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Le forum d'ABC de la langue française

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forum abclf » Messages de Bookish Prat

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Sujets de Bookish Prat Recherche définie par l’utilisateur

Messages trouvés [ 1 à 50 sur 2 825 ]

Ylou a écrit:

... J'aurais -presque- préféré qu'on trouve un nom symétrique pour les hommes : "mondemoiseau" m'aurait bien plu....  smile

Mondamoiseau existe (mondemoiseau un peu moins) mais ce vocable ne reflétait pas le statut marital du jeune noble. Il était même parfois ironique puisqu'il signifiait que le jeune homme n'avait pas encore été adoubé et donc novice en toutes choses.

Tens, un cold case ! Cette "berthe à lait" ressemble beaucoup à un idiolecte en usage dans les régions où se parlait le franco- provençal (Dauphiné, Savoie, Suisse...).

De toute évidence, nous n'écoutons pas les mêmes chaînes radiophoniques.

Pour les auditeurs attentifs des chaînes radiophoniques nationales, l'adverbe "effectivement" est devenu un tic de langage voire même un mot phatique à  l'instar  d'un "Ben, euh..." ou d'un "Well..." en anglais. Il est vrai qu'"effectivement" permet de cacher une hésitation et d'enchaîner sur un argumentaire qui signale une sorte de connivence avec l'auditeur. Les synonymes usuels : "de fait...", "en réalité...", "pour dire vrai...", etc. sont très  loin d'avoir le succès actuel d'"effectivement".  Faut-il en limiter l'emploi ? Ça a marché avec l'admirable "par contre" que plus personne n'ose utiliser à  la place du belliqueux "en revanche".

5

(2 274 réponses, dans Jeux de mots...)

Définition bâclée. Les mots croisés du Canard enchaîné sont réputés difficiles. Les définitions sont souvent présentées sous la forme d'un jeu de mots qui évoque un titre, un nom propre, une locution... La grille N° 1283 de cette semaine du 1er au 6 mars comportait, en III horizontal, en 5 lettres, cette définition qui se voulait  humoristique : Contre harcèle youpin. On y reconnaît très approximativement  Arsène Lupin et la réponse est Licra. Je suis resté sans voix devant l'utilisation du terme youpin qui n'est certainement pas un nom commun banal. Ce mot reste une insulte haineuse et vulgaire. La langue française ne s'enorgueillit pas de certains mots racistes : youpin, youtre, bicot, raton... On comprend mal qu'ADN (Alain Dag'Naud) ait pu banaliser l'un d'eux. Qu'en pensent les Abéciens ?

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(15 réponses, dans Réflexions linguistiques)

P'tit prof a écrit:

Je ne mets de majuscule au mot église que lorsqu'il désigne le peuple de Dieu et zut à l'orthotypgraphie !

Le peuple du dieu des chrétiens  fréquente-t-il encore les églises de Colombey-les-Deux-Églises ? P'tit prof dit zut à l'orthotypographie ? Et pourquoi pas à la syntaxe et à l'orthographe de notre cher idiome  ?

https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSO5xL4m8tB0SfXDbfE-4x9Ph9X0dDPvbTQhSi9I_7zYMBkGMcBrw

7

(15 réponses, dans Réflexions linguistiques)

P'tit prof a écrit:

Colombey-les-deux-églises est le village où le général est mort et a été enterré...

Un peu de respect pour les règles de base de notre admirable orthotypographie ! La graphie correcte de ce petit village est Colombey-les-Deux-Églises, sans oublier l'accent sur la capitale.

8

(11 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Abel Boyer a écrit:

[...]
"Millésimé" ne me paraît pas approprié, ce n'est pas la même idée pour moi. Le millésime évoque surtout une bonne année pour le vin, un bon millésime, même si ça donne aussi, indirectement, une idée du temps passé depuis la vendange et donc une idée du vieillissement du vin.

Pour moi aussi millésimé se rapportait au vin jusqu'à ce que je découvre dans une  "épicerie fine":

https://static.openfoodfacts.org/images/products/336/562/203/1960/front_fr.7.full.jpg

9

(11 réponses, dans Réflexions linguistiques)

http://www.cinelounge.org/imgfull/30777.jpg

Abel Boyer a écrit:

... What else !

