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forum abclf » Messages de sianhurley

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Sujets de sianhurley Recherche définie par l’utilisateur

Messages trouvés [ 1 à 50 sur 85 ]

1

(12 réponses, dans Histoire de la langue française)

sianhurley a écrit:

La technique a rendu possible le floutage (...)

Ce qu'on appelle du floutage de gueule... ;-)))

2

(12 réponses, dans Histoire de la langue française)

La technique a rendu possible le floutage, si bien que le mot pour désigner la chose est apparu et s'est répandu. Je ne lui connais pas d'équivalent dans le patrimoine. Il est bien formé, clair, utile. Il en est de pires en tout cas.

Fîtes et prîmes, évidemment. Distraction...

C'est à votre prof de répondre à cette question. Sinon, un commentaire sur le livre complet (ce qui signifie : le lire) et ensuite l'étude d'un poème particulier dont vous aurez connaissance plus tard ?

Avec la réforme de l'orthographe, l'accent circonflexe sur i et u n'est plus de mise (sauf les exceptions pour les homonymes - sur, sûr, etc. - et les formes conjuguées - fîtent, prîment, etc. -

Vous pouvez donc écrire indifféremment faite ou faîte (pour le nom), puisque la réforme n'est pas contraignante.

6

(10 réponses, dans Promotion linguistique)

Papageno a écrit:

Dans le cas du foot, on parle effectivement de "qualifie d'office"

Non et non. Le qualifié d'office ne bénéficie pas d'une wildcard. Celle-ci n'est attribuée qu'à des athlètes non qualifiés (en raison de leur classement trop bas, comme en tennis, ou du fait qu'ils n'appartiennent pas à la catégorie qui permet la qualification directe). Ainsi dans les épreuves cyclistes du ProTour, où les 20 équipes du ProTour - sorte de Division 1 du vélo - sont qualifiées d'office pour les épreuves majeures, mais où les organisateurs sont libres d'inviter en plus généralement 4 équipes de leur choix : ce qu'on appelle précisément des wildcards, soit des invitations.

7

(10 réponses, dans Promotion linguistique)

Wildcard > invitation, car c'est une disposition permettant à l'organisateur d'une compétition sportive d'inviter les athlètes de son choix. Par exemple au Tour de France, ASO invite l'équipe française Agritubel moins sur des critères sportifs que sur un critère de préférence nationale. Idem en tennis où l'organisateur dispose de quelques wildcards généralement attribuées soit à des nationaux trop mal classés pour espérer entrer dans le tableau final, soit à de bons joueurs qui ont été longtemps blessés et ne possèdent plus le bon classement nécessaire pour espérer entrer directement dans le tableau final et qui, sans cette blessure, y figureraient sans doute.

8

(12 réponses, dans Pratiques linguistiques)

À vue de nez, je dirais que la loi est un acte législatif (issu d'un vote, d'une décision politique), tandis que la norme est la mesure de la normalité, définie par l'usage. La plupart des lois définissent une norme. La norme est un étalon.

Les noms propres qui deviennent communs s'appellent bien des antonomases.

Ainsi : ampère, barème, béchamel, cabotin, calepin, crésus, dédale, gibus, harpagon, hercule, macadam, mansarde, mécène, mégère, morse, nicotine, pantalon, pimbêche, polichinelle, poubelle, sandwich, silhouette, tartufe...

hicham1668 a écrit:

Cette contamination s’explique par l’intention de reproduire  le langage quotidien ,ainsi donnant un effet de réalismes,mais  une autre analyse plus profonde  dit qu’elle est le fruit inconscient de l’assimilation des deux registres, qui a donné naissance à une nouvelle langue qui porte une nouvelle réalité.

Nouvelle réalité, nouvelle cuisine, nouveau roman, nouveaux philosophes, nouvelle nouveauté... Un tas de vieilleries, quoi !

Dans les films on voit ce que donne le réalisme consistant à faire parler les acteurs comme dans la vie : de la bouillie pour les chats. Dans les romans, rien ne vieillit plus vite que le style parlé. De plus, c'est souvent très terne.

Écrire est un art, soit un jeu de conventions entre l'auteur et le lecteur. L'écrit n'a pas à se soumettre à la dictature de la réalité, pas plus que le témoignage n'a à se substituer au roman.

Au Berre a écrit:

Je ne sais pas, ça me fait bizarre de mettre un "e" à un participe passé dont le sujet est ... masculin

Oui, mais comme avec « avoir » le PP s'accorde avec le COD et non avec le sujet... 

Cela doit te paraître moins bizarre avec une phrase comme : Les maisons qu'il a construites.

Pierre Enckell a écrit:

Est-il anachronique de signaler "la daumont" (depuis 1827 : Atilf/BHVF), qui était une voiture ou diligence à quatre chevaux ? Daumont n'est pas ici un nom de marque, mais vient du nom du duc d'Aumont.

On parlait d'attelage à la Daumont... d'où la Daumont, par réduction.

Déjà entendu :

Ton Land-Rover, en parlant du côté utilitaire du véhicule - et ta Land-Rover en parlant du véhicule de loisir familial.

On dit une voiture ou une auto, mais au Québec un char - ce qui n'empêche pas qu'on dise une Toyota, une Dodge, une Chrysler, etc.

Pearl a écrit:

Ce n'est pas une règle absolue !

Non, c'est un simple conseil.

Pearl a écrit:

Tous les goûts sont dans la nature. On peut aimer un style épuré, ou un peu plus nourri. Au lecteur son choix ! smile

La redondance n'est pas un style plus nourri, mais une faiblesse.

Et puis, il faut voir effectivement le contexte. S'il s'agit d'une fiction, tout est permis. S'il s'agit d'un texte pour un mémoire, un article pédagogique ou quelque chose dans le goût, il est nécessaire d'élaguer les redondances qui n'apportent strictement rien. Il s'agit d'être clair et précis.

Pearl a écrit:

Doit-on considérer que tout ce qui est rare (en littérature) est abscons ?

Non. Je ne trouve pas ça abscons, mais un peu précieux. Écrire, ce n'est pas toujours faire de la littérature. Je sais : c'est tentant d'en faire. La simplicité et la correction sont en soi tout un art.

Je distingue bien sûr la littérature de fiction du reste.

La phrase « Je ne pourrais être docile à une quelconque influence , quelle qu'elle soit » me semble assez redondante. Pourquoi pas simplement  : « Je ne pourrais être docile à une quelconque influence » qui en dit tout autant. Ou bien alors : « Je ne pourrais être docile à une quelconque influence, de quelque nature qu'elle soit. » J'avoue que le « docile », tout correct qu'il soit, est trop rare pour être clair.

Solution claire et directe : « Je ne pourrais être influencé par rien » On se débarrasse ainsi des « chats à neuf queues » ( la succession des « q »).

Possible : « Nulle influence ne me ferait dévier. »

Aller au plus bref, toujours.

Je ne vais pas vous faire un cours de typo. L'espace fine (insécable) est utilisée en imprimerie pour « marquer » l'espace (un quart de cadratin) plus court que l'espace insécable (ALT + 0160) et qui se place entre un mot et les signes de ponctuation suivants : ! ? ; et les appels de notes.

Malheureusement, les traitements de texte ignorent ou gèrent très mal cette espace. Voici toutefois une astuce pour faire une espace fine dans Word, astuce tirée du Ramat de la typographie, ouvrage hautement recommandable. Dans Word :

1. Nouveau fichier, style Normal. Mettez le zoom à 200% et faites Ctrl+Maj+8.
2. Tapez une espace insécable (Ctrl+Maj+Barre d'espacement). Sélectionnez-la.
3. (Format, Police, Espacement, Échelle 40%). OK.
4. (Outils, Correction automatique). L'espace est à droite, on ne la voit pas.
5. Cochez (Texte mis en forme). On voit l'espace.
6. Dans Remplacer, tapez deux fois un signe rarement utilisé (j'ai choisi ||) .
7. Cliquez sur Ajouter, puis sur OK.

Pour voir si le chiffre de 40% est acceptable, vérifiez sur papier, non sur l'écran. Avec l'échelle à environ 40%, l'espace fine sera proportionnelle au corp employé. Il vous faut donc taper deux fois || (ou les deux signes rares que vous avez choisis) pour insérer la nouvelle espace fine. 

++++++++++

J'ai essayé : ça marche !

L'espace fine est à utiliser avant ! ? ; l'appel de note, l'astérisque, entre une série de trois chiffres comme dans 725 865, après le guillement («) ouvrant et avant le guillemet (») fermant.

17

(22 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Laverte a écrit:

Il suffit de dire l'abbé?? ou il faut dire tout le titre: Monsieur l'abbé Jean-Pascal (quelle est la frequence d'emploi??) je cherche un equivalent en francais.

Vous pouvez et même devez écrire : l'abbé Jean-Pascal. Exemple : « Ce matin, j'ai rencontré l'abbé Jean-Pascal qui, etc. » Mais si vous vous adressez à l'abbé Jean-Pascal, il faut lui dire « Monsieur l'abbé ». Exemple : « Bonjour, Monsieur l'abbé. Comment allez-vous ? Savez-vous si l'abbé Martin est sorti de l'hôpital ? »

Mais attention, tout prêtre n'est pas M. l'abbé. Il y a des curés (de paroisse). Comme il n'y en a qu'un par paroisse, on dira simplement : « J'ai vu le curé ce matin », mais certaines personnes par respect diront : « J'ai croisé monsieur le curé ce matin ». Si on parle du curé du village voisin, on spécifiera : « le curé de Cucugnan ». Au curé lui-même, en le saluant, on dira : « Bonjour, Monsieur le Curé ! » - mais dans le cadre intime de la confession, on dira plutôt : « Mon Père, j'ai péché ». 

Les abbés sont plutôt des prêtres sans cure, ou bien des moines, ou bien des professeurs dans les collèges.

Six fautes dans un message si bref, sans compter le « fottes d'aurtogâfe » évidemment provocