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Le forum d'ABC de la langue française

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forum abclf » Messages de pascalmarty

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Sujets de pascalmarty Recherche définie par l’utilisateur

Messages trouvés [ 1 à 50 sur 1 025 ]

Pi a écrit:

Montrer des cas que le correcteur ne prend pas en compte (…) aide à améliorer le service.

Mais qu'a-t-on fait d'autre, sapristi ?
Seulement, à force de relever des cas qui ne sont pas pris en compte, et ne pourront jamais l'être, on a le droit d'être amené à s'interroger sur l'utilité du bazar (et de le dire).
Quant à dire que l'ergonomie est mauvaise, je m'étais abstenu jusqu'à présent, en prenant en compte le fait qu'il s'agit d'une bêta, de faire remarquer que ces quelques lignes noires trop longues sur un fond blanc trop large ne donnaient pas spécialement envie…
Et à propos du corporatisme, je précise que je ne suis pas correcteur (même si c'est effectivement un métier que je connais bien).  big_smile

(Pour ce qui est du côté nauséabond, tes gracieux [plonk] avaient déjà largement ouvert la voie, non ?)

Sylvain B a écrit:

Si le correcteur a déjà « permis de gagner beaucoup de temps » à « une maison d'édition » parce « qu'il fallait relire “à la va vite” », je me fais beaucoup de souci pour l’avenir des correcteurs de ladite « maison d’édition ».

Renvoi d'ascenseur, Sylvain. Je n'aurais pas mieux dit… wink

Pi, pourquoi avoir commencé cette discussion par « Toute critique est la bienvenue » ? N'aurait-il pas été plus simple de dire : « Je viens de concocter un truc qu'est pas tout à fait au point et qui sert pas à grand chose mais qui m'a fait achement travailler et que j'aimerais bien que vous m'en fassiez plein de compliments vu qu'ya même une maison d'édition à qui ça a drôlement rendu service ».

On aurait fait un effort…  wink

J'ai repensé à un truc. Améliiiiiiiie nous diiiit (#1) :
« il faut commencer par ceux qui jugèrent ».
Mais elle n'a sûrement pas trouvé ça toute seule, la pauvre chtiote, et il faut donc bien que quelqu'un le lui ait dit. Or qui peut bien le lui avoir dit, coupée du monde avec sa copine ainsi qu'elle se décrit, si ce n'est son professeur ?
Seulement voilà, si, non content de tendre un piège à ses élèves, ce professeur les envoie aussi sur une fausse piste, ce n'est plus d'un piège dont il s'agit, mais d'un véritable traquenard.
J'avoue que, comme Coco, je serais curieux de lire le corrigé. Mais ai-je besoin de dire que je doute fort que nous réentendions jamais parler de cette malheureuse ?

4

(55 réponses, dans Histoire de la langue française)

glop a écrit:

Puisque le a de "âme" n'est pas prononcé comme le a de "amande", pourquoi ne pas l'indiquer à l'écrit?

Si le flexe a souvent été mis pour indiquer un s disparu, il n'indique pas tant un allongement de la syllabe, qui n'est plus perceptible depuis très longtemps, même si faire le départ entre brèves et longues faisait la joie des grammairiens du XVIIIe, mais plutôt un degré différent d'ouverture.
Le â d'âme n'est pas censé se prononcer comme celui d'amande. Peut-être fais-tu partie des rares personnes qui le prononcent encore différemment. Mais si tu écoutes attentivement autour de toi, tu te rendras vite compte que cette différence n'est pratiquement jamais plus perceptible (c'est le a d'amande qui l'emporte toujours). En principe il y a encore une différence maintenue entre le o ouvert et le o fermé. Mais combien entend-on de côtes [kot] boursières et de cotes [k?t] méditérranéennes ?
Je l'aime bien moi, ce flexe. Mais je ne jurerais pas qu'il serve encore vraiment à grand chose.

P'tit prof a écrit:

Pas d'accord : ceux qui jugent et qui condamnent sont des présents de vérité générale, il est absolument exclu de les mettre au passé. (…) Le collègue tend un piège.

Dans l'absolu, je souscris à cette analyse.
Mais quand on voit comment s'expriment lesdits élèves, je me demande si, dans ce cas, il ne vise pas un peu trop haut.

6

(55 réponses, dans Histoire de la langue française)

skirlet a écrit:

Ne pensez-vous pas qu'un petit tréma sur le "u" [de argüer] serait le bienvenu ? wink

Exact ! big_smile  Il serait d'autant mieux venu que l'Académie n'a pas hésité à le rajouter en 90. C'est juste moi qui ne maîtrise pas encore tous les automatismes. Pardon.
En ce qui concerne l'accent grave ou aigu d'évènement, l'histoire est effectivement belle. Et elle pourrait même être vraie. Mais en décortiquant bien, on devrait pouvoir trouver une explication à toutes les incohérences de l'orthographe française. La vraie question est de savoir pourquoi elles se sont maintenues.

7

(55 réponses, dans Histoire de la langue française)

skirlet a écrit:

Non, je ne vois pas de tragédie si on écrivait "Marsien", car le lien avec les déclinaisons latines n'a rien d'important. Et tout le monde sait que les langues évoluent - qui sait si un jour une telle écriture ne sera pas officialisée wink

Perso, je n'y verrais pas non plus la moindre tragédie et son éventuelle officialisation ne me gênerait pas plus que ça. J'ai bien pris l'habitude d'écrire évènement avec un accent grave alors que j'étais très fier de savoir qu'il fallait deux accents aigus.

(Mais je continue de prononcer arguer en trois syllabes, on n'a que les plaisirs qu'on se donne.   cool)

8

(55 réponses, dans Histoire de la langue française)

Skirlet, éponymie l'a fort bien dit pour moi, je plaisantais (et j'espérais que les deux faces jaunes clignant de l'œil auraient suffi à le faire immédiatement comprendre). Il ne me viendrait sûrement pas à l'idée de demander sérieusement aux Russes (ni à tous ceux qui s'en servent aussi) de renoncer au cyrillique, pas plus qu'aux Grecs de renoncer à leur alphabet, ni aux Arabes de renoncer à leur (ah, flûte, en fait ce n'est pas un alphabet à strictement parler puisqu'ils ne notent pas les voyelles, mais le nom m'échappe, là), ni à aucun peuple du monde qui utilise autre chose que les caractères latins de renoncer à ses habitudes. Et puis, moi je trouve que c'est très esthétique, le cyrillique.
Mais épo (qu'il me permette ici de l'apocopiser en toute fraternité) l'a dit aussi : c'est quand même un tout petit peu plus compliqué qu'un t à la place d'un s. Si vous me lisez régulièrement, vous savez que je suis le premier à dire que l'orthographe française est inutilement compliquée et souvent absurde. Mais on ne la changera pas d'un claquement de doigts. Et il est vrai aussi que beaucoup de Français y sont sentimentalement attachés en dépit de ses emberlificotages.

Ah, et, euh, un truc aussi, quand même : vénérien ça existe aussi en français (mais ça ne désigne pas les habitants de Vénus).  yikes

9

(76 réponses, dans Réflexions linguistiques)

S'il vous plaît ?



lol

Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D'abord , parce qu'il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a (déjà) nui et qui pourrait lui nuire encore. S'il ne s'agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait [? aurait suffi]. A quoi bon la mort ?

passé simple
imparfait
plus-que-parfait

Pardon Améliiiie, c'était trop tentant et j'ai pas puuuuuu résister  hmm.
J'espère que je te serai plus utile ce coup-ci.

Je comprends bien que ce logiciel s'adresse à des personnes qui ne connaissent pas le truc, ou n'en ont rien à battre, ce qu'on ne saurait d'ailleurs leur reprocher. Mais finalement que sait-il faire, pour l'instant, ce correcteur ? Car enfin les consciencieux essais d'éponymie et de P'tit prof sur des exemples simples ont amplement démontré qu'il laisse passer beaucoup de choses. Et pour cause, dirais-je, car pour effectuer une bonne correction, qu'elle soit typographique ou orthographique, il faut d'abord comprendre le sens de ce qu'on lit. Or autant que je sache, c'est encore un truc que les machines ne savent pas faire. Pour l'instant…
S'il est juste question de mettre une cap après un point suivi d'une espace, ça même mon iPhone sait le faire. Ou de balancer une insécable avant une ponctuation haute, ça même Word sait le faire. Je crois. (Je dis je crois parce que je n'utilise pas Word.)
En somme, sans vouloir être désagréable, le terme de correcteur typographique n'est-il pas un tantinet présomptueux ?   hmm

La jeune fille s'assit devant son clavier. « Ah merde, soupira-t-elle. Il y a encore cet exo à la con à se farcir. Comment je pourrais faire ? » En vérité elle n'avait aucune envie de le faire, cet exercice. D'autant qu'en plus de l'imparfait et du passé simple il fallait aussi balancer quelques plus-que-parfaits. Et ce dont elle avait envie c'était d'aller faire un tour sur FB. Elle se rappela alors qu'il y avait un forum où une bande de vieux birbes ne demanderait pas mieux que de faire le boulot à sa place. Elle n'hésita pas et balança son message (en n'oubliant quand même pas de dire merci).

lol


cool

13

(1 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Alors, officiellement bienvenue, Edmundo !  big_smile
Désuet, comme ci comme ça ? Pas vraiment. On ne te regardera certainement pas avec des yeux ronds si tu le lâches dans la conversation. Tu peux même tenter sa variante couci-couça, qui le fait aussi…
Mais il me semble que les étrangers ont aussi souvent un faible pour notre oh là là !, qui a toujours bon pied bon œil.

14

(55 réponses, dans Histoire de la langue française)

Et moi je trouve que ce serait plus pratique si les Russes se décidaient à abandonner le cyrillique au profit des caractères latins…  wink  wink

Pi a écrit:
Sylvain B a écrit:

— le correcteur ne sait pas transcrire en chiffres romains les siècles exprimés en chiffres arabes ;
— le correcteur ne sait pas mettre des petites capitales à l'expression des siècles.

Pouvez-vous me donner un exemple générique de ce que vous attendez comme correction à ce sujet ?

Je tombe là-dessus avant Sylvain et je me permets du coup de répondre avant lui.
19e siècle est censé s'écrire, si l'on tient à respecter les règles typo, XIXe siècle, où XIX est écrit en petites caps (impossible de les faire ici, mais je suppose que vous savez ce que c'est) et le e en supérieure… Sylvain souhaiterait que votre machine fasse la transposition toute seule.
Je n'étais pas encore intervenu sur ce sujet parce que, si je trouve que votre idée part d'une bonne intention, je doute de sa véritable utilité en utilisation professionnelle. Pour quelqu'un qui a l'habitude, suivre les règles typo est spontané et ne nécessite pas le recours à un logiciel spécifique. Mais pour quelqu'un qui n'y connaît rien, il faudra qu'il fasse confiance à la machine sans être capable de savoir si elle fait le boulot bien ou mal. De la même manière que, s'il utilise un correcteur d'orthographe, il devra lui faire absolument confiance. Or, en ce qui me concerne, les correcteurs d'orthographe, je les débranchewink

Au surplus, je voudrais pas vous casser la baraque mais, même sans aller chercher des choses aussi vicelardes que le guillemetage des citations, où plusieurs écoles s'affrontent le couteau entre les dents,  je ne vois pas trop comment votre machine pourrait se sortir d'un passage tel que :
Il se dirigea vers le "Cheval blanc". Il aimait bien passer ses après-midi au
"Cheval blanc" car il savait qu'il pourrait s'y plonger en toute sérénité dans "La vie mode d'emploi".
qu'il convient d'écrire selon les règles typo :
Il se dirigea vers Le Cheval Blanc. Il aimait bien passer ses après-midi au
Cheval-Blanc car il savait qu'il pourrait s'y plonger en toute sérénité dans La Vie mode d'emploi (selon l'IN) ou La vie mode d'emploi (selon le CFPJ).
Sauf à baliser le texte de départ, et alors autant apprendre les règles un bon coup, je ne vois pas trop comment la machine saura faire le tri dans tout ça.

greg a écrit:

Ce serait intéressant de savoir si, à l'époque où le PS était encore répandu dans la parlure courante, on a pu voir surgir des vivâmes ou autres grandissèrent qui auraient alors témoigné de la vitalité du PS via l'analogie.

J'ai lu je ne sais plus où, peut-être dans Henriette Walter, que Vaugelas se plaignait déjà de constater une désaffection pour le passé simple. Est-ce moi qui extrapole ou expliquait-il cette désaffection par le fait que les gens avaient tendance à se tromper ? Il faudrait vérifier, mais je n'ai pas Vaugelas sous la main.
Certaines études de linguistes contemporains tendraient pourtant à prouver que le passé simple n'a pas totalement disparu, même à l'oral, et qu'il peut fort bien réapparaître en situation de solennité. Et les amoureux de la langue savent bien qu'il y a des cas où il refuse obstinément de se laisser remplacer par le passé composé.

L'in-folio est le plus grand format de livres, celui où les cahiers sont formés de feuilles pliées uniquement une fois. Comme l'a dit P'tit prof, leur maniement n'est pas aisé et de toutes façons ils coûtent très cher et il n'y en a pas beaucoup. Le XVIIIe voit l'imprimerie se développer fortement, en même temps que les formats se réduisent : in-quarto où les feuilles sont pliées deux fois sur elles-mêmes, in-octavo où les feuilles sont pliées trois fois (donnant seize pages), in-seize où les feuilles sont pliées quatre fois (32 pages)… Ce même XVIIIe siècle voit fleurir de nombreux in-douze, intermédiaire en taille entre l'in-octavo et l'in-seize, dont la feuille d'impression est d'abord coupée avant d'être repliée. Bref, toutes proportions gardées, la culture commence à se démocratiser.
Tout ce texte est écrit d'une manière plutôt alambiquée. On aurait aussi bien pu écrire : l'in-folio cède la place à des formats plus maniables.

Il n'a jamais été dit que sans impliquait le singulier si ce dont on se passe est au pluriel. On dira une statue sans yeux, pas une statue sans œil. Si donc ce que ce truc évite ce sont des inconvénients, et pas un inconvénient, il faut mettre un s.

Bien sûr qu'elle a été codifiée jusqu'à un certain point. Mais le français, comme n'importe quelle autre langue d'ailleurs, n'est pas tombé du ciel tout brillant un beau matin de… de quand, d'ailleurs ? Parce que c'est bien là qu'est la question. Personne n'a décidé que, des deux cas de l'ancien français, on enverrait paître le cas sujet pour ne garder que le cas régime. Ce sont les locuteurs eux-mêmes qui l'ont envoyé paître, au fil de nombreuses années, et sans doute sans même s'en rendre compte. La langue telle qu'on peut l'observer aujourd'hui (synchronisme) n'est que le résultat de son évolution dans la durée (diachronisme). Or elle ne s'arrête jamais d'évoluer, et vite même, au point que si l'on est un chouïa observateur on peut la voir bouger dans le simple cours d'une vie humaine. Les journalistes et les romanciers d'aujourd'hui ne parlent ni n'écrivent comme ceux des années trente, ni même comme ceux des années soixante. Et si certains traités de grammaire normatifs continuent d'affirmer que après que gouverne l'indicatif, il n'empêche que dans quelques années ils seront bien forcés de reconnaître qu'il gouverne maintenant le subjonctif. Une grammaire, en tous cas comme on l'entend aujourd'hui, n'est pas une prescription de règles, mais une description de règles. Certaines évoluent ou peuvent être transgressées. D'autres non. À l'écrit on écrira : Pierre aime le chat. À l'oral on dira aussi (tout aussi correctement) : Pierre le chat il l'aime, ou Pierre il l'aime le chat ou Le chat Pierre il l'aime ou Le chat il l'aime Pierre. Mais jamais, jamais ! *Pierre il le chat l'aime.
Et c'est bien à tenter d'expliciter ce jamais que sert la grammaire.

(Ah, P'tit prof m'a pris de vitesse pendant que je tirais la langue sur ma réponse. Et pour dire des choses fort justes, comme de juste.)

Franz a écrit:

Enfin sachez que je défendais la grammaire et pensais bien que si elle fut introduite c'est pour optimiser la compréhension. Mais hier soir, ce fut le drame....

La grammaire n'a pas été introduite. Elle est générée par la langue au fur et à mesure de ses évolutions. Tout au plus peut-on tenter de l'étudier…  wink

éponymie a écrit:

Tu crois que primaire irait ici ? Dans le sens qu'il cherche ?

Et pourrais-tu l'utiliser dans un autre cas que "couleur" ?

Ah ben, moi, Cauchemardesque nous parle de couleurs, je lui réponds sur la couleur. Et je suis tout à fait affirmatif sur le fait que ça marche (pas mal d'années d'expérience dans ce domaine, vois-tu). Mais c'est clair que ça ne marche que pour la couleur. C'est pour ça que ton hyperonyme peut peut-être se justifier aussi.

En ce qui me concerne, je ne crois pas avoir dit que nom (ou terme, plutôt, P'tit prof a raison) générique ait jamais été un adjectif. J'ai dit qu'hyperonyme était synonyme de nom, terme générique. Et je n'ai jamais supposé que l'adjectif que cherchait Cauchemardesque pût être nom générique (je m'étonne même de devoir le rappeler).
Moi, je penche pour primaire. Une couleur primaire. big_smile

éponymie a écrit:

Dire "un mot nom générique"  par contre... smile

Qui a parlé de mot nom générique ? J'ai parfois du mal à suivre ton raisonnement…
Bien sûr qu'hyperonyme, éponymie, peut sans doute être employé de façon adjectivale. De même que primaire peut être substantivé…

Perso, j'écris mes sms en français courant, avec accents et tout. Les écrire en langage sms m'obligerait à apprendre cette langue, qui ne m'attire guère. C'est grave, docteur ?  big_smile
Pour ce qui est de la grammaire, les intervenant précédents l'ont fort bien dit : c'est l'ensemble des règles qui permettent, de facto, à une langue de fonctionner. Même en n'écrivant jamais, on sera forcé, quoi qu'on en ait, de la respecter plus qu'on ne l'imagine pour simplement parler.
Pour ce qui est de l'orthographe française, ça fait des siècles qu'il y a des grammairiens pour dire qu'elle est absurde et qu'il faudrait la simplifier pour que ce qui est écrit ressemble un tant soit peu plus à ce qu'on prononce. Voir par exemple Meigret et son Tretté de la grammere françoeze (c'est comme ça qu'on disait à l'époque : granmère françoèse), de… 1550 ! Mais comme il n'y a finalement qu'un tout petit nombre d'esthètes pour la respecter, de grâce, laissez-nous ce plaisir ! lol

L'idée est intéressante, mais hyperonyme n'est jamais que le mot savant (et très récent) pour nom générique (le petit Bébert, à défaut du désormais introuvable TLFi, donne en exemple insecte). Mais c'est peut-être le mot que cherchait Cauchemardesque. Pourtant, il ou elle nous a dit être à la recherche d'adjectifs qualificatifs.

Ah, P'tit prof, pour une fois je ne suis pas d'accord. La femme nue dans la tête de Freud, je ne sais pas (plus) trop comment il faut l'appeler, mais sûrement pas une anamorphose. Une anamorphose c'est le procédé qui permet de rendre cohérent un dessin incompréhensible en posant par exemple en son centre un cylindre poli sur lequel le dessin devient lisible. C'est aussi le principe du Cinémascope, où l'image est comprimée en largeur à la prise de vue puis élargie à la projection grâce à des objectifs dits anamorphoseurs. Qui dit anamorphose dit transformation. La nana de Freud n'en a pas besoin.
La compète reste ouverte… (Y a-t-il un mot qui désigne en quelque sorte l'inversion de la prégnance ?)

Pour ce qui est des couleurs, le seul cas où une couleur soit irréductible à autre chose qu'elle même c'est quand il s'agit d'une couleur primaire. Encore faut-il savoir dans quel cadre on se place. S'il s'agit d'une synthèse additive, comme sur un écran d'ordinateur, les primaires sont le rouge, le vert et le bleu. Mais s'il s'agit de synthèse soustractive, comme dans un imprimé, les primaires en questions sont le jaune, le magenta (rose vif) et le cyan (bleu vif), auxquelles on rajoute un noir.
Pour le truc qui ne saute pas tout de suite aux yeux mais devient incontournable une fois remarqué, je sèche et laisse la place aux zotres.  smile

Si on va par là, j'avais aussi écrit dans ce même #8 :

Mais les traductions qu'on pourrait en donner, de conseiller à gourou en passant par répétiteur, devraient sans doute être différentes selon le domaine où l'activité s'exerce, forme, stylisme (que beaucoup persistent à appeler relooking), orthographe… et je me demande si le consommateur-locuteur lambda serait très demandeur d'une justesse langagière qui lui ferait renoncer à l'unique coach au profit de cinquante noms qu'il ne connaissait pas forcément.

parce qu'il ne m'avait pas paru indispensable d'expliquer aux Abéciens ce que l'on entend aujourd'hui en France par coaching. J'avais eu la faiblesse de croire qu'ils le savaient déjà…    wink wink

regina a écrit:

Signalons tout de même qu'actuellement les termes coach, coacher, coaching ont quitté les terrains de sport pour gagner celui du monde de l'entreprise , de la recherche d'emploi et de la vie professionnelle.

Bonne idée, régina ! Signalons donc… (mais, tout de même, cf. #8)

lol

La remarque de P'tit prof (#11) me paraît tout à fait importante et je me permets de surenchérir. Si, selon notre tempérament, nous nous esbaudissons ou nous effarons des monstruosités orthographiques qu'on peut découvrir notamment sur le Net, il ne faut surtout pas perdre de vue qu'il y a vingt ans nous n'aurions jamais eu l'occasion de les lire. Seul leur destinataire unique en aurait profité et il est même encore plus probable qu'elles n'auraient jamais été écrites. L'orthographe française est difficile et piégeuse. Ce n'est pas d'aujourd'hui que celles et ceux qui se risquent à l'affronter se débrouillent comme ils peuvent de ce que nous avons enfin le droit (!) d'appeler ses chaussetrappes (même si personnellement je regrette le trait d'union). Ils écrivent alors qu'ils n'écrivaient pas. Réjouissons-nous, pour l'orthographe on verra plus tard…

Et, sans passer mon temps sur les forums étrangers, il me semble être tombé parfois sur des fautes assez gratinées même en anglais. Je ne crois pas que l'orthographe à l'oreille soit une spécialité française. Mais c'est sûr qu'on court sans doute moins de risques dans des langues où la distance est moindre entre ce qu'on entend et ce qu'on écrit.

Du temps des diligences et des cochers on disait mener. (Un cocher ne coche ni ne conduit, il mène.)
Pour ce qui est d'une équipe sportive, bien que ce ne soit pas vraiment mon rayon, il me semblait que depuis fort longtemps ce que les Anglo-Saxons appellent coach était un entraîneur et que sa fonction était d'entraîner ladite équipe. Mais c'est vrai que le coaching s'est bien developpé ces dernières années, avec un sens assez différent. Mais les traductions qu'on pourrait en donner, de conseiller à gourou en passant par répétiteur, devraient sans doute être différentes selon le domaine où l'activité s'exerce, forme, stylisme (que beaucoup persistent à appeler relooking), orthographe… et je me demande si le consommateur-locuteur lambda serait très demandeur d'une justesse langagière qui lui ferait renoncer à l'unique coach au profit de cinquante noms qu'il ne connaissait pas forcément.
Enfin, à titre perso, je tiens à dire à Kilik que sa construction avec des infinitifs (à picoler, à griller) me paraît infiniment plus élégante que celle avec des gérondifs. T'es sur la bonne voie, mec. Tu piges des subtilités que beaucoup ne voient pas.

S'il s'agit bien de désigner toute la partie en avancée et pas seulement son sol surélevé, véranda me parle tout à fait, précisément dans ce contexte. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui on l'associe peut-être plus spontanément ici à une construction vitrée venant en protubérance de la façade. Galerie irait bien aussi : si l'on en croit le Petit Robert, une galerie est forcément couverte. Pour ce qui est d'un balcon couvert (il y en a plein dans les vieilles maisons de ma vieille ville), je crois que loggia conviendrait mieux que véranda.
Quant à la terrasse elle peut bien être de plain-pied mais en principe elle n'est pas couverte.

Je n'ai pas de mal à comprendre que wfan puisse se poser des questions sur la place de l'adjectif en français, avec les changements de sens qu'elle implique. Mais je crains que ce ne soit beaucoup plus compliqué que d'attribuer un sens figuré à l'adjectif antéposé.
Ainsi le contraire d'un homme grand c'est un petit homme. Et le contraire d'un grand homme, à peu de choses près, un homme petit.
D'ailleurs dans le synonyme – excellent – que donne éponymie pour triste spectacle, spectacle navrant, l'adjectif a bel et bien changé de place sans que le sens en soit plus ou moins figuré.
Il y a indubitablement des règles, mais elles sont nombreuses et souffrent pas mal d'exceptions, qui amènent souvent à considérer chaque emploi pratiquement comme une locution figée. Même les adjectifs de couleur ne se placent pas aussi systématiquement qu'on le dit parfois après le nom qu'ils déterminent.

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(19 réponses, dans Pratiques linguistiques)

krokodilo a écrit:

vous mettez du baume sur la plaie de mes erreurs...

Tant mieux, Kroko ! Mais tu pourras constater que je ne me suis pas risqué le premier dans ce buisson d'épines (fussent-elles pouétiques en diable)…

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(19 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Je m'étais bien gardé d'émettre une opinion parce que c'était loin de me paraître clair. Mais grâce à gb et éponymie, j'ai pigé. Accuser le despotisme du cœur = mettre en avant la prééminence de la générosité. Merci à vous deux. Ceci dit, j'aimerais bien que Balzac m'explique comment on peut faire ça rien qu'en prononçant les t… (ah, mince, i pourra pas, il est mort.  sad)

krokodilo a écrit:

Il y a un peu d'ambigüité dans votre point de vue, non ? Défendre son territoire, son steack et ses avantages acquis est une attitude générale dans le monde. La francophonie n'a donc pas à être honteuse, pas plus que timorée dans sa défense. Elle devrait être offensive, législative, diplomatique, scientifique, commune aux pays francophones, fière et revendicatrice, bref : musclée !

Mais moi je ne veux pas d'une francophonie agressive ! Je la préférerais humaniste. Et le monde entier (ou même une frange très élitiste du monde entier) parlerait-il encore français comme au XVIIIe, ce n'est pas pour autant que le monde entier se précipiterait sur les produits que la France n'exporte pas ou s'arracherait les inventions que la France traîne à inventer. Ne mélangeons pas la défense d'une langue et une – éventuelle – politique commerciale. Encore une fois, ne nous trompons pas d'adversaire (encore que cette idée d'adversaire me déplaise souverainement, mais bon).
Quant à l'entente, dans tous les sens, entre les peuples, j'espère qu'elle arrivera un jour. Mais outre que je doute que ce soit par le biais de l'espéranto, je suis certain que ce ne sera pas par celui de ce qu'on ne peut qualifier autrement que de repli communautaire.

Et puis je ne comprends décidément rien à cette histoire d'avantages acquis. Le français c'est pas les 35 heures ! (Encore que par les temps qui courent, les 35 heures aussi elles ont du plomb dans l'aile hmm.)

Ça y est : voilà les Jeanne d'Arc qui redéboulent pour bouter l'anglois ! Kilik, qu'as-tu fait ? lol

Cela dit, qu'on ne se méprenne pas : je suis pour une défense et illustration de la langue française, et le premier à m'insurger quand les pubeux du groupe PSA pondent des signatures du style de créative technologie (Citroën) ou motion et émotion (Peugeot), qui ne sont plus ni du français ni de l'anglais. Ce genre de dévoiement m'effraie beaucoup plus que l'emprunt, qui risque de n'être que momentané, de quelques mots de vocabulaire.
Mais si les propositions d'invisibles commissions provoquent le ricanement, est-ce parce qu'elles arrivent trop tard ou simplement parce qu'elles sont ridicules ? Quel entrepreneur se sert d'un bouteur droit pour niveler le terrain ? Probable qu'il préférera son bulldozer. Ou alors parce qu'elles sont moches ou artificielles et dénotent une ignorance profonde de la formation de la langue ? Honte au fioul sans e et au gazole qui n'avait rien à faire d'un z ! Et puis pour qu'on se préoccupe de franciser un mot, encore faut-il que le concept existe et que le mot ait commencé à circuler. On a du pot de pouvoir travailler sur des ordinateurs grâce à leurs logiciels. Beaucoup en sont réduits à faire tourner des softwares sur leurs computers. Ah, c'est pas les Français qui ont inventé les ordinateurs ? Ah, pardon, je savais pas. En somme, si on veut prendre le progrès de vitesse, vu qu'il y a longtemps qu'on n'a plus inventé l'avion ou la photographie (qu'au demeurant personne au monde n'appelle comme ça en dehors de nous), il faudrait peut-être que des commissions se réunissent pour inventer les mots pour désigner les trucs que les Français n'ont pas encore inventé, avant qu'on ne soit envahi par ces horribles mots étrangers.
Et pour ce qui est du français comme langue internationale, basta così ! on ne peut pas être et avoir été. (Et autant que je sache, il est toujours langue officielle aux Jeux olympiques et à l'UNESCO. Le reste est affaire de commerce, de mondialisation. Et là mieux vaudrait ne pas se tromper d'adversaire : il ne s'agit en aucun cas d'une histoire de langue.)

Ouais. M'est avis que les didji* (:lol:) ont encore de beaux jours devant eux…

*Comme dji aïe, of course

Et pour ceusses sur Mac : alt (= option [vieux style]) ç.  wink
Mais Sylvain rappelait que gb a tout prévu, juste sous la case où c'qu'on écrit.

« À l'école », c'est un peu vague. De quelle école s'agit-il ? Il faut y aller par paliers pour ne pas tout embrouiller à l'intérieur des chères têtes blondes. Et on ne va pas enseigner les subtilités du sucré-salé à quelqu'un qui ne sait pas faire cuire un œuf.
Mais à partir du moment où on commence à maîtriser certaines nuances, rien n'interdit de se lancer, et par exemple d'utiliser un passé simple et un passé composé dans la même phrase. Il aima : il a vécu. Par contre cette règle des deux jours ne me paraît pas recevable. À huit heures il se coupa en se rasant. À dix il était parti.

zoe a écrit:

Galant et pédagogue, qui dit mieux ?

Ce n'est pas de la galanterie, zoé. J'aurais agi de la même manière avec n'importe qui. La galanterie, c'était ces simagrées auxquelles se livraient les hommes pour tenter de faire croire à bon compte aux femmes qu'elles avaient de l'importance, alors qu'ils faisaient tout pour qu'elles n'en aient pas. J'espère bien que ce temps est aussi révolu que celui des corsets et des tournures. wink

C'est vrai, Bookish, les manuels de règles typographiques ne se soucient guère que des espaces à mettre avant ou après une ponctuation, laissant, peut-être avec trop de confiance, la responsabilité de son utilisation aux auteurs. Mais si on va par là, ils ne traitent pas non plus de l'orthographe (sauf pour indiquer, car sans doute ne sont-ils pas dupes, les signes de correction d'une épreuve)… wink

goofy2 a écrit:

les éditions de Bonnot (…) offrent des livres de grande valeur pour les collectionneurs

Je ne voudrais pas avoir l'air désagréable, et puis on s'éloigne de Proust, mais il n'y a sans doute que Jean de Bonnot pour avoir jamais prétendu ça. Ou alors c'est que nous ne parlons pas des mêmes collectionneurs. wink
Je n'ai pas le courage de relire tout Guermantes pour vérifier s'il y a ou non des bouts (voire des pages) qui continuent de manquer dans la version éditée sur Internet. Je suis quand même allé faire un tour sur Gallica pour vérifier dans l'édition originale (Gallimard…), mais le moteur de recherche, largement mal foutu, ne reconnaît pas de Mme de Stermaria. Ne sachant où chercher (je ne connais pas ce truc par cœur), et vu la lenteur avec laquelle les pages défilent, je n'ai pas approfondi. Mais s'il y a un endroit où trouver en toute certitude le texte original, c'est bien là.

P. S. Je ne voudrais pas paraître trop sévère pour les éditions de B. Après tout, si elles ont trouvé leur public c'est très bien qu'elles existent. Mais cuir ou pas, il ne s'agit jamais que d'emboîtages, comme n'importe quelle reliure industrielle. De grâce ne confondons pas bradel et authentique reliure artisanale. Sauf à des naïfs, ces bouquins ne se revendront jamais plus cher qu'ils n'ont été achetés.

Tiens, mon édition Quarto Gallimard (texte intégral en 2400 pages) ne comporte aucun chapitre III pour le Côté de Guermantes. Mais un Le côté de Guermantes I et un Le côté de Guermantes II, divisé lui-même en deux chapitres.
Pour ce qui est des éditions de Bonnot, elles n'ont jamais constitué une référence, dans quelque domaine que ce soit. En revanche, Gallimard (NRF) est l'éditeur de toute la Recherche à partir des Jeunes filles.
De toutes façons, ainsi que cela saute aux yeux, la citation extraite du lien indiqué est ici incomplète. La voici telle que dans le lien en question :
« ce que Mme de Stermaria avait écrit, qui tant qu'elle avait la plume en main aurait pu être autre, mais qui maintenant était, détaché d'elle, un destin qui poursuivait seul sa route et auquel elle ne pouvait plus rien changer. Je demandai au cocher de redescendre et d'attendre un instant, quoiqu'il maugréât contre la brume. Dès qu'il fut parti, j'ouvris l'enveloppe »
Bien que peu amateur de Proust moi-même, je ne peux m'empêcher de remarquer que le jugement définitif sur Proust, imposteur littéraire, avait donc vraisemblablement été émis à la seule lecture du Côté de chez Swann et des Jeunes filles. Or après Guermantes, il reste encore beaucoup à lire et il serait peut-être bon de l'avoir fait avant d'émettre d'autres avis sur cet auteur…

zoe a écrit:

Est-ce que l'on peut trouver les règles de typo de l'imprimerie nationale sous forme de livre ?

Eh bien ma foi, celui-là, peut-être…

zoe a écrit:

Lexique des REGLES TYPOGRAPHIQUES en usage à l'Imprimerie Nationale; Imprimerie Nationale, ISBN 2-11-081075-0. Broché, 198 p.

wink
(À commander dans n'importe quelle librairie ou site commercial.)

À compléter éventuellement avec le Dictionnaire des règles typographiques, éditions CFPJ.

Une fois armé de ces deux bouquins, qui ne prennent pas beaucoup de place, inutile à mon avis d'aller chercher des réponses – plus ou moins fiables – sur Internet.

46

(13 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Tout à fait d'accord : le encore est parti trop vite et je ne me suis – malheureusement – pas soucié de le rattraper.

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(13 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Grazie mille per la tua conferma ! wink

Je ne suis pas spécialiste de la littérature pour les 7-10 ans. M'est avis qu'on devrait parler aux gamins comme on parle aux adultes. Mais c'est précisément comme ça que je parle aussi aux chiens ou aux chats, alors je ne suis peut-être pas un bon exemple. Le mieux serait peut-être de te plonger un peu dans ladite littérature et d'en tirer tes propres conclusions sur ce qu'il convient d'écrire dans ce cas de l'avis des éditeurs concernés.

Pas de quoi !

wink

Pour ce qui est des dialogues, je dirais que, plus qu'un choix de l'auteur, c'est d'abord le choix de la maison d'édition. La règle typographique telle qu'on la trouve dans les manuels (IN, CFPJ) recommande d'ouvrir le dialogue par des guillemets, de le poursuivre par des tirets et de fermer les guillemets quand il s'achève. De mémoire, c'est ce qu'on trouve dans les Livre(s) de poche, mais avec des guillemets anglais doubles, largement réprouvés sur ce forum qui préfère les guillemets français. Mais il y a belle lurette que Gallimard, par exemple, a supprimé tous guillemets et coupé court du coup à toute dispute sur la forme de ceux-ci.

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