Bonjour et Bonne Année cher Abel Boyer ! What else?  La pub d'une dosette qui s'efforce d'imposer l'antonomase avec le nom (Nestlé) associé à expresso, le tout devenant un nom commun : nexpresso. Sans la capitale initiale. Bizarrement mais pas fortuitement.
... matured to perfection, nespresso introduces its first aged coffee
Où l'on observe que, non seulement la grosse marque derrière cet énorme opération publicitaire s'efforce de remplacer le café de comptoir tel que nous le connaissions par des dosettes préformatées, mais qu'elle s'égare dans l'énoncé de ses ambitions :  si je traduis le textulet de réclame que cite Abel Boyer, cela donne nexpresso (nom commun puisque sans capitale initiale) introduit son premier café --aged devient alors maturé, millésimé. Bref, la dosette de café  Nestlé s'apprête à conquérir le monde en se présentant comme un produit de première nécessité dont le nom - fût-il associé à une marque de renommée mondiale-  serait devenu un nom commun. Et là, ça ne fonctionne plus puisqu'une dosette ne saurait introduire quoi que ce soit.

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(12 réponses, dans Pratiques argotiques et familières)

Ylou a écrit:

Bonjour et bonne année de ma part aussi!

Bonne Année, chère ou cher Grenoblois(e) et peut-être même voisin(e) de quartier !

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(12 réponses, dans Pratiques argotiques et familières)

éponymie a écrit:

Bonne année Bookish !

Merci éponymie. Des petits soucis de santé «mais pas que» m'ont tenu éloigné d'ABC mais c'est avec joie que je découvre la vitalité de ce forum. Bravo les anges gardiens !

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(12 réponses, dans Pratiques argotiques et familières)

gb a écrit:

Je n'ai pas encore relevé de forme construite avec « aléser » dans ce sens, mais en ce qui concerne , c'est peut-être tout simplement une une prononciation affectée de « o(i)gneul », déjà rencont« agneul »ré, lui (1953 d'après DHAF, mais présent en 1937 chez Céline si je n'ai pas fait d'erreur).
http://www.languefrancaise.net/Bob/19984

Bonne année aux Abéciens ! Aux historiques,  aux nouveaux venus, et même aux disparus... Avec
« aléser l'agneul », c'est toute la richesse paronymique du français  qui se déploie pour le bonheur de quelques uns, probablement vieux lecteurs de San A., Céline, Simonin, Boudard... Ce qui tient lieu d'argot aujourd'hui et que l'on dit « langue des cités » ne me semble pas avoir enrichi le vocabulaire français. Les approximations du verlan (la teuf, t'es ouf, les keufs, la gadji elle m'a vénère...) sont d'une pauvreté affligeante. Quand on tente de rassembler quelques bonheurs d'expression venus de la langue des rues, on fait chou blanc. Que tchi ! Rien ! (ce mot vient tout droit de la langue des Roms). Cette rubrique « Pratiques argotiques et familières » accueillerait-elle un best-of des mots et expressions novateurs, inventifs, voire enrichissants pour cette chère langue française que nous kiffons tant ?

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(15 réponses, dans Pratiques linguistiques)

gb a écrit:
famillepgm a écrit:

Pouvez-vous m'indiquer, svp, quelle est la règle de liaison

La règle, le juge de paix. Si la liaison n'est pas obligatoire, et si elle n'est pas interdite, alors la règle c'est de faire un peu comme on le sent, non ?
Personnellement, je n'ai pas l'impression de la faire dans les cas évoqués : Ararat, Aigoual, Olympe. Mais je prononce « mont » sans « t » sonore. Peut-être que dans d'autres régions, on prononce le « t » sonore. Et là, on fait peut-être plus facilement la liaison.

.

