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forum abclf » Messages de Ronan

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Sujets de Ronan Recherche définie par l’utilisateur

Messages trouvés [ 1 à 50 sur 378 ]

Merci à vous, notamment pour ces exemples !

Lévine a écrit:

Je ne comprends pas...

Hum… je comprends.
Je voulais demander confirmation de ceci : un mot ne peut pas s'accorder avec un autre d'une autre proposition : une épithète avec son nom, un verbe avec son sujet, un participe passé, un attribut avec son sujet ou son COD.
Bref, un accord entre deux mots se fait-il forcément à l'intérieur d'une même proposition ? Ou y aurait-il des exceptions ?

Et en dehors de ce cas particulier et, donc, discutable, de la subordonnée infinitive, peut-on envisager un accord (en genre, nombre, personne) d’un mot avec un mot d'une autre proposition (au sens traditionnel de ce terme) ?

(Il faut sans doute aussi mettre à part, pour les mêmes raisons, la subordonnée participiale.)

(Dans ce cas de relative : “Il est venu avec moi, qui suis son seul ami”, l’accord se fait à l'intérieur de la proposition, n’est-ce pas, même si le pronom transmet la première personne, le nombre, le genre de “moi”.)

Abel Boyer a écrit:

Pourtant je ne vois pas comment on peut voir les enfants courir sans voir les enfants !

Bonjour Abel !
Certes ! Mais n'y a-t-il pas, d'une construction à l'autre, un enjeu de hiérarchie entre l'acteur et l'action ?
C'est la différence que je sens entre respectivement "J'ai vu les enfants qui couraient" et "J'ai vu les enfants courir".
J'envisagerais la proposition comme un ensemble hermétique de mots qui ont des fonctions entre eux. Ce qui, naturellement, n'empêche pas les propositions d'en avoir entre elles.
N'est-il pas inhabituel d'accorder un mot en fonction d'un autre qui n'est pas dans la même proposition ? C'est pourtant ce que nous faisons dans le cas d'une subordonnée infinitive.

Chover a écrit:

Le cas particulier du participé « laissé » suivi d'un infinitif a été simplifié par les rectifications orthographiques de 1990, je crois : plus du tout d'accord. Ils se sont laissé tomber.

Confirmation !

Lévine a écrit:

La tournure infinitive du latin et du français exprime un procès dans son déroulement ; l'effet est différent.

Merci : je crois que c'est ce que j'essayais de dire ! wink

Chover a écrit:

Or la réponse « J'ai vu les enfants qui couraient » convient aussi bien.

Merci !
Ben je ne trouve pas, moi. La relative met les enfants au premier plan, l'action au second. De même : "les enfants en train de courir", "les enfants courant" (c'est joli, ça, tiens…).
L'infinitive dit en somme : j'ai vu la course des enfants. Si elle ne met pas la course tellement en avant, du moins elle la met sur le même plan que les enfants, et je crois qu'elle est la seule construction à le faire.
Bref, je rechigne à considérer "les enfants" ou "les" comme à soi seul COD de voir.

florentissime a écrit:

Ainsi, pour reprendre ton exemple, "je les ai vus courir", le COD "les" est placé avant le participe, donc celui-ci s'accorde avec, tandis que "courir", attribut du COD "les", se place derrière le verbe conjugué.

Merci !
L'idée de la fonction attribut de l'infinitif est séduisante, et audacieuse (il garde quand même ici sa valeur verbale).
Ce qui me dérange un chouia, toutefois, c'est de dissocier "courir" et "les" ou "enfants" dans l'objet du verbe conjugué. (Pour moi, la phrase ne dit pas qu'on a vu les enfants.)

Bonjour !
On a coutume de dire que le participe passé suivi d’un l’infinitif s’accorde si le sujet du verbe conjugué désigne aussi l’auteur de l’action dite à l'infinitif. (« Ils se sont laissé frapper » ↔ « Ils se sont laissés tomber »)
Mais dans le cas d’une proposition subordonnée infinitive (dont l’infinitif a un sujet propre, qui n’est pas par ailleurs sujet d’un verbe conjugué), comment expliquer cet accord : “Je les ai vus courir” ? Car le COD de “ai vu” n’est-il pas la proposition (“les […] courir”), plutôt que le pronom “les” ? (Ce n’est pas la même construction que “Je les ai vus en train de courir”, n'est-ce pas ?)
En espérant que le sujet n’a pas déjà été traité ici, je vous remercie de votre éclairage !

