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Le forum d'ABC de la langue française

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Messages trouvés [ 1 à 50 sur 69 ]

Ayant consulté plusieurs dictionnaires, j'en suis arrivé à la conclusion que ces deux mots présente tellement de chevauchement sémantique -- ou, si vous le voulez, que leurs extensions sémantiques respectives, la polysémie de l'un et de l'autre, se chevauchent tellement -- qu'ils constituent, à toute fin pratique, un seul et même mot.

Il en découlerait la conclusion suivante :

1. il conviendrait d'enlever un des deux mots de tout dictionnaire ("composante", naturellement, puisque les mots du genre grammatical féminin entraînenent le plus de problèmes au niveau des accords) ;

2. il faudrait accepter les deux mots comme synonymes parfaits.

Qu'en dites-vous ?

Incroyable qu'une source américaine soit plus utile que tous les dicos genre TLFi etc.! Enfin, cela sert à mieux apprendre notre langue française chérie. La mondialisatin aurait-elle du bon ?  Certes !

La qestion de Regina est née d'une conversation, et désigne un objet maintes fois centenaire, sans doute. Ce qui m'inquiète, c'est que pour tout ce qui est moderne -- car même Regina dans le Vercors ne se sert plus de ce porte-lait depuis un quinzaine d'années maintenant -- on emploie des termes anglais come "pack" ; toute nouvelle entreprise adopte un nom anglais, de plus en plus d'entreprises impose à leurs employés l'anglais comme langue de travail ( n'est-ce pas anti-consitutionnel?)

Ne vous méprenez pas : j'adore l'anglais et les produits culturels qui s'en servent pour prendre texte et nous régaler. J'ai appris par coeur "Tintern Abbey" de Wordsworth (qui dit mieux ?) et "Elegy dans un Country Churchyard" de Thomas Grey -- poème dont le général Wolfe aurait dit, la veille de la bataille des Plaines d'Abraham en 1759 (bataille qui décida dans une large mesure la domination linguistique qu'on constate de nos jours -- qu'il aurait mieux aimé avoir écrit ce poème que de gagner à Québec le lendemain [enfin, ce sont les négociations qui ont suivi la guerre des Sept Ans qui ont vraiment décidé de l'avenir linguistique du monde, jusqu'à notre époque, tout au moins]).

Oui, j'adore l'anglais, le français, le russe, l'italien... mais je suis de ceux qui voudrait maintenir la pluralité culturelle (et donc linguistique) de l'Europe et du monde.

Les spécialistes de la néologie disent que 90 % des néologismes ou nouveaux mots qui entrent dans la langue française chaque année sont d'origine française -- mais en termes de fréquence d'emploi des nólogismes, je crois fort que les 10 % de mots anglais l'emportent de beaucoup sur les 90 % de mots français...

Enfin, Regina, c'est chouette que tu nous as aidé à apprendre tous ces mots oubliés.Cela fait partie d'un patrimoine culturel, comme le pont romain près de la Fare-les-Oliviers. Merci!

regina a écrit:

Oui, je viens de regarder et c'est bien ça! Avec des formes variées ( plus ou moins ventrues ou allongées) et en métal. C'est bien ce que j'appelais la " berthe". Donc, je retiens le mot " bidon". Merci beaucoup.

Mais la description de la " boîte" par P'tit Prof y ressemble aussi... Peut-être y a t il deux mots, finalement?

Fontanier faisait entrer dans sa définition de l'apostrophe (si j'ai bonne mémoire) le cas où un émetteur (auteur, narrateur, voix poétique...) interromprait le discours qu'il adressait à des destinataires (autres  que lui-même), pour s'adresser à lui-même (sans forcément exclure ses autres destinataires)

Exemple : dans un texte romanesque dans lequel l'émetteur -- un narrateur autodiégétique, par exemple --  interromprait le récit qu'il adresse à l'instance "narrrataire" pour s'adresser à lui-même un reproche ou bien un commentaire sur son récit ou sur un geste posé par un des personnages de celui-ci . Prenons "Trêve de prétextes : j'évitais Désirée en raison même du désir d'elle  dont bouillonnait mon sang." Deux faits d'écriture (parmi d'autres) se manifestent ici (à mon avis) : une interjection de reproche que  l'émetteur adresse à lui-même ("Trêve de prétextes"), suivi d'un constat explicatif et justificatif  que l'on peut lire comme s'adressant autant aux narrataires initiaux qu'au narrateur lui-même. (Il est évident qu'un texte narratif tout entier peut avoir pour unique narrataire le narrateur lui-même, ou encore celui-ci et d'autres narrataires en même temps.)

Pourtant, les définitions contemporaines que j'ai lues semble exclure ce cas de figure : l'émetteur s'écarte de sa visée communicative originale à destination d'autrui pour s'adresser à lui-même.

Or, si on s'en tient au cas de figure romanesque suivant : un narrateur raconte un récit à un ou à des narrataires (présent/s ou non comme personnage/s du récit),  "Trêve de prétextes", dans l'exemple donné ci-dessus, revêt plutôt le caractère d'un énoncé que le narrateur adresse à lui-même en tout premier lieu (même s'il peut l'adresser aussi à ses narrataires comme preuve de sa bonne foi, etc.). Le narrateur s'apostrophie, non ? Le syntagme "Trêve de prétextes" n'est pas un éononcé narratif (à moins de considérer qu'il s'agit du récit du parcours intelletuel et psychologique du narrateur qui dit, par cette phrase et en pratiquant l'ellipse : "Un jour vint où j'eus une prise de conscience. Trêve de prétextes, me dis-je  : je compris enfin que j'évitais Désirée en raison [...]").

S'il n'est plus acceptable en critique littéraire de considérer que "Trêve de prétextes" ci-dessus est une apostrophe parce qu'une apostrophe ne saurait être qu'un énoncé adressé  à un allocutaire autre que le locuteur (ou à un inanimé), comment l'appeler ? Il s'agit d'une interjection et d'une interpellation, sans doute, mais encore ? Une auto-interpellation ?

Merci d'avance.  En récompense,  je vous octroie le droit d'employer, dans votre propre texte romanesque, la phrase donné comme exemple et qui à elle seule vaudra à votre oeuvre immortelle le Nobel, tant elle est scintillante, n'est-ce pas? :-)

La vidéo "Book" (pourquoi pas "Libro"?) existe-t-il en version française ou anglaise ?

Sans aucun doute je suis ici un pique-assiette, mais pour une vois j'aurais contribué qch : je ne serais pas étoné outre mesure d'apprendre que quelques abonnés ignoraient jusqu'à l'existence de Joseph Méry, artiste polyphonique s'il en fut jamais !

Quant à la famine dans la corne de l'Afrique : on commence enfin à y porter remède : je me contente d'en rester là. Je remercie Bokkish Pratt et Trevor de leur mise en garde.

Portez-vous bien -- et Regina, ce serait sympa si tu pouvais nous dire si la belle bibliothèque municipale de Marseille -- l'Alcazar, c'est ça -- possède les/des oeuvres de Joseph Méry (d'accord, peut-être peut-on accéder a son catalogue par internet, mais je m'en voudrais de te priver d'avoir encore une bonne raison pour visiter cette merveille).

Amitiés francophiles à toutes et à tous!

Un grand merci à tous ceux qui ont répondu à ma question relative au "Couple affreux" et au [i]Château vert[/] de Joseph Méry. Vous êtes formidables ! Mais pourquoi Regina me traite-t-elle, à toutes fins pratiques, d'"estranger du dehors", peuchère !  Lecteur dyslexique, d'accord, m'enfin...!

Mille bisous donc à DB pour sa réponse aussi rapide qu'utile ! Mais bon Seigneur, comment, cher DB (que je crois être le proprio-administrateur du site) avez vous su trouver ses renseignements? Mieux vaut apprendre à un homme de pêcher que de lui donner un poisson.