Il me semble bien que la prononciation française habituelle du mot Ararat lui-même a définitivement rejoint les prononciations étrangères : on prononce le « t »  final de Ararat. La liaison avec « t » sonore donne alors un mont Tararat' qui évoque davantage les réveils au clairon que la majesté de cette montagne. Si on ne prononce pas le « t »  final de Ararat, le mont Tarara risque de n'être pas compris de tous ou bien de faire sourire. Pas de liaison, donc.

pascal34 a écrit:

- Apres un avis favorable, L’’Education Nationale, m’avait offert deux postes possibles sur la commune où j’habite.
    -  Les craintes que je nourrissais pour cette première rentrée dans ce contexte nouveau, se sont très vite dissipées.

-  Après un avis favorable, l’Éducation nationale [...] Parce qu'il faut accentuer les capitales et parce que l'Éduc nat s'écrit sans majuscule pour l'adjectif nationale.
-  Les craintes que je nourrissais pour cette première rentrée dans ce contexte nouveau se sont très vite dissipées. N'est-ce pas mieux sans virgule ?

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(2 274 réponses, dans Jeux de mots...)

Abel Boyer a écrit:

[...] (Veuillez m'excuser, cher Bookish Prat, pour l'abondance de « " ». Je n'ai pas pour eux d'aversion, nous en avons déjà discuté !)

Cher Abel Boyer, lorsque je proclame que la ponctuation (des textes français) n'est pas un jeu de hasard, je ne dis pas non plus que c'est un carcan. Plusieurs options typographiques sont généralement ouvertes -- pas toujours des signes de ponctuation : l'italique, l'alinéa, les caractères gras, etc. -- avec de légers glissements de sens. Le point d'exclamation  qui suit « diable » peut très bien être remplacé par une virgule, c'est d'ailleurs ce qui permet de mettre (ou non) une majuscule au mot suivant. Les célèbres « pinces à linge » peuvent être avantageusement remplacées par la mise en italique d'un mot, d'une phrase... Ce sera un peu plus compliqué si les guillemets français doivent faire place à un signe en italique : « " » ...  Cher Abel Boyer, les choses évoluent dans le domaine de l'orthotypographie. Du moins tant que les "éditions papier" continueront à se vendre... Les éditeurs de journaux ne perdent plus de lignes en accentuant les capitales de la titraille et encore moins en déployant les ornements graphiques que sont devenus nos chers guillemets français. R.I.P. les "« »".

Désolé, Trevor, on s'éloigne des définitions fantaisistes. Quel téméraire tentera ce redoutable millénium ?

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(2 274 réponses, dans Jeux de mots...)

Abel Boyer a écrit:

Mais ça n'a plus le même sens !


Effectivement, cher Abel, pour ne pas changer le sens il aurait peut-être fallu préciser : Ah, diable ! et pourquoi donc ? Lakata n'apprécie plus ?

J'observe qu'au fil des ans certains n'ont pas progressé d'un iota dans leur façon de ponctuer. Non, la ponctuation n'est toujours pas un jeu de hasard ! Alors que la plupart de Abéciens postent des  contributions soignées, pourquoi négliger de ponctuer, même si c'est pour adopter le « style manga » ?

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(2 274 réponses, dans Jeux de mots...)

Abel Boyer a écrit:
Ylou a écrit:
Ylou a écrit:

Oui hein?! heureuse de voir que vous appréciez, Lakata.

Appréciiez!!

Ah, diable, pourquoi ? Lakata n'apprécie plus ?

Ah, diable ! Pourquoi Lakata n'apprécie plus ?

Ah ! qu'il est bon de pinailler entre amis !

audreyorho a écrit:

Bonjour.
Orthophoniste, je suis à la recherche d'une liste des substantifs les plus fréquents chez l'enfant de 5 ans.
Merci pour votre aide!
Audrey

Dans l'éventualité où vous ne connaîtriez pas déjà cette ressource importante, en anglais hélas.
ChildFreq is a tool that lets you extract word frequencies from the Childes database. Childes is a database of child language where researchers from all over the world have contributed with transcriptions of child interaction. ChildFreq searches the American and British parts of Childes which consists of more than 5,000 transcriptions, in total ~3,500,000 words. Frequency can be ordered as a function of age or MLU (Mean Length of Utterance) and it is possible to split the data by sex.

Fiat (500) lux !

http://img171.imageshack.us/img171/8140/dscn2797jc2.jpg

P'tit prof a écrit:

De longues jambes de faon...
et pourquoi pas des pattes de cigogne ?

Rime, rime, que de crimes on commet en ton nom ! Si grand poète soit-on.

Moquez-vous, moquez-vous, cher P"tit Prof ! Le poète a toujours raison : finalement, comparé à cette vilaine bestiole, un faon est un miracle de grâce, non ?

Elle avait la marche légère
Et de longues jambes de taon,

http://www.letemps.ch/rw/Le_Temps/Quotidien/2014/08/06/Sciences%20&%20Environnement/ImagesWeb/web_taon--672x359.jpg

P'tit prof a écrit:

Pas  des jambes de gazelle, qui ont des pattes minces et sans forme. la gazelle évoque l'allure générale...
Bon, vous voulez éviter la périphrase, mais une bonne vieille métaphore fait image, bien plus qu'un terme passe-partout.

Y en a un, cher P'tit Prof, qui avait adopté d'avance votre recommandation et le résultat  était plutôt réussi :

J'ai pris la main d'une éphémère
Qui m'a suivi dans ma maison
Elle avait des yeux d'outremer
Elle en montrait la déraison.
Elle avait la marche légère
Et de longues jambes de faon,

J'aimais déjà les étrangères
Quand j'étais un petit enfant !

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(2 274 réponses, dans Jeux de mots...)

ROUPILLON

https://carrominfo.files.wordpress.com/2008/10/roupies.jpg

Pondichéry, ancien comptoir français de l'Inde, restée longtemps somnolente et francophone, utilisait le mot roupillon pour désigner les petites pièces d'une demi-roupie que l'on donnait aux gamins des rues. Parfois, ceux-ci, un peu espiègles, allaient se servir dans la poche du passant. Le phénomène prenant de l'ampleur, piquer un roupillon devint un délit passible des tribunaux.

http://whowhatwhy.com/wp-content/uploads/2011/05/SleepingJudge_thumb.jpg

PHOLQUE

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(252 réponses, dans Jeux de mots...)

Ylou a écrit:
Piotr a écrit:

Ylou a failli écrire :

     Pourquoi les coiffeurs un peu crétins* attirent-ils tellement les jeux de mots ?

     Ouarf, belle hypallage !


C'est Littré qui le dit : HYPALLAGE : "On paraît attribuer à certains mots d'une phrase ce qui appartient à d'autres mots de cette phrase, sans qu'il soit possible de se méprendre au sens."
Mais où donc se cache-t-elle, cette belle hypallage, dans la phrase en question  ?
Quelques exemples d'hypallage, pour fixer les idées :
«Mordant au citron d’or de l’idéal amer. »
Le Guignon – Stéphane Mallarmé
« Ce marchand accoudé sur son comptoir avide »
Les Chants du crépuscule (VIII) – Victor Hugo

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(252 réponses, dans Jeux de mots...)

Ylou a écrit:

Il doit y avoir à peu près autant de crétins chez les coiffeurs que dans le reste de la population
Mon Dieu certes....!
Et pour cette hypallage bien peu correcte, je présente mes excuses à tous les coiffeurs, barbiers, coiffeurs, figaros, posticheurs, perruquiers, capilliculteurs, trichologues et ... merlans (si je peux me permettre).

... et les capillotracteurs, ces piliers d'ABC, vous les oubliez, cher Ylou ! Et pendant que j'y pense : où est donc l'hypallage fautive pour laquelle vous présentez des excuses ?

Un exemple de capillotractage, déjà, au temps des Mérovingiens. Âmes sensibles, ne regardez pas la fin tragique de Brunehilde.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/89/The_Death_of_Brunhilde%2C_Queen_of_France_-_Google_Art_Project.jpg

MissFranglais a écrit:

[...]
Charles se répète « c’est moi, le roi ! le roi ! », se délectant de ce pouvoir proche, mais, en décrochant le combiné pour téléphoner à sa femme, il entend une voix fantomale lui souffler « non, c’est moi… ». 

L'existence de cette virgule maintenant légitimée, je m'étonne de ne pas voir de majuscule initiale dans les deux phrases citées entre guillemets par MissFranglais (dont le français écrit m'émerveille) : « Charles se répète "C’est moi, le roi ! le roi !"» et « [...] il entend une voix fantomale lui souffler "Non, c’est moi…" ». Dans l'éventualité où il s'agirait de phrases incomplètes, il aurait fallu écrire, me semble-t-il : « " ... c'est moi le roi ! le roi !"  et "... non, c’est moi…" ». Une minuscule initiale s'imposant dans les deux cas puisque les points de suspension indiquent clairement que les phrases sont tronquées.

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(2 089 réponses, dans Histoire de la langue française)

Vanille / vagin  wink

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(48 réponses, dans Promotion linguistique)

Alco a écrit:

[...] de plus je trouve ce Mr pratique pour distinguer des prénoms commençant par M. Sinon, comment lisez-vous « M. Lavoine » ? Marc Lavoine ou monsieur Lavoine ?

Et comment lisez-vous M. et Mme Lavoine : « Marc et madame Lavoine » ? Je vous indique gentiment quelle est la règle d'abréviation de monsieur et vous persistez à prôner l'utilisation de Mr qui est un anglicisme typographique. S'il est encore temps, faites-vous offrir le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale.

28

(48 réponses, dans Promotion linguistique)

Alco a écrit:

Il n'est pas d'usage de traduire les patronymes, ni même les prénoms, bien que curieusement on francise souvent le prénom de Mr  Netanyahu.

D'abord, pourquoi ce « Mr » qui est l'abréviation anglaise de Mister ? Monsieur, en bonne typographie française, s'abrège en « M. ». wink
Et pourquoi franciser le prénom Benyamine en Benjamin ? Sans doute à cause de la proximité des deux mots et ce, sans même tenir compte de leur parenté étymologique. Les rois anglais prénommés Edward ont eu le même sort et sont devenus de simples Édouard dans les textes français.

..............................................................................

MissFranglais a écrit:

Merci Abel Boyer et éponymie, vos réponses m'aident énormément!

Dear MissFranglais, puisque la ponctuation française vous intéresse, dans l'éventualité où vous ne pourriez pas faire appel aux aimables compétences d'éponymie et d'Abel  Boyer, permettez-moi de vous recommander deux ouvrages récents :
— NARJOUX, Cécile, La Ponctuation, Paris-Bruxelles, De Boeck & Duculot, 2014.
— DRILLON, Jacques,Traité de la ponctuation française, Paris, Gallimard, 1991.
Et, last but not least : si tous les signes de la ponctuation anglaise s'écrivent sans espace (ici, mot féminin) après la dernière lettre du mot qui les précède, ce n'est pas le cas en français (sauf pour le point, la virgule, la parenthèse fermante...). Il s'ensuit que : « [leurs] réponses vous aident énormément_! ».

Piotr a écrit:

[...] « Ce mec, c'est pas la moitié d'un con. » [...]

1)  c'est un mec bien ;

2)  c'est un con fini.

Un p'tit bonjour et  mes meilleurs vœux aux Abéciens d'hier et d'aujourd'hui.

Du même tonneau mais un chouIa plus délicat à analyser :
« Ce mec,  il ne se prend  pas pour  la moitié d'un cachet d'aspirine. » Il se prend donc pour un cachet d'aspirine entier, autrement dit pour un médicament peu cher et qui figure en abondance dans toutes les armoires à pharmacie. Le sens réel donné à cette insignifiante médication est celui de rien ou peu de chose. Ce mec est un vaniteux  : « Il ne se prend pas pour rien/peu de chose ». Parfaitement dépréciative, la phrase se rattache au deuxième type.
Dans le genre (celui de la double négation dont le sens est finalement négatif) il y a aussi « C'est pas comme si on t'avait pas invité à te joindre à nous... » qui a le sens de « ... malgré nos demandes réitérées, tu n'es pas venu ».

sepro a écrit:

Je ne vois pas d'erreur non plus. Tout au plus une ambiguïté quant au sens réel de la phrase, même si, dans ce cas, le contexte est éclairant.

Je m'explique : cette phrase peut être comprise de deux manières...

  1. soit sa connaissance des dossiers est supérieure à celle qu'en ont les hommes politiques,

  2. soit sa connaissance des dossiers est supérieure à sa connaissance des hommes politiques.

.

Les comparaisons entre éléments de natures différentes font souvent cet effet : «  Je connaissais mieux Spinoza que ma grand-mère (qui était pourtant agrégée de philo)... »,   « Vous préférez le chocolat ou la géographie ? ».

http://www.jadisetgourmande.fr/jadis_images/produits/carte_france.jpg

Pour Liinette et Sepro : « À force de potasser... ». Il y avait pourtant une petite imperfection dans la phrase citée : en typographie française, les majuscules s'accentuent.

P'tit prof a écrit:

La féminisation des titres est devenue normale au Québec

Si je ne me trompe, il est aussi normal, au Québec, de parquer les Indiens dans des réserves...
Réserves physiques pour Indiens, réserves linguistiques pour femmes, c'est exactement la même démarche.

Cher P'tit prof, comment vous, d'ordinaire bien informé, pouvez-vous écrire de telles... contre-vérités ? Les rectifications orthographiques de mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix ainsi que les propositions de féminisation des noms de métiers sont désormais d'usage courant (et non obligatoire) dans les pays francophones. Les féministes québecquoises les ont adoptées d'emblée  et vous vous  faites une idée totalement fausse de la politique du Québec envers ses populations amérindiennes.

Piotr a écrit:

Tout part en couille, ma petite dame !

... en quenouille, qu'il voulait dire...! wink

34

(66 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Abel Boyer a écrit:

Vous l'avez peut-être déjà lu :
La France envisage d’encadrer l’usage de l’expression « au jour d’aujourd’hui » !

Alors que les rectifications de 1990 (qui restent facultatives) sont encore difficilement admises par les administrations publiques (à commencer par l'Éducation nationale) pourquoi vouloir abroger une pratique langagière — certes, fautive —  qui ne franchit guère le seuil de la langue écrite ?

35

(8 réponses, dans Réflexions linguistiques)

« Plus de 500 personnes se sont rassemblées dimanche à Bobigny (Seine-Saint-Denis) POUR... [...] QU'un tel drame ne se reproduise plus. »
Même sans tel, le subjonctif s'impose parce que « L'idée d'un résultat recherché, d'un but poursuivi, entraîne le subjonctif. L'introducteur le plus usuel est POUR QUE. » (Jacques Cellard. Le subjonctif : comment l'écrire ? Comment l'employer ? Éditions Duculot. Paris, 1978).

36

(8 réponses, dans Réflexions linguistiques)

« Plus de 500 personnes se sont rassemblées dimanche à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour... espérer qu'un tel drame ne se reproduise plus. »
Le verbe espérer exprime explicitement un souhait. Pour cette seule raison il doit être suivi du subjonctif. En quoi l'adjectif tel aurait-il, ici, une quelconque influence sur l'emploi du subjonctif ?

contrelabienpensance a écrit:

[...] espérons qu'un érudit tel que vous puisse le comprendre et connaisse les nombreux contre-exemples indiqués dans le Grevisse.

Pourquoi adopter ce ton sarcastique et polémique pour vous adresser à un co-forumiste ?

Pierre Séchard a écrit:

Néanmoins, je trouve étrange cette notion d'indéfini contracté, que je ne trouve dans aucun livre de grammaire (même dans le Grévisse).

En y regardant de plus près, vous auriez noté que Grevisse, comme Clemenceau, s'écrit sans accent et qu'une rapide consultation de Google.fr produisait une riche moisson avec les seuls mots clés indéfini contracté.
À commencer par :  www.lepointdufle.net/ressources_fle/articles_de_du.htm

greg a écrit:

[...]
On peut envisager que la distance sémique — celle qui sépare que vicariant de si — soit congrue à la distance modale entre indicatif et subjonctif.

