Passer au contenu du forum

forum abclf

Le forum d'ABC de la langue française

Mise à jour du forum (janvier 2019)

Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.

Options de recherche (Page 1 sur 2)

forum abclf » Messages de Zarg

Pages 1 2 Suivant ►

Sujets de Zarg Recherche définie par l’utilisateur

Messages trouvés [ 1 à 50 sur 82 ]

Bonjour !

Imaginons une pièce à laquelle on accède par une ouverture parée de deux battants se déplaçant de part et d'autre de cette ouverture. Oui, cela s'appelle communément une "porte".

Ma question est : une des deux expressions suivantes est-elle incorrecte ?
- ouverture de la porte
- ouverture des portes

Vous l'aurez compris : la première expression considère qu'il n'y a qu'une seule porte munie de deux vantaux, la seconde qu'il y a là deux portes.

(Je dois supporter chaque jour les paroles enregistrées d'un ascenseur "moderne" qui décrit ses actions, "sens : montée", "troisième étage", "ouverture des portes". Je viens de me demander si ce n'était pas en plus une erreur...:D)

Merci de vos avis !

Bonjour forum !

Ah, la grande histoire des adjectifs invariables ! L'adjectif"bio" fait-il partie de cette famille ? Des "produits bio" ou bien des "produits bios" ?

Je ne trouve pas de fil sur ma question et j'ai pourtant cherché, mais peut-être y en a-t-il déjà eu...

(Un "produit bial", des "produits biaux" ?)

Merci !

Zarg

(Un bon bout de temps que je n'étais pas passé ici - autrement que comme lecteur. Et vous savez quoi ? ça fait plaisir de revenir...) smile

papy a écrit:

1. Que signifie la phrase "Je suis une lève tard", imprimée sur le maillot de ma cousine qui vient de passer un séjour en France.
J'ai eu beau réfléchir pour lui dire ce que cela veut dire.

Signalons la portée politique de la chose dans la France d'aujourd'hui, où, depuis quelques mois, on élève au rang de héros ceux qui font partie de "la France qui se lève tôt", stigmatisant par ellipse ceux qui n'en font pas partie.

Afficher l'idée que "je suis une lève-tard"  relève  en partie, à mes yeux , de l'acte de résistance.

louis rougnon glasson a écrit:

La dualité tutoiement-vouvoiement est une véritable plaie de la langue française. Elle montre parfaitement son dévoiement à des fins de ségrégation sociale.

Louis ! Ca faisait longtemps ! Quel bon vent vous amène ?

Je suis d'accord avec vous : les pays où cette dualité n'existe pas brillent par l'absence de toute ségrégation sociale, c'est bien connu...

skirlet2 a écrit:

Question : je ne connais que deux langues qui ont la même forme pour "tu" et "vous"... Les autres ont les formes différentes. Curieusement, je ne considère pas cela comme une plaie wink Alors qui connaît d'autres langues qui n'auraient qu'une seule forme pour tutoyer et vouvoyer ?

Je n'en connais pas non plus d'autre, skirlet. En revanche, cette fameuse "dualité" peut fonctionner selon d'autres critères, et c'est un des charmes des rapports entre langues.

En portugais (du Brésil) par exemple :
- la 2e personne du singulier existe mais est peu utilisée au quotidien (sauf régionalismes) : le tutoiement se fait plutôt avec le pronom "você" et des verbes conjugés à la troisième personne du singulier.
- la forme de politesse consiste a utiliser "o Senhor" ou "a Senhora " ("le Monsieur", "la Madame") et à conjuger, là aussi, à la troisième personne du singulier.

La distinction ne se fait pas selon les mêmes règles qu'en français (règles parfois troubles, il est vrai), mais en fonction, grosso modo, de l'âge.  Par exemple :
- je tutoie (você) le chauffeur de taxi ou la boulangère, s'ils sont jeunes ;
- je vouvoie (Senhor, Senhora) mes parents, étant donné qu'ils sont de la génération qui me précède...:)

C'est surprenant pour un francophone natif, autant que l'inverse l'est pour un Brésilien qui nous entend vouvoyer la boulangère et tutoyer nos parents...:)

--- Alice ? Trions ces dais qu'la mère Denis colla en figue ! Ou Rick ?

