Je crois que ça n’a pas été proposé : cicerone – Marcus Tullius Cicero
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forum abclf » Messages de Pascal Tréguer
Je crois que ça n’a pas été proposé : cicerone – Marcus Tullius Cicero
quel est le sens de app. ?
apparently (apparemment)
page 61, message 1510
D’après l’Oxford English Dictionary (2005) à propos du mot anglais pandour, qui a la même origine que les termes français pandore et pandour et qui a la même signification que ce dernier, il est improbable que le terme hongrois pandúr soit dérivé du nom du village.
Son origine reste inconnue. Il n’est pas propre au hongrois : il existe sous diverses formes dans plusieurs langues slaves (par exemple le bulgare et le tchèque) ainsi qu’en roumain et en turc ottoman. Il est possible qu’il soit dérivé d’une base slave signifiant quelqu’un qui fait partir, issue du slave pǫditi, chasser.
Les formes les plus anciennes commençaient par band-, ce qui suggère la possibilité qu’elles soient dérivées de, ou influencées par, le latin tardif banderius, variante de bannerius, signifiant quelqu’un qui suit une bannière ou un étendard, ou/et par un mot italien apparenté (par exemple, le mot croate bandur semble résulter de l’influence d’un mot italien commençant par band- sur le slave pudar).
scrofules / écrouelles
lambic / alambic
ajouter camaïeu à camée / caméo
Bonjour,
Il me semble que le groupe « dans sa forme, à la fois traditionnelle et plus élaborée » renvoie à « une permanente demande d’autorité » parce que tous deux sont du genre féminin, alors que le mot autoritarisme est du genre masculin.
Mis à part cela, je crois que vous avez tout à fait bien compris le passage.
podium - puy (2)
grégeois - grisou
D’après l’Oxford English Dictionary (2005) à propos du mot anglais pandour, qui a la même origine que les termes français pandore et pandour et qui a la même signification que ce dernier, il est improbable que le terme hongrois pandúr soit dérivé du nom du village.
Son origine reste inconnue. Il n’est pas propre au hongrois : il existe sous diverses formes dans plusieurs langues slaves (par exemple le bulgare et le tchèque) ainsi qu’en roumain et en turc ottoman. Il est possible qu’il soit dérivé d’une base slave signifiant quelqu’un qui fait partir, issue du slave pǫditi, chasser.
Les formes les plus anciennes commençaient par band-, ce qui suggère la possibilité qu’elles soient dérivées de, ou influencées par, le latin tardif banderius, variante de bannerius, signifiant quelqu’un qui suit une bannière ou un étendard, ou/et par un mot italien apparenté (par exemple, le mot croate bandur semble résulter de l’influence d’un mot italien commençant par band- sur le slave pudar).
mandragore – main de gloire (CNRTL, à « main » (lexicographie, 1ère section, I – et étymologie, C.3)
Et ceci, du Littré :
Main de gloire, nom d'un prétendu charme fait avec une racine de mandragore préparée d'une certaine manière, à laquelle les charlatans attribuaient le pouvoir de doubler l'argent qu'on mettait auprès ; main de gloire est une altération de mandegloire, qui à son tour est une altération de mandragore.
Par suite de la défiguration du mot, main de gloire, nom d'un autre prétendu charme, qui se fait avec la main d'un pendu, enveloppée dans un drap mortuaire.
Hé oui, tout comme figue, ficus (et fic)
Touché ! (Je n'avais vu que fic et figue.)
Zone : Emprunté au latin classique zona « ceinture »
Zona : Mot latin zona « ceinture », voir zone; déjà en latin d'époque impériale comme terme de médecine, chez Scribonius médecin du 1er siècle après J.-C., désignant des dermatoses.
Merci, mais c'est déjà dans l'annuaire des doublets (ici).
bougette, diminutif de bouge, qui a donné en anglais, et puis en français, budget
Voici l’origine du sens actuel de l’anglais (puis du français) budget. La formule décrivant la présentation annuelle des dépenses et des recettes publiques, faite par le Chancelier de l’Échiquier, était to open the budget, ouvrir le budget. Elle remonte à la crise des impôts indirects (Excise Crisis) de 1733. Le Chancelier de l’Échiquier, Robert Walpole, voulait que ces impôts pèsent davantage sur la consommation et moins sur les propriétaires fonciers, qui dominaient la Chambre des Communes.
