Ils étaient transférés en maison centrale, puis ensuite, comme le précise P'tit prof', ils partaient pour le bagne (Guyane et Nouvelle-Calédonie, mais seulement fin du XIXème siècle pour cette dernière).
Non connecté Se connecter S'inscrire
forum abclf » Messages de mercattore
Ils étaient transférés en maison centrale, puis ensuite, comme le précise P'tit prof', ils partaient pour le bagne (Guyane et Nouvelle-Calédonie, mais seulement fin du XIXème siècle pour cette dernière).
Eponymie a décroché le pompon, avec Chautard.
Comme j'avais son bouquin La vie étrange de l'argot, indispensable pour qui aime la langue verte, j'ai jeté un œil sur lui :
Disco, dix (1902), anus, prendre du dix, coït anal.
Association d'idées avec prendre du Moulineaux, même sens.
Disco, catégorie pénale, échelle des salaires en prison (1880) ; être aux cinq discos (ou dixièmes), toucher la moitié de son gain. Celui-ci est alors divisé en deux parties : l'une est portée au pécule disponible, et l'autre à la réserve, lequel est remis au détenu à sa libération. Les prévenus touchent sept dixièmes ; les condamnés cinq dixièmes pour la première condamnation ; les récidivistes encaissent quatre, trois ou deux, selon le casier judiciaire. L'administration pénitentiaire ne descend pas au-dessous du chiffre 2 et prélève cinq dixièmes sur le travail des condamnés.
Merci Émile, ouvrier typographe.
Grand dommage que Pierre Enckell nous a quitté.
Chou blanc. Et pourquoi dans le dico de Brécy-Bruant ne trouve-t-on pas l'origine alors que Bruant avait été apprenti bijoutier ? Avez-vous interrogé un bijoutier ?
7 jours sur 7 est séduisant, mais je crois que le repos dominical était observé dans les maisons d'arrêt et autres (dans le cas du texte, frottement du parquet quand même).
Je ne crois pas à maillocher > se masturber, car pourquoi ensuite le verbe bosser où est absente une connotation sexuelle.
Bonjour Symphonie,
Je crois que éponymie a raison. Raid' se rapporterait à l'érection, mais pas au désargentement.
« Maillocher » peut avoir le sens de travailler, d'accord, mais alors il ferait double emploi avec « bosser ». Il donc prendre le sens en rapport avec le proxénétisme, comme le suggère éponyme.
je mets le texte complet.
1.
Depuis que Taze est démolie,
Tous les gas faits pour un truc moche
Se tap’nt leur prévence aujourd’hui
A la Santoche.
2.
Une fois ladé mensuration,
Fouill’ savant’ de toutes les poches
On vous zieut’ mêm’ jusque dans l’fion
A la Santoche.
3.
A part galoches et trottinets,
L’ mouchoir, la Grivel ou la cloche,
On passe au soufr’ les autres harnais
A la Santoche.
4.
Après un’ douch’ su’ le paletot
Le doublard au rond-point tout proche,
Vous fait mettre en cellott’ d’auto,
A la Santoche.
5.
Une table, un mauvais panier,
Un tabouret d’ bois qu’est brancoche,
V’la tous les meubl’s du prisonnier
A la Santoche.
6.
Sitôt que les gaffes les ont mis,
Le soir, après l’ dernier coup d’cloche
On dit : « Bonsse » à tous les amis,
A la Santoche.
7.
On s’ souhaite du courage et du sang,
On gueul’ : « Mort aux tant’s ! Viv’ la fauche ! »
Pour ça l’on s’ cogne du carreau franc
A la Santoche.
8.
Quand on s’ courre, on brod’ des biftons,
D’obscènes dessins l’on ébauche,
Ou bien dans les chiott’s nous jactons
A la Santoche.
9.
Qu’on soit ou qu’on ne soit pas blanco,
Quand on est raid’ et qu’on mailloche,
On bosse toujours aux sept discos
A la Santoche.
10.
Quand on reçoit un peu de clous,
On fume, on prend de la cantoche,
Mais on greff’ quand on n’a pas d’ sous
A la Santoche.
11.
Deux fois par semaine au parloir
Sitôt que midi se décroche,
Ceux qu’ont des vieux i’s peuvent les voir
A la Santoche.
12.
Avec son lit’r comme un paquet,
Le dimanche en fait de bamboche,
Il nous faut frotter le parquet
A la Santoche.
13.
Bien qu’i dit ne pas s’y courir,
Le marcheur, arrangeur ou broche,
Décarr’ toujours avec plaisir
De la Santoche.
Anonyme (1907).
Bonjour, et merci.
J'avais compris raid' dans le sens de « sans un », et effectivement je crois que je me suis fourvoyé humm...! car le reste de la phrase n'était pas clair, en fait.
Oui, le texte est dans livre cité. Il a été mis en musique et enregistré par Jacques Marchais au début des années 70. Elle figure dans son 33 tours « On a chanté les voyous » (notre administrateur connait ce disque).
Bonjour à tous,
Il y a bien longtemps que je n'ai pas posté sur le forum.
je soumets à votre sagacité cette expression dont je n'ai trouvé aucune explication (dico de Bob inclus).
Elle est tirée d'un texte anonyme, datant de 1907, relatif à la prison parisienne « la Santé ».
Voici le quatrain concerné (en italiques, l'expression inconnue) :
Qu’on soit ou qu’on ne soit pas blanco,
Quand on est raid’ et qu’on mailloche,
On bosse toujours aux sept discos
A la Santoche.
Grand merci pour votre aide.
Bonsoir, Régina,
Client naïf, c'est bien ce que le dico de Bob mentionne aussi, comme je l'ai indiqué, mais l'auteur est restrictif puisqu'il précise ouvriers maçons. La question reste donc posée
Suite du texte précédent.
Si l'on se réfère au dictionnaire de Bob, voici la signification de lipette : maçon (4), prostituée (2), client naïf (1).
Pourquoi l'auteur du livre a-t-il spécifié que ces prostituées étaient des filles à lipette ? Les passes ne se faisaient-elles pas avec des clients de diverses professions ?
Qu'en pensez-vous ?
* Boisson Marius Coins et recoins de Paris , in-8 br, 362pp, 45 ill, éditions Bossard, Paris, 1927.
Marius boisson (1881-1959)
Écrivain, auteur de plusieurs dizaines d'ouvrages (une trentaine à l'âge de trente ans), journaliste, poète, il fut le secrétaire du sulfureux écrivain, Hugues Rebell, (voir un petit aperçu ICI),
Quelques ouvrages :
Anthologie universelle des baisers (en six volumes)
Le fouet à londres
La flagellomanie
Les mystères du parc au cerfs
Les compagnons de la vie de Bohême (Murger, Mimi Pinson etc.)
Charles Gille ou le chansonnier pendu (poète, chansonnier, fondateur de la singulière goguette des Animaux)
Bonsoir,
Lu dans un vieux bouquin * sur Paris :
Parmi les coins de Paris récemment démolis, il en est certains, comme l'ilot Montjol, dans le quartier du Combat, ou l'ilot Poinsot, à Montparnasse, qui évoquent des histoires amusantes ou tragiques.
L'ilot Poinsot, formé par les rues Jolivet, Poinsot et du Maine (ancienne rue Charlot), rue de la Gaité, a fait place a un petit carrefour qui dans quelques années sera verdoyant ; c'était naguère un carré de bicoques à courettes malpropres, des hôtels mal famés, des maisons louches, des bistrots aux façades peu rassurantes. Les filles y travaillaient à l'espagnole, sur le pas des portes ou à la fenêtre de leur rez-de-chaussée. C'étaient des filles à lipette (ouvriers maçons).
Le 19 février 2016
Le message ci-dessous n'a pu lieu d'être. Merci de le supprimer si vous le pouvez.
Bonjour,
Comme je ne peux modifier le début du sujet (voir page 1) où se trouvait un document effacé, je suis obligé de le placer ici.
Fresque murale du Chateau-Rouge :
La fermeture de l'hébergeur d'images m'avait fait perdre des milliers de documents (sauvegarde défectueuse). J'ai retrouvé celui-ci. Pour une meilleure compréhension du sujet, je le replace.
Bonsoir,
Ysaur, pensez au dico de Bob pour l'argot http://www.languefrancaise.net/bob/detail.php?id=2008
C'est pratique et pas cher.
Bonjour,
Oui, mais puisque vous pensez, que pensez-vous de la modification du forum ?
Bonjour,
Il est vrai que la nouvelle présentation désoriente un peu mais l'habitude y palliera.
Merci à gb pour tout le boulot qu'il fait pour remonter l'ensemble.
Bonjour,
On peut inclure aussi la radio ou la TV comme diffuseurs de marronniers.