--- Ah ! L'histrion s'est déclamé heureux de Nicolas... Amphigourique !



HOLOGRAMME - MIROIR - ESCRIME

Bookish Prat a écrit:

Momo a complètement déminé le terrain dans Le bon usage § 243 d.  Sur une page et demie ! De quoi lever vos interrogations matutinales, cher Zarg. wink

Je suis moi aussi loin d'un quelconque Gregre (je déménage, je n'ai plus même un Chtit Bob sous la main) ; pouvez-vous me dire en quelques mots de quoi il retourne ? Si tant est qu'on puisse le dire en quelques mots, bien sûr ! Allons, dites-moi au-moins si mes hypothèses ont quelque chose de valide ou s'il faut tout jeter... Merci ! smile

Bookish Prat a écrit:
Pierre Enckell a écrit:
Zarg a écrit:

si, bien sûr, un mot isolé peut constituer un pléonasme. Exemple : se suicider...

se + suicider = deux mots.

Et aujourd'hui ? wink

Aujourd'hui, c'est après hier et avant demain, donc quatre mots. Non mais !:mad:

Je voudrais pas perturber le charme  de ces échanges avec mon français un peu coincé...
Juste une chose à propos de l'idée initiale de ce fil : les verbes en -aver.

Cela me faisait penser, tout simplement, au javanais, ce mode d'expression argotique qui consiste à caler la syllabe "av" au milieu de chaque syllabe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Javanais_(argot)

Bavonjavour pour bonjourlavangue fravançavaise pour langue française, etc.

Faire ça dans chaque syllabe est un peu rude et rend le discours inaudible pour les non-initiés, ce qui explique, je crois, qu'on ait parfois appelé cela "la langue des voleurs". Favais gavaffe, avil avy ava avun mavec daverravière tavoi... Un peu long pour avertir son compère cambrioleur qu'un keum approche en loucedé, mais efficace - quand on a l'habitude, il paraît que c'est facile et évident.

Bon.

San Antonio a utilisé le javanais parfois, surtout pour parler du couple Bérurier : le Gravos et sa Gravosse...

Et voilà les verbes chourer et tirer devenus chouraver et tiraver. En "jouant" avec d'autres mécanismes argotiques, on imagine le verbe (sans doute virtuel) béder à partir de bédo, qu'on javanise en bédaver ; je ne vois pas d'où peut venir maraver et sons sens de frapper, je flaire le maraud là-derrière, façon petite frappe ("Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule !") ; pourri passé par un hypothétique pourravi avant de se faire apocoper en pourrave, etc, etc...

Et puis j'ai apprécié le billet de Raf. J'adore voir que notre langue vit, vibre, tonitrue...

Pierre Enckell a écrit:

Un mot isolé ne peut constituer un pléonasme à lui tout seul. Par ailleurs, j'ai déjà souligné ici qu'un pléonasme n'est pas nécessairement fautif.

Juste pour chercher la petite bête : si, bien sûr, un mot isolé peut constituer un pléonasme. Exemple : se suicider...

(Mais l'Académie, je crois, dit que la formation de ce verbe est fautive.)

Brunoco a écrit:

Elle présente Jean à ses parents : Elle le leur présente , il me semble, non?
par contre, elle se présente à ses collègues : elle se présente à eux

- Pour la première phrase, oui, tout à fait.
- Pour la seconde, bien tenté, Brunoco ! Bah oui, pourquoi pas "elle se leur présente"...:)
Mais ça ne prend pas, hé hé hé : il ne s'agit pas du même verbe ! Ici, c'est un pronominal !

Cela dit, l'explication d'Andréas sur le premier problème ne m'a pas convaincu :

Je parle à pierre      Je lui parle
Je pense à Pierre    Je pense à lui   pourquoi pas  " je lui pense" ?

Si j'ai bien compris, la question portait sur la place du pronom, tantôt avant le verbe, tantôt après...