Oui, les Aygalades était un village près de Marseille ; elles font maintenant partie du 15ième arrondissement, je crois. Il y a des quartiers nords plus "nordiques", mais oui, cela fait partie des quartiers nord. J'ignore ce que le nom veut dire en Provençal. J'habitais près des Aygalades, dans l'adorable rue Charvet (enfin, adorable à l'époque -- et peut-être encore). C'est près d'une bretelle qui vous permet de quitter l'autoroute nord pour prendre la promenade portuaire : faites-le, car c'est vraiment beau, un vrai port de mer qui bosse.

MErci d'avance de m'apprendre comment vous avez eu les renseignements sur Le Château vert et le lien vers la nouvelle. Je le répère : mieux vaut apprendre à un homme de pêcher que de lui donner un poisson (voire deux). Et tous, donnons à l'Action française contre la faim ou son équivalent dans nos divers pays pour faire reculer l'affreuse famine qui sévit dans la Corne de l'Afrique !

Dans la nouvelle "Un couple affreux" (parue dans Le Château vert, 1859) Joseph Méry / le narrateur énonce que le maire d'une ville provinciale anonyme française, en réponse à l'indignation des citoyens que le "couple affreux" habite parmi eux, "[...] fit un arrêté qui invitait les bons citoyens à l'union sous peine de l'application des lois de septembre." Innombrables sont de telles allusions historico-politiques en littérature française, allusions qui laisse comme non-dit les précisions qui permettraient au lecteur moyen français (et surtout étranger) d'aujourd'hui de bien comprendre ce dont il s'agit, car pour les lecteurs français de l'époque, c'était du "déjà-dit", du déjà-connu.

Mille bisous virtuels à quiconque donnerait son avis sur les lois dont il s'agit, sur l'année dont faisait partie le septembre du "Couple affreux" et sur leur caactéristiques (je crois comprendre, d'après mes recherches jusqu'ici, qu'il s'agit de lois particulièrement répressives des libertés de rassemblement, de manifestation et d'expression).

Je n'ai pas non plus trouvé de renseignements sur Le Château vert mais je crois qu'il s'agit d'un des recueils de nouvelles de Méry et non pas d'un journal de l'époque.

Merci d'avance pour tout renseignement sur ces "lois de septembre" et sur Le Château vert -- et si vous êtes en mal de thèse ou souhaiteriez faire une édition scolaire, voire critique, songez à Joseph Méry : il est étonnant combien semble avoir été peu étudié l'oeuvre multiforme de cet auteur prolifique originaire des Aygalades (ça, au moins, je sais où c'est, sans avoir eu besoin de le googler car j'y ai été bien avant l'invention d'internet).

lilooet

Petite mise à jour concernant les traductions anglaises de Marius de Marcel Pagnol : M. Rogrow m'a aimablement envoyé sa traduction / adaptation ; la traduction de la célèbre traductrice littéraire britannique Barbara Bray se trouve en effet dans la bibliothèque de la Columbia University aux États-Unis, mais on l'y considère comme un "rare book" et on ne le prête pas ; le photocopier en entier serait contraire aux lois sur le droit d'auteur. ABUS : inutile, jusqu'ici. Je voudrais un exemplaire ou une photocopie de ce livre : merci d'avance pour toute aide!

À notre crème glacée maintenant, même si la saison se fait attendre : dans cette inscription -- "Stationnement pour crème glacée seulement"  -- qu'un auteur de roman a imposée à un panneau au bord d'une artère de sa ville fictive (mais canadienne, vu "Stationnement" et "crème glacée"), quel procédé rhétorique est à l'oeuvre et donne à la phrase un caractère sémantiquement incongru, d'où des effets de sens relevant du comique et du ridicule?  Ma première réaction, c'était d'y voir un zeugme sémantique, mais puisque le TLF (et Wikiédia) limitent le zeugme au domaine sytaxique, je me suis peut-être logé à la mauvaise enseigne.

Merci d'avance de tout éclaircissement (avec explication) du procédé de rhétorique ou autre figure de style à l'oeuvre dans Stationnement pour crème glacée seulement! -- lil

Vous m'avez en effet communiqué de précieux outils de recheche. Quand à Zack, je lui ai fait un courriel hier soir : on verra bien. Je suis bien content d'avoir l'option "téléphone" aussi, merci! Je vous tiendrai au courant.

Traduire l'humour est un défi haut de gamme ! Homage à celles et à ceux qui s'y sont essayés. Encore merci à tous! Lil

Bravo et merci, Pierre. Je n'ai pas vu la notice sur Columbia University Librairies. C 'est une bonne piste. Au plaisir, lil

Naïf, vous avez de salutaires passions sportives--mais vous méritez mal votre sobriquet. Félicitations et mille milliard de mercis à vous aussi!

J'ai essayé de trouver la version traduite par Barbara Bray sur ABUS, mais pas de chance. Notons bien que ce que Pierre m'a envoyé se trouve bel et bien sur woldcat, mais que l'entree ne comporte aucun nom d'éditeur ni, bien sûr, de ISBN. C'est la seule traduction anglaise à paraître sur worldcat.

Vu la céébrité de B. Bray, j'ai créé un "want" sur ABUS, mais en attendant, je vais me tourner vers la traduction que vous m'avez fort aimablement indiquée.

Ah! Pierre nous a précisé l'outil dont il s'est servi (worldcat) : SVP pourriez-vous nous dire comment vous avez déniché la référence à la traduction de Zack Rogow?

Un grand merci encore une fois -- et un grand merci d'avance! lil

Mon Dieu, comment est-ce possible? Meci mille milliards de fois, Pierre! Je n'arrive pas à croire que la Brit Lib et la Lib of Congress n'en aient pas d'exemplaire! Bravo! Vous devez être un "as" de la recherche! lil

Je n'arrive pas à trouver une traduction en langue anglaise de _Marius_, pièce de théâtre de Marcel Pagnol (comme le sait tout abcéien). J'ai cherché dans le catalogue de la "British Library" et dans celui de la "Library of Congress" : rien. Mille mercis d'avance à quiconque serait au courant de l'existence d'une traduction en anglais (ou, pour sivre la coutume française, en "américain" ou en n'importe quelle variété de l'anglais) de _Marius_. -- lilooet

Bonjour, chers abécédistes,

Il m'est arrivé d'employer le bref roman Mémoires du comte de Commingede Mme de Tencin dans un cours d'initiation à la lecture pour étudiants en FLS. J'ai choisi ce roman en raison de sa brièveté, en raison aussi de l'inaccessibilité (pour des étudiants canadiens anglophones) d'une traduction anglaise, et pour faire découvrir à mes étudiants un français littéraire qui leur permettrait d'aborder dans des cours plus avancés d'autres textes des 17e et 18e siècles.

Il serait temps que je change de roman : il serait plus utile aux étudiants de lire quelque chose de plus moderne (20e ou 21e siècle) mais de tout aussi court -- et dont il n'existerait pas de traduction anglaise (ou dont la traduction anglaise serait épuisée -- il est malheureux que des étudiants trichent à leurs dépens en lisant un texte français en traduction anglaise, dans un cours d'initiation à la lecture en français.

Je souahiterais que ce roman provienne de la francophoie européenne (France comprise), car on étudie aussi un texte québécois dans ce cours. J'aborde des textes africains et des Caraïbles dans d'autres cours. Il importerait que le roman ne dépasse pas la centaine de pages. Suggestions, SVP ?

Enfin, après des décennies passées en ardent défenseur de la langue française avec sa grammaire du 20e siècle, force m'est de reconnaître que le français et sa défense/promotion souffrent de complications dont est libre l'anglais (l'inverse est vrai, mais pas au même degré) : l'accord du participe passé par exemple, est parfois utile mais a sûrement amené des dizaines de milliers de Canadiens et d'autres à renoncer à apprendre le français en langue seconde : parfois utile, l'accord du participe passé est, dans l'ensemble, linguistiquement non-rentable. Il colorte bien plus de problèmes d'expression qu'il n'en apporte de solutions. Ce n'est qu'un exemple d'une de ces "servitudes" (comme les appelle Vinay et Darbelnet, dans Stylistique comparée de l'anglais et du français, qu'ont toutes les langues mais dont le français a bien plus que sa part, par rapport à l'anglais.