C'est tellement joli qu'on a l'impression d'avoir compris.  wink

Swoo a écrit:

[...] Mais ça reste un sens propre au pluriel "travaux" (que j'avais effectivement omis, merci de l'ajouter - et il y en a peut-être d'autre) qu'on ne retrouve pas pour le singulier. "Un travail routier" ne se dit pas, à mon sens.

Merci, cher Swoo, pour ces aimables réponses. Un autre sens de travail qui peut présenter une difficulté au pluriel : le travail des parturientes.

P'tit prof a écrit:

(Si votre trombine se marre à cause  du l, ou plutôt de l'absence de le n'ai rien dit...)

Effectivement, la trombine hilare signalait la naïveté feinte de ma question.

Swoo a écrit:
Bookish Prat a écrit:

Ces mots en -ail qui font leur pluriel en -aux ne sont d'ailleurs pas  nombreux : bail - corail - émail - soupirail - travail - ventail - vitrail.

Vous oubliez l'ail lui-même.

Parce que ail aurait un pluriel en « aux » ? wink


Swoo a écrit:

[...] Pourtant, je trouve que le problème ne se pose pas pour "bail", justement. Le problème avec "travail", c'est que son pluriel a sa propre signification : "études, recherches". Ce n'est pas le cas pour le pluriel de "bail" (si on exclut l'homonymie avec le pluriel de "bau", qui ne doit pas être un terme connu de grand monde).

Je maintiens que  « Si vous avez eu un premier bail à signer le matin, et un second l'après-midi, vous ne direz pas "aujourd'hui j'ai signé deux baux locatifs" mais bien  "(...) j'ai signé deux bails locatifs" ». Sur le modèle des deux travails signalé par AB.

Sont-ce des recherches ou des études qu'annonce ce panneau ?

http://www.signals.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/P/a/Panneau-presignalisation-galva-Attention-travaux-KC122.jpg

Swoo a écrit:
Abel Boyer a écrit:

Si vous avez un premier travail le matin, et un second travail l'après-midi, vous ne direz pas "j'ai deux travaux", mais probablement, comme bien des gens et en dépit de la grammaire traditionnelle, "j'ai deux travails".

C'est une belle observation, ça ! Je trouve ce non-sens savoureux. smile

L'observation de AB est judicieuse. Ce pluriel en -s, qui  est celui de tous les mots en -ail,      est-il vraiment un non-sens ? Ces mots en -ail qui font leur pluriel en -aux ne sont d'ailleurs pas  nombreux : bail - corail - émail - soupirail - travail - ventail - vitrail. Curieusement, les deux plus courants — bail et travail — donnent lieu à un accord sylleptique sur le même modèle : « Si vous avez un premier bail à signer le matin, et un second l'après-midi, vous ne direz pas "aujourd'hui j'ai signé deux baux locatifs" ». Eh non ! wink

Abel Boyer a écrit:
Bookish Prat a écrit:

« Gagner sa vie »  est une locution figée qu'il ne faut pas bousculer, surtout au pluriel. On ne gagne pas ses vies.

Il est évident qu'avec "on", pronom singulier, il n'est point tentant de placer le possessif au pluriel. L'exemple est donc mal choisi.

Amusante remarque empreinte de quérulence (un peu fastidieuse au fil de ce forum), d'autant plus que l'exemple présenté fonctionne avec les autres personnes du singulier :     « Je gagne ma vie, tu gagnes ta vie » (« Je gagne mes vies », « Tu gagnes tes vies » ?). Avec les autres personnes du pluriel, on constate que le pluriel ne convient pas non plus. Si on compare : « Nous gagnons notre vie » et « Nous gagnons nos vies » (?), de même que :  « Vous autres, vous gagnez votre vie en travaillant... » et
« Vous autres, vous gagnez vos vies en travaillant... » (?), je dis moi aussi qu' « il n'est point tentant de placer le possessif au pluriel ». Il est vrai cependant que la différence n'est pas très choquante, autant à l'oral qu'à l'écrit. Regina, prudente, a bien raison de faire observer que le contexte peut justifier le pluriel.

Ornithorynque a écrit:

[...]
Leçon de l'école primaire : si j'avais dit "leur vie", ça aurait voulu dire qu'ils avaient tous la même vie.