M'est avis que se cachent là derrière deux sens différents (parmi bien d'autres) de la préposition "à". Je lirai avec avidité l'explication de spécialistes...

Je comprends ce "de" inséré comme une clarification : cela permet de mettre l'accent sur l'action désignée par le verbe, plutôt que sur le substantif qui précède.

- Et un dimanche de tiré !
- Encore une question de résolue...

Sans ce "de" (un dimanche tiré, une question résolue), le participe prend une valeur très adjectivale et perd de l'importance, dans la phrase, au profit du nom. Le "de" suggère qu'il n'y a pas là l'ombre d'un adjectif, mais qu'on à affaire à un participe passé, c'est à dire qu'il y a eu de l'action, caramba !

Bémols à mon interprétation :
- le cas où on a un pronom : et un de tiré ! et une de résolue ! (Mais je crois que mon truc marche aussi...)
- les cas où on a précisément un adjectif, un vrai de vrai, comme dans l'expression "ce n'est rien de grave". (A moins qu'il ne s'agisse pas de la même chose, ici.)

Merci Torsade pour ces éclaircissements !

Brunoco a écrit:

ça m'a toujours intrigué aussi.
en portugais, "libre" se dit "livre" et  "pauvre" se dit "pobre".
je serais intéressé également de connaitre les raisons de ces inversions

Cette "isophonie" (?) en espagnol m'intéresse notamment parce qu'elle n'existe pas en portugais ! Cela suggère que la fusion 'B'&'V' se soit produite après le détachement portugais de l'Espagne (XIe-XIIIe siècles).

Par ailleurs, le français mélange joyeusement les sons en promenant la lèvre inférieure entre incisives et lèvres supérieures : libre et ses verbes libérer et délivrer, pauvre et son dérivé paupérisation...


Y a-t-il (eu) un phénomène similaire en latin ? A quelle(s) époque(s) ?
Ou bien cela viendrait-il "simplement" et uniquement d'évolutions de prononciation locales au pays d'oïl ou ailleurs ?...

... d'autant que beaucoup d'auteurs ont utilisé indifféremment le masculin et le féminin, parfois dans le même texte, parfois sur la même page !

(Pas d'exemple à l'esprit ; mais je crois qu'il y en a un, fameux, de Simone de Beauvoir, où les deux voisinent à quelques lignes d'écart.)

regina au bois a écrit:

Aucun fiel, cher Zarg .

Douteux : qui est l'objet d'un doute.
Votre phrase a éveillé  un doute que j'ai exprimé, rien de plus.
D'accord pour l'heure tardive, il était temps d'aller au plumard wink

Au temps pour moi, chère regina. Je n'ai pas même imaginé qu'on fasse suivre d'esprit mon errement nocturne.

Il est tard à nouveau. En matière de plumes, le temps d'enlever fal et autres sapes, et je m'en vais approcher celles des ailes de Morphée. smile

regina a écrit:

de "apache". (Aujourd'hui, on dit "racaille", hum.) Des histoires de plume(s), en quelque sorte...

Cher Zarg, la vôtre devient douteuse .

Que me vaut, chère regina, ce trait fielleux ?
Je suppose un malentendu, dont je mets ma part de responsabilité sur le compte de l'heure tardive de mon précédent billet.

La prononciation indifférenciée du 'B' et du 'V' en espagnol me trouble toujours. Se dire que "Barcelona" et "Valencia" commencent par le même son... La souffrance des hispanophones natifs devant assimiler cette distinction en apprenant d'autres langues est sans doute comparable à celle des francophones (par exemple) apprenant le "th" anglais. smile

La question que je me pose :
cette indifférenciation phonétique  a-t-elle existé en français, d'une façon ou d'une autre ?

Je pense notamment au lien étroit entre fiévreux et brile.

gb a écrit:

Sioux, aussi est cité par Esnault : militaire de l'armée américain, 1952 , très beau, chez les étudiants, 1955. Il n'indique pas la prononciation du «x» : vous en êtes certain ? systématique ?