Bref : j'aimerais savoir où en sont les projets, officiels ou autres, de réforme du français visant à le rendre plus "apprenable" (y compris par les Français et autres francophones), plus rentable comme outil de communcation (rappelon-nous les deux règles fondamentales des choix linguisitiques, selon le linguiste français André Martinet : le besoin de se faire comprendre versus la loi du moindre effort). Meci d'avance, là encore. lilooet

Zut ! mon message de remerciements n'a pas paru. Pourtant, il y avait à l'écran la fenêtre invitant à rédiger une réponse. D'accord, je n'étais pas connecté, mais alors, pourquoi m'inviter à envoyer une réponse ? J'avais découvert le message de Piotr en cliquant sur le lien dans le courriel que languefrancaise.net m'avait envoyé.

Zut et re-zut, car ma réponse fut on ne peut plus profonde et à la fois coquine. Mais l'essentiel, c'est "Merci, Piotr!" -- lilooet

Quand je suis arrivé en France pour la première fois en 1972, j'ai vite appris, en écoutant France-Inter, qu'une chanson très populaire à ce moment-là évoquait l'histoire d'une garçon et d'une fille qui se sont rencontrés au bord de la route, pendant que l'un montait vers le Nord et que l'autre descendait vers le Midi. Je ne connais pas le titre de cette chanson ni aucune autre information à ce propos. Mais il doit y avoir des gens de ma génération qui se souviennent de ce tube ou encore quelqu'un de plus calé que moi en informatique (ce n'est pas difficile) pourrait peut-être la retrouver sur Internet ? Un grand merci d'avance -- lilooet

Chers amis,

      Quand j'ai googlé le titre Dictionnaire du marseillais, j'ai trouvé sur le site "cityvox.fr" deux ouvrages intitulés ainsi. Tous deux ont des auteurs haut-de-gamme : l'un, le professeur CHÉLINI, Jean ; l'autre, les linguistes GASQUET-CYRUS et BINVISTI. Curieusement, les deux semblent avoir un lien avec l'Académie des lettres, arts et sciences de Marseille et l'un a peut-être eu comme préfacier le maire de Marseille, J.-C. GAUDIN.

Je n'ai pas pu trouver ces titres dans le catalogue de la BNF et ni Amazon ni la FNAC n'indique sur son site les deux titres.

Marseillaises, Marseillais et autres Français : Allons enfants du clavier !  Aux écrans, citoyens !

De grâce faites-moi savoir s'il s'agit bien de deux livres différents ainsi que le moyen de se les procurer. DE GRÂCE AUSSI, SVP faites-moi savoir s'il existe un dico du marseillais en ligne ! lilooet

Bonne année à toutes et à tous !

     J'enseigne le FLS dans une université canadienne anglophone. Par quel terme devrais-je désigner les évaluations des connaissances qui ont lieu plusieurs fois par trimestre ? J'essaie d'éviter "test" parce qu'on emploie ce mot dans les cours donnés dans les autres domaines et je veux que mes cours dépaysent les étudiant.e.s se, cela pour des raison d'efficacité pédagogique. J'emploie parfois "contrôle", parfois "épreuve". J'évite "interrogation écrite" en raison de la longueur de cette expression.

Quel/s terme/s emploi-t-on en France, s'il vous plaît ? lilooet

Quelle est la dernière réforme d'ensemble de l'orthographe et de la grammaire françaises officiellement entérinée par l'État français (ce qui veut dire par le Ministère de l'Éducation Nationale, je suppose) ? Je crois que ma version de MS Word m'a fait télécharger un correcteur d'orthographe comportant la réforme de 1990. S'il y a eu une réforme plus récente (seulement la dernière, s'il y en a eu plus d'une), j'aimerais le savoir et savoir aussi comment la consulter. Merci d'avance, lilooet

Où sont donc passés mes savantissimes messages sur la distinction à faire entre "s'enregistrer" et "s'incrire " ? Censurés ? C'est souvent la rançon du génie, certes, mais enfin : je croyais que tous les participants à ces forums étaient de façon inhérente des génies ! Que je sois, moi, le plus génial de nous autres génies n'aurait pas dû priver mes messages susdits de leur place sous le soleil de gloire du forum -- soleil dont je suis, du reste, la source majeure, sans même être majorette !

(D'acc, je déprime un peu, alors je me "booste" comme on dit en bon français paraît-il).

"S'enregistrer" ??? N'est-ce pas un anglicisme ? Vivent les anglicismes quand ils aident à combler une lacune dans les capacités expressives du français, mais tout de même, ne pourrions-nous pas ici nous en tenir au bon vieux "s'inscrire" ? (Je cite ci-dessous la réponse à ma question initiale qui a provoqué mon interrogation ci-dessus ; la personne qui a répondu à ce qui suit a elle aussi employé "s'enregistrer" ; je ne ferai pas à vos oreilles l'affront de m'enregistrer quand je serai en train de chanter -- cela dit pour reconnaître que "s'enregistrer" est un mot tout ce qu'il y a de plus français, mais pas comme synonyme de "s'inscrire", non ?)

"Une question, du coup. Comment fait-on pour trouver des photos sur photomaniak ? Je n’y ai pas vu de fenêtre de recherche (mais j’ai peut-être mal regardé). Faut-il s’enregistrer ?

J'ai souvent écrit à propos de livres dont le titre commence par "Les": "Les nourritures terrestres", par exemple. Je crois que l'usage est variable et que l'on pourrait écrire aussi bien "Les nourritures terrestres est un ouvrage important" que "Les nourritures terrestres sont un ouvrage important". J'en suis à préférer le singulier. Y ai-je droit, SVP? (et ce droit ou non-droit, qui en décide, officiellement? Le Ministère de l'Éducation" ? L'Académie française ?

Merci d'avance mille et trois fois ! Lilooet

Chères toutes, chers tous, J'ai lu deux éditions de _Marius_, pièce de Marcel Pagnol (cela dit pour ceux qui croirait que je parle peut-être du scénario d'une des versions ciné) : celle des Éditions de Fallois et une autre dont l'éditeur m'échappe. Je viens de tomber sur l'édition parue dans la collection "Le livre de poche" qui porte comme mention de copyright la mention "Fasquelle Éditeurs 1946" et, à la fin, les données d'impression "Imprimé en France par Brodard et Taupin [...] Dépôt légal no. 1918, 3e trimestre 1972. 1er dépôt 1959."

Cette édition parue dans "Le livre de poche" contient une scène absente des deux autres éditions que j'ai lues, scène qui, en fait, commence par la dernière didascalie de I.i (p.20): "Un Arabe paraît sur le seuil. Il est drapé dans les tapis qu'il offre en souriant." Commence alors I.ii dont la première réplique est adressée par l'Arabe à Fanny -- "Zouli tapi, mamoiselle ?" S'ensuivent 4 pages absentes des autres éditions que j'ai lues.

Outre le fait d'être d'un racisme virulent, ces pages font de Fanny une Française née à Oran (en Algérie alors "française") et bilingue (elle manierait fort bien la langue arabe ; Escartefigues, en envoyant un clin d'oeil à Marius, prétend que Fanny parle français "avec un accent français. Nettement" ; Marius de renchérir en y allant lui aussi d'"Nettement" en réponse. Que Fanny ne soit venue à Marseille qu'à l'âge de 13 ans, et aurait une bonne connaissance d'Oran et de la langue arabe la constitue en personnage sensiblement différent de celui qu'on trouve dans les éditions d'où ces pages sont absentes.

