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Le forum d'ABC de la langue française

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forum abclf » Messages de Pierre de Jade

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

Nous vivons une époque qui n'incite pas à pouffer en permanence, mais par contre on déguste.
Pour un poste dans le secteur de l'automobile, envoyez un CV vapeur.
Raconter des histoires à dormir debout aux Assises est la meilleure façon d'allonger sa peine.
Vendre des pardessus sous le manteau c'est un peu comme vendre des gants en sous-main.
Il faut de tout pour faire un monde mais il suffit d'un rien pour faire un immonde.
Le soupir se fait entendre en musique, surtout lorsqu'elle est mauvaise.

Mouvement d’humeur

Ces temps-ci, les mouvements sociaux sont revenus en force sur le devant de la scène. L’occasion de rappeler ce qu’est vraiment un mouvement social. Contrairement au mouvement perpétuel qui ne s’arrête jamais, pas même aux feux rouges, le mouvement social est un mouvement qui génère des arrêts de production dans l’espoir de faire bouger les choses d’un point de vue social. Les demandes de gagner plus souvent au Quinté+ n’entrant pas dans cette catégorie. Se faire envoyer promener à la suite de revendications légitimes avec parfois des commentaires du type « vous pourrez toujours courir ! » est un événement déclencheur aussi efficace que logique du mouvement. Quand c’est demandé gentiment il n’y a aucune raison de ne pas donner suite. Le mouvement s’amplifie lorsque la Direction ou le Gouvernement refusent catégoriquement de faire un geste et campent sur leur position, avec ou sans piquets de grève.
Défiler est une composante essentielle du mouvement social. Un mouvement qui resterait statique relèverait d’un immobilisme malvenu et qui n’avancerait pas à grand-chose. Il arrive très rarement qu’un mouvement social vire au soulèvement populaire, voire tourne à la révolution. Dans ces cas-là, les retombées sont historiques.
Certains jugent ces mouvements déplacés, affirmant qu’il faut savoir prendre du recul face à une situation bloquée. Il leur est généralement répondu qu’à toujours reculer, on finit par être bien avancé.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

Le monde est peuplé de personnes méritantes, dont un certain nombre qui méritent des baffes.
On peut tout-à-fait être en avance sur son temps et porter une montre qui retarde.
Il y a un temps pour tout mais on ne fait pas tout pourtant.
Paradoxalement, les individus qui ne comptent pas leurs heures sont souvent remontés comme des pendules.
C'est fou la quantité de matière grise qu'il faut mobiliser pour identifier la matière noire.
Lorsque la muse gueule, inutile d'en faire tout un plat.

Histoire d’eau

L’eau, c’est la vie. Je n’en dirais pas autant de l’eau-de-vie, même si j’en connais certaines capables de réveiller un mort. La pénurie d’eau est donc un grave problème qui ne va pas aller en s’améliorant avec le temps, sauf peut-être par temps pluvieux au Nord de la Loire. La perte des eaux systématique à la naissance, que l‘on soit né ou non de la dernière pluie, n’est pas là pour arranger les choses, et cela depuis bien avant le déluge. Certes, le niveau des mers s’élève, phénomène lié à la fois à la fonte des glaces et à l’extension des flottes maritimes, c’est bien connu, plus il y a de flotte, plus il y d’eau, confirmant ainsi que ceux qui doutent du réchauffement climatique nous mènent en bateau. Mais transformer de l’eau de mer en eau douce serait source d’une addition salée tout en s’avérant notoirement insuffisant pour compenser le déficit en eau des nappes phréatiques et des géraniums de ma voisine.
Trouver des remèdes à cette pénurie sera donc vital pour éviter à thermes, pardon, à terme, à l’Humanité de boire la tasse. Les solutions ne coulent pas toujours de source mais sans elles, la probabilité est grande à l’avenir que les populations en soient réduites à se battre pour accéder au précieux liquide, avec le risque que l’histoire vire à la boucherie sans eau.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

La folie a déraison que la raison ignore.
Il est compliqué de se résoudre à dissoudre une organisation posant des problèmes insolubles.
L'Homme a la mémoire courte, d'où l'importance des piqures de rappel pour le vacciner contre l'oubli.
Fatigué par la pratique intensive des sports en eaux vives, il décide de passer ses vacances sur les bords de la mer Morte.
Ce n'est pas en multipliant les garde-fous que l'on va se débarrasser des dingues.
Vous vous rendez compte qu'à une lettre près on vous jouait une perceuse pour vous endormir ?

Hors du commun

Un type qui s’appelle Commun, c’est original, vous en conviendrez. Porter le nom Commun comme nom propre, avouez que ce n’est pas commun. Une exception à faire tourner en bourrique de vénérables grammairiens pourtant loin d’être des ânes, mais qui avaient déjà eu du mal à admettre que les noms des communes soient des noms propres. Mais revenons à ce Mr Commun peu banal. Il loge dans un immeuble de la commune dont les parties communes ne sont pas toujours propres, alors que son propre deux-pièces est toujours d’une propreté hors du commun. Au point d’impressionner ses voisins qui n’ont pas tardé à le surnommer Mr Propre, un nom propre que la publicité a fini par rendre très commun. Une notoriété dont Modeste, Mr Commun se prénomme Modeste, n’est pas peu fier, lui qui passait pour un propre à rien dans sa jeunesse. Il en rit souvent avec ses voisins car, dit-il, si le rire est le propre de l’Homme selon Rabelais, le mettre en commun permet de confirmer cet autre adage un peu plus récent, plus on est de fous, plus on rit. Quand je vous dis qu’il ne s’agit pas du commun des mortels.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

Il ne faut pas avoir les pieds sur Terre pour promettre la Lune en mars.
Des individus qui cherchent à arrondir les angles, on en trouve de moins en moins dans le coin.
S'il n'y a que le premier pas qui coûte, autant commencer par le deuxième qui ne coûte pas.
Prudence est mère de sûreté. Pour le père, on est sûr de rien.
Quand on ravale sa fierté, on l'a toujours un peu en travers.
On ne se refait pas mais on peut facilement se faire refaire.

Narcisse 2.0

Le narcissisme n’a pas attendu la floraison des narcisses en cette fin février ou une poussée de sincérité politique pour exploser un peu partout. Certes, le progrès technique aidant, les Narcisse 2.0 ne tombent pas amoureux de leur reflet dans l’eau comme leur ancêtre de la mythologie grecque, mais s’extasient devant leur image renvoyée par les réseaux sociaux. Comme un passage express du mythe à la réalité virtuelle. Si la diffusion de l’image s’est incontestablement accélérée depuis les croisières d’Ulysse, sa production s’avère très hétéroclite et souvent très éloignée du tonnerre de Zeus. Constat n’interdisant en aucun cas à de nombreux pros du culte de la personnalité méritant à tout le moins d’aller se faire voir chez les Grecs, de voir plus grand en se montrant partout en même temps par la grâce d’Instagram ou de TikTok. Depuis le téléphone sans fil, on n’a jamais autant montré sa bobine ! On ne compte plus les candidat(e)s au vedettariat et peu importe si les as de la vidéo gag relèvent plus de la mère Denis que de la vedette haut de gamme. Et même dans une société de l’apparence, apparaître en gros plan sur un petit écran quand on a la grosse tête, qui plus est maquillée, ripolinée et gominée, ça fait plutôt mauvais genre.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

Ce n'est pas parce qu'il vous arrive une tuile qu'il faut le crier sur tous les toits.
Paradoxalement, n'avoir aucun flair vous expose à passer pour une truffe.
Contre toute logique arithmétique, il est possible de se faire la paire en moins de deux.
Combien d'heures de gloire se sont terminées en minutes de silence ?
L'amitié n'a pas de prix, même pas un prix d'ami.
Il existe une tendance générale à en faire tout un foin quand on se retrouve sur la paille.

Grande gueule

Outre le fait qu’elle soit ouverte en permanence et qu’elle ferait mieux de la fermer, la grande gueule est facilement reconnaissable par sa capacité à palabrer sur tout et rien, et surtout sur rien qui sans conteste est le domaine qu’elle maîtrise au plus haut point. Trop souvent, elle ne sait rien ou pas grand-chose sur le sujet abordé mais elle veut que ça se sache, pour paraphraser Devos. Elle élève la voix plus facilement que le débat et tient par-dessus tout à la faire entendre, même si elle est sans issue. Elle parle avec aisance pour ne rien dire et le dit avec une conviction qui a pour objet essentiel de faire parler d’elle. Elle a toujours raison et tenter de la ramener à la raison quand elle a tort est forcément le fruit d’esprits tordus. Car paradoxalement, elle a très souvent le melon et refuse de porter le chapeau. Vous lui démontrez qu’elle est dans l’erreur, elle hausse le thon, pardon, le ton, et cherche à noyer le poisson. Elle fait la fine bouche face aux arguments qu’on lui oppose, attitude un tant soit peu contrenature pour une grande gueule, et n’hésite pas à se débiner après avoir débiné à la pelle. Inutile de creuser longtemps pour découvrir que la grande gueule c’est très souvent beaucoup de bruit pour rien.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

Vous ne le saviez peut-être pas mais les carnets à souches sont à l'origine des chèques en bois.
Il fut un temps où l'on pouvait acheter une baguette pour une bouchée de pain.
Le seul avantage de l'extinction des espèces est que l'oiseau rare deviendra monnaie courante.
Quand on échoue à vaincre le signe indien, on y laisse des plumes.
Que l'on ait ou pas la bosse du travail, on finit souvent par en avoir plein le dos.
Avoir la vie chauve ne tient parfois qu'à un cheveu.

Farniente ma non troppo

A l’heure où la question de l’allongement du temps de travail fait parler dans les chaumières et soupirer les chômeurs, revient en force cette interrogation récurrente : le Français est-il feignant ? Voire, le Français est-il plus feignant que ses voisins ? On ne peut pas résoudre cette énigme sans tenir compte du paramètre climatique. Quand la température est trop basse ou trop élevée, travailler devient difficile, voire impossible. C’est un fait. N’importe quel médecin vous confirmera que la plupart des travailleurs avec de la température sont en arrêt de travail et que ceux en forte hypothermie sont plus proches du repos éternel que des vacances. Plus il fait chaud, moins l’envie d’en suer au travail coule de source. Je ne dis pas ça pour trouver une excuse aux Corses qui, jusqu’à preuve du contraire, ne sont pas plus feignants que les Siciliens. Et ce n’est pas parce que le mot farniente vient d’Italie que les Dunkerquois ou les Brestois ne font pas la sieste après le déjeuner.
Le paramètre climatique mis de côté, l’Homme qu’il soit natif de Strasbourg, de Nice, de Syracuse ou de Vladivostok, tend naturellement à suivre les lois de la nature et à rechercher en permanence un état d’équilibre stable, le repos. Seules des raisons bassement matérielles comme l’obligation de se nourrir, des injonctions sociétales, des traditions séculaires, l’appât du gain et la crainte de s’emmerder à longueur de journée le conduisent à rompre cet équilibre. Avec un enthousiasme assez mesuré lisible sur les visages des usagers des transports le lundi matin.
Une certitude rappelée par Alphonse Allais, quand on ne travaillera plus les lendemains des jours de repos, la fatigue sera vaincue.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

Je suis optimiste de nature et pessimiste par obligation.
Certains savent y faire pour froisser les gens. Il faut sans cesse repasser derrière eux pour aplanir la situation.
Il cherchait un endroit discret pour passer ses vacances, il est parti en catimini.
Après avoir cassé l'ambiance, il est difficile de rompre le silence.
Envisager d'avoir un enfant c'est un peu tirer des plans sur la gamète.
Quand on voit le nombre de cinglés qui atteignent et dépassent sans problème l'âge de raison, il y a des raisons de devenir dingue.

Du jeune avec du vieux

Le vieux n’a pas la cote en France. Notamment dans les entreprises, certainement peu convaincues par la possibilité de faire du neuf avec du vieux. Mais peut-on définir avec certitude ce qu’est un vieux, sachant que tout jeune qui se respecte est plus vieux jour après jour, même par temps sec ? Il y a bien quelques critères pour l’identifier, qui valent ce qu’ils valent. Le vieux ne gagne plus d’argent quand il perd ses dents, même en les plaçant sous son oreiller le soir avant de se coucher. Il ne passe pas sa vie sur Tik Tok ayant déjà assez à faire avec le tic-tac de l’horloge du temps qui passe. Il a souvent du mal à admettre que les vieux idéaux soient remplacés par des jeux vidéo. Il n’utilise que rarement des termes anglais dans sa conversation, à l’exception de week-end et water closed en cas de besoin, allant jusqu’à prendre l’open space pour un épisode de Star Wars. Il lui arrive parfois de brouiller les pistes en parlant de sa jeunesse comme du bon vieux temps, voire de façon plus insidieuse, en étant plus efficaces que certains jeunes. Quitte à donner un coup de vieux aux jeunistes invétérés qui avaient déjà un mal fou à se lever le matin, on voit que ce n’est pas vous qui passez la nuit sur Netflix !
Jeune, vieux, ces histoires d’âge sont hors d’âge. L’essentiel reste l’envie qui nous maintient en vie. Si on ne peut s'empêcher de vieillir, on peut toujours s'empêcher de devenir vieux.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

Pour autant que je sache, je n'en sais pas plus.
Paradoxalement, quand on est victime d'un différend, on a envie de rendre la pareille.
Pêcher avec du courant n'a jamais augmenté le nombre de prises.
Parler à cœur ouvert jette un doute légitime sur la qualité de l'anesthésie.
Certaines paroles sont dures à avaler, notamment celles prononcées par des personnes ne mâchant pas leurs mots.
Les individus qui ne sont pas de taille mais refusent de rester mesurés ne font en général pas le poids.

Vade retro evolutio !

Un récent sondage a montré qu’un jeune Français sur trois ne croyait pas en la théorie de l’évolution. Un résultat qui pourrait laisser croire qu’un jeune Français sur trois n’est pas très évolué, réalité qui tendrait alors à le conforter dans son opinion. Les incrédules se recensent pour la plupart parmi les croyants. Les obsédés du culte refusent toujours de biaiser quand il s’agit d’expliquer la création de l’Homme. Hors de question pour eux d’admettre que des singes ou assimilés, probablement non baptisés, figurent dans leur arbre généalogique, en dépit de la présence évidente de sacrés ouistitis sur certaines de ses branches. Des croqueurs de pomme, oui, des mangeurs de banane, non ! Alors imaginer qu’ils puissent descendre d’organismes vivants dans de l’eau même pas bénite, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le calice. Des ancêtres poissons, c’est un coup à finir dans le péché ! Pour eux, aucun doute possible. C’est Dieu qui a créé l’homme et la femme. Une position de missionnaire qui rend implicitement le Créateur responsable de tous les errements qui ont jalonné l’histoire de l’Humanité. L’erreur est humaine mais peut-elle être divine ? Mieux vaut répondre en noyant le poisson, dans l’attente d’une évolution des opinions.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

Il est totalement improductif d'avoir le verbe haut quand le sujet vole bas.
On a beau essuyer un échec, il n'en devient pas plus brillant.
Il serait dommage de partir à Trieste et de revenir attristé.
Pour qu'un couple ne batte pas de l'aile, il faut parfois battre sa coulpe. .
De proche en proche, on finit par s'éloigner.
Un collègue a été accusé de ne pas beaucoup se mouiller. Aussi sec, il s'est jeté à l'eau.

L’homme révolté

L’Homme est-il par essence un révolté ? L’observation de ses réactions devant une station-service en rupture de carburant ne répond que partiellement à la question. Depuis qu’Adam et Eve se sont fait virer comme des malpropres du jardin d’Eden dans le dénuement le plus complet, les raisons de se révolter se multiplient comme le chiendent dans le jardin d’Hélène, ma voisine. L’injustice, l’exploitation, le sans-gêne, la routine, la corruption quand il n’en bénéficie pas, sont quelques-unes des sources de révolte de l’Homme. Sans oublier la malchance chez les écorchés vifs qui ont un mal fou à supporter l’absence de pot.
L’injustice. Qui, devant un favoritisme scandaleux, n’a pas eu envie d’achever à coups de driver le collègue RH dont la compétence la plus remarquable était d’accompagner le directeur le week-end au golf de Saint-Nom-la-Bretèche ?
L’exploitation. Un être humain digne de ce nom peut-il accepter que l’on paie des queues de cerises, en le prenant pour une poire et en lui pressant le citron depuis des années, celui qui trime sans espoir de récolter un jour les fruits de ses efforts ?
Le sans-gêne. Depuis Charlemagne, tout homme digne de ce nom s’est élevé devant le malotru qui dans le métro a refusé de céder sa place assise à une personne âgée, réfrénant l’envie de lui en allonger une ou de le clouer au pilori, selon l'époque.
La routine. Les révoltés du Bounty sont là pour en témoigner, ces marins qui en avaient ras-le-pompon de manger toujours les mêmes confiseries à la noix de coco, et ne sont pas parvenus à refréner leurs envies de barquettes à la framboise.
La corruption. Qui y a-t-il de plus révoltant qu’un vendu qui se laisse acheter alors qu’à l’évidence il ne vaut rien ou pas grand-chose ? On ne peut voir là qu'une insulte évidente aux notions les plus élémentaires d’économie.
Une seule certitude en fin de compte, le jour où l’Homme ne se révoltera plus, ce sera une révolution.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

En vieillissant, la mémoire nous fait des faux.
Des individus restant de marbre devant les vieilles pierres ne sont pas des cas rares.
Des types sans aucune vision à long terme, on en aperçoit à perte de vue.
Si tous les angles étaient morts, les polygones auraient été mis de côté.
Toujours se méfier de l'eau qui dort. Elle peut sortir de son lit et vous mettre dans de beaux draps.
Paradoxalement, les individus que vous ne pouvez pas voir finissent par vous sortir par les yeux.

Le dictateur ne fait plus führer

Le dictateur n’a pas la cote ces temps-ci. Contrairement à l’influenceur des réseaux sociaux, il a de plus en plus de mal à imposer ses vues. Les excès de l’ordre finissent par faire désordre et le désordre pour un dictateur n’est pas dans l’ordre des choses. Le Monde est encore loin d’en être débarrassé mais les despotes perdent de leur éclat qui n’était déjà pas brillant. On trouve bien encore de-ci de-là quelques résurgences de groupies du peintre raté à la petite moustache ou de son copain, grossiste italien en chemises sombres, mais ce n’est pas en défilant le bras levé que l’on fait main basse sur le pouvoir. Des tyrans de bas étage, pour ne pas dire de fond de cale, tentent bien encore d’endosser l’habit dans des bureaux, des magasins, sur des chantiers ou des plateaux télé, mais ils prennent de plus en plus souvent une veste. Le dictateur de comptoir, bien que doté d’une force de frappe plutôt ridicule, reste le plus virulent. Toujours prêt à sortir la sulfateuse contre les anti-glyphosate ou la pétoire contre les anti-Pétain, voire à ressortir la guillotine pour trancher dans le vif et raccourcir les délais d’instruction des affaires. Mais celui-là est juste éméché alors que les dictateurs encore au pouvoir commencent sérieusement à souler leur population.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Jusqu'ici je n'ai jamais cru à l'au-delà.
Un avis partagé est-il vraiment une opinion à part entière ?
Certains pèsent systématiquement le pour et le contre pendant que d'autres s'en balancent.
L'invention d'une machine à remonter le temps ferait faire un formidable bond en avant au retour en arrière. .
Ces histoires de fontaine de jouvence, ça ne nous rajeunit pas.
Il faut un certain toupet pour être de mèche avec des anglaises spécialistes de la perruque. .

Point sur la retraite

La retraite est un sujet qui travaille beaucoup les Français. Beaucoup d’entre eux ne comprennent pas comment reculer l’âge de la retraite peut correspondre à une avancée, même en prenant le problème à l’envers. Difficile en effet de faire admettre à un agent de nettoyage que partir à 64 balais et des poussières, sans compter les dix manches à faire le ménage, ne soit pas la porte ouverte à finir sur le carreau complètement lessivé. Ou d’éviter la hantise du risque de surcharge sous le poids des années d’un chauffeur de poids lourds. A contrario d’autres ne seraient pas contre partir plus tard, voire le plus tard possible. Pas forcément par passion pour leur métier mais minés par l’angoisse de la suite. Par la perspective de devoir se coltiner la réfection repoussée depuis des lustres de la cuisine et de la salle de bains du domicile conjugal, voire de celles des mômes et de la belle-doche, sous la conduite de travaux d’un conjoint aussi respectueux des 35h et du code du travail qu’un entrepreneur du bâtiment employant des sans-papiers afghans. Bien sûr sans espoir d’un quelconque appui syndical ou recours auprès de l’Inspection du travail. Ou de se retrouver tous les après-midis devant des rediffusions de l’inspecteur Derrick en attendant des Chiffres et des lettres, réveillé par intermittence par les ronflements erratiques de la belle-doche anesthésiée par sa tisane de 13h ou par les aboiements répétés du chien du voisin pressé d’aller pisser, le chien, pas le voisin. De quoi ressentir une envie pressante de battre en retraite sur la retraite tout-à-fait compréhensible.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Il paraît qu'on creuse sa tombe avec sa fourchette, ça laisse le temps de voir venir.
Ne jamais regarder la réalité en face est un bon moyen pour être toujours regardé de travers.
Contrairement à Dieu, je ne me fais jamais prier pour ne rien faire.
Il fût un temps où pour bosser on allait de Marseille à Cassis à dos d'âne.
Un mot de travers conduit vite à l'écart de langage.
Mon médecin m'a conseillé de garder la chambre. ça tombe bien, je n'en ai pas d'autres.

Bonne année peut-être !

La crédibilité des vœux de bonne année ayant été largement entamée ces derniers temps, renouveler l’opération relève de l’ascension hivernale du Mont-Blanc en sandales de plage. A ce niveau d’enchaînement d’événements rabat-joie, il est légitime de craindre ce que cette nouvelle année nous réserve. La chute d’une météorite géante ? Une guerre mondiale ? La peste de la mangouste d’Angola ? Une nouvelle candidature de Trump ? Un nouveau disque de Patrick Bruel ? Le pire n’étant jamais certain et partant du principe discutable que le monde fera de son mieux pour éviter le pire, je me lance une nouvelle fois sans filet pour souhaiter vaillamment pour 2023 :

•    Que les mollahs soient moins durs,
•    Que les Afghanes retrouvent les bancs de l’Université et les talibans soient mis au ban,
•    Que la Russie batte en retraite et les retraites ne sentent pas le roussi,
•    Que Kim Jung-Un arrête de jeter ses missiles dans la mer, ça fait peur aux poissons,
•    Que le XV de France remporte la Coupe du Monde de Rugby en battant l’Argentine sans tirs au but,
•    Que les boulangers fassent leur beurre et que les crémiers gagnent leur pain,
•    Que les allumés la mettent en veilleuse et que l’obscurantisme sombre,
•    Que les taureaux s’éloignent des bouchers à l’arène,
•    Que la Terre continue de tourner malgré une population tournant de moins en moins rond,

Et comme dirait un distillateur aux propos souvent alambiqués mais sachant distiller les bons mots, tant qu’il y a des poires, il y a de l’eau de vie !

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur, et BONNE ANNEE 2023 à toutes et à tous ! wink

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Aujourd'hui, je me déguise en Père Nobel. C'est comme le Père Noël mais en y mettant le prix.
Quand on ne se lève pas du bon pied, on voit la journée d'un mauvais œil. D'où l'expression avoir bon pied, bon œil.
A force d'être sur le qui-vive, on finit par se faire du mouron.
C'est fou ces individus qui ne font rien en faisant comme si de rien n'était.
A aller constamment à la soupe par des moyens louches, on finit par prendre le bouillon.
J'ai voulu cuisiner des vol-au-vent mais il n'y avait pas de vent. J'ai trouvé que c'était du vol.

Le mauvais esprit de Noël

En cette période de l’année où l’excès de foi est régulièrement supplanté par la crise de foie, où les rois mages des croyants baissent pavillon devant les fromages au lait cru, il me semble juste au cœur des ripailles d’avoir une pensée pour tous les naufragés du destin se prénommant Noël.
Car il faut reconnaître que les Noël sont loin d’être toujours à la fête, pour ne pas dire qu’ils sont souvent dans leurs petits souliers. Un Noël évitera de se montrer sur un balcon de peur d’être accusé de gâcher les beaux jours du prochain printemps. Chaque fois qu’il est question de cuisiner la dinde de Noël, le Noël en couple ne peut s’empêcher un court instant de craindre un interrogatoire de police pour sa femme. Quand un Noël pose ses vacances en été, il se trouve toujours un mal embouché pour ne pas le prendre au sérieux, allant jusqu’à l’accuser de ne pas se fouler au boulot sous le prétexte fallacieux qu’il porte un nom de jour férié. Le présent pour lui n’est pas tous les jours un cadeau du ciel. La déprime peut même aisément prendre le dessus quand il entend revenir comme un refrain de cantique de messe de minuit « on n'a plus l’âge de croire au père Noël ». De quoi avoir les boules avant l’heure du sapin et l’envie de reprendre son traineau direction le grand Nord.
Il y a des jours où Noël aurait préféré se prénommer Toussaint …

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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On n'arrête plus l'inflation, dans une semaine les jours rallongent.
Une bordée d'injures fait le lit de la grossièreté.
A l'approche des fêtes et pour aider les personnes seules addictes à l'alcool, le ministère de la Santé lance un numéro verre.
Un dingue au volant pris d'une folie passagère peut rapidement se retrouver à la place du mort.
Il est trop tard pour rebondir quand on est jugé en dernier ressort.
On trouve des promotions bizarres chez les opticiens. La première paire de lunettes vous coûte les yeux de la tête mais vous avez la seconde à l'œil.

Un manège qui tourne mal

La semaine dernière, alors que je me trouvais dans le centre d'une ville du Centre, je demande à un gars du coin où se trouve le centre commercial. Il me répond "à la périphérie" et fait demi-tour sans se retourner. Sur le coup, j'étais désorienté. Je me suis mis à tourner en rond, à la recherche du centre. Rien, aucun centre à la ronde. Voyant mon manège, un type sorti faire un tour m’arrête « Je vous vois tourner depuis un quart d’heure, vous n’êtes pas du coin ? ». « Pas de celui-là, en tout cas. Je cherche le centre commercial ». « Le centre Sud ou le centre Nord ? ». « Pourquoi, vous avez deux centres ici ? ». « Un seul centre pour un milieu urbain très dense, ça ne tournait pas rond ». « Lequel est le plus proche ? ». « Celui du Sud, l’autre est plus excentré . Prenez la première à droite, puis après avoir passé trois ronds-points, suivez l’avenue Georges de la Tour et tournez à nouveau à droite sur l’avenue Mondétour. Vous ne pouvez pas vous tromper, le centre est sur votre gauche».
Fort de ces indications, j’arrive enfin dans le centre. Je trouve le magasin de bricolage et je fonce vers le rayon machines tournantes. L’heure commençant à tourner, je me dirige tout droit vers le chef de rayon et lui demande où je peux trouver un petit tour, pour usiner des pièces. Et là, sans détour, il me répond « le fournisseur nous a joué un tour, on n’en a plus en stock dans ce magasin, allez donc faire un tour dans notre annexe du centre Nord ». Voyant comment tournaient les choses, j’ai préféré prendre la tangente. Il y a des jours comme ça, où rien ne tourne dans votre sens.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

Fatigué de retourner sa veste, il embaucha une doublure.
On dira ce qu'on veut mais reconnaître un enfant à la naissance est extrêmement difficile, on ne l'a jamais vu avant.
Les individus qui prétendent avoir la science infuse, ce n'est pas ma tasse de thé.
Quand on explique à certains catholiques qu'ils ne sont pas très orthodoxes ou à certains orthodoxes qu'ils ne sont pas très catholiques, ils s'éloignent en protestant.
Beaucoup ont peur de l'inconnu et refusent de le reconnaître.
Prendre sur le fait un fainéant, c'est du boulot.

Revue de pression

La pression est partout. Et je ne parle pas seulement du bar de pression atmosphérique qui provoque des dépressions quand il est en-dessous de tout, ou de la bière sous pression dans les bars. L’actualité, le boulot, la vie à cent à l’heure, l’image de marque, les compresseurs haute-pression, tout est source de pression. Je connais même une employée d’Orange, Clémentine, à qui on presse régulièrement le citron. C’est dire à quel point on marche sur la tête. La pression s’est installée à un point tel que celui qui n’est pas sous pression passe pour un dégonflé, comme si le droit de souffler n’était plus dans l’air du temps. Les urgentistes sont sous pression, on en parle assez dans la presse, ne sachant plus où donner de la tête au milieu des compresses et des comprimés. On parle aussi des cons primés dans la presse mais là le phénomène n’est pas nouveau. Et ce ne sont pas les cons pressés croisés régulièrement sur les routes qui vont contribuer à la décompression. Sans vouloir en rajouter une couche d’ozone, je soupçonne fortement les gaz à effet de serre de ne pas être étrangers à cette situation.
Mais attention, serrer c’est lasser et la pression devient rapidement gonflante pour peu que l’on se sente un peu à plat. Libérer les soupapes est essentiel, comme le répètent les prêtres condamnés pour pédophilie. Ne pas le faire expose au risque de péter les plombs et de se retrouver dans la presse. On n’en sort pas.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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On vénère beaucoup le second mais je constate qu'un diable est beaucoup plus efficace qu'un dieu pour déplacer une machine à laver.
Plus une conversation vole bas, plus ses chances de heurter quelqu'un augmentent.
S'il y a une activité que l'on peut pratiquer par tous les temps, c'est bien la conjugaison.
J'ai perdu mon sous-main, pas moyen de remettre la main dessus. .
Il est inutile de boire pour oublier, il suffit d'attendre de prendre de la bouteille.
On peut se passer le mot mais on ne peut pas se passer des mots. .

Des pieds et des mains

Nous ne remercierons jamais assez nos pieds et nos mains. Certes nous n’avons pas toujours la main heureuse et le pied léger mais tout de même. A titre d’exemples pour illustrer cette bénédiction, imaginez ce que serait l’utilisation d’un pied à coulisse sans les mains et ne parlons pas de l’écriture d’alexandrins sans pieds. Notons au passage que le maniement du verre à pied sans les mains ne serait pas plus aisé.
Bien sûr, leur utilisation peut de temps à autre sembler incongrue. Faire les pieds au mur pour obtenir un pied-à-terre ou faire main basse sur des votes à main levée en témoignent. Des situations peu courantes et souvent l’œuvre d’individus n’ayant pas les pieds sur terre.
Tout n’est pas simple avec ces membres actifs, et ce n’est pas le pied tous les jours. Il faut parfois lutter pied à pied pour garder la main et ne pas hésiter à demander un coup de main pour repartir du bon pied.
Il arrive aussi plus au moins volontairement que les uns se substituent aux autres, notamment en marchant sur les mains ou en écrivant comme un pied. Ou lorsqu’on vous casse les pieds, il vous reste la possibilité d’en venir aux mains. Une sorte d’assistance mutuelle pour éviter haut-la-main de perdre pied.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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On travaille d'arrache-pied et on s'étonne de finir sur les rotules.
Un restaurateur qui ne fait pas recette finit toujours par en faire tout un plat.
On peut très bien se mettre à table sans dire un mot. Enfin, c'est une façon de parler.
J'ai demandé le tarif d'une boîte de couteaux, le vendeur m'a donné une fourchette de prix. Il ne devait pas être dans son assiette.
Des pourparlers qui s'engagent débouchent parfois sur des paroles pour ne rien dire qui n'engagent à rien.
On dira ce qu'on veut mais le développement accéléré des paiements numériques a fortement contribué à l'extinction des espèces.

Autant en emporte l’avant

Avant, après, tout est relatif comme l’a dit Einstein avant de se laver les dents après avoir mis la dernière main à sa théorie de la relativité.
Nous sommes d’accord, l’après vient toujours après l’avant, c’est dans l’ordre des choses. Si l’inverse se produisait, l’évènement créerait un précédent dont les suites seraient paradoxalement sans précédent. Cette ordonnancement de bon sens subit toutefois les assauts répétés de quelques arriérés n’hésitant pas à se mettre en avant. Sans parler des naufragés de l’impôt réduits à quémander des avances de caisse pour régler leurs arriérés. Ce ne sont pas là les seules tentatives de déstabilisation temporelle. Combien de prévisionnistes courent après des signes avant-coureurs leur permettant d’anticiper ce qu’il va se passer ? Et rien n’interdit de porter des après-skis avant de skier ni d’appliquer une couche d’apprêt avant de repeindre un mur. Combien de nostalgiques vont jusqu’à affirmer avec insistance que c’était mieux avant ? On est bien avancé avec cet immobilisme totalement improductif, quand on sait que mettre en avant le passé n’est pas la meilleure façon d’avancer vers l’avenir. Même si, avant toute chose, il faut bien reconnaître que le futur, on ne peut pas sans passé.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Celui qui, présent, n'est que l'ombre de lui-même, finit souvent par briller par son absence.
Quand on en a ras-le-bol, on aimerait bien que ça se tasse.
Dans la vie, il faut savoir faire des concessions pour enterrer les différends.
Un mauvais coucheur n'est pas pour autant bienveillant.
Le silence est fragile mais il finit toujours par avoir le dernier mot.
Cet hiver pour faire des économies de chauffage, remplacer vos lunettes par des doubles foyers.

Petites annonces de la semaine
(spéciales 10ème anniversaire de la parution de mon bouquin "A vendre, 350 petites annonces déclassées" co-écrit avec Marc Hillman et sorti le 22 novembre 2012 aux éditions le Castor Astral)

Cadre sans emploi recherche tableaux à restaurer pour gagner sa croûte.

Trompettiste un peu sourd échangerait trompette bouchée contre trompe d’Eustache en bon état. Me contacter pour s’entendre sur la transaction.
Gérant de blanchisserie, lassé de se tuer à la tache, vend affaire en bon état.

Grand ponte recherche investissements dans un pool de luxe pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

Grossiste en petits pois recherche poids lourds ne pesant pas trop sur son budget.

Croque-mort susceptible, lassé de se faire mettre en boîte, recherche activité plus vivante même dans un trou perdu.

Climatologue échangerait dépression contre vie sans nuages. Réponse urgente attendue, le temps presse.

Braconnier un peu niais recherche piège à cons pour attraper des bêtes.

Faits divers : Un esquimau disparaît après s’être fondu dans la foule. La police est sur sa trace mais à l’heure qu’il est aucun témoin ne semble être au parfum.

Faits divers (suite) : le porte-parole de l’association des mimes de France accusé d’un mauvais geste sur un muet qui fait beaucoup parler.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Chover a écrit:
Piotr a écrit:

@ Chover : j'ai cherché à la placer, celle-là (Oman/Onan), mais je n'ai rien trouvé qui me satisfasse : bravo à toi !

J'éviterai l'auto… satisfaction en la matière !

Otan en emporte l'auvent !

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A trop taquiner le goujon, il finit par prendre la mouche.
Il est totalement improductif de parler comme un livre quand on n'a plus voix au chapitre.
Quand on ne sait pas à quoi s'en tenir, se le tenir pour dit s'avère compliqué.
Contrairement aux apparences, on peut très bien sortir des sentiers battus et tenir la route. .
Les chutes sans gravité sont contraires aux lois les plus élémentaires de la physique.
Un succès peut se dérober au dernier moment, même quand il n'est pas volé. .

Voir du pays

Les connaissances en Histoire et en Géographie ayant tendance à se diluer dans le temps, il me semble utile d’apporter quelques précisions sur le sujet.
Bahreïn : à ne pas confondre avec le Hauhreïn, le Bahreïn fut fondé par un colon alsacien natif de Strasbourg qui ne supportait plus la choucroute.
La Libye : pays recherché depuis des lustres par des criminels désireux d’éviter de se retrouver trop longtemps à l’ombre.
Le Lesotho : pays très montagneux contrairement au Risotto dont on fait tout un plat. Les routes du Lesotho n’ont rien à voir avec les autoroutes.
La Macédoine du Nord : considérant que l’abus de Grèce pouvait nuire à leur santé, un groupe d’Hellènes décida un jour de changer de régime en créant la Macédoine plus au Nord, n’emportant avec eux que des légumes.
Oman : contrée mondialement connue grâce à sa fameuse course d’endurance automobile, les 24 heures d’Oman et sa légendaire ligne droite des Dunes aux pierres.
Le Pakistan : ses fondateurs ont longtemps hésité à lui attribuer le nom de Kistanpa mais ont finalement baissé les bras face à la levée de boucliers de nombreux opposants trouvant cette option un peu raide.
Le Panama : ce pays tient son nom de la mauvaise habitude prise par ses voisins de lui faire porter le chapeau au moindre problème frontalier. Il s’en sort plutôt bien quand on sait que les autres noms en balance étaient le Sombrero, le Béret ou la Casquette.
La Syrie : rendue célèbre par une chanson des années 60, « Syrie je t’aime, Syrie je t’adore » qui est rapidement tombée en désuétude, beaucoup la trouvant un peu sciante et lui préférant depuis quelques années « Allumer le feu ».

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Si l'on ne devait s'occuper que de nos oignons, la vie serait à pleurer.
On est sûr de rien et encore, on n'en est pas sûr.
On peut partir sans demander son reste ou rester en en prenant son parti.
Les individus incapables de se mettre à la place des autres, ça me met hors de moi.
Je ne sais pas s'il est bien judicieux de prescrire un remède de cheval à un patient qui a des difficultés à aller à la selle.
Certains mènent une vie sans relief sans en faire tout un plat.

Raymond Devos, l’entretien posthume et néanmoins imaginaire

-    Monsieur Devos, bonjour, comment allez-vous après ces seize années d’absence ?
-    Je passe ma vie à faire le mort, et faire le mort en permanence je vous assure que c’est pas une vie
-    Vous êtes au paradis ?
-    Si l’on peut dire. J’aurais préféré le Paradis Latin ou Denfert, c’est direct pour rejoindre Saint-Rémy, mon petit coin de paradis, mais les wagons étaient bondés. Ici je sais juste que saint Rémy doit se trouver dans le coin.
-    Vous avez été bien reçu dans l’au-delà ?
-    En-deçà de mes espérances. Saint-Pierre était absent quand je suis arrivé, il était descendu dans son marché près du Sacré-Cœur. C’est un ange-gardien d’immeuble qui m’a remis les clés. Je loge au dernier étage, un appartement avec balconnet et vue plongeante sur les saints. Ils sont tellement nombreux que certains jours je ne sais plus à quel saint me vouer
-    Vous avez rencontré Dieu ?
-    En coup de vent, c’est la croix et la bannière pour le voir. Juste le temps de me dire qu’il était heureux d’avoir un Devos pour changer des dévots qui commencent sérieusement à lui taper sur l’auréole
-    Les mots d’esprit ne vous manquent pas là-haut ?
-    Au début par réflexe j’ai voulu faire du Saint-Esprit mais on m’a fait comprendre que c’était du réchauffé, alors ça m’a un peu refroidi. Depuis, par jeu, j’écris des mots aux esprits, et je peux vous dire que je ne me fais pas prier
-    Et sinon on mange bien au paradis ?
-    Les nourritures spirituelles pour un bon vivant ça ne nourrit pas son homme, vous pensez bien que pour un bon mort ça passe mal, même avec un sens de l’humour encore vivace. Les salades des bigotes ravies sont plus souvent au menu que la tête de veau sauce ravigote
-    Vous auriez été centenaire cette année, qu’est-ce que ça vous fait ?
-    100 ans c’est un âge canonique, j’aurais eu peur de devenir un boulet. J’ai préféré casser ma pipe et laisser mon public continuer à se la fendre sans moi
-    Votre humour est éternel monsieur Devos !
-    Pourvu que ça dure.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Il est difficile de ne pas prendre au pied de la lettre une lettre de mise à pied.
Il est assez logique qu'une paire de chaussures vous aille comme un gant après avoir fait des pieds et des mains pour la dénicher.
Différer un règlement peut rapidement conduire à devoir régler un différend.
Mieux vaut prendre un coup de vieux à Cannes qu'un coup de canne à Arvieux.
Il est toujours plus facile de donner sa parole quand on ne la tient pas.
On n'hésite beaucoup moins à se mouiller quand on a un caractère bien trempé.

Drôles d’oiseaux

Les hommes se couvrent régulièrement de noms d’oiseaux, à tort ou à raison, avant même de savoir voler de leurs propres ailes. Il ne fait aucun doute que l’anthropologiste aurait tout intérêt à approfondir ses connaissances en ornithologie pour mieux analyser ses semblables. Non contents de se voler dans les plumes à la moindre prise de bec pour une égratignure sur l’aile, se prendre pour des aigles alors qu’ils ne sont que des perdreaux de l’année à la cervelle de serin est une tendance forte de l’espèce.
On ne compte plus les pigeons à tête de linotte qui se sont fait plumer par des marabouts d’Afrique, des faisans d’Europe ou des vendeurs à la fauvette du champ de mars, le vol n’ayant pas de continent comme le confirment chaque année les oiseaux migrateurs.
Certains spécimens relevant plus du con mal réveillé que du condor se découvrant une âme de faucon posent problème, particulièrement lorsque le faucon finit par se confondre avec le fou de Bassan ou de bas étage. C’est toujours très mauvais cygne pour les colombes de la paix qui risquent alors d’avoir du plomb dans l’aile. La remarque reste valable lorsque vous mettez un fusil entre les pattes d’une buse qui va immanquablement se mettre à canarder des tourterelles qui ne lui avaient rien demandé. On en viendrait à préférer les manchots qui ne se prennent pas toujours pour des empereurs.
Heureusement des individus très chouettes sont là pour relever le niveau et prendre de la hauteur. Et je ne parle pas des quelques pingouins en queue de pie qui piaillent lorsque la Bourse est volatile.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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C’est fou, on peut toujours continuer à travailler du chapeau en ayant perdu la tête.
La nature est au poil. Les individus les plus barbants sont toujours les plus rasoirs.
Il arrive que l'on ne croie pas si bien dire en l'exprimant tant bien que mal.
Quand on est au four et au moulin, on a du pain sur la planche.
Plutôt que d'ouvrir une parenthèse, il y a des jours où l'on ferait mieux de la fermer.
Tout le monde peut se tromper mais on ne peut pas tromper tout le monde.

Vitesse et précipitation

L’expansion de l’Univers accélère, le réchauffement climatique met le turbo, l’information bidon carbure au super et certains sont prêts à appuyer sur le champignon nucléaire. La vitesse est partout. Impossible d’y échapper, même en courant le 100m en moins de dix secondes. Speed dating par-ci, speed job dating et speed burger par-là, depuis l’avènement de la Toile les speeder men se répandent aussi rapidement que l’odeur de la galette-saucisse sur le marché de Lamballe.
Dans ce monde qui s’emballe, l’apathie est en danger et l‘amorphe au logis a besoin d’une remise en forme. Les lents manquant d’élan sont rapidement mis au rancart, avec ou sans rendez-vous. On cherche des poux dans la tête des lentes. Même les cultivateurs ne peuvent plus se permettre d’être à la bourre. Une fuite en avant désespérée visant à prendre de vitesse le temps qui passe, démarche courante qui ne tient évidemment jamais la distance, sauf peut-être sporadiquement chez le marathonien des hauts-plateaux. Si le Speedy Gonzales moyen des open space prend le temps de se mettre sur pause, il se rendra compte que faire diligence à l’époque des véhicules autonomes relève d’une attitude un tant soit peu tirée par les chevaux. Et que foncer en permanence est un handicap sérieux pour avoir les idées claires.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Il est plus facile de poser un tabouret que de lever un siège.
Il y a un paradoxe dans le fait de mettre un locataire en demeure de quitter son logement.
Dresser l'oreille n’est pas la manière la plus efficace de lever un malentendu.
La franchise est une qualité qui ne s'exprime qu'avec assurance.
La cheville ouvrière est en général celle qui se foule le plus au boulot.
Quand un agent double se met à table après s'être fait doubler, il risque fort de trinquer pour quatre.

La science de l’humour

Qu’est-ce que l’humour ? Une question qui pourrait prêter à sourire mais qui ne manque pas de sens. L’humour est un mode d’expression capable de rayonner dans tous les sens, et c’est tant mieux, les mots à plusieurs sens formant une source inépuisable d’humour. Les individus dépourvus de toute trace d’humour ne trouveront fort logiquement aucun sens au premier non-sens venu. La présence d’un pois chiche dans la tête d’une grande majorité d’entre eux ne leur interdisant pas d’être dotés d’un certain sens de l’houmous, qui à défaut de faire rire nourrit son homme. Les nourritures spirituelles, ça va un peu mais ça n’a jamais combattu l’hypoglycémie.
Outre sa propension à partir dans tous les sens, l’humour ne fonctionne que dans un contexte donné (époque, population, lieu, éducation, éthylisme prononcé) et peut tomber totalement à plat hors contexte ou en cas de guerre mondiale ou d’épidémie de peste noire. A l’extrême limite, l’humour noir peut faire illusion auprès des survivants.
Racontez une histoire drôle sur la pénurie de carburant à un chef pygmée du Burundi, il n’en saisira pas l’essence. Un chauffeur-routier du Loir-et-Cher après deux heures d’attente à la station-service de Montrichard, non plus d’ailleurs. Il a déjà été observé que l’humour juif puisse faire un shabbat, pardon, un tabac auprès d’un public de Musulmans mais rarement dans la bande de Gaza ou à Naplouse. Faire rire un ayatollah ou un mollah est extrêmement difficile. Mettre la charia avant l’hébreu peut à la limite générer un léger plissement de la commissure des lèvres des (très peu) intéressés, alors que le coussin péteur ou le camembert siffleur n’ont aucune chance de succès.
On perçoit bien que l’humour n’est pas une science exacte et qu’il ne se trouve pas toujours là où on l’attend mais surgit souvent là où on ne l’attend pas.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Engager des poursuites contre un délit de fuite est la moindre des choses.
u train où vont les choses, il y a un gros risque que le monde déraille sans crier gare.
Je ne comprends pas pourquoi on nous demande parfois de garder le lit, comme s'il pouvait se faire la malle.
L'existence de l'heure légale confirme que l'essentiel du temps est consacré à l'illégalité. .
On critique les adeptes de la fuite en avant mais la fuite en arrière est autrement plus casse-gueule.
Celui qui trouvera la recette du bonheur fera un malheur. .

Tête de chef

De tout temps l’Homme comme l’éléphant de Tanzanie, le raton-laveur québécois ou l’inspecteur des finances de Bercy, a besoin d’un chef, d’un guide, d’un meneur, sans lequel il se sentirait perdu tel un joueur de basson au milieu d’un groupe de rap.
Sans chef l’Homme perdrait la tête. Devenir chef peut également la faire perdre mais ceci est une autre histoire. Une gare sans chef de gare c’est comme un Paris - Brest sans crème, ça ne passe pas. Suivre un guide qui vous oriente en permanence c’est confortable et rassurant, même si le guide ne s’apparente pas toujours à un bison futé, mais on a le chef qu’on mérite. Mais comment devient-on chef ? existe-t-il un gène du chef alors que beaucoup considèrent que le chef est sans-gêne ? Il est très difficile de répondre à ces questions tant les profils de chef diffèrent, allant du petit chef au grand chef, du chef de rayon chez Kiloutou au Grand Manitou sioux. Il arrive même que certains chefs le deviennent par un concours de circonstances et sans avoir le profil du poste, risquant ainsi de perdre la face.
On le voit, la recette du chef reste un secret bien gardé et ne garantit pas les trois étoiles au Michelin, comme on le répète souvent à Saint-Michel-Chef-Chef où les chefs ne manquent pas.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Il est plus facile de froncer les sourcils que d'aller au front sans sourciller.
Quitte à être dans la fleur de l'âge, mieux vaut éviter les chrysanthèmes.
Ce n'est pas en amusant la galerie que l'on gagne sur tous les tableaux.
Comprendre que jeter un sort relève du conte de fée n'est pourtant pas sorcier.
Les individus qui décident de faire parler la poudre ne sont en général pas ceux qui l'ont inventée.
A malin, malin et demi, je veux bien, mais un demi-malin est probablement à moitié con.

L’Histoire à la rue

Il est parfois instructif de se pencher sur la genèse de la dénomination des voies de Paris. En voici quelques-unes, qui font encore débat parmi les Historiens chevronnés tels que Lorant Deutsch.
Rue Brisemiche 4ème : rue dont le nom remonte au 14ème siècle. A cette époque de nombreux étudiants venaient y casser la croûte à l’heure du repas, assis sur des bancs en pierre qui leur donnaient régulièrement mal au séant.
Rue du Chat-qui-pêche 5ème : au milieu du 19ème siècle, les animaux savaient se montrer habiles. En plus du lapin agile de la Butte Montmartre, un chat dans cette rue est devenu célèbre en attrapant plus de poissons que les pêcheurs des alentours qui finirent par prendre la mouche.
Rue de la Roquette 11ème : une Romaine du nom de Sofia Insalata vint s’installer dans cette rue en 1741 et se rendit célèbre en vendant aux Parisiens une salade encore très peu connue à l’époque, la roquette.
Cour des Trois-Frères et Impasse des Trois-Sœurs 11ème : il semblerait que tous étaient des inconnus à leur arrivée dans le secteur sous Louis XIV. Mais leurs histoires de famille n’ont pas tardé à les élever au rang de célébrités du spectacle comique, au même titre que Molière.
Impasse de la Confiance 20ème : on a compris très tôt que la confiance en politique était dans l’impasse, mais il a fallu attendre la fin de la Terreur pour qu’une voie sans issue porte ce nom.
Rue de la Glacière 13ème : située dans un quartier célèbre pour être chaud et malfamé au début du 19ème siècle, on ne comptait plus les passants qui se faisaient refroidir en passant dans cette rue, d’où son nom.

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Comme disait Pierre Dac "Cyclistes, fortifiez vos jambes en mangeant des œufs mollets."

Chover a écrit:

Joli.
Mais je me pose maintenant une question : une clé à mi-mollet peut-elle nous aider à remettre les pieds sur terre ?

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On gagne rarement haut la main en levant le pied.
La cuite des verseaux est moins cuisante que la fuite des cerveaux.
Friser le ridicule défrise le fier.
Jadis on se contentait de fiches d'état civil, aujourd'hui on fiche des tas de civils.
Il est plus facile d'avoir la tête dans les étoiles quand on n'a pas les pieds sur terre.
Une demi-clé à molette est sensiblement aussi utile qu'une clé à mimolette.

Le pire contre-attaque

Ces temps-ci le pire se porte bien. Pour ne pas dire qu’il se porte de mieux en mieux. Les pessimistes diront que le pire est devant nous, les optimistes derrière nous et les navigateurs grecs plutôt neutres que le Pirée derrière eux à l’aller et devant eux au retour. Mais le pire est là chaque jour, quelque part, contrairement au calendrier Pirelli qui n’est là qu’une fois par an. Il est là mais jamais où on l’attend, histoire d’emmerder le monde. C’est normal, c’est le pire. Il arrive même qu’en cherchant à faire pour le mieux, on fasse pire, c’est dire s’il ne nous veut pas du bien. On peut l’imaginer, on peut le craindre, mais on ne peut pas le prévoir. Certaines voyantes ont bien essayé mais le résultat n’a pas été très concluant. Et le pire c’est que leurs clients sont revenus. Le pire est insaisissable mais il est souvent annoncé. Il n’est jamais loin lorsque les bien-pensants se mettent à multiplier les mauvaises pensées et que le piaillement des oiseaux de mauvais augure n’augure rien de bon. Quand tout va mal, voire de mal en pis, voir le mal partout est un pis-aller qui n’aide pas à aller mieux.
Et pourtant comme le disait Coluche, jusque-là c’est pas plus mal que si c’était pire ! Je m’arrête là pour ne pas faire pire.

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Si vous souffrez des trapèzes, évitez les acrobaties.
Se faire mener en bateau et être en galère sont des expressions toujours en vogue.
Il est difficile de faire entendre raison à quiconque a ses raisons de ne pas écouter.
Les gens sur leur petit nuage risquent un jour de tomber de la dernière pluie. .
Paradoxalement, il ne faut jamais prendre des problèmes de hanche par-dessus la jambe.
Ne pas franchir le pas peut paradoxalement conduire à se retrouver bien avancé. .

Sous haute-tension

C’est entendu, il va nous falloir être sobre cet hiver. Il ne s’agit pas de limiter la consommation de vin tiède mais de moins faire chauffer le compteur Linky que la carte bleue. Comment ? Rien n’est imposé, tout est suggéré, au consommateur de mettre toute son énergie à rechercher des solutions pour en consommer moins. Baisser le chauffage en est une. Le couper totalement serait même radical mais très vite rejeté par les téméraires qui ont déjà tenté d’écaler des œufs avec des moufles. Sachant qu’une baisse du thermomètre intérieur et la présence d’un bonnet de nuit au lit n’annoncent pas des épisodes nocturnes particulièrement torrides. Et si vous n’avez pas encore de couette, vous pouvez commencer à vous faire des cheveux. Utiliser vos équipements électriques pendant les heures creuses en est une autre. Avec circonspection bien entendu, car passer l’aspirateur et faire tourner votre lave-linge en mode essorage 1600 tours/minute à 2h du matin risquent de provoquer des élévations de températures significatives chez vos voisins, peu propices à la sobriété énergétique requise. Mettre la pédale douce sur l’éclairage en est une troisième. Outre les économies d’énergie générées, cette solution présenterait l’avantage d’une mise en veilleuse de certains illuminés loin de passer pour des génies de la lampe.
A vous de trouver d’autres pistes pour ne pas trop exciter les électrons et éviter que le spectre du black-out se joigne à celui du burn-out pour hanter vos nuits (noires, bien sûr), au risque de vous conduire au knock-out. Tout ça nous promet un hiver sous haute-tension.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Essuyer un échec ne rend pas le résultat plus brillant.
Se sentir bien dans sa peau préserve en général de vouloir la peau des autres.
Le sourire est souvent de façade lorsqu'on se trouve au pied du mur.
Si vous avez le cafard, allez faire un tour au marché aux puces, ça vous changera.
Je suis toujours à l'heure mais c'est rarement la bonne.
Il vaut mieux croire en la chance qu'en Dieu. La chance ne se fait pas prier pour apparaître de temps en temps.

Foire du trône

On a beau tirer les rois chaque début d’année, il reste encore quelques couronnes en circulation bien que le souverain ne soit plus monnaie courante. Ces rescapés des révolutions exercent encore et toujours une authentique fascination sur une population encore sous le charme désuet de la monarchie, à défaut de celui de la bourgeoisie. Une certaine nostalgie de l’enfance avec ses princes et ses rois sortis des contes, quand ils ne rentraient pas dans les comtesses. Un attrait du faste peu surprenant dans une société où tout va très vite, un goût de l’apparat chic sans pour autant passer pour des apparatchiks.
Et peu importe si tous les monarques ne sont pas des flèches, et je ne parle pas du roi des cons jamais couronné mais qui n’est pas près d’abdiquer, quand il y a des bijoux et de l’or fin, ça passe. L’or fin justifiant les moyens comme chacun le sait. Cette fascination est bien sûr un peu moins marquée en France, pays qui a coupé court à la royauté il y a 200 ans après avoir coupé court un roi un peu plus tôt, mais elle reste présente dans les esprits avec sa part de rêve. Surtout lorsqu’on sait que pour aller de République à Palais-Royal il n’y a rien de plus simple. Prenez la ligne 11, changez à Hôtel de Ville, puis empruntez la ligne 1, c’est pratique et plus rapide que le carrosse. Et God save the Queen même si c’est obsolète !

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Dealer est l'anagramme de leader, confirmant ainsi que le pouvoir est une drogue.
Il y a ceux qui dorment du sommeil du juste et ceux qui souhaitent juste dormir.
L'argent du cachet permet parfois de se dorer la pilule.
La peur donne des ailes, sauf peut-être la peur de l'avion.
On ne peut pas se dépasser sans aller au bout de soi-même.
Quand on est trop habitué à l'ennui, on ne sait plus quoi faire pour s'emmerder.