Non, vraiment pas systématique. J'ai souvent entendu l'un, souvent entendu l'autre. Avec exactement le même sens...

Ecrire cela à propos de "sioux" vient de me remémorer l'usage qu'on faisait naguère de "apache". (Aujourd'hui, on dit "racaille", hum.) Des histoires de plume(s), en quelque sorte...

piotr a écrit:

* d'abord, je trouve que le foie gras poëlé ne mérite pas sa réputation : c'est surfait et il y a bien meilleur ;

A la vérité, je suis d'accord ; mais comme ma compagne est originaire du sud-ouest et comme ma belle-maman fait elle-même son foie gras, on m'a obligé à trouver ça merveilleux.:P

piotr a écrit:

* ensuite, il y a des tas de fils sur l'accord du pronominal (sujet inépuisable), tellement c'est la merde : j'hésite chaque fois et une fois sur deux je me plante ;

Taquinons : quitte à se planter une fois sur deux, autant ne pas hésiter et y aller au pif !!!

Pour être honnête, je dois dire que ma comparaison culinaire de l'accord du pronominal ne m'a pas entièrement satisfait. J'en cherchais une meilleure. Avec le soufflé peut-être : un classique populaire répandu qui demande néanmoins de l'adresse tant il est facile à rater...

Aux côtés de bénard et ben' : bénouze... (Lexique de bistrots où on picole des binouzes, bien sûr.)

Futal serait-il une sorte de javannais de fal ?

URF : une onomatopée, peut-être ?

Me semble que personne ne l'a souligné : au-delà de ses poils courts mentionés par regina, la girafe a aussi un long cou. La peigner est donc non seulement fastidieux mais aussi acrobatique - si on parle de ses cheveux, bien sûr...

Sinon, résurgence d'un souvenir d'enfance : quelque chose d'inutile n'était pas seulement fait "pour des prunes" mais aussi, parfois, "pour des queues de prunes"...

Il s'agit peut-être d'un régionalisme (d'Alsace) puisque je ne l'ai jamais entendu ailleurs.

zycophante a écrit:

Le pluriel n'est pas gênant puisqu'il fait référence à la mythologie grecque

Bon, d'accord. Mais cette mythologie donne-t-elle toujours Elysées comme un pluriel ? Ou a-t-elle aussi utilisé Elysée au singulier ?

L'appelation "l'Elysée" (masculin singulier), pour désigner le palais présidentiel, est-elle une création strictement française ?

Merci...:)

Et avec ça, aucun début de réponse n'a été donné à la pauvre question que je posais il y a presque un mois (à dix minutes près, le 2/05 à 01:43) et qui, pour sembler ironique, n'en était pas moins une question que je me pose. Et qui ne devrait même pas provoquer d'étincelles ou de levers de boucliers...

La revoici :

Zarg a écrit:

Pour en revenir à cette question de l'interlingua, coeur initial de ce fil, et en exagérant son ambition fédératrice, je me pose une question : y a-t-il ou y a-t-il eu des mouvements, sérieux ou non, ambitionnant de reconstruire un indo-européen ? roll (qu'on pourrait appeler Babybel)

Contribution hors-sujet, excusez...

piotr a écrit:

les pensées se sont débarrassé des contraintes politiques

Y a-t-il quelque part un fil sur l'accord du participe passé des pronominaux ? J'adore cette question, qui, selon moi, est à la langue française ce que le foie gras poëlé est à la gastronomie : un classique savoureux et indétrônable...:rolleyes:

J'avoue que j'aurais écrit "les pensées se sont débarrassées des contraintes", en me disant qu'avant elles en étaient embarassées... Quid ?

Remarque très intéressantes, oui, Torsades_de_Pointes. Je pense à l'anglais to hang, lui aussi causatif et transitif...