J'aimerais savoir quand on a supprimé ces 4 pages dégoûtantes de racisme, et sur l'ordre de qui (Pagnol est mort en 1974, je suppose donc que cela a pu être lui qui a donné cet ordre [je ne sais quel était son état de santé à cette date], mais force est de reconnaître que l'Académicien a laissé se réimprimer ces 4 pages aussi tardivement qu'au 3 trimestre de 1972.

Les ressources me manquent ici pour avoir accès à une édition critique qui répondraient à ces questions : je les adresse donc à la savante gente abcéienne. Je dois avouer que pour moi, le racisme est fortement présent dans cette pièce qui en fait un douteux ressort comique ; ce racisme vise surtout les Marseillais, cela pour motif commercial, j'imagine (plaire au public parisien).

D'avance, merci !

Boudíou ! Je n'avais pas vu le message de M. Guay. Mais ces statistiques ne signifient pas forcément une situation aussi néfaste qu'il le suggère. Certaines raisons nous invitent à nuancer ses propos.

Il y a beaucoup plus d'immigrants d'origine non-européenne au Québec maintenant qu'en 1960 ou en 1976 (date de la charte de la lague française). Plus de gens parlent anglais qu'en 1960, dit M. Guay. Cela veut-il dire qu'il y a plus de personnes de langue maternelle anglaise (proportionellement), ou bien qu'il y a plus de gens (proportionnellement) qui ont l'anglais comme langue d'usage à la maison -- ou tout simplement, qu'il y a plus de gens qui savent mieux parler anglais que par le passé ?

Ce dernier phénomène serait normal, car d'une part les enfants québécois francophones apprennent l'anglais à l'école comme une grande partie des autres enfants partout au monde -- les impôts des Québécois leur ont donné un très bon enseignement des maths, pourquoi pas de l'anglais aussi ? D'autre part, les média dont notamment internet exposent plus les gens à toutes sortes de langues -- mais notamment à l'anglais -- qu'en 1960. Bref, moi, comme tout le monde ou presque, devrais mieux me renseigner sur ces statistique pour en savoir les significations véritables.

Enfin, c'est surtout au gouvernement, aux syndicats, aux organisations industrielles etc qu'il faudrait adresser des propositions précises conçues pour favoriser l'emploi du français au Québec (et ailleurs au Canada). Oui, des associations de citoyens sont très utiles pour la formulation et la mise en avant de telles propositions. Et enfin, moi aussi suis navré, mais vraiment navré que Montréal n'ait plus de majorité francophone. La natalité, la responsabilité parentale, l'école doivent toutes être appelées à jouer un rôle plus positif pour accroître la proportion des Montréalais francophones. Une des ironies de l'histoire, c'est que la génération ultra-nationaliste / indépendantiste fut aussi largement hédoniste et refusait donc la lourde charge d'élever de petits francophones. Sans revenir aux familles de 20 enfants non-instruits et obligés de s'exiler aux États pour trouver du travail, il faudrait trouver un juste milieu. D'autant plus, que 55 % des immigrants s'assimilent plutôt à l'anglais qu'au français. lilooet

Revenons à cette question de la concision d'une langue par rapport à l'autre, sous leur forme écrite, car elle constitue un aspect intéressant de la stylistique, à mon humble avis. Étendons la discussion au-delà des langues française et anglaise -- mais commençons par elle.

Certains rallongements sont le fait de mauvaises traductions, genre "mot à mot", comme le dit skirlet. Ces traductions lourdes et souvent fautives sont, dans le domaine des modes d'emploi, souvent faites par un logiciel de traduction et ne passent pas entre les mains d'un traducteur ou d'un réviseur de bonne qualité. D'autres rallongements, d'une langue à l'autre, sont le fait de ce que Vinay et Darbelnet, dans leur ouvrage que nous aurions tous dû lire, soit _Stylistique comparée du français et de l'anglais_, de ce que ces deux auteurs appellent les "servitudes" de telle ou telle langue. En français, la nécessité d'employer les articles  définis, indéfinis et partitifs est beaucoup plus grande qu'en anglais -- cela fait partie des règles grammaticales du français, d'où le terme "servitude" adopté par Vinay et Darbelnet (je préfère "règles"). La nécessité de faire des accords (de participes passés, d'adjectifs) constituent encore des règles qui allongent parfois la version française par rapport à la version anglaise -- et on constate ce phénomène même, parfois, lorsque l'on a affaire à la traduction anglaise d'un texte rédigé initialement en français.

Mais on constate aussi le phénomène inverse -- j'ai vu un exemple où le texte ANGLAIS semblait environ 80 % plus long que le texte FRANÇAIS (je crois qu'il s'agissait d'une loi canadienne sur les ressources pétrolières côtières, dit "off-shore" en bon français).

Ne nous limitons pas aux deux langues officielles du Canada : les faits que l'espagnol (et l'italien aussi, je crois ?) puisse faire l'économie du pronom personnel sujet et faire la négation en employant un seul mot contribuent à un effet de concision par rapport à un texte rédigé en français. Mais d'autres règles grammaticales et orthographiques dans ces deux langues péninsulaires peuvent avoir l'effet inverse. 

À skirlet, l'amoureux du russe que je suis (amoureux plutôt éconduit, à en juger par ma très faible "maîtrise" de la langue de Pouchkine), soumet l'hypothèse que la nécessité, en russe, d'employer "chto" après des contructions comme "Ya doumaju," constitue une servitude grammaticale analogue à la nécessité, en français, d'employer "que" après "Je pense" suivi d'un prédicat (pardon : en translitération, je suis nul).  ("Chtobij" fait souvent l'objet d'un emploi obligatoire absent en ce qui concerne l'équivalent anglais.) Pour nous en tenir à "chto" et à "que", l'anglais ne comporte pas la même servitude : on peut dire "I think that she is beautiful" ou "I think she is beautiful" -- il y a ici contraste entre servitude et alternative (ce qui ne veut pas dire qu'on a une troisième option, en anglais -- la servitude est simplement moins serrée, moins contraignante).

Tout cela me préoccupe parce que, comme Orientale, je m'essaie parfois à la traduction (avec beaucoup moins de mérite qu'elle, ne serait-ce qu'en raison de la parenté plus étroite qui existe entre le français et l'anglais qu'entre ceux-ci et le vietnamien). J'ai constaté mille fois que les éditeurs de traductions littéraires françaises d'ouvrages en langue originale anglaise omettent allègrement de fournir à leurs clients la traduction de vastes quantités de l'original. Et cela, c'est infliger une grave injustice tant à l'auteur de l'original qu'au lectorat de la traduction -- et envers la noble vocation qui est celle des traductrices et traducteurs littéraires.

Boudíou !!! Encore une faute de frappe ! Oui, vous avez déjà traduit "par" en "pas". Bon, désormais je suivrai le sage exemple des autres ABCiens qui savent que ce n'est pas la peine de corriger toutes nos coquilles. Mais je vous le jure, je les ai corrigées ce matin par manque d'habitude : ce sont assurément les toutes premières que j'aie jamais faites ! Et si vous croyez cela, sachez que je peux vous offrir à un prix imbattable un bâtiment aux allures des plus nobles, sis sur une colline à Marseille, offrant une vue imprenable sur le Vieux-Port, sur les îles dont celle de la prison qu'on sait, et portant une grande statue lumineuse baptisée d'un nom pertinent aux observations de Regina sur les hommes et leur image de la figure matuernelle : la Bonne-Mère. Mère qui m'est chère comme l'est la ville entière de Regina (notre Regina de la liste, s'entend) de Notre-Dame Limite et au-delà au Nord jusqu'à Vieille-Église et au Cap Rouge au sud, sans oublier la toujours charmante Huveaunne (orth?)