Merci à tous !
Je n'avais pas considéré l'accord sous l'aspect purement grammatical : on dirait donc qu'à l'origine (?) le pluriel relève de l'hypercorrection, après quoi le singulier révèle un niveau de langue familier.
Ainsi, Ce doivent être des choses est aussi de l'hypercorrection, en plus grave... Mais moins choquant que Il pleuvent des cordes...
Quant à J’attends que ce soient devenus de vieux souvenirs, c'est sans doute la même chose en pire...

Bonjour !
C’est une affaire entendue, on dit : c’est une chose, mais : ce sont des choses, ce seraient, c’eussent été, que ce fussent des choses, etc.
Mais faut-il aller jusqu’à dire : ce doivent être des choses ?
Tout de même pas : *J’attends que ce soient devenus de vieux souvenirs ?
Merci beaucoup ! (Quand je ne sais plus vers qui me tourner, c’est ici que je viens !)

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(4 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Abel Boyer a écrit:

Le conditionnel est tout à fait possible après "même si". Voir, entre autres, chez nous :

Merci beaucoup pour ces liens, Abel Boyer ! Je vais potasser ça !

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(4 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Ylou a écrit:

Si marquant la concession. Lorsque si exprime non pas la condition mais la concession, la subordonnée est parfois au futur ou au conditionnel : si cela nous étonnera toujours, il reste qu'il a accompli cet exploit ; si on souhaiterait plus de précision, son exposé est convaincant tel qu'il est. Cette construction, qui ne se rencontre que dans le registre très soutenu, est parfois analysée comme une ellipse de s'[il est vrai que], s'[il faut admettre que].

Merci de me rappeler que si tout seul peut marquer la concession. Je ne l'avais pas à l'esprit.

Bonjour,
Quelqu’un de vous, orfèvres de la langue, pourrait-il me dire si la règle enfantine « Les si (scies) n’aiment pas les -rait (raies) » doit aussi s’appliquer systématiquement après la locution même si ? Étant entendu que les deux conjonctions n’ont pas le même sens (disons : hypothèse, condition vs concession, opposition).
Autrement dit, peut-on employer le conditionnel et le futur après même si, ou seulement le présent, l’imparfait… ?
Ainsi, je me demande si on pourrait dire :
• Les cigognes continuent de migrer d’un lieu à l’autre, même si elles seraient bien toute l’année dans l’un des deux.
• Je préfère ne pas partir en vacances cet été, même si j’aurais aimé revoir la côte.
• Je l’ai morigéné, même si je n’aurais pas fait mieux que lui.
• Même si je préférerais qu’elle diffuse moins de pub, j’apprécie cette radio.

Je vous remercie d’avance de vos lumières !

Faut croire que le h aspiré est en perte de vitesse ! On dirait aussi “cet handicapé”, “ces z'haricots” – toutes choses qui jadis nous auraient valu un coup de règle sur les doigts ! big_smile

Je me demande si je ne pourrais pas ajouter ce verbe à ma collec d'énantiosémiques !...

Merci Abel Boyer et Ylou pour vos réponses claires et complètes.
Les participes passés des intransitifs employés avec avoir ne peuvent donc pas se trouver accordés ; les correcteurs d'orthographe acceptent sans doute la forme fuie comme subjonctif. – Encore que j'apprends que ce peut être aussi un nom féminin.
Et, donc, grâce aux tuyaux fuyards, le verbe fuir a quelque chose d'énantiosémique...

Bonjour !
Il y a peut-être parmi vous des plombiers ? J’ai une fuite chez moi : j’ai dû placer un récipient sous un tuyau percé. De l’eau tombe dedans. Je puis dire, en parlant de cette eau : “l’eau tombée”.
Mais, parlant de cette eau qui a fui, puis-je dire : “l’eau fuie” ?
Il me semble que non (que du moins ce n’est pas dans l’usage). Sauriez-vous me dire pourquoi ?
Est-ce parce que fuir se conjugue avec l’auxiliaire avoir ? Puis-je pourtant parler par exemple d’eau dégoulinée ?
Bien que, par contre, sans problème d'électricité, je vous remercie d’avance pour vos éclairages !