Par ailleurs, cette transitivité du verbe tomber nous permet de trouver un sympathique double sens à l'expression : tomber des nues...:D

Bienvenue... Je ne suis pas professeur mais je devine qu'il y en a quelques uns par ici. Voire des gens "pires" que des professeurs.:)

Je connais trois solutions au problème de l'orthographe :
- lire,
- lire,
- lire.

zycophante a écrit:
Andreas a écrit:

*ou hivernales ? pourquoi fait-on un accord féminin à «élysées» si «champ» est masculin ?

Elysée (avec une majuscule) est masculin, comme bien d'autres mots se terminant par « ée » : trophée ; athée ; caducée ; musée ; camée ; apogée ; lycée ; etc.

Très bien...

Mais alors, pourquoi un pluriel à Champs Elysées ???

27

(3 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Pierre Enckell a écrit:

Je trouve que c'est assez triste, et que ce beau mot est bien dévalorisé.

Entre autres rôles, la communauté des internautes qui animent ce vaste forum a peut-être vocation à faire vivre une telle expression...

D'accord avec André 79 : je vois une bousculade dans la chronologie des éléments de la phrase. Dans la version initiale, ça pourrait marcher en supprimant simplement le "d'abord". (Ce "d'abord" n'est pas cohérent s'il y a aussi un "auparavant"...)

Cela dit, le plus sûr serait de construire la phrase selon la chronologie des événements. Comme dans la suggestion d'André79 par exemple.

Ces "d'abord", "ensuite", "après quoi", "par ailleurs", "enfin", etc, n'ont rien d'obligatoire, mais ils sont bien pratiques pour s'exprimer clairement.

Pour ce qui concerne en particulier "d'abord" et "ensuite", là aussi, pas d'obligation, on peut utiliser l'un sans utiliser l'autre. Je ferais une seule exception, de pure forme, pour "d'une part" et "d'autre part", qui fonctionnent mal s'ils ne sont pas ensemble dans un discours.

Moins trivial que "pisser dans un violon" mais pas forcément plus élégant, il y a le très fréquent : "ça sert à que dalle"... parfois raccourci en "ça sert à keud"...

L'expression a eu une petite vague de popularisation à la fin des années 90, dans la chanson de Zebda qui s'appelait "Tomber la chemise" et qui a été assez entendue dans les radios djeunz...

(http://www.paroles.net/chansons/22631.htm)

Pour ma part, l'expression m'évoque aussi les fameuses "guerres propres" ou les "frappes chirurgicales". Mais ce n'est qu'une association d'idées, un jeu d'images...

greg a écrit:

Si maintenant la part désigne avant tout le fait que tu sois servi et non plus spécifiquement la quantité qu'on te sert, alors oui, la part, la demi-part et la double part sont des parts.

(...)

Ce qui revient à dire qu'ici tu considères la part comme le fait qu'on t'ait servi un morceau et non la part comme unité de compte.

C'est précisément ce que je pensais quand j'écrivais que l'une des options considère que la numération prime sur le  découpage, l'autre l'inverse.

Au-delà du fait que nous soyons complètement d'accord, j'admire la discipline et la méticulosité de ton exposé !!!

Pour ma part (si j'ose dire), j'ai dû être saturé de mathématiques quand j'étais petit, de sorte que j'ai développé un goût pour l'approximation et le flou artistique... smile

J'aime beaucoup, par exemple, des sites comme celui-ci : http://www.pifometrie.net/

greg a écrit:

Si tu me dis « J'ai mangé deux parts, mais l'une des deux était moitié plus petite », je saurai qu'on t'a non seulement servi à deux reprises, mais aussi servi un seul morceau à chaque reprise

Chipotons : ce n'est pas sûr, on peut m'avoir servi ces deux morceaux en une seule fois. Ou alors, ça dépend de ce qu'on appelle une "reprise" : est-ce l'opération de service dans son entièreté (du moment où le serveur s'approche de moi jusqu'au moment où il repart), ou est-ce uniquement la mouvement qu'il exécute du plat jusqu'à mon assiette ? Discussion similaire sur les "conventions"'...

Et puis tout cela dépend aussi de la taille de la pelle à tarte...


Bookish Prat a écrit:

Une Sachertorte tongue pour récompenser ceux qui ne se seront pas endormis pendant l'exposé de la  théorie du découpage des portions ?