Tiens donc ! C'est bien de se souvenir des leçons de l"école primaire mais il vaut mieux ne pas en rester là wink . « Gagner sa vie »  est une locution figée qu'il ne faut pas bousculer, surtout au pluriel. On ne gagne pas ses vies. Exemple inverse : la locution « monter sur ses grands chevaux ». Elle ne donne évidemment pas — avec le même sens — « il monte sur son grand cheval ».


Ornithorynque a écrit:

Ne réfléchis pas aux tarifs, réfléchis à toi.
Fais-toi oublier, mini-reine.

Est-ce là l'aiguillon venimeux d"un charmant petit mammifère ? Ce genre de propos, qu'il soit crypté ou non, n'a pas sa place sur ce forum. D'autant moins lorsqu'il vient d'un contributeur fécond.

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(10 réponses, dans Pratiques linguistiques)

éponymie a écrit:

[...] j'ai l'impression qu'il s'agit tout simplement d'un mauvaise transcodif du caractère à.

Bien vu ! Dans la norme ISO 8859-1,  le nom de À est À (8#192) et celui de à est à (&224). Un traducteur automatique semble avoir été utilisé par quelqu'un peu familier avec les accents du français.

Abel Boyer a écrit:

Oh, mezalor, ami de la perfection, pourquoi laisser un horrible anglicisme et ne pas aller jusqu'au bout d'une saine concordance des temps :
Je rapporte le chandail que j'aimerais que tu portasses ? wink

... et que tu l'exhibasses avec tes si belles godasses wink

Limite poétique, non ?

Abel Boyer a écrit:

La phrase est très correcte. Les habitudes d'aujourd'hui font qu'on n'aime pas beaucoup les cascades de "que". Il en allait autrement au XVIIIe siècle ; il suffit de lire Marivaux pour s'en convaincre et l'on s'habitue vite à cette syntaxe impeccable.

La phrase n'est pas si correcte que ça wink Je lui préfère :
« Je rapporte le pull que j'aimerais que tu portes. »

Ornithorynque a écrit:


[...] Mr Weber, Mr Baratte, Mr Roure, Mr De Vance ou Devance [...]

wink Mais que vous ont donc fait ces braves instituteurs pour que vous persistiez à les affubler du titre de Mister dont Mr est (presque) l'abréviation (en bon anglais, c'est Mr. avec un point derrière l'abréviation comportant la dernière lettre du mot abrégé, ce qui, en typo française, est rigoureusement interdit) ? Monsieur, en abrégé, s'écrit « M. ». Hélas, c'est aussi l'abréviation de Michel. Mr sans point abréviatif se retrouve sur quantité de documents administratifs français actuels et présente l'avantage de mieux évoquer Monsieur que le simple M.. Peut-être serait-il sage de pouvoir écrire l'une ou l'autre version.

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Bookish Prat a écrit:
chrisor a écrit:

TRANSHUMANCE

Encore un mot de la campagne : il s'agit tout simplement du déplacement d'un tas de fumier dont les effluves commençaient à se répandre dans les parties habitées d'une ferme vers un lieu plus distant des narines délicates des citadins venus profiter d'un gîte rural. Le terme transhumance, déverbal de transhumer,  semble venir d'un professeur qui au milieu d'une belle nuit d'été, alors qu'il dormait fenêtres ouvertes, se serait écrié dans un demi-sommeil : « Si on ne me transhume pas demain cette montagne de ...  j'y mets le feu, j'étrangle le coq qui chante à cinq heures du matin et je pars en vacances à la Grande Motte !... ». La menace fut prise au sérieux. Tous les agriculteurs du village, hilares, se joignirent au propriétaire du gîte rural et la première transhumance eut lieu. Le coq, indigné, cessa de chanter sur son nouveau promontoire.

Avec un rapport très lointain au précédent : DÉHISCENT

Giulia1986 a écrit:

Malheureusement, je n'ai pas toujours la possibilité de parler avec des francophones, mais je voudrais quand-même améliorer mon expression orale. Avez-vous des conseils?

Vous ne nous dites pas l'essentiel : quelle est votre langue maternelle, où résidez-vous ?

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