans, académicien Goncourt, twitteur et figure de la télévision du temps d'Apostrophes, plus de cinquante personnalités sont accueillies dans le Petit Larousse.

Ce dictionnaire, dont il se vend un volume par minute, compte 178.000 définitions de noms communs (dont plus de 150 nouveaux) et de noms propres, 4.500 compléments encyclopédiques et 5.500 illustrations, cartes et planches, dont huit nouvelles. "Un millésime du Petit Larousse, c'est cinquante semi-remorques et deux mois et demi de fabrication", relève Mme Girac-Marinier. 

Parmi les heureux élus, le pape François, entré in extremis mi-mars, rejoint François Hollande aux côtés des écrivains Emmanuel Carrère, David Lodge et Henning Mankel, du Nobel de littérature 2012 Mo Yan, du chef d'orchestre Georges Prêtre, de l'actrice Nicole Garcia, du couturier Jean-Charles de Castelbajac, de l'historien Benjamin Stora ou de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook. 

Fait aussi son entrée un trio de "La Boum": Sophie Marceau, Claude Brasseur et Vladimir Cosma, compositeur de la musique du film sorti en 1980. L'article de Georges Moustaki, disparu le 23 mai, n'a pu être modifié.

Les débats ont été vifs cette année parmi les rédacteurs pour accepter "climatosceptique" ou "cougar", mais sans provoquer de "flash-mob", de "marche blanche" ni... de "poilade", autres nouveaux venus.

L'adjectif "orwellien" (de l'écrivain George Orwell) a été adoubé mais pas le néologisme "zlataner" (du footballeur Zlatan Ibrahimovic), recalé aussi par Le Petit Robert.

Ont été en revanche élus des mots de l'écologie, comme "méthanisation" ou "lombricompostage", de l'économie, tels "microfinance" ou "réindustrialiser", ou du cinéma: "voxographie" (liste de films mentionnant les personnages d'animation auxquels un acteur a prêté sa voix) et "préquelle" (ou "préquel"), film ou roman dont la réalisation est postérieure à une oeuvre de référence et qui évoque des faits antérieurs à cette oeuvre.

La francophonie n'est pas oubliée avec l'arrivée du "bouèbe" (marmot) helvétique qui peut être "chialeux" au Québec.   

Enfin, deux nouveaux sports admis aux JO d'hiver de 2014 à Sotchi (Russie), le "slopestyle" et le "telemark", déboulent dans le Petit Larousse qui se doit de recenser tous les sports olympiques.

8 686

(7 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Au Canada, certains utilisent "pêcheur de compliments" à l'imitation de l'anglais "compliment fisher".

8 687

(79 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Tous ces mots ont été empruntés par l'anglais au français, à des époques variées de son histoire. Donc il ne reste rien si vous retirez les mots empruntés au français !
Bien sûr, ils viennent tous du latin, mais aucun n'est un mot latin brut de décoffrage comme sponsor, specimen, examen, etc.

8 688

(79 réponses, dans Pratiques linguistiques)

greg a écrit:
Abel Boyer a écrit:

Sur le fond, nous avons pas mal d'emprunts à l'anglais qui continuent à obéir à la phonologie d'origine, par exemple le foot(-ball). So what ?

Pour football comme pour sponsor, la phonologie d'origine et la française ne divergent vraiment que sur la place de l'accent et la qualité des voyelles.
Dans le mot anglais football, la syllabe initiale est tonique avec voyelle étirée.
Dans l'emprunt français football, la syllabe initiale est atone avec voyelle arrondie.
Dans sponsor, il y a toutefois un boulevard pour un trait spécifiquement français  —  la nasalisation vocalique (à valeur phonémique)  —  lequel est absent de football.
Autrement dit, il existe un indice très fort de xénomorphie dans sponsor non nasalisé dont tu ne peux retrouver l'équivalent dans football.

Bon, suspense alors. La non nasalisation n'empêche pas l'intégration. Quid aussi, par exemple, de spécimen versus examen ? L'un est nasalisé, l'autre pas. Les deux semblent bien français à la majorité des francophones.

greg a écrit:

Remarque, si c'est open bar, autant y aller franco : marketing, captain, double entendre, connoisseur, vanguard, ostrich, journey, people etc.

Aucun de ces mots n'est un mot latin, à la différence de sponsor. Que veux-tu prouver ?

La grammaire et la logique peuvent être légèrement bousculées lorsqu'il s'agit pour le journaliste de céder à la mode des clins d’œil. Ici le titre reprend un des très nombreux titres de livres et de films qui commencent par l'homme qui + imparfait (l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, l'homme qui ne voulait pas mourir, ...)
Il n'y a, à mon avis, pas de problème d'imparfait et de négation d'un fait accompli, mais un simple problème du verbe vouloir à l'indicatif et de négation d'un fait accompli. Ça ne fonctionne pas mieux au présent :
Je veux n'avoir pas été baptisé.
Je ne veux pas avoir été baptisé.

même si la seconde pourrait prendre le sens de "je refuse d'admettre que ...", mais ce n'est pas le sens qui nous intéresse ici, je suppose.

8 690

(5 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Piotr a écrit:

ou c'est tout singulier, ou c'est tout pluriel mais, le panaché, je le sens mal.

C'est pourtant toute la beauté de la chose !
Tu peux par exemple relire les exemples de Grevisse cité par notre administrateur chéri mais peu présent :
Les deux sœurs qui se montrèrent LE plus attachées à elles.
Mais c'est sur l'Odyssée que ses notes sont LE plus abondantes.
Le matin, à l'heure où les enfants sont LE plus légers.

Il va de soi que j'ai moi aussi une nette préférence pour la première solution, qui est d'ailleurs la solution recommandée par Grevisse : l'article s'accorde avec le nom exprimé ou sous-entendu lorsqu'on fait la comparaison entre des êtres ou des objets différents.

Vous pourriez consulter la célèbre Grammaire des fautes, de Frey.

8 692

(79 réponses, dans Pratiques linguistiques)

greg a écrit:

J'ai dit que la nasalisation n'était pas le point commun à tous ceux qui employaient sponsor.
J'en déduis que c'est le signe évident que, pour certains, l'emprunt obéit encore, au moins pour partie, à sa phonologie d'origine.

Ça doit être des Méridionaux, ils ne savent pas nasaliser ! wink
Sur le fond, nous avons pas mal d'emprunts à l'anglais qui continuent à obéir à la phonologie d'origine, par exemple le foot(-ball). So what ?

8 693

(5 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Au choix la première ou la troisième, mais pas la deuxième.

8 694

(79 réponses, dans Pratiques linguistiques)

greg a écrit:

D'ailleurs sa prononciation varie : spɔn-sɔʁ ou spɔ̃-sɔʁ.
La nasalisation attendue n'est pas universelle chez ceux qui emploient ce terme.

La pluralité de prononciations a rarement été un argument qui empêche d'employer un mot ; faut-il bannir du vocabulaire tous nos mots qui comprennent ai, et, un, gn, etc. sous prétexte que leur prononciation n'est pas universelle ?

8 695

(79 réponses, dans Pratiques linguistiques)

J'avoue n'être pas choqué par sponsor et sponsorat. Le passage par l'anglais n'a pas entaché la racine latine d'une tare indélébile qui la rende incompatible avec les us et coutumes lexicographiques français. Je suis d'accord avec les autres intervenants pour faire une différence avec parrainage. Quant à commandite, il ne s'emploie pas dans ce sens dans l'hexagone.
En plus, sponsor/sponsorat donne un peu de compagnie à la paire mentor/mentorat.

Analogie avec boire, qui fait bien boive au subjonctif.

8 697

(79 réponses, dans Pratiques linguistiques)

éponymie a écrit:

Je connais surtout l'antiquariato italien (activité consistant à chiner ou son résultat), ai eu la curiosité de vérifier son existence en français et en ai trouvé une définition, celle que vous avez mis en lien.

Depuis 1771, le mot ne s'est pas beaucoup imprimé et est absent de tous les dictionnaires classiques. Il reste naturellement un exemple valable pour illustrer les formations -aire/-ariat.

8 698

(79 réponses, dans Pratiques linguistiques)

éponymie a écrit:

Il y a également antiquaire/antiquariat

Antiquariat me paraît rare en français, alors qu'il est très courant en allemand.
Dans quel sens le connaissez-vous ? le sens ancien ou le sens moderne, inspiré de l'allemand ?

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(10 réponses, dans Jeux de mots...)

On se rappelle le joli remue-méninges que Louis Armand avait proposé pour brainstorming.

Ça fait quand même belle lurette que dentition s'emploie couramment dans le sens de denture. Le dictionnaire de l'Académie dans sa 8e édition disait même sans état d'âme : Il est aussi synonyme de DENTURE. Petit rétropédalage pour la 9e édition qui précise : S'emploie aujourd'hui dans le sens de Denture, mais ce dernier terme est préférable. Peine perdue à mon avis. Nous verrons bien pour la prochaine édition.

Tout à fait d'accord en revanche pour voir dans "dédicace" une extension du sens noté dans le TLF "Fait de dédier une œuvre à une personne (généralement très connue) par un hommage imprimé en tête de l'ouvrage". Ce qui était autrefois imprimé (à mon père, à Madame Duraton, etc.) peut bien être aujourd'hui annoncé sur les ondes ; certes, ce n'est pas son propre ouvrage qu'on dédie, simplement la diffusion d'une chanson, mais l'extension de sens est assez logique.

Tomtomtom, vous écrivez "Evacuons d’emblée l’épithète spéciale aussi inversée que la casquette, qui ne change fondamentalement que pouic au problème. Parce que c’est vous, je fermerai en plus les yeux sur le pléonasme, la honte se chargera de vous liquéfier au moment où vous pigerez qu’une dédicace est toujours spéciale."
Spéciale n'est pas ici une épithète, du moins à l'origine. Cette expression est née à la radio, et il s'agissait simplement d'une émission spéciale où les auditeurs feraient des dédicaces à leurs proches. On a eu une spéciale dédicace(s), comme il y a une spéciale cuisine, une spéciale grand prix de Monaco, etc. Le succès de l'expression fut tel qu'elle a été reprise et que le sens de son origine s'est perdu ; il est exact que certains doivent sentir ce "spéciale" comme une épithète de "dédicace" et j'ai lu parfois "dédicace spéciale" qui démontre cette confusion.

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