Ah, la Sachertorte ! Elle est célèbre pour cette consistance qui lui permet de ne pas s'émietter, de rester un seul et unique morceau homogène. L'allemand a un verbe pour ça : schprattieren, qu'on ne peut traduire que par le français schpratter.

La photo le montre bien : on a là un sacré bout qui schpratte...:rolleyes:

33

(4 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Pierre Enckell a écrit:

Mais à quoi bon créer une rom (là, je ne sais pas ce que c'est)

De la même façon qu' il existait des chambres d'hôtel sans commodités sanitaires, c'est à dire des chambres auxquelles il manquait l'eau, il en existe auxquelles il manque un 'O'. "Rom" me semble vouloir dire "room"...

greg a écrit:

On pourrait. Mais si l'on convient d'une unité de compte dénommée « la part », la demi-part, comme son nom l'indique, est simplement une part deux fois plus petite que la part de référence.

Ce qui suggère, si je comprends bien, que la demi-part est aussi une part. (A part entière...)

De fait, dire (1) "j'ai mangé une part et demie" traduit une vision des choses opposée à celle qui consiste à dire (2)  "j'ai mangé deux parts, mais l'une des deux était moitié plus petite".

L'option (1) considère que la numération prime sur le  découpage, l'option (2) l'inverse.:)

Drôle, cette fille qui débarque avec un pseudo apposant des syllabes évocatrices, qui le démembre explicitement  d'un air innocent et qui finit par affoler tout le monde...

(Flûte, où ai-je mis mes Valium ?):P

Ecrire toujours des phrases courtes est un circuit diminutif qui mène à la dépravation.

FRITE - FRIME - FRIPE

... et j'en profite pour évoquer un temps qui n'existe pas dans la conjugaison française : le subjonctif futur.

- Hier, j'attendais que la discussion se terminât...
(indic. imparfait + subj. imparfait)

- Aujourd'hui, j'attends que la discussion se termine...
(indic. présent + subj. présent)

- Demain, j'attendrai que la réunion se termine
(indic. futur + subj... présent, puisqu'il nous "manque" un temps)

Le subjonctif futur existe notamment en portugais et je le trouve bien sympathique. Mais existe-t-il dans d'autres langues ? Je l'ignore.

(Il existe dans l'OUGRAPO smile http://www.langue-fr.net/ougrapo/subjonctif-futur.htm

- Puisque la principale est à un temps passé, les règles de concordance des temps demandent le subjonctif imparfait dans la subordonnée (donc répondît, terminât).
- Cependant, le subjonctif présent, même s'il est moins soutenu, est toléré et très largement répandu.

Je laisse les spécialistes confirmer, infirmer ou corriger...

regina au bois a écrit:

Ce petit brigand a su  effectivement trouver ce site, au lieu de chercher directement sur Internet  un résumé du film, insister pour obtenir de l'aide , décoder une certaine ironie méprisante à son égard, réagir à bon escient ,  même se montrer reconnaissant ,et respecter les bons usages puisqu'il a su remercier et prendre congé poliment et gentiment.

Il a su également ne pas pratiquer l'esquive smile face à ce travail.
Je lui trouve de qualités non négligeable.

En fait, Theboss était peut-être Bookish Pratt.

- C'est celui-ci qui a habilement décelé les qualités d'expressions dudit "Theboss"
- Il a drôlatiquement posé une question sur le sens hors fiscalité de l'abréviation TTC ; (mais ne nous a pas donné de réponse... quid ?)
- Ces pseudos en anglais, ah...

big_smile

Andreas,

Ces "60 minutes" étant un laps de temps relativement court, il pourrait être possible de le dégager régulièrement, non ? Bien plus facilement que 2h ou 4h...

Ma suggestion est que vous vous entrainiez souvent, par exemple deux ou trois fois par semaine, voir quotidiennement. Un sujet, 60 minutes, et hop.