Recette du blaireau gratiné à la crème

•    L’essentiel pour réussir cette recette est de trouver un beau blaireau. Vous en trouverez facilement dans les forêts, les bars-tabacs ou sur les réseaux sociaux. Si vous avez un blaireau dans la famille, il est déconseillé de le cuisiner
•    Choisissez-en un au poil et ramenez-le à la maison. Ne le conservez pas trop longtemps avant de le préparer, il pourrait rapidement devenir rasoir
•    Si vous êtes pressé, vous pouvez vous procurer un blaireau déjà bien gratiné mais là vous jouez avec le feu, il risque d’accrocher
•    La crème doit être choisie avec soin. Pas de bon blaireau à la crème sans crème de qualité. Un grand pot de crème onctueuse à 50% de matière grasse et 0% de matière grise est donc requis. Si vous n’avez pas de pot, vous risquez de passer pour un blaireau
•    Sortez un grand plat en évitant les plats à tarte, le blaireau est déjà suffisamment tarte pour ne pas en rajouter. Beurrez le blaireau, saupoudrez-le de fromage râpé et ajouter deux ou trois oignons
•    Enfournez et faites cuire 45mn à 180°C. Si vous avez affaire à un gros blaireau, laissez le mijoter 15mn de plus. Surveiller régulièrement la cuisson, un blaireau bien beurré peut facilement déborder
•    Une fois la cuisson terminée et le blaireau bien gratiné, sortez-le (attention, il peut arriver qu’un blaireau gratiné soit insortable) et badigeonnez-le de crème
•    Quelques tranches d’andouille ouvriront avantageusement le repas avant de servir le plat principal
•    S’agissant du choix du vin, un Château Font Barbu 2016 accompagnera avec bonheur ce blaireau à la crème

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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On devrait monter des spectacles cons et lumières, ils auraient le mérite d'en éclairer certains.
Le problème avec le dentiste c'est que vous ne pouvez pas ouvrir la bouche sans qu'il ramène sa fraise.
L'anagramme de rien est nier, personne ne peut dire le contraire.
Un écart de langage, une parole déplacée suffisent en général pour se faire remettre en place.
On ne peut pas vivre sans eau mais peut-on vivre sans humour ? Dans le doute, ouvrez les vannes.
On ne sait toujours pas laquelle de la mer démontée ou de la belle-mère remontée est la plus redoutable.

L’abondance écornée

L’annonce en a été faite au plus haut sommet de l’Etat, l’abondance a vécu. Bien vécu sans aucun doute mais vécu quand même. Les restrictions vont donc s’étendre, si j’ose dire. Des mesures sont d’ores et déjà envisagées pour traduire cette tendance dans les faits.
Les députés adopteront dorénavant un train de sénateur, les sénateurs marcheront à pied et les séances de nuit s’effectueront à la chandelle.
Le chauffage devra être baissé pour limiter les frais.
Les illuminés seront priés de ne pas dépasser les limites de l’obscurantisme.
Le nouvel an ne sera plus fêté en grande pompe mais dans nos petits souliers, en réutilisant ceux de Noël.
Les barbes fournies ne seront plus tolérées qu’avec un crâne dégarni.
Les trop-pleins seront remplacés par des pas-assez-vides.
Les pâtissiers seront largement encouragés à tourner la page des mille-feuilles en commercialisant des cent-feuilles, voire des sans-feuilles pour les diabétiques.
La folie des grandeurs ne sera plus diffusée sur les chaînes publiques jusqu’à nouvel ordre.
Et le pire, on n’ose y croire tellement elle semble excessive , une mesure d’interdiction du rab de frites à la cantine serait même dans les tuyaux.
Même l’Etat envisagerait de se rebaptiser l’Epeu, mais à ce niveau-là ce serait un peu trop, non ?

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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L'avarice fait le lit de la cupidité, et il est souvent en portefeuille.
Il paraît qu'à Ikéa Edimbourg ils vendent des meubles en kilt.
Prendre un air entendu n'a jamais facilité l'écoute.
Un langage fleuri est beaucoup plus souvent utilisé pour envoyer sur les roses que pour jeter des fleurs. .
On est mal parti quand on est revenu de tout ou lorsqu’on n’a plus de revenus du tout.
Pour ne pas devenir dingue, mieux vaut se faire une raison. .

Valse à mille ans

Les progrès de la recherche médicale laissent entrevoir la possibilité à terme de vivre beaucoup plus d’un siècle, voire de vivre mille ans, hypothèse totalement fantaisiste jusqu’alors, même à Milan. A quoi pourrait donc ressembler notre quotidien dans cette société de millénaires ?
Les congés : « ton reliquat de 23536 jours de RTT, tu penses le résorber quand ? » - « j’avais prévu d’en poser une partie entre le 5 juin 2060 et le 30 septembre 2180 mais j’hésite encore, on annonce du mauvais temps sur la période. »
La famille : « tu as consulté l’arbre généalogique pour les invitations à déjeuner ce week-end ? » - « Oui c’est bon, on a juste deux défections, celle de ton arrière-arrière-arrière-grand-père Robert 4 qui ne veut pas louper sa compétition de kite-surf, et l’autre de sa grand-mère paternelle Louise 6 qui restera au chevet de son grand-oncle qui a attrapé froid mercredi sur le trail du Mont-Blanc. »
La famille (suite) : « J’en suis à mon 16ème remariage et je m’en sors financièrement grâce à un prêt sur 180 ans négocié avec ma banque pour payer les pensions alimentaires de mes 52 enfants et de mes 15 ex-femmes. »
La santé : « le chirurgien ophtalmologique m’a remplacé l’œil droit jeudi pour la huitième fois, plus que deux fois et il me fait l’opération suivante à l’œil. »
La retraite : « il paraît qu’ils veulent repousser l’âge de départ à taux plein à 650 ans alors que passé 500 ans il est prouvé qu’un chauffeur de poids lourds commence à sérieusement ressentir le poids des années, c’est n’importe quoi ! »
La politique : « c’est la cent-dixième fois qu’il se présente à la députation et ses promesses on attend depuis 407 ans qu’elles se réalisent, on va finir par ne plus y croire !»
Et je laisse de côté les problèmes de succession et de foule dans les transports aux heures de pointe …

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Si le bonheur est dans le pré, il n'arrive pas toujours sur le champ.
Il faut de tout pour faire un monde mais on se passerait bien de ceux qui se font un monde de tout.
Ecrire un roman en caractères gothiques est une faute de style architectural.
Les grands esprits se rendent compte.
Il y a beaucoup plus à découvrir dans un monde inconnu que chez un mondain connu.
Annabelle Etoile et Hugo Sleepout partagent la caractéristique d'avoir hérité d'un nom à coucher dehors.

Réaction à chaud

On aurait dû se méfier. La nomination de Louis le Pensec au poste de ministre de la mer au début des années 80 était un signe avant-coureur. Nous nous retrouvons aujourd’hui aux pins secs et sans eau, à constater d’un air amer les dégâts du manque d’eau. Il arrivait jusqu’à des temps récents que des fleuves sortent de leur lit, mais aujourd’hui ils découchent carrément. Cette semaine il était possible de traverser la Loire à pied et tenter d’y mouiller une ancre relevait de l’exploit nautique. Les gorges du Verdon sont asséchées, situation aussi peu enviable que de se trouver avec la gorge sèche sans un verre d’eau. La forêt va jusqu’à griller au cœur de la Bretagne, région qui avait jusqu’ici l’habitude de voir flamber ses crêpes et ses coureurs cyclistes plutôt que ses chênes. A ce rythme d’emballement thermique le désert va finir par envahir le Sud de la France, inversant totalement la tendance actuelle d’un envahissement par une foule de vacanciers. Tout juste pouvant nous espérer que cette sécheresse bien installée entraînera une réduction du nombre d’entreprises qui prendront l’eau, voire qui boiront la tasse, et éviteront ainsi des liquidations coulant de source. Et surtout que les dirigeants de ce monde prendront enfin conscience que le réchauffement climatique nous fait vivre sur des charbons ardents et qu’il va falloir mouiller la chemise pour l’endiguer.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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A trop accorder de passe-droits, on finit par mal tourner.
Ce n'est pas parce que nos yeux sont sur orbite que l'on doit se féliciter de tourner de l'œil.
Un pilote de ligne aura toujours du mal à tirer un trait sur sa carrière.
Toute personne rattrapée par son passé malgré sa fuite en avant a son avenir derrière elle..
Il est plus courant d'apercevoir une fenêtre en espagnolette en Bretagne qu'un Breton à la fenêtre d’une Espagnole.
La pénurie de médecins touche tous les secteurs. Quand on sera obligé de faire la queue pour passer sur le billard, on aura vraiment les boules. .

Congés impayables

Nous y sommes, en plein dans cette période de congés estivaux qui, depuis 1936, accordent à nos concitoyens le droit d’être payés à ne rien faire sans être obligé de devenir rentier ou député. Reconnaissons que se faire dorer la pilule et dépenser son argent pour finir bronzé n’est pas une réussite économiquement parlant mais permet, à défaut de jouer de la batterie, de recharger les accus.
Ces congés amplement mérités sont aussi l’occasion d’arrondir les angles lorsque des difficultés relationnelles atteignent un stade aigu sur le lieu de travail, et ceci quel que soit le coin où l’on se rend. C’est la période tant attendue où les électriciens et les alpinistes lâchent prise, les infirmières décompressent, les aspirants soufflent, les coiffeurs et les charcutiers coupent court et les boulangers se font rôtir les miches. Celle où les militaires peuvent tirer au flanc sans dommage corporel, les matons s’évader et prendre des photos, les banquiers et les pilotes de lignes arrêter de voler, les cuisiniers et les aigris ne plus en faire tout un plat. Et surtout ces quelques jours de farniente constituent les rares occasions où l’on peut se permettre d’avoir des absences sans risquer de perdre sa place pour abandon de poste.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Si ça peut permettre de mettre quelques maux dehors ... smile

Chover a écrit:

Merci, Pierre de Jade. J'ai pu oublier quelques instants mon mal de dents !

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Quand on n'est pas brillant, mieux vaut être verni.
Mieux vaut être sur la corde raide que raide au bout de la corde, je vous l'accorde.
Quand on est mal barré, les individus ne manquent pas pour le souligner.
Les conversations qui n'en viennent jamais au faîte n'atteignent pas des sommets..
Avoir le sens de la mesure c'est peser ses mots sans en faire des tonnes.
On ferait mieux de se taire plutôt que d'entamer des pourparlers pour ne rien dire.

Complainte en dos majeur

Si l’on regarde les choses en face, on ne peut que constater une augmentation constante du nombre d’individus souffrant du dos. Une majorité d’entre eux en ont même régulièrement plein le dos, témoignant d’une généralisation insidieuse du fléau qui ne se contente plus de martyriser quelques vertèbres. L’accroissement des charges faiblement compensé par l’allègement des portefeuilles n’étant manifestement pas étranger au phénomène.
Ces naufragés du dos tournent fréquemment en boucle sur leurs douleurs, répétant à qui veut l’entendre « j’ai mal au dos ! », au point que l’envie ne manque pas de leur répondre qu’ils devraient changer de disque, envie généralement contenue de peur de se les mettre à dos.
Faire face à des problèmes de dos n’est jamais évident et peut même conduire au lumbago si l’on s’y prend de travers. Mais si consommer un tournedos à la brasserie d’en face est possible, ce n’est pas en tournant le dos à ses problèmes dorsaux qu’on les regarde en face. Le dos est sournois et personne n’est à l’abri d’un cou tordu. En passant récemment par Pise, j’ai appris qu’un Lombard s’était bloqué les lombaires en voulant décrocher un store vénitien. Même en Lombardie le dos fait des siennes.
Cette évolution du mal fait froid dans le dos. Heureusement que les praticiens du dos sont là pour nous sauver. On se demande toutefois si certains d’entre eux ne s’enrichiraient pas un peu sur le dos des malades …

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Mieux vaut être à moitié contraint qu'incarcéré.
Les individus trop carrés passent souvent pour des empêcheurs de tourner en rond.
S'il est toujours agréable de trouver chaussure à son pied, de manière générale trouver les deux reste préférable.
Il est compliqué d'amuser la galerie lorsque personne ne peut vous encadrer.
L'Univers va de l'infiniment petit à l'infiniment grand et au milieu il y a l'Homme, infiniment moyen.
Si vous avez la main verte et le pied marin, cultivez des algues.

Le fond et la forme

Au fond ça ne change pas, c’est toujours le même problème, lorsqu’on s’attache trop à la forme, on néglige le fond, et quand on s’attache trop au fond, on ne remonte pas à la surface. D’autant que le superficiel peut se situer assez loin du fond, notamment dans les piscines équipées d’une fosse de plongeon.
Les problèmes de fond sont comme les chaussures, mieux vaut y mettre les formes pour les aborder si l’on veut éviter qu’ils nous cassent trop les pieds. J’aurais pu ajouter que pour se lancer dans la course de fond, il est préférable d’avoir la forme, mais c’est hors sujet et je ne vais pas vous casser les pieds avec ce genre de digression. L’enseigne Décathlon n’a pas hésité à semer le doute sur le sujet avec son slogan « A fond la forme ! », laissant sous-entendre que la forme primait sur le fond, attitude au fond très compréhensible quand on sait que la forme est son fond de commerce. Dans ce cas il est clair que la forme des uns fait les fonds des autres. Un exemple en bonne et due forme ne faisant que conforter une tendance plus large de notre société de l’image et de l’instantané privilégiant la forme aux dépens du fond. Mais attention, tendance ou pas, les problèmes de fond refont paradoxalement toujours surface.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Jésus fut le premier à travailler dans l'événement ciel.
Le jour où l'on découvrira un fongicide contre les champignons atomiques, ça fera l'effet d'une bombe.
Pour briller en société, il faut s'y lustrer.
Ne vous faites jamais l'avocat du diable, c'est l'enfer pour se faire payer les honoraires..
Ne jamais se remettre en question devrait conduire à s'interroger.
Il n'est jamais facile de garder la tête haute en faisant profil bas. .

Une marche à ne pas rater

L’Homme marche depuis la plus haute Antiquité, comme aimait à le souligner Alexandre Vialatte qui a plutôt bien marché comme écrivain. Il lui arrive bien parfois de courir pour attraper le dernier train mais ça ne marche pas à tous les coups. C’est même un coup à rater une marche. Depuis son plus jeune âge, il marche. Certains, plus malins que les autres, sentant bien précocement qu’on essayait de les faire marcher, retardent le moment où il leur faudrait inéluctablement mettre un pied devant l’autre, mais c’est reculer pour mieux franchir le pas. Quand il n’est pas handicapé, malade, mourant, feignant comme une couleuvre ou beurré comme un p’tit lu, il marche. Il lui arrive même de marcher au pas sans avoir l’excuse d’être beurré comme un p’tit lu. La vie n’est qu’une longue marche troublée par bon nombre de casse-pieds qui n’ont pas vraiment vocation à nous servir de marchepied. Quand on trouve chaussure à son pied une marche nuptiale peut bien furtivement se faire entendre, elle n’empêche pas la randonnée de se terminer en deux temps et troisième mouvement par une marche funèbre, annonçant le grand bond avec des chaussures noires. Et ceux qui prétendent que dans la vie le plus difficile est de faire le premier pas n’ont jamais dû marcher 25 km avec un sac à dos de 20 kg, à moins qu’ils ne soient à côté de leurs pompes.
Reconnaissons néanmoins que marcher est indiscutablement une bonne chose. Quand plus rien ne marche, on est bien avancé, non ?

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Pour éviter de friser le ridicule, le mieux est souvent de la boucler.
Lorsqu'on ne mâche pas ses mots, ils sont parfois durs à avaler.
On dira ce qu'on veut mais la cuite reste l'une des meilleures sources de mots crus.
Quelques scientifiques en connaissent un rayon sur le soleil. ça fait peu.
Ceux qui répondent inlassablement "Dieu vous le rendra !" doivent confondre le Golgotha avec le Mont-de-Piété.
On peut manquer de rien sans avoir tout.

On ne va pas se mentir

Il est légitime de se demander si le mensonge n’est pas une religion tellement ses fidèles le pratiquent avec une assiduité que les bigotes de Saint-Nicolas du Chardonnet leur envieraient. Par sa volonté sans faille de nous faire croire tout et n’importe quoi, on est tenté d’élever le menteur patenté au rang de messie de la négation du réel, de grand gourou de la roublardise, au point de faire prendre des lanternes pour des messies à des individus éclairés. Le bon menteur est un artiste, une sorte de peintre en boniment qui vous prend dans sa toile sans s’emmêler les pinceaux.
Il développe des dons d’acteur, une capacité de persuasion, une imagination hors du commun pour réussir à nous faire perdre le fil avec aplomb sans plomber son avenir. Si le bon mensonge est un art, c’est aussi et surtout un art de destruction massive. La plus scientifiquement prouvée des vérités se dilue aisément dans le bobard soigneusement distillé.
Vous me rétorquerez que rester franc vingt ans après l’arrivée de l’euro est ringard et que le mensonge peut être salvateur. Peut-être, mais il ne sauve que les apparences et se termine souvent en sauve-qui-peut. On peut mentir par omission mais mieux vaut ne pas se louper car en cas d’accident, on paie toujours plus que la franchise.
Mais ne nous mentons pas, le succès du mensonge n’est pas près de se démentir. Un anti-mythes efficace risque de se faire attendre plus longtemps que le prochain roman de Marc Lévy.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Je me moque régulièrement des zélateurs de l'anglicisme. wink

Chover a écrit:

Excellent !
L'anglomanie m'inquiète aussi. On est indéniablement au-delà de l'épiphénomène. Mais votre dénonciation, paradoxe ! comporte des anglicismes que je ne connaissais pas !

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Le Monde progressera lorsque des arriérés arrêteront de se mettre en avant.
Il fût un temps où face aux moines copistes, les abbés cédèrent.
Mieux vaut ne pas manquer une occasion de se taire quand on n'a rien de neuf à dire.
La différence fondamentale entre l'œuf et le bœuf c'est que l'œuf n'est pas encorné.
Quand on doit de l'argent on a toujours la dette des mauvais jours.
Les belles-mères imbuvables sont vraiment l’amer à boire.

Jeanne, reviens !

Les Anglais ont beau avoir quitté l’Union européenne, l’anglais n’est pas près de quitter le langage courant. Loin de là, même. Si l’on se fie aux discours des aficionados (tiens, un mot espagnol pour les emmerder) du marketing, du consulting et du pudding, on n’est pas sorti de l’auberge (espagnole, pour en remettre une couche). Et comme le pudding, un peu ça va, mais beaucoup ça devient rapidement indigeste.
Les gourous de l’église angliciste n’hésitent pas à appliquer leur langage sacré au-delà de leur chapelle, pour convertir toujours plus d’adeptes. Il n’y a pas si longtemps, seuls quelques termes importés faisaient saigner nos oreilles élevées à la langue de Molière, benchmarking, engineering, brainstorming, slide, process, j’en passe et des pires. Mais voilà t’y pas qu’aujourd’hui on nous transforme les appels téléphoniques en call, les listes de tâches en to-do-list, la stratégie gagnant-gagnant en win-win (l’ourson ?), l’atelier en workshop, allant même jusqu’à remplacer le sacro-saint apéro du soir par de l’afterwork, qui plus est avec des collègues parfois imbuvables. Yes Sir ! Les limites du sacrilège sont atteintes. Au secours Jeanne, reviens ! Avant que le nervous breakdown ne nous terrasse et que le français ne file définitivement à l’anglaise.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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En moins de deux on peut se retrouver seul, c'est mathématique.
Rien ne vaut un remède de cheval pour se remettre en selle.
Vivre en bonne intelligence avec des cons n'est pas forcément très malin.
Mieux vaut faire partie du haut du panier pour vivre dans l'aisance..
Paradoxalement, il est difficile de rester dans les clous quand on est complètement marteau.
On vit dans une société où il y a de plus en plus d'écouteurs et de moins en moins d'entendement. .

Musique de Chambre

Pour la première fois au 21ème siècle, l’orchestre du Palais-Bourbon s’expose à ne pas jouer de concert faute d’un accord qui s’avérerait hors de portée de la majorité. Il va se trouver contraint de composer pour éviter les fausses notes. Les trombones s’activent déjà en coulisses mais les violons sont loin d’être accordés. Ce n’est pas Gérard Larcher qui nous dira le contraire. Les ténors de l’opposition sont partis pour interpréter leur propre partition pour un résultat final plus proche de la petite musique qui nuit que de la lettre à Elisabeth. Eviter la cacophonie ne sera pas une entreprise facile avec assurément quelques bémols à la clé. Et si l’orchestre s’en sort, le tempo de l’œuvre devrait tendre vers le lento plutôt que vers l’allegretto. Dans ces conditions il est probable qu’il ne jouera qu’avec parcimonie la Symphonie n° 49.3, évitant ainsi que son air de Valls fasse tourner en bourrique l’hémicycle. En tout état de cause, son objectif que l’on peut qualifier d’ambitieux sera de jouer plus fréquemment l’hymne à la joie que le requiem pour un con. Et d’éviter que la musique de chambre ne se transforme en concerts de rues. Ce n’est pas joué d’avance.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Les individus qui passent leur temps à faire des réflexions feraient mieux de se regarder dans une glace.
Entre un interne et un interné dans un hôpital psychiatrique il n'y a qu'un accent. C'est fou l'importance des accents dans la langue française.
Mieux vaut être bien entouré que mal barré.
Paradoxalement les contrevenants ne sont pas toujours contre venir et il leur arrive même d'être partants pour tout..
Les jeux d'écriture sont rarement sources de jeux de mots.
On met plus facilement les pieds dans le plat quand on n'est pas dans son assiette. .

Chaud effroi

Une canicule qui revient et c’est le chauffe-qui-peut général. Il faut dire que depuis 2003 la population est un peu échaudée par les emballements thermiques. Les irruptions de pics de chaleur dans l’hexagone font plus souvent parler d’eux que les éruptions du piton de la Fournaise à la Réunion. Car paradoxalement le réchauffement de l’atmosphère a tendance à en refroidir plus d’un, au sens propre comme au sens figuré. La différence entre la canicule et le crématorium n’étant en fin de compte qu’une question de réglage de thermostat. Une surveillance de tous les instants est indispensable si l’on veut éviter que la viande cuite à l’étouffée et les viandes froides soient au menu de l’été dans les Ehpad.
Plus le thermomètre s’envole plus les esprits s’échauffent et plus les individus à sang chaud ont du mal à garder la tête froide. Même les experts en climatologie, pourtant diplômés après de longues étuves supérieures et un passage par Moite Sup, sont en surchauffe permanente à force de répéter que le problème devient de plus en plus brûlant. La fonte des glaces devient dramatique, on ne peut plus faire cent mètres sans que les boules vanille – chocolat ne vous coulent sur les doigts. Et le pire est qu’il se passe la même chose avec fraise -citron, c’est vous dire la gravité de la situation. Mais après tout, la sécheresse n’a pas que des inconvénients, on n’a beaucoup moins de chances de se retrouver traîné dans la boue par des négationnistes du réchauffement climatique.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Le futur est à l'avenir ce que le participe est au passé.
La présence de cervelets n'a jamais garanti l'absence d'écervelés.
On dira ce qu'on veut mais mieux vaut des doléances à la con que des condoléances.
Les jugements à l'emporte-pièce finissent toujours par coûter cher..
Tirer les ficelles n'est pas dans les cordes de celui qui peine à tisser des liens.
Les individus qui vous tiennent tête finissent toujours par vous la prendre.