Walpole expliqua ses propositions dans A letter from a member of Parliament to his friends in the country, concerning the duties on wine and tobacco. William Pulteney, un opposant virulent, publia une réponse intitulée The Budget opened. Or, An answer to a pamphlet. Intitled, a letter from a member of Parliament to his friends in the country, concerning the duties on wine and tobacco. Il y comparait Walpole à un charlatan ouvrant son sac (= budget) de remèdes factices et faisant des tours de passe-passe.
L'expression au départ péjorative to open the budget devint rapidement la formule établie, et il est ironique que l’un des premiers à l’utiliser en ce sens ait été Horace Walpole, le fils de Robert, dans son journal, le 24 avril 1776 :
Lord North opened the Budget, and proposed additional taxes on coaches, dice and cards, and newspapers, and a tax on stage coaches, exempted before.
C’est donc cette formule qui a donné au mot budget le sens d’état des dépenses et des recettes prévues pour un an ou pour un exercice, d’abord appliqué à l'État puis aux particuliers.
Peut-être ajouter lobby à loge/loggia. D’après l'Oxford dictionary, lodge et lobby viennent du latin médiéval lobia, laubia (comme le français loge).
À propos de Chypre, ce n'est pas un doublet, mais cuivre vient du latin tardif Cyprium (aes), (métal) de Chypre, qui en était le principal producteur.
méandre - le Méandre (fleuve d'Asie Mineure)
D'accord, mais si l'expression date du 17ème siècle, à l'époque ce devait être l'heure solaire et le soleil devait « culminer » à midi, non ?
Chercher midi à quatorze heures est peut-être à rapprocher d'une autre expression, ne pas voir clair en plein midi. Selon le Dictionnaire de la langue française d’Émile Littré :
Familièrement : « C’est ne point voir clair en plein midi », c’est dire qu’il n’est point jour en plein midi, se dit à une personne qui conteste contre une chose évidente.
Chercher midi à quatorze heures pourrait donc littéralement signifier ne pas voir une chose là où il est évident qu’elle se trouve, la position de midi (le zénith, entre matin et après-midi) étant particulièrement bien repérable.
L’explication de Littré me semble peu convaincante :
Chercher midi à quatorze heures a pour origine l’usage, encore en vigueur dans plusieurs villes de l’Italie, de compter les heures de 1 à 24, à partir du coucher du soleil. D’après cette notation, midi peut se trouver à 16 heures, à 17, à 18 et 20 ; mais il ne peut jamais se trouver à 14. Le vrai sens de cette locution est donc : chercher une chose impossible.
C'est peut-être dû à un manque d'imagination, de connaissance de la langue ou de pauvreté du vocabulaire disponible. C'est peut-être un nouvel usage du mot viol, l'avenir nous le dira. Cela cree-t-il de la clarté ou de la confusion ? De la confusion peut-être, car la prochaine fois que quelq'un criera "Au viol " dans le bureau on vas croire qu'il a laissé son écran allumé.
Paul Scarron (1610-60), réputé pour son « manque d’imagination, de connaissance de la langue » et pour la « pauvreté » de son vocabulaire, écrivait, dans Le Virgile travesti :
Puis on voyait le peuple attique,
Du viol de la foi publique
Qui se repentait, mais trop tard.
Cela va-t-il faire de moi un « chien agité psychotique », ou aurai-je droit à une insulte différente ?
oliglesias a écrit:Pour le "i" de "oignon".. j'ai lu un article d'opinion de Brighelli (que je n'ai pas du tout apprécié) où il parle de ce mot et de ce "i" nécessaire pour lui pour marquer la mouillure du "gn" et pour éviter de le prononcer comme "agnostique"... pardon pour ma vulgarité mais quelle connerie!!!
Et d'ailleurs on ne prononce pas agneau comme agnostique sans qu'il y ait besoin d'ajouter un "i".
Tout à fait ! L'édition de 1762 du Dictionnaire de l'Académie française justifie ainsi le i de oignon :
On ne prononce point l’i, mais il sert à mouiller le g.
Mais, dans Dictionnaire critique de la langue française (1787-88), Jean-François Féraud explique :
Oignon, ou ognon, s. m. Le 2d serait préférable, puisqu'on ne prononce pas l'i. L'Académie dit qu'il sert à mouiller le g: cette raison ne me paraît pas fort bone [sic]. On mouille le g dans besogne, rogne, rogné, rognon etc. sans i.
L’édition de 1798 du Dictionnaire de l'Académie française a d'ailleurs adopté la forme ognon.
Voici un extrait du Dictionnaire critique de la langue française (1787-88) de Jean-François Féraud. Il me semble intéressant car il explique pour quelle raison on a décidé de placer l’accent circonflexe sur le i de abîme (cette raison phonétique a disparu, je crois) et parce qu’il montre qu'il existait déjà un débat sur le maintien des lettres étymologiques (le y considéré comme lettre étrangère).
Ceux qui aujourd’hui s’offusquent d’une bien timide réforme devraient méditer cela.
Abîme, s. m. (l'i est long et doit être accentué d'un accent circonflexe ; 3ème, e muet.) Le Dict. de l'Acad. et d'après, ceux d'Orthographe et du Richelet portatif écrivent abyme et abymer. Ceux-ci sont plus conformes à l'étymologie, dont on se met aujourd'hui moins en peine qu'autrefois: Abîme, abimer le sont plus à l'usage moderne, où l'on retranche tant qu'on peut l'y lettre étrangère, presque toujours inutile, et heureusement remplacée par l'i voyelle. On écrivait anciennement abysme, abysmer.
(Dictionnaires d'autrefois - The ARTFL Project)
Pour information, voici quelques passages de cet article des Décodeurs du Monde au sujet de la mise œuvre des recommandations de 1990 :
Pourquoi ce soudain emballement ? Contacté, le ministère de l’éducation nationale avoue ne pas comprendre : il n’a rien annoncé. [...] Mais alors, quelle est la nouveauté de 2016 ? « Cette fois, les éditeurs de manuels scolaires ont décidé de tous appliquer la réforme à la rentrée », explique-t-on au ministère. [...] Aux éditions Belin, Sylvie Marcé, leur présidente, explique :
« Ce n’est pas nouveau que les manuels primaires intègrent cette orthographe. Certains le faisaient déjà. Ce qui a probablement poussé beaucoup d’éditeurs à sauter le pas cette année, c’est le fait que le ministère lui-même a rappelé l’importance de l’orthographe et de la langue, et a inscrit à l’intérieur des programmes que la référence est celle de 1990. »
Mais l’éditrice rappelle aussi que « l’Académie n’a jamais imposé cette nouvelle orthographe, qui reste facultative », et qu’il s’agit pour les éditeurs scolaires d’accompagner et de clarifier ce changement. Dans les faits, les enseignants n’ont pas à sanctionner un élève qui écrirait « à l’ancienne » avec des circonflexes.
[...] Ajoutons que l’Académie précisait déjà dans son document de 1990 :
« Les personnes qui ont déjà la maîtrise de l’orthographe ancienne pourront, naturellement, ne pas suivre cette nouvelle norme. »
Jeudi matin, le cabinet de Najat Vallaud-Belkacem a confirmé que « ces règles sont une référence mais ne sauraient être imposées, les deux orthographes sont donc justes. »
Pour information aussi, voici les diverses orthographes des mots nénuphar et oignon au fil des éditions du Dictionnaire de l’Académie française :
- en 1694 : nenufar (sans accent)
- de 1762 à 1835 : nénufar
- en 1932-35 : nénuphar
- en 1992 : nénufar ou nénuphar
- en 1762 : oignon
- en 1798 : ognon
- à partir de 1835 : oignon.
Quelques enseignes dans la région où j'habite :
Great lengths signifie grandes longueurs mais aussi extrémité au sens de situation critique :
Jeu de mots sur heart and soul, l'équivalent de notre corps et âme :
La plie (plaice pour place) du marché :
Un jeu de mots sur tailor-made (fait sur mesure) : la propriétaire s'appelle Claire Taylor et ici maid signifie jeune fille :
Si l'on va trop souvent au magasin sur la gauche, on aura peut-être besoin de l'autre :
coucou - cocu
Je traiterai l'évolution comparée du /ui/ d'anc. fr. plus tard.
Ne nous laissez pas languir.
Y a-t-il une traduction française de l'anglais a Renaissance man ?
un homme de la Renaissance ?
angl. bachelor party : enterrement de la vie de garcon, souvent avec des excès.
angl. bachelorette party : équivalent féminin de bachelor party
J'ignore si c'est propre à l'anglais britannique ou au milieu dans lequel je vis, mais je n'ai jamais entendu ces termes employés. J'ai toujours entendu stag do (ou party, ou night) et hen party (stag = cerf - hen = poule). Et j'ai constaté que les excès ne sont pas réservés aux garçons.
L’anglais a une expression similaire : a cock and bull story, avec des formes initiales telles que they skip from a cock to a bull, ils sautent d’un coq à un taureau. Mais comme cette expression anglaise ne date que du 17e siècle, et que l’anglais d’Écosse avait cockalane emprunté au français et signifiant satire, il s’agit peut-être de l’emprunt de l’expression française avec, pour une raison inconnue, changement d’animal.
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