Trouver des sujets ne doit pas être très compliqué. Si vous précisez "l'ambiance", ce forum pourrait peut-être vous y aider, même...:)

... pas le cas avec "rouge de colère" et "folle de chocolat", qui sont des partitifs (donc pas d'article), si je ne trompe pas.

Ah ! Merci Regina !

Au temps pour moi, je ne connaissais pas l'expression et elle m'a semblé malheureuse avant même que je ne pense à rechercher d'éventuelles occurences ailleurs... Allons, bon, je retire donc mon cri haroïque sur le baudet.

Mais je continue à (sou)rire de ce baudet - les textes scientifiques et philosophiques, eux, sont écrits en français. J'aime taquiner mes amis juristes et leur travail de traducteur...:)

Du reste, j'ai relevé avec plaisir la «Dame acheteresse», bien plus... hum... heureuse... que la «Compagnie acquéreur»...

43

(2 267 réponses, dans Jeux de mots...)

BROCCOLI : n.m. apposition de ‘broc’ (cf loc. adv. « de bric et de broc ») et de ‘oli’ transcription phonétique de « au lit » – Démonstration plaisante de la diversité du vocabulaire érotique français, notamment en matière d’activités en chambre.

« L’exemple de Pierre Enckell, ci-dessus, est un broccoli d’autant plus savoureux qu’il est chou. »

Nota : les puristes stigmatisent le double-"C" et préfèrent écrire « brocccoli » avec trois "C".

TROMPETTE :

Icetrance a écrit:

DESSAISISSEMENT
Sous la réserve de ce privilège et sous la foi de la pleine et entière exécution des présentes, les représentants de la Compagnie venderesse dessaisissent cette dernière au profit de la Compagnie acquéreur, ce pour elle accepté par ses représentants sus nommés, de tous les droits de propriété et autres de ladite Compagnie venderesse sur la portion de terrain présentement vendue, voulant et entendant que ladite Compagnie acquéreur en soit saisie, mise et maintenue en possession par qui et ainsi qu'il appartiendra.

C'est vrai, ce « ainsi qu'il appartiendra » n'est pas très heureux...

Voici ce que je comprends :

'A' se dessaisit, au profit de 'B', de tels et tels droits ; par la même occasion 'A' veut (et entend) « que 'B' en soit saisie, mise et maintenue en possession par qui et ainsi qu'il appartiendra »
... c'est à dire :
que 'B' soit saisie de ces droits, soit mise en possession de ces droits et soit maintenue en possession de ces droits-là, tout cela « par qui et ainsi qu'il appartiendra »
... c'est à dire :
par qui il appartient de le faire, et ainsi qu'il lui (ou leur) appartient de le faire.

A mes yeux, ce « ainsi que » porte sur les participes 'saisie', 'mise' et 'maintenue'. Il désignerait donc la façon dont les représentants des nouveaux propriétaires des droits sont censés assurer la pérennité de ces droits.

Sous réserve, hein... Je poserai la question à une amie juriste.

* * * * *

Cela étant, je suis perturbé par le voisinage de « compagnie venderesse » et « compagnie acquéreur ». Celle-ci demanderait plus haut une « compagnie vendeur », ou alors celle-là appellerait une « compagnie aquérereuse »...:lol:

(Si j'étais académicien, réactionnaire et farceur, j'interdirais à ces vandales de juristes d'utiliser la langue française...:()

45

(2 267 réponses, dans Jeux de mots...)

HIMATION : n.f. retranscription abusive de la forme "il m'a", suivie du suffixe '-tion' - Tendance puérile à se réfugier sous la protection d'une autorité en dénonçant avec virulence une menace, réelle ou fantasmée.  Ce terme est formé à partir de complaintes infantiles du type "Maman, Paul il m'a griffé !" ou encore "Maîtresse, mon voisin il m'a piqué mon crayon !". La forme "il m'a", souvent élidée de son "L" pour être prononcée [ima] a donné "imation", orné ensuite d'un "H" pour faire joli. Syn. rapportation, caftage, dénonciature.

PALIMPSESTE :

Pierre Enckell a écrit:

Avec l'étymologie, tout devient possible !