Merci beaucoup Abel Boyer. En effet, comme le montre cet exemple, la règle n'est pas absolue. Et je pense qu'on trouverait des cas de non-accords possibles même devant des noms, à certains temps & modes... Au moins à l'oral.

Bonjour.
On sait que c’est s’accorde avec le nom qui suit. C’est un idiot. Ce sont des idiots ; ce seraient des idiots ; bien que ce soient des idiots ; bien que ce fussent des idiots.
Peut-on de la même façon mettre au pluriel ces tours au subjonctif imparfait ou au conditionnel :
Je lui aurais parlé, fût-ce un idiot. Je lui parlerai, serait-ce un idiot.
Fussent-ce des idiots ; seraient-ce des idiots ?
Ou bien faut-il recourir à :
fussent-ils des idiots ; seraient-ils des idiots ?
Merci de votre éclairage, toujours précieux !

Abel Boyer a écrit:

Je note que dans un certain nombre de livres anciens, on trouve "quelque" au singulier et "autres" au pluriel. Pour certains extraits, c'est peut-être une coquille pour "quelques", mais dans d'autres, j'ai l'impression que ce surprenant singulier est laissé exprès pour conserver le premier sens de "quelque" (dans le TLFi). Voici quelques exemples :

Merci beaucoup pour cette recherche Abel Boyer ! C'est très intéressant.
Je me demande si ce que nous prenons pour la marque du pluriel ne pourrait pas être aussi bien le fameux s adverbial...
Je lis dans la grammaire historique de Brunot & Bruneau : « Suivant l'habitude du Moyen Âge, quelque s'écrivait quelque ou quelques, avec l's adverbial. On trouve encore des exemples de quelques au XVIIe siècle : "Eh ! quelques soixante ans" (Racine, Les Plaideurs). »
Ce n'est pas le même emploi de quelque, mais c'est peut-être le même phénomène...
On a peut-être cessé de mettre ce s quand il a été senti non plus comme s adverbial, mais comme marque du pluriel, impossible pour un adverbe...

Triagoz a écrit:

Je pense qu'il aurait fallu écrire : "quelqu'autre animal".

Je croyais que le mot ne s'élidait que devant un et une.

Merci Anyone pour la rectification ; je sentais en effet que quelque chose clochait. Mais alors est-ce que vous ne vous contredisez pas en proposant le deuxième pluriel ?
C'est votre dernière proposition que je préfère. Il me semble qu'il manque quelque chose au sens de la première : on aurait envie d'ajouter : "n'importe lesquels", non ?
Je vous remercie.

Bonjour,
Quelqu'un saurait-il mettre au pluriel ce groupe nominal (s'il est syntaxiquement correct...) :
Quelque autre animal (dans le sens de "un autre animal quelconque") ?
Ou peut-être n'emploie-t-on quelque que dans une phrase comme :
Quelque animal que ce soit. Quelque animaux que ce soient.
Merci de vos éclairages !

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(11 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Je crois que la phrase est moins ambiguë qu'elle n'y paraît quand on n'a pas entendu ce genre de construction en situation. La construction est plus figée qu'il n'y paraît, et je crois bien qu'on retombe toujours sur son sens en nominalisant : pour son stage ; autrement dit : pour qu'elle fasse (puisse faire) son stage.

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(11 réponses, dans Pratiques linguistiques)

C'est un tour populaire chez les gens du Nord (Vivi, vous êtes sans doute du Nord ?) ; pour ma part je trouve la phrase clairement compréhensible, mais assez douloureuse à l'oreille !...

P.S. : Je dis "populaire" dans le sens : niveau de langue.

Emprunter n'est pas énantiosémique !

L'hésitation ne viendrait-elle pas de la polysémie du mot ? J'ai cru voir dans les exemples cités que quoique est suivi du subjonctif quand il marque la concession (comme la majorité des conjonctions de même sens), et de l'indicatif quand il marque l'opposition (comme la majorité des conjonctions de même sens).

• Notons qu'il y a une préposition dans le deux cas.
• Certains noms pays s'emploient (ou peuvent s'employer) sans article : Bahreïn, Chypre, Cuba, Djibouti, Haïti, Israël, Madagascar, Malte, Monaco, Saint-Marin, Singapour, Sri Lanka, Vanuatu, etc.
• Les noms de villes sont l'exception, même s'il y a une tendance (?) à enlever l'article devant des noms de régions. (Charente-Poitou est un cas particulier, qui pourrait faire hésiter sur le genre du déterminant à employer !)