Pardon : "continuum", par "cotinuum"

Je rejoins Regina en faveur de "retiennent". Du reste, Regina a raison aussi d'affirmer que qui dit "sensibilité masculine" (pardonnez-moi cette formule qui tombe dans le stéréotypisme) n'exclut pas la douceur, l'idéalisation de la douce mère. Orientale, que l'auteur ait été masculin n'empêche pas quelque sensibilité que ce soit -- il est commode mais (d'habitude, de nos jours) par trop traditionnel et trompeur de parler de "sensibilité masculine" et de "sensibilité féminine" quand il s'agit en fait d'un cotinuumn de traits constitutifs d'un nombre infini d'ensembles affectifs qu'on peut baptiser "sensibilités". Je me suis permis ce traditionnalisme en raison du caractère traditionnel du poème, tant au niveau du fond qu'à celui de la forme.

Orientale, j'espère qu'un jour vous publierez un recueil bilingue composé de poèmes vietnamiens et de vos traductions françaises. S'il vous plaît ?

Orientale est vraiment brillante, vous ne trouvez pas ? Je ne sais pas le vietnamien et ne saurais donc juger la traduction en tant que traduction, mais non seulement Orientale sait-elle écrire des traductions se pliant à la triple série de contraintes -- celles venues des conventions du vietnamien, celles de la langue française et celles du genre de poésie (avec ses exigences traditionnelles métriques, rythmiques et de rime), mais elle sait faire en sorte que le résultat soit aussi beau qu'émouvant. BRAVO, Orientale !

J'aimerais savoir de quelle époque date le poème original ; je serais même heureux de le voir.

Quant à la traduction, pour une fois je m'interroge quant aux suggestions toujours excellentes de Regina ; toutefois, les suggestions de Regina ont d'emblée plus de valeur que les miennes, car le sujet locuteur de la traduction a beau être masculin, le poème (ou du moins la traduction qu'Orientale nous a donnée) est richement empreint d'une sensibilité à dominante féminine. Regina est, et pour cause, autrement mieux à même que moi de savoir ce qui exprimerais au mieux la sensibilité féminine. Toutefois, j'avance respectueusement que  j'aime bien "saisissent la lune éloignée", pour deux raisons. L'une, c'est que "saisissent" traduit bien la réalité de la projection romantique (et autre) affective, l'élan de soi vers la nature ou un objet dans celui-ci afin que celle-là ou celui-ci sert de tremplin à la transmission d'un affect de l'auteur jusque dans son texte et ainsi jusqu'au lectorat. Ce qu'a écrit Orientale, c'est précisément ce qui se passent quand on écrit : "Les sentiment s'envolent et saisissent [la nature ou un objet dans celle-ci -- ou tentent de la/le saisir]. Notons le caractère actif, l'élan qu'exprime le syntagme "Les sentiments s'envolent".

Mais peut-être Orientale pourrait-elle aller dans le sens de Regina en trouvant un synonyme de "saisir" qui serait moins empreint de "violence" -- personnellement, je trouve "saisissent" bon, car justement, l'affect se lance -- souvent avec un élan assez violent -- vers l'objet naturel, tant est intense le besoin d'exprimer et de communiquer tel ou tel sentiment, chez l'auteur. Exemple le mieux connu (de moi, tout au moins) : "'Ô lac ! suspends ton vol [...]'".

Deuxième point sur lequel j'interrogerais très respectueusement Regina : "éloignée" n'est-il pas moins banal que "lointaine" quand il s'agit d'adjectifs employés pour qualifier le substantif "lune" ? En outre, "éloignée" ne donne-t-il pas l'impression que la lune s'est éloignée, s'éloigne encore et se dérobe à l'élan, à la projection affective, de l'auteur ? L'impression d'émotion vive en est rehaussée, non ? Il ne s'agit que l'interrogations qui tendent, certes, à aller dans le sens de ce qu'Orientale nous a proposé initialement.

Tant les traductions d'Orientale que les commentaires qu'elles inspirent ont de quoi remplir d'enthousiasme tout lecteur et surtout tout amateur de la poésie et de sa lecture. Merci à toutes et à tous.

Merci de votre réponse, Pascalmarty.

Une langue est souvent une ludothèque, surtout peut-être une langue seconde ou tierce [...] chez l'utilisateur. Il est parfaitement vrai que la construction avec phrase verbale que vous avez donnée aurait été la meilleure option. Mais justement, mon message est parti avant que j'aie fini de m'en servir comme espace ludique, ce que je fais de la plupart de mes messages... avant de les mettre en bonne et due forme.

Vos traductions me semblent justes aussi.

Quant aux accents diacritiques, ma remarque là-dessus aurait dû paraître dans le forum sur la promotion du français, plutôt que dans mon message de remerciements aux personnes ayant répondu au sujet des résidences d'écriture.

La promotion du français doit tenir compte de la situation concurrentielle entre langues -- par exemple, aux Nations-Unies et au sein des instances de l'Union Européenne. Les lettres à accents diacritiques sont un handicap en termes d'efficacité (des études montrent que l'on peut taper plus de mots en anglais qu'en français dans un laps de temps donné, cela en raison, en partie, des lettres à accents diacritiques.  Toujours à propos de l'efficacité : les mots français sont généralement plus longs que leurs équivalents anglais ("musique" versus "music"), par exemple, en raison de règles orthographiques que l'on pourraient changer. Bien sûr, la longueur des mots freine l'efficacité du français comme outil de communication, relatif à certaines autres langues dont son rival principal.

Ajoutons que, selon certains linguistes, il faut 30 % de mots de plus, en moyenne, pour exprimer les mêmes informations en français qu'en anglais. Tout cela entraîne des coûts supplémentaires quand on emploie le français par rapports aux coûts encourus quand on se sert de l'anglais (cela en raison de facteurs tels que le nombre d'heures-personne, la quantité d'espace-disque , la quantité de papier ainsi que de celle de l'encre consommés. Mais soyons un tant soit peu "volontaristes" : si une langue a besoin, pour mieux remplir son rôle d'outil de communication internationale et transculturelle, de modifications, les utilisateurs de la langue sont à même d'effectuer ces modifications.

Mon message est parti tout seul ! Plutôt, j'ai dû faire un faux geste en tapant une lettre accentuée -- c'est l'une des multiples raisons pour lesquelles il faudrait réduire le nombre de lettres accentuées en français le plus possible. Elles sont un fléau, et bien sûr un handicap dont souffre le français dans l'inévitable concurrence avec d'autres langues.

Bon, j'avais écrit "Enfin, à toutes et à tous ayant "pondu" des réponses" (pour vous dédommager de mes "répondants" et "répondeurs" initiaux). Je me suis également excusé d'avoir écrit "émoticons", bref le mot anglais "emoticons" orné d'un de ces accents honnis et pourchassés par le soussigné. J'oublie le mot français -- mais sur ce site, je crois qu'on emploie "smileys". Décidément... Ces parties de mon messages (indiquées ci-dessus par le plus-que-parfait) ont été tapées avant que lf.net m'ait informé que mon message était déjà parti. Bref, suite à ma faute de frappe, "le système" a mis près d'une minute à me faire savoir que mon message était parti.

Ah ! comment contacte-t-on le patron de ce site, SVP ? Encore merci à toutes et à tous, pondeuses et pondeurs de réponses -- autant d'oeufs d'or !

PearlDePassage, merci beaucoup pour votre réponse -- vous êtes une vraie perle ! Vous m'avez très certainement donné les renseignements essentiels. Bravo !