"*garennelle f. est attesté comme nom de lieu : Garennelle, dic. 1231 Gdf Grenelle à Paris"
(Dictionnaire étymologique de l'ancien français, 1974, fascicule G2, p. 249).

Qu'est-ce qu'on ne fait pas, quand on est insomniaque, aux petites heures du matin !

Je trouve Garennelle très joli, à l'écrit. Il a les quatre pattes et les deux oreilles du lapin...;)

Comment se prononçait-il ? Plus précisément : comment prononce-t-on le premier "e" ? [e] ou [è] ? A moins qu'on ne l'élide ? Ce charmant "nn" est troublant...

(Ah, les petites heures !... Je crois que ceci est mon premier message écrit ici de jour... smile)

Cette absurde coexistence entre une volonté de liquider Mai 68 et la récupération du nom de Grenelle m'a également choqué. Bref...

L'étymologie grain suggérée par Pierre Enckell est donc rejetée. Elle pourrait toutefois prendre du sens à mesure que telle ou telle négociation sera grippée à cause d'un grain de sable, ou que les perturbations climatiques créeront davantage de grains (gros temps marin), ou qu'un grain de folie planera sur ces travaux...:)

Mais qu'est-ce que c'est que ces cocos qui jacassent ?!

Il y a eu, il me semble, un petit accrochage sur le verbe devoir et ses sens multiples...

Je penche pour le point de vue de Pierre Enckell et je vais même jusqu'à voir dans ce "qu'est-ce que c'est que ça" une certaine élégance dans le rythme.

Certes, l'anglophone ne s'embarasse pas de "that that that" à rallonge, mais il insère facilement des "intrus" dans sa formule interrogative : "what the f**k is that?" Le français n'a pas (encore ?) laissé glisser dans cette formule la vulgarité , qu'il renvoie plus loin : "qu'est-ce que c'est que cette pu***n de ..."

La forme d'abord, conforme à la règle et à la décence - la réalité ensuite.
(Je me tire les cheveux ?)

Bookish Prat a écrit:

Pas tout de suite, le musée de la tératologie radio-télévisuelle !
Sûr qu'un «sans-faute parfait» ressemble à un pléonasme de la plus belle eau. Cependant, les reportages sportifs (rares sur Radio-Classique) on accoutumé l'oreille native à des successions de sans-faute dans la même compétition et donc à une sorte de hiérarchie dans le sans-faute. Il y a le sans-faute technique mais sans grâce, le sans-faute jugé  avec complaisance par des arbitres locaux, le sans-faute dont l'auteur est disqualifié parce que trop lent, etc., et le sans-faute exécuté dans un style éblouissant (le sans-faute parfait). Un peu comme ceux qui sont plus égaux que les autres.
Notez que personne n'a encore proposé un «musée de l'Égalité». tongue:P:P:P:mad::P:P

En extrapolant peut-être, j'ai envie de suggérer qu'on peut aussi assister à des parcours parfaits qui ne sont pas des sans-faute : des performances émaillées de l'une ou l'autre faute, donc, mais rendues brillantes par un style éblouissant.

Après, on peut aussi se demander comment comparer un sans-faute manquant de grâce et un "avec-faute" néanmoins parfait... big_smile

piotr a écrit:

Et si nous l'ouvrions, ce musée ?

Oui, il faut qu'on Louvre !

Pour info, cette divergence de sens entre gars et garce existe aussi en portugais (du Brésil), de façon très ressemblante : rapaz signifie "garçon" mais rapariga , qui signifie "fille" au Portugal est fortement péjoratif au Brésil, où il signifie exclusivement "femme de mauvaise vie".

En extrapolant, on peut voir quelque chose qui évoque cette déviation de sens gars / garce dans d'autres couples, comme entraîneur / entraîneuse, gagneur / gagneuse, masseur / masseuse, etc.

(Alors, c'est la langue française qui est sexiste, ou bien ses locuteurs ?... tongue)

Messages trouvés [ 1 à 50 sur 82 ]

Pages 1 2 Suivant ►

forum abclf » Messages de Zarg