Ainsi, si je suis protestant, je dois, pour bien faire, prononcer à tort : Jésus Chri-s-t !

Verbum, cela est-il valable aussi pour les syllabes en fin de mot ?

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(9 réponses, dans Réflexions linguistiques)

@ Verbum → De même que la graphie x représentais us, la graphie z équivalait à ts. CQFD.

Il s'écrit sans accent. Mais je ne sais pas d'où vient le circonflexe sur pâtir !...

Oui ; il me semble, autrement dit, que e sans accent avant une consomme double (ll, tt, rr, etc.) ou deux consonnes qui se prononcent séparément (autres que gr, pr, br, cr, gl, pl, cl, fl, gl, etc.) se prononce : è.

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(33 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Du !

À tout prendre, je crois que je préfère me « perdre en conjectures », même en devant respecter la contrainte quasi OuLiPienne des « trois cent trente-trois caractères » !

Votre LibreOffice 4.1 n'est pas à jour ! En effet on peut depuis la réforme mettre aussi bien l'accent grave au futur et au conditionnel.

L'auteur respecte ainsi l'idiosyncrasie du lecteur : chacun imagine à son goût !...

Merci beaucoup Abel Boyer pour cette réponse précisément documentée !
Je suppose que c'est un procédé un peu vieilli.

Bonjour,
J'ai plusieurs fois rencontré (dans un roman de Jules Verne, dans le Journal de Gide...) des lignes de points ; des sortes de points de suspension sur toute la largeur de la page. Savez-vous quelque chose sur le rôle de cette ponctuation, dont je n'entends parler dans aucun ouvrage ? Signaler une ellipse ?...
Merci.

........................................................................................................................................................................................

Je me fais peut-être des idées, mais il me semble qu'aucun adjectif ne peut se mettre "indifféremment" avant ou après.
Je connais de superbes créatures. Je connais des créatures superbes.
N'a-t-on pas l'impression que dans le 1re c'est vous qui les jugez superbes (de) ? Et dans la deuxième que c'est un fait établi (des) ?

Vous ne me suivez pas ! ;-) Je ne sache pas que les adjectifs soient traditionnellement avant ou après ; on a le choix.
Je connais de grands hommes. Je connais des hommes grands.

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(2 réponses, dans Écriture et langue française)

Il me semble avoir lu quelque part que les pronoms relatifs transmettent la personne. Seulement, l'antécédent n'est pas ici "tu", mais "copine". Comparons :
Toi qui es ma seule copine.
Tu es ma seule copine qui n'a (n'ait) pas de problème.

éponymie a écrit:

Pourquoi ?

Je me demande si ça ne dépend pas de la valeur de l'adjectif, appréciation ou simple constat.
Constat (adjectif plutôt après) → des
Appréciation (adjectif plutôt avant) → de
Sauf que "petits frères" est un cas particulier : simple dénotation, mais adjectif quand même avant parce que c'est une forme figée.

Je ne sais si les dunes ont des humeurs.
"Je suis d'une bonne humeur" laisse entendre que je me suis interrogé sur un certain nombre d'humeurs possibles, et qu'après cet examen je déclare que la mienne présentement est bonne.
"Je suis de bonne humeur" est un constat immédiat, comme lorsqu'on dit "je vais bien".

46

(8 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Les carottes sont cuites !
Alea jacta est.

Immatinal n'a pas encore été osé. Court, compréhensible, mais peut-être à connotation moralisante, péjorative ?

Apparemment cela se fait : je trouve cet exemple de Jouhandeau dans une vieille grammaire Larousse :
« Élise, un dimanche à midi, revient de la messe à jeun et il ne reste plus de lait. De fulminer contre la cuisinière. »

Bonjour,
Je reviens sur ce fil non plus pour la conjonction, mais pour le sujet de l'infinitif de narration. Vous paraît-il correct et naturel de l'omettre quand il est sous-entendu (sujet de la phrase précédente) ? Par exemple :
Le patron lui dit ce qu'il avait sur le cœur. Et d'énumérer les griefs...

Je crois que j'aurais dit alors :
Du fait de l'origine conventionnelle... Étant donné l'origine conventionnelle... Eu égard à l'origine conventionnelle...

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