J'en ai entendu un il y a peu de temps, à la TV, mais c'est un jeune :
« Les cadeaux de Noël reçus sont déjà en vente sur internet ».
Depuis trois ou quatre ans ce sujet figure en fin d'année à la TV. Toujours le même bla bla bla.
Non de Dieu ! Je n'arrive plus à retrouver la cheminée qui dessert le salon de gb...
Bonsoir,
De retour sur le forum, après une longue absence, je lis une très mauvaise nouvelle : un grand savoir s'en est allé. Il faudra s'habituer à ne plus lire les commentaires de Pierre Enckell, et ce sera bien difficile.
Bonsoir,
Et la formule : « Bien à vous », est-elle correcte ? Si oui, envers quelle personne peut-elle s'employer ?
A propos des gommeuses :
De toute façon toute recherche sur le sujet aboutit très souvent sur ce site de référence fantatisque :
www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net
que mercatorre connait probablement bien.
Oui, c'est un remarquable site.
A propos de Polaire, j'avais écrit sur ses rapports avec Colette « Je crois d'ailleurs qu'elles ont été très très intimes.»
Il s'avère que j'ai été une très mauvaise langue : http://deesk.pagesperso-orange.fr/polai … phie_b.htm
Petit Bob demeure 18 avenue Parmentier. Un coup de fil nous renseignerait peut-être...
Toujours aussi remarquablement chercheuse, Régina. Grand merci.
Holmes n'a plus qu'à se rhabiller...
En 1916, elle se produisait encore, malgré ces mauvaises critiques. Avait-elle pris des leçons musicales depuis ?
PS :Votre lien en bleu ne fonctionne pas, Régina..
L'étymologie du mot a plusieurs versions, dont celle de Goncourt. Mais rien ne prouve qu'elle est la bonne..
Oui.
On trouve Polaire en plusieurs occasions dans les œuvres de Colette. Elles ont en effet partagé quelquefois les scènes de caf’ conc’ ou de cabarets parisiens, et il me semble même (à vérifier) que c’est Polaire qui a tenu le rôle de Claudine dans les adaptations théâtrales des romans.
Je crois d'ailleurs qu'elles ont été très très intimes.
Brésina avait peut-être plusieurs cordes à son arc, mais en principe la chanteuse de genre n'est pas une gommeuse, si je comprends les distinctions. La gommeuse est plutôt excentrique tandis que la chanteuse de genre ne l'est pas nécessairement : elle va dire plus finement sa chanson de genre.
Je découvre grâce à vous cette Brésina peinte par Picasso. Sa tenue sur les photos et les gravures milite plus pour le genre que pour la gomme !
Oui, je connais ces documents, mais c'est bien de les avoir présentés.
Je crois avoir été une « mauvaise langue» à l'égard de Brésina, en la qualifiant de gommeuse.
Le musée Picasso, à Barcelone, qui abrite le dessin de Picasso, commet d'ailleurs une grosse bourde en mentionnant que ce portrait (1903) représente Térésina, une danseuse espagnole (maîtresse du poète Divoire).
Picasso a signé ce tableau : Bnesina, d'où peut-être la confusion du musée ? Mais cette confusion parait énorme pour un tel musée !
Merci éponymie pour ces excellentes précisions.
C'est l'abréviation pour "chanteuse de genre".
Il y a une bonne description (en anglais) des gommeux et des gommeuses ici.
Merci DB.
Le terme est pratique pour ne pas indiquer que l'interprète est une gommeuse, ce que Brésina était, en fait.
Bonjour,
Dans un répertoire musical de 1902 il est mentionné le terme de gommeuse pour certaines chanteuses, mais il semble que son étymologie ne soit pas clairement établie (d'après le dico de Bob, notamment).
Le dico indique en outre que la gommeuse est une «chanteuse de café-concert» mais ne doit-on pas préciser qu'elle se singularisait surtout par l'interprétation d'un certain genre de chansons ?
D'autre part, il est mentionné dans ce répertoire musical, en regard
de la chanteuse Brésina : son genre, expression que l'on retrouve peu dans les répertoires musicaux, à ce qu'il semble. Que vous inspire précisément cette expression. Merci.
Alerte, pour se tenir prêt à sortir son surin, sa lame de 22, pour contrer un danger imminent.
Merci DB. La première me convient mieux, je la trouve moins hachée.