France à la découpe

Les circonscriptions électorales relevant d’un découpage très souvent politico-saugrenu, il me paraît opportun d’évoquer brièvement les départements issus d’un découpage remontant à la Révolution, période où l’on savait s’y prendre pour découper proprement. Voici donc quelques conseils que le guide Michelin et Micheline Leguide, gérante d’une agence de voyages renommée de Morteau-la-Saucisse, n’auraient pas dédaignés.
Si vous êtes un globe-trotter doté d’un sens de l’orientation limité et un peu hésitant dans le Doubs, il faut savoir que chercher Savoie peut rapidement vous conduire à vous retrouver dans l’Ardèche, contraint de faire la Manche. Faites attention, vous n’êtes pas sur la bonne voie !
Si vous ne tenez pas à perdre le Nord, il ne s’agit Pas-de-Calais en découvrant la Somme.
Si le côté Gironde ou l’aspect bien en Cher de la France n’a pas l’Eure de vous plaire, rien ne vous empêche d’opter pour la Creuse.
Sauf à être doté d’un caractère de chameau, il est à noter que le voyageur qui parcourt la Drôme adhère, idem pour la Côte d’Or qui d’ordinaire reste sur vos tablettes.
Si vous trouvez la Nièvre mièvre et l’Orne morne, il est probable que vous soyez à l’Aube de juger les Côtes d’Armor indignes d’une cote d’amour. Continuez de parcourir le pays, vous finirez par trouver le gros Lot, mieux vaut Tarn que jamais.
Et pour conclure j’ajouterais que si nul n’est au-dessus des lois, Tulle reste fidèlement en-dessous de la Loire.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Etre en cheville avec un casse-pied est une entorse à la logique.
Etre en bons termes est un bon début pour arriver à ses fins.
Les chauds lapins ont toujours tendance à courir plusieurs lèvres à la fois.
La fuite des cerveaux je veux bien mais dans quel hémisphère ?
Quand on aime, on ne compte pas. Le problème se complique quand on aime compter.
Quand j'entends parler d'art de la guerre, je ne peux m'empêcher de penser que ses chefs-d'œuvre sont des natures mortes.

Le poids des mots

Il fut un temps où un magasine célèbre avait pour slogan « le poids des mots, le choc des photos ». Aujourd’hui, qui ne pèse pas ses mots provoque le choc, il n’y a pas photo. S’affranchir de peser ses mots revient à ne pas affranchir ses lettres quand elles ont été pesées, c’est voué à l’échec. Des mots lourds de sens ne sont jamais à prendre à la légère, sauf à passer pour un timbré, voire pour un taré. Notons au passage que le délateur fait exception à la règle, passant dans tous les cas pour une balance qu’il pèse ou non ses mots.
Le livre n’étant pas une unité de mesure du poids, ou plutôt de la masse diront les puristes avec gravité, il est inutile d’en faire des tonnes en accumulant les tomes, de Savoie diraient les puristes alpestres à l’humour bien senti. Même un bouquin de régime ne doit pas être écrit dans un style en pesée pour ne pas semer un doute légitime chez le lecteur en surpoids.
De manière générale, une tournure de phrase un peu lourde peut facilement passer pour un signe de légèreté chez un écrivain ayant un certain poids dans la profession, d’autant plus s’il s’agit d’un poids lourd de l’édition. La légèreté de la plume sera toujours un atout, que l’ouvrage soit édité chez Plon ou chez Tartempion ne change rien à l’affaire.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Un jour viendra où certains iront se terrer sur la Lune, lassés de tous ces gens mal lunés sur Terre.
Quand on n'en fait qu'à sa tête, mieux vaut ne pas perdre la face.
Mieux vaut être regardé avec des yeux de biches qu'avec dédain.
Arrondir les angles relève souvent de la quadrature du cercle.
Si souffler n'est pas jouer, que penser des instruments à vent ?
Ne contrariez pas un gaucher, il pourrait vous mettre une droite. .

Faire et défaire

Le verbe faire est partout, impossible de s’en défaire. Pas une conversation à bâtons rompus où au détour d’une phrase on ne croise pas le faire. On ne peut rien y faire, c’est un fait. Pas forcément un bienfait en fait, l’usage intensif de ce verbe relevant d’un déficit lexical tendant immanquablement à afficher un air défait sur le visage de tout linguiste qui se respecte. Et on a beau faire, un air défait n’a rien à voir avec un air de fête. Un lacet défait non plus mais lui au moins on peut toujours le refaire. L’envahissement est tel que même lorsqu’on n’a rien à faire, on trouve toujours le moyen de faire la sieste. Aucun doute on a fort affaire avec ce verbe faire. Vous vous laissez faire dans le monde des affaires ? Vous êtes refaits, et vite fait, bien fait. Pour se défaire de ce mot aussi collant que le sparadrap du Capitaine Haddock, il y a fort à faire et il faut surtout faire l’effort.
Maurice Chevalier chantait il y a près d’un siècle, dans la vie faut pas s’en faire, je vous conseille donc de ne pas vous en faire si vous ne réussissez pas à vous en défaire. D’autant qu’une carence en faire n’est pas forcément recommandée.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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Certains ont la bosse du travail, d'autres se contentent de faire le dos rond.
Certains entretiens mal conduits mènent à l'irréparable.
Ne pas s'étonner si inviter des imbéciles expose à déconvenues.
Si vous froissez quelqu'un, ne vous étonnez pas qu'il ait l'air chiffonné au point de se mettre en boule.
Prendre sur les autres étant puni par la loi, mieux vaut prendre sur soi.
Les hommes de main ne datent pas d'hier.

Emplois fictifs

Emmanuel Macron avait prévenu que son second quinquennat marquerait une rupture par rapport au premier, mais au dernier moment il lui a manqué un peu de toupet pour un grand chambardement. Les surprises initialement envisagées dans la composition du gouvernement, avec des postes de ministres et de secrétaires d’état hors du commun à défaut d’être communistes, sont reportées aux calendes grecques. Les portefeuilles suivants resteront donc, hélas, dans les tiroirs de la République :

•    Ministre Etranger aux Affaires
•    Ministre de la Transmission écologique du bâton merdeux aux générations futures
•    Ministre du Budget et de la Culture intensive de l’oseille
•    Ministre de la Prévention des Gilets jaunes et des Pulls Marine
•    Ministre des Grands Travaux et du Creusement de la Dette
•    Ministre des Avancées Technologiques et des Retraites qui reculent
•    Ministre de la Mer et Garde des Seaux
•    Ministre de la Défense de l’Orthographe et de la Prévention du Harcèlement grammatical
•    Secrétaire d’Etat à l’Alimentation en petites phrases
•    Secrétaire d’Etat, des Monticules et des Amoncellements
•    Secrétaire d’Etat aux Transports amoureux et aux Relations électriques

C’est dommage, mais le Président a sans doute craint de dépasser les bornes …

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

On peut vivre cent ans mais il est difficile de vivre sans heurts.
Arriver régulièrement premier n'est pas à la portée du premier venu.
Mieux vaut boire un coup dans un bar à Nîmes que recevoir un coup de barre à mine.
Ce n'est pas parce qu'on a de beaux restes qu'il faut en faire tout un plat.
Ceux qui pensent que nous sommes tous logés à la même enseigne sont tombés dans le panneau.
Quand je vois tous ces arrivistes qui n'aspirent qu'à devenir des parvenus, je n'en reviens pas. .

Vendredi 13

Les superstitions remontent à la plus Haute Antiquité, comme l’aurait affirmé Alexandre Vialatte qui n’était ni antiquaire, ni superstitieux. L’anxiété autour du chiffre 13 par exemple. Combien en font tout un plat de devoir s’asseoir autour d’une table de 13 convives, sous prétexte que Jésus a tout juste eu le temps de digérer son repas avant de finir sur une croix le lendemain d’une sauterie du même tonneau. Un vendredi qui plus est, jetant ainsi sur le vendredi 13 une opprobre bimillénaire totalement injuste, à peine compensée par une renommée calendaire sur laquelle le lundi 3 ou le jeudi 26 ont fait une croix depuis des lustres. Notons au passage que l’Histoire est venue semer le doute sur cette croyance, le chiffre XVI s’affirmant comme encore plus maléfique que le chiffre XIII au regard des destins comparés des Louis qui se sont succédés sur le trône de France. Cette page d’Histoire n’a pas empêché des descendants de la noblesse française de s’installer dans le 16ème arrondissement de Paris, tout en évitant le 13ème, il ne faut quand même pas tenter le diable. Cette mauvaise image du 13 se retrouve également dans le domaine sportif où le Rugby à 13 n’a jamais réussi à atteindre la notoriété du Rugby à 15.
Heureusement la Provence avec ses treize desserts de Noël a bravé cette superstition, avec un certain succès au regard du faible nombre de décès constatés à la suite des repas concernés. Une initiative qui a contribué à briser la glace de ces croyances tenaces, et ce n’était pas du gâteau. Attention tout de même car n’oublions pas qu’un miroir brisé c’est sept ans de malheur.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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(991 réponses, dans Jeux de mots...)

Quitte à manger son chapeau, mieux vaut porter un melon.
Si vous ne réussissez pas à élever votre âme, élevez un âne.
Les histoires de belles mers sont souvent des histoires à lagons.
Condamner une porte c'est la mettre à perpétuité sous les verrous.
Faire et défaire c'est toujours travailler, mais ce n'est pas du boulot.
Le plus court circuit entre la raison et la folie est le pétage de plombs. .

Raconter des salades

Nous prononçons quotidiennement plus de cinq noms de fruits et légumes depuis des années sans qu’à ce jour un quelconque impact positif sur la santé n’ait été identifié. Il faut reconnaître que le seul fait que l’on puisse se retrouver dans les choux alors que l’on pensait avoir la patate porte en lui le germe du doute. Pour l’anecdote, la femme d’Albert Broccoli, célèbre producteur de films de l’agent 007, n’hésitait pas à l’appeler mon chou, contrairement à celle du clarinettiste de jazz, Artie Shaw, qui de toute évidence s’en foutait un peu, étant dur de la feuille depuis sa plus tendre enfance à la suite d’un problème de trompe d’Eustache non traité à la racine. Ce recours intensif au langage végétal tient peut-être au fait que l’Homme est constamment tiraillé entre végéter et faire fructifier ses acquis, ou que plus sûrement, trop souvent il attige. Dans tous les cas, travailler pour des queues de cerises sans possibilité de ramener sa fraise, afin de pouvoir se payer des épinards pour y mettre un peu de beurre et éviter de retourner faire le poireau devant Pôle-Emploi, relève d’une situation finissant inéluctablement par nous courir sur le haricot. Cette tendance lexicale est-elle destinée à prendre racine dans le langage courant ? Rien n’est moins sûr quand on constate que les jeunes sont beaucoup plus branchés sur les séries que sur le céleri en branche.
En attendant, il ne faut pas se raconter de salades, l’objectif reste de pouvoir profiter des fruits de son travail sans finir comme un légume, comme nombre de potes âgés.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

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