Merci aussi aux autres... peut-on dire "répondants" ? "Répondeurs" "sonne" bizarre. Enfin, à toutes et `

Merci beaucoup. Du reste, Google n'est pas le seul moteur de recherche à notre disposition. Cordialement, lilooet

Bonjour, chers ABCiens ! Je viens d'apprendre qu'il existe en France des "résidences d'écriture" : vous m'obligeriez beaucoup en me communiquant des renseignements sur celles-ci : liste, avec coordonnées ? Toute région de France métropolitaine ou en Corse serait envisageable. D'avance, mille fois merci !:) -- lilooet (d'accord, les codes HTML et les émoticons ne marchent pas, m'enfin, je ne doute pas de votre savoir ni de votre générosité)

D'abord, tout l'immense bien que je pense de languefrancaise.net doit se laisser deviner par cette petite phrase d'introduction -- la taille de celle-ci est inversement proportionnelle à la taille de mon admiration (mais là je crains de vous avoir laissé peu de place pour faire la preuve de vos talents de devineuses / devineurs, ou de devins tout court/s).

Lors de ma dernière visite en France, un de mes beaux-frères était très fier de son TNT (télévision numérique terrestre). Oui, cela avait l'air bien sympa, belle définition des formes, couleurs vives...

Toutefois, les innovations technologiques, dans le domaine des télécomunications, ne semblent pas souvent naître d'abord dans l'Hexagone, ni même en Europe, mais sur une rive ou l'autre de l'Océan Pacifique : Japon, Corée du sud (fallait-il vraiment la précision cardinale?), Californie... Ah ! n'oublions pas l'état de Washington, ce serait faire un grand affront à MS. Je n'ai pas trop l'impression de pouvoir inclure mon propre pays dans la liste, mais il faut reconnaître que les médias canadiens parlent peut-être plus du voisin du sud que du pays qui les nourrit)

Mais il est tout aussi rare, de nos jours, qu'une innovation technologique ait un nom en français (cf. ma remarque d'il y a quelques mois portant sur mon impression que toute nouvelle entreprise, en France, se donne un nom anglais [ce qui serait probablement illégal au Québec, je ne sais pas]).

Deux sujets liés, donc : comment se fait-il que la "Télévision numérique terrestre" ait un nom en français, et à quoi cette technologie correspond-elle sur le continent nord-américain dont en particulier au Canada ? Merci d'avance de toute réponse. lilooet

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(18 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Cette diversité dans l'aire franco-canadienne est bien intéressante. On en trouverait des centaines d'exemples. L'un, c'est que dans certaines régions franco-canadiennes on appelle "une grive" l'oiseau que, dans d'autres régions, l'on appelle "un rouge-gorge" (et qui n'est pas la même espèce d'oiseau que le "rouge-gorge" européen").

Krokodilo a raison en ce qui concerne l'officialisation de facto. Je me demande comment fonctionne la langue de travail dans un groupe de pays dont j'oublie tant le nom que l'aconyme, mais qui réunit la Russie et la Chine ainsi que d'autres pays asiatiques. La démocratie brille par son absence dans la plupart des pays-membres, mais ma question porte sur la langue de travail.

Que "French 24" soient passé comme une lettre à la poste ne me gêne qu'un peu -- j'aurais préféré "France 24", mais il faut tenir compte du fait que l'anglais est la langue la plus répandue au monde, que ce soit au niveau compréhension ou au niveau expression. J'aurais simplement voulu que le français -- ou une autre langue européenne continentale -- garde la première place à l'intérieur de l'Europe.

Qu'est-ce qu'un "fil bloqué", SVP?

Enfin, ma question sur la manière dont la France compte marquer le 400e anniversaire de la fondation de Québec et donc de la Nouvelle-France? Monsieur Raffarin en est chargé -- il n'y a donc personne parmi vous (Krokodilo, par exemple) qui soient des... intimes de cet ancien premier ministre? Il est vrai qu'il a dû faire un voyage en Chine dernièrement, pour les raisons que l'on sait. Boudíou !

Mais que faire maitenant? Mon message disait qu'il n'y rien à faire, car il n'y avait plus aucun espoir pour une langue européenne commune mais non dominatrice. Pourtant, l'espoir est la plus répandue des assuétudes, et j'y reste accro. Certains espérantistes ne serait d'accord avec mon message initial. Franchement, je suis porté à penser que cette langue que j'appelle de mes voeux pourrait être l'espéranto, mais je ne suis guère optimiste. J'aurais préféré sans doute le latin (modernisé selon les besoins).

L'empire carolingien n'était-il pas plutôt germanophone et latinophone? Enfin, je donne ma langue au chat, comme les Français en sont à donner la leur aux Bush, Cheny, Disnet et alii.

P.S. Aucun anglophone ne s'est offusqué de mes propos -- ce qui tend à confirmer, je crois, que nos abonnés anglophones de première langue sont d'accord avec mon évaluation d'ensemble de l'attitude anglophone, même s'il y a des exceptions assez nombreuses sous forme de francophiles anglophones (dont votre très humble serviteur).

Quelqu'un sait-il si le Président Sarkozy participera aux cérémonies relatives au 400e anniversaire de la fondation de feue la Nouvelle-France?

Lilooet

A2 (TV 5) a montré aujourd'hui un louable initiative d'organisation et d'entraînement d'un programme intitulé, je crois, "FIRE" et dont le but est d'améliorer la collaboration, entre pays européens, contre les feux de forêt en Europe. Le journaliste a dit que, bien qu'aucun "anglo-saxon" (amusant archaïsme français) n'était présent, la réunion s'est déroulée exclusivement en anglais.

Or, l'anglais est et n'est guère une langue européenne. Elle l'est sur les plans pratiques et institutionnels, elle ne l'est guère en terme d'adhésion des Britanniques (principal réservoir d'anglophones dans l'Union Européenne, n'en déplaise aux Irlandais qui ont déjà vu leur propre langue disparaître en raison de la domination britannique). En effet, non seulement la Grande-Bretagne refuse-t-elle l'Euro mais la plupart des Britanniques ne se considèrent absolument pas comme européens ni comme faisant partie de l'Europe, conformément aux vieux sentiment séculaire que les Britanniques sont génétiquement supérieurs aux Continentaux et destinés donc à consommer une partie de leurs productions, à y écluler certaines des leurs, mais en aucun cas à se contaminer en devenant une partie de l'Europe, un peuple européen parmi d'autres peuples européens. Racisme né en bonne partie du fait de n'avoir jamais été envahis depuis 1066, preuve de supériorité génétique par rapports à tous les peuples de l'Europe continentale.

On ne peut que regretter que de Gaulle ait autorisé l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun -- ce fut assez ridicule de crier "Vive le Québec libre !" et en même temps de laisser entrer le loup dans la bergerie, laisser entrer dans le Marché Commun la seule langue, étant devenue la première langue seconde enseignée dans les écoles de l'Europe, qui  devait inéluctablement, dès lors, devenir non seulement la langue de communication mais la seule langue de communication, la langue prédominante et dominante, voire dominatrice -- comme l'a montré la réunion de "FIRE".

Personnellement, tout en étant anglophone de première langue, j'aurais aimé qu'une langue européenne -- l'allemand ou l'italien ou l'espagnol, sinon le français, voir deux ou trois -- occupe cette fonction de langue de communication. Elle ou elles aurai/en/t moins risqué de devenir non seulement lingua franca mais aussi langue dominante et de domination (l'extension de l'anglais sur le continent européen va de pair avec le virage à droite de tout le continent européen, ce qui peut plaire à certains, mais même parmi ces "certains" il pourrait y en avoir qui regretteront la domination de l'anglais au point, à terme, d'éliminer les autres langues de l'Union Européene. Cette élimination a déjà largement eu lieu au niveau des affaires et des sciences, bien sûr -- mais aussi en termes des documents aux étapes de la rédaction et de la première diffusion des institutions de l'UE. L'avenir promis aux langues européenes autre que l'anglais, c'est le présent des langues amérindiennes en Amérique du Nord (hors-Mexique).

Je crois, certes, qu'il est trop tard pour y faire quoi que ce soit. Il aurait fallu que l'Allemagne, l'Italie, la France et l'Espagne s'entende beaucoup plus tôt. Maintenant, même si le Royaume-Uni se retirait de l'UE pour brandir plus haut sa précieuse livre sterling et son allégeance avec l'Amérique de droite, il resterait l'Irlande -- et des pays qui sont déjà fortement assimilés à l'anglais comme les Pays-Bays et les pays scandiaves.

Pour remuer le couteau dans la plaie, le même téléjournal nous a montré encore une chanteuse française -- une certaine "Corinne", je crois, qui a choisi de chanter en anglais. Comme Carla Bruni, dans le temps (mais je ne crois pas que celle-ci avait alors la nationalité française, ni qu'elle l'ait maintenant ; toutefois, que n'ait-elle fait son deuxième disque en italien ou en français, ou dans un mélange des deux?)

Bon : fin de la civilisation européenne, mais pas pour la raison que pressentait Paul Valéry. Que les Chinois se rassure : eux et leurs alliés anglophones ont supprimé la civilisation européenne. Laquelle suivra dans cette "grande bouffe"? Lilooet

Oui, Mille et trois mercis aux généreux abcéeux qui m'ont tant abreuvé de sources nouvelles, de marées hautes en suggestions, de plages et de pages de lecture.

Je regarderai encore un de mes livres préférés, celui sur l'eau de Bachelard (quoique les deux ouvrages de lui que je préfère soient ceux sur la terre : La Terre et les rêveries de la volonté, et La Terre et les rêveries du repos (titres approximatifs).

Les étudiants font Marius de Pagnol dans un autre cours -- sinon, c'aurait été un bon choix. Choisir des extraits du Comte de Monte Cristo pose des problèmes -- il faudrait relire ce livre immense (quoique ce soit surtout au début qu'on trouverait des choses), et puis je veux respecter les lois sur le droit d'auteur : dont pas de "photopillage". Voilà pourquoi j'aurais aimé trouver une version abrégée des Travailleurs et la mer et du Comte de Monte Cristo, mais cela semble introuvable.

Peu importe : bravo à vous toutes et tous, vous m'avez bien arrosé ! Et moi, du coup, je vais arroser cela, tout en levant le coude à votre santé ! Lilooet

Afin de promouvoir le français, je l'enseigne:) Je voudrais créer un cours dans une université anglophone, cours thématique ciblant des oeuvres littéraires en français qui privilégient une thématique des eaux, cours d'eau, côtes et rivages. Je voudrais inclure des textes des trois macro-genres (poésie, théâtre, prose romanesque) et de divers pays francophones (dont la France métropolitaine). Le cours ne durera que 12 à 13 semaines.

Mon problème : choisir un corpus -- légalement (je ne veux pas donner aux étudiants des photocopies, ce qui me semble contrevenir aux lois et à l'éthique en matière de respect des droits des auteurs, des ayants-droits et des éditeurs).

Côté poésie francophone, il y a beaucoup de poèmes français en accès libre sur internet -- oui, nous ferons sans doute le beau lac lamartinien.

Côté poésie d'autres provenances, je suis plus coincé. Je voudrais éviter les recueils entiers, comme le récent Les Ailes de la mer du Québécois Pierre Chatillon en faveur de poèmes individuels, comme le magnifique "Vaisseau d'or" du Québécois Émile Nelligan. Connaissez-vous un site de poésie et/ou d'autres genres de textes québécois et/ou autres francophones non-hexagonaux en accès libre?

Prose romanesque : le puissant roman Les Travailleurs de la mer de Victor Hugo est trop long. Je n'en ai pas pu trouver une version abrégée. Idem du roman de la Saint-Pierraise Françoise Enguehard La Litanie de l'île aux chiens que je vous recommande pourtant. Problèmes de longueur chez Loti aussi, non? "L'Enfant de la haute mer" de Jules Supervielle pourrait  bien convenir au cours -- surtout si je pouvais trouver cette nouvelle seule, plutôt que dans un recueil.

Côté "Francophonie caribéenne" j'emploierai sans doute une seule nouvelle du recueil La Plage du songe du Québéco-haïtien Stanley Péan. D'autres suggestions, SVP? Ville cruelle de Eza Boto est un fort bon roman, mais trop long -- et en outre, la rivière n'est pas assez au centre de la problématique thématique du roman.

Côté théâtre, je suppose que L'Île de la Demoiselle d'Anne Hébert serait une option québécoise acceptable, mais d'autres suggestions seraient les bienvenues.

Bref : je suis à la recherche de textes littéraires brefs -- poésie, théâtre, prose romanesque -- en français qui accordent une grande place à la thématique des océans, mers, lacs, fleuves, rivières, côtes, rives et rivages. Les suggestions de textes en accès libre sur internet seraient particulièrement précieux, mais des textes imprimés seront autant de chéris aussi. Merci mille fois, voire "mile e tre". Lilooet

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(1 réponses, dans Internet et informatique)

Enseigner le français, c'est le promouvoir. Ce forum est donc le bon pour demander de l'aide à mes collègues professeurs de français. J'ai rejoint Edufrancais et y ai envoyé mon premier (et seul jusqu'ici) message, demandant conseil en ce qui concerne un manuel possible pour un cours que je dois enseigner. Or, je n'arrive pas à trouver les forums sur Edufrancais, et surtout pas celui consacré aux questions et réponses (c'est celui auquel j'ai envoyé ma question). Quelqu'un sait-il comment s'y prendre, SVP? Il doit y avoir d'autres, parmi nous, qui participent à Edufrancais. Mille mercis d'avance. lilooet

Je crois que le Rwanda a de bien plus graves préoccupations que celle de savoir s'il fait partie de la Francophonie ou non. Ma question né de mon statut de francophone et de francophile. Le Rwanda, c'est un pays que l'on a traditionnellement considéré comme faisant partie de "L'Afrique francophone". Dimanche, en regardant le téléjournal de TV5 (version tronquée d'un téléjournal d'Antenne 2), j'ai remarqué que M. le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s'entretenait en anglais avec M. le Président du Rwanda ; l'équipe journalistique a interviewé deux garçons âgés, dirais-je, d'environ 13 ans pour le premier et de 11 ans pour le second : le premier a répondu dans un bon français, le second a répondu dans un anglais un peu moins bon que le français de l'autre, mais parfaitement compréhensible.

Tout le reportage m'a fait me demander si le Rwanda est en train de passer du statut de pays le l'Afrique francophone à celui du statut de pays de l'Afrique anglophone (je sais que bon nombre de Tutsis s'étaient réfugiés dans l'Ouganda anglophone dès avant les massacres que l'on sait, et sont revenus en ayant plutôt l'anglais que le français comme langue seconde).

Merci à qui peut m'éclairer la lanterne à ce sujet comme à celui de la situation du français en République démocratique du Congo : la France continue-t-elle à envoyer des enseignants et coopérants pour enseigner le français dans ces deux pays ?

Le message de jade m'a touché par sa nature : ce n'était pas une question d'ordre théorico-linguistique mais une interrogation troublée, née d'une relation affective réelle que "jade" vit actuellement, sans doute, avec un garçon lui ayant déclaré qu'il l'adorait. Du moins c'est l'impression que m'a donnée son message.

Le membre ayant mis l'accent sur le contexte extra-linguistique a eu bien raison de le faire ; mon hypothèse, c'est que le message de jade renvoie à une relation du type dit amoureux.

Chère jade, je crois que Regina vous a suggéré la voie de la sagesse : assurez-vous de la sincérité de l'émotion du garçon qui vous a dit qu'il vous adorait (au sens amoureux). "Je t'adore" est une phrase qu'une personne -- du sexe masculin surtout -- peut émettre sous l'effet du désir sans se rendre compte qu'elle dépasse la réalité de ses émotions, tant nous autres hommes sont les esclaves de notre désir sexuel.

En outre, comme le suggère l'hyperbole de l'invraisemblable homme-à-genoux qu'a employée Regina, "je t'adore" est parfois une phrase qu'un garçon emploie par ruse, pour convaincre une jeune fille de coucher avec lui quand elle hésite. Cette non-compréhension de ses propres émotions, tout comme la ruse, ne ne retrouvent pas seulement chez les jeunes, d'ailleurs (quoique moi bien sûr n'ai jamais été coupable ni de l'un ni de l'autre). lilooet

Merci à qui pourra me faire savoir pourquoi, au début de I.vii de Marius de Marcel Pagnol, la courageuse possonnière Honorine, qui "fait ses comptes avec application" selon la didascalie, dit (en comptant à voix haute) les chiffres "septante-sept" et "nonante et un" (Ed. Fallois, p. 48)  ? Substrat provençal ? Influence des pasteurs-missionnaires protestants en Provence qui sont le plus souvent venus (avant les cinquante dernières années, s'entend) de Suisse ?

C'est une question littéraire, me dira-t-on, ou encore un sujet à soulever sous "pratiques régionales", mais je n'ai pas réussi à entrer dans WebLettres (que cela ne décourage personne d'autre d'essayer à son tour), ni à poster un message dans le forum de languefrancaise.net "Pratiques régionales" (titre approximatif). Soit dit en passant, je prônerais volontiers la conversion pan-francophone en faveur de septante, huitante et nonante. Plus pratique, plus concis -- et le français a besoin de se doter de plus de concision tant orthographique que morpho-syntaxique et grammaticale. Bises de Noël à toutes les jolies abonnées, ce qui veut sûrement dire : à toutes les abonnées de languefrancaise.net.

Merci bien, Gentil Administrateur, je suivrai vos conseils -- Des noms comme "DoggyDarling", KittyCare" et "KiddyCare" (ce dernier pour une garderie d'enfants) et des noms de dizaines d'autres entreprises dans le secteur des services et parmi les détaillants de toutes sortes me font penser que le phénomène va bien au-delà des entreprises liées aux "nouvelles technologies". En fait, parmi les secteurs les plus "envahis" serait (outre celui des industries liées aux services sexuels et parasexuels), tout le secteur lié aux services et aux produits pour enfants. Bien sûr, parmi les raisons d'être dans ce secteur-là : le besoin de se singulariser pour que le public à la recherche de tels services et produits remarque le nom de l'entreprise et prenne contact avec elle. Enfin, tout cela donne de plus en plus à la France un visage public anglo-américain. Donner au Québec et surtout à Montréal un visage public français fut une des raisons qui ont poussé un certain gouvernement à adopter la loi 101 (la Charte de la langue française). Il est vrai que la question du visage (anglais ou français) de Montréal était importante en raison, pour partie, de la question des options linguistiques des immigrants : même de nos jours, une majorité parmi eux semblent rejoindre linguistiquement la population anglophone du Québec et grossir à terme celle-ci, ce qui pourrait entraîner des dangers pour l'épanouissement -- ou même, à long terme, la survie -- du français dans cette province du Canada.

J'ai l'impression qu'il n'y a guère de Québécis ni de Canadiens français des autres provinces abonnés à ce site ? lilooet

De "DailyMotion" à "DoggyDarling", les entreprises de création récente en France semblent tous avoir des noms anglais. Je suppose qu'il doit bien y en avoir en français -- quelqu'un en saurait-il le pourcentage ou le moyen d'apprendre celui-ci ?  Tout de même, si le nationalisme à outrance est dangereux, une certaine fierté culturelle linguistique ne devrait pas être l'apanage des seuls Basques, Catalans et... anglophones... Enfin, je redis ma question : où en est l'onomastique des entreprises de création récente en France, du point de vue du pourcentage des noms d'entreprise en français ? On me dit que la néologie française est (malgré les apparences) française à 99 % (c'est-à-dire ne comporterait que un % d'emprunts, le plus souvent à l'anglais). Et la néologie onomastique des noms d'entreprise ? Merci d'avance.

Désolé que j'aie surmené les caractères gras : voyez-vous, comme nous tous, j'aime ce qui me ressemble...  Un tantinet plus sérieusement, j'ai péché ainsi en raison d'un petit défi visuel qui me rend difficile la lecture de caractères petits et non-gras.

Merci beaucoup pour les deux suggestions ! Il ne me reste que de savoir si je pourrai  les écouter à Terre-Neuve. Sans doute que ce sera internet à la rescousse ? J'imagine qu'on peut les écouter en direct ou en différé à St-Pierre-et-Miquelon, mais je ne pense pas qu'on puisse capter la radio de SPM  à St. John's qui se trouve`à une heure d'avion au nord-est de SPM.

Encore en grand merci--et mes excuses pour les gras. Ah ! Pour parler du gras : un bon film ayant pour cadre SPM : _La Veuve de Saint-Pierre_. Le tout commence par une dispute entre deux hommes qui débattent pour savoir si un troisième homme est "gros" ou "gras". Pour le savoir, un seul moyen, à leur sens : le couteau de dépéçage... (si ça se dit).

J'aimais beaucoup les émissions radiophoniques dites (au Canada) "à lignes ouvertes" (et dites, sans doute, "hotline" en français européen). Il s'agit d'émissions radiophoniques qui offrent aux auditeurs la possibilité de téléphoner à l'émission et de donner leur avis sur tel ou tel thème. Toutefois, j'ai perdu le contact avec ces émissions parce que je travaille trop. Je m'attends à un petit congé sabbatique qui pourrait me laisser plus de temps pour écouter ce genre d'émission, soit en direct, soit via internet. Merci d'avance de bien vouloir me faire connaître quelques émissions à lignes ouvertes, que ce soit en France, ailleurs en Europe, au Québec ou ailleurs au Canada. Un bonjour spécial à Regina-la-Marseillaise ! Cordialement à toutes et à tous, lilooetsmile

Pierre Enckell semble avoir cru que le pauvre éloigné que je suis parmi mes arpents de neige avait pensé, en lisant un message de Krokodil,  qu'il y avait " des ministres français qui ne s'expriment qu'en anglais"...  La phrase de Pierre laisse entendre que ce serait ma croyance en ce qui concerne tant le comportement que les capacités desdits ministres , en toutes circonstances ! J'aurais cru, selon Pierre, que certains ministres français seraient en tous temps et lieux incapables de s'exprimer en français! Sa phrase n'a pu signifier que cela, "puisque" mon envoi avait bien renvoyé à une phrase de Krokodil évoquant des situations précises au cours desquelles des ministres français auraient choisi de ne s'exprimer que dans la langue de George W.  Ma foi, Pierre, un tel unilinguisme anglais des ministres français pourrait advenir un jour, mais avez-vous vraiment pensé que l'on -- dans un "lointain Canada" ou ailleurs --pouvait avoir cette idée-là à propos des ministres du gouvernement français actuel ?

Pierre abonde pourtant dans le sens des principaux efforts que j'ai appelés de mes voeux, car comme lui, j'ai mis plus l'accent sur la nécessité de promouvoirle français de façon proactive [comme cet adjectif est utile, fût-il franglais !] (non seulement au niveau de la "compréhension", pour citer Pierre, mais aussi à celui de l'expression). Pierre soulève utilement la question importante -- qui était à la base de mon interrogation "Faut-il une charte de la langue française en France?"-- soit la question de savoir s'il est possible de déployer l'effort optimal qui s'impose pour promouvoir le français en France (et par là même ailleurs) sans contrôler, voire limiter, la place de l'anglais dans la vie publique française.

Merci, Pierre. Votre erreur de compréhension de mon message a mené à  une mise en avant de la question fondamentale : quelles sont les meilleures façons de promouvoir le français, et l'une d'elles serait-elle d'adopter en France une législation semblable à la charte de la langue française au Québec ? À nous tous d'y réfléchir, et à chacun de trouver sa réponse et les moyens de la mettre en oeuvre, le cas échéant. En attendant, je continuerai à saluer bien haut tous les contributeurs et contributrices à languefrancaise.net dont surtout son valeureux administrateur !

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