Bonjour à tous,
Je suis très hésitant sur la ponctuation à mettre à cette phrase, et d'ailleurs faut-il en mettre ?
Voici la phrase :
Après le décès de Daniel en 2001 ses héritiers firent en 2003 une dation à l'état pour régler les frais de succession.
Mais viens donc, gros bêta, tu me conduis chez ABC langue française, où l'on va s'instruire pour cette nouvelle année 2011.
Excellentes fêtes à tous.
Quel plaisir de vous lire, regina.
Un lien intéressant sur l'auteur de cette étude : http://www.nimausensis.com/Nimes/Charle … rrier.html
Oui, gb, l'expression turbiner sur le flanc m'avait paru nébuleuse. Après consultation de divers dictionnaires d'argot, notamment celui de Bob, je n'avais pas trouvé de réponse. Vous confirmez donc ne pas avoir trouvé cette expression autre part. Etonnant, non ?, comme le disait Pierre Desproges.
Peut-être, des neurones en grosse faillite, regina, ou un début de maladie
de dégénérescence appelée la Jentravequedalle ?
Vous ignorez encore l'expression en être ?
Ben ça alors... Jamais entendu Fernandel chanter ce sommet de mauvais goût, Il en est ?
Non je l'ignore pas. Je connais l'expression depuis longtemps.
Dans mon quartier on disait surtout « il est de la jaquette ».
Fernandel est sur dailymotion ou You Tube, je ne sais plus.
Tout n'est pas argot de voyou dans ce texte :
Mais P'tit prof, je n'ai pas indiqué que tout était de l'argot.
Oui, d'accord sur votre interprétation. C'est surtout la deuxième partie qui m'embête. J'interprète : On fait venir un garçon dont ceux qui «en sont» vont profiter en « turbinant sur le flanc» (relation sexuelle je pense ).
Le plus simple et le plus économique est tout de même de laisser traîner ses yeux chez un bouquiniste.
Ah, gb, sur les quais de la Seine l'économie est en regression.
Où sont les bouquinistes d'antan, compétents et peu chers ?
Et puis les bouquinistes de rue disparaissent à la vitesse grand V, dans le XIVéme arrondissement de Paris, quelle hécatombe!
Bonjour,
Voici quelque lignes extraites d'une étude intitulée Les criminels, rédigée par le Dr Charles Perrier, médecin des prisons, et concernant 859 condamnés de la maison centrale de Nîmes. Elle a été publié dans les Archives d'anthropologie criminelle de médecine légale et de psychologie normale et pathologique, en 1913.
Le Dr Perrier classe ces 859 condamnés en 6 catégories, dont celle-ci (les italiques sont du Dr Perrier) :
— 2° Cette catégorie ne manque pas de variétés.
Les individus qui la composent (faillis, banqueroutiers, employés infidèles, etc., escrocs médiocres ou faiseurs) sont pleins de mépris pour le menu fretin dont la grossièreté les choque, ils se gardent de toute impolitesse à son égard et ne veulent pas entrer en discussion avec lui.
Toujours bien vus par l'administration lorsqu'ils acquittent leurs devoirs, ils parviennent à favoriser des amis.
Ils les passent en consigne au comptable général qui les propose, le cas échéant : « Essayez d'un tel », dit-il. Et si les débuts sont difficiles, on se mettra à trois ou quatre pour aider le titulaire à arrêter sa fin de mois.
Beaucoup en sont. On fait venir la fille à l'atelier, dimanches et fêtes, sous prétexte de travailler, et on turbine sur le flanc.
Un cervelas, un fromage, quelques cigarettes etc., sont le prix de l'opération.
Quelquefois même le comptable y va à l'œil , le môme espérant ainsi gagner ses bonnes grâces.
La compréhension exacte du texte après la phrase « Toujours bien vus par l'administration lorsqu'ils acquittent leurs devoirs, ils parviennent à favoriser des amis » ne m'apparait pas. Un éclaircissement serait le bienvenu.
Oui, elle est grosse, c'est vrai. J'ai toujours été nul en conduite dans les virages en S, je suis plus doué pour les lignes droites.
Merci skirlet, je n'y avait point songé.
Pour l'anecdote, il y a un article amusant sur Slate à propos de Lévy : http://www.slate.fr/story/27391/je-veux … marc-levy.
Bonjour gb,
Le lien ne fonctionne pas
Très amusant .
forum abclf » Messages de mercattore
Propulsé par PanBB, soutenu par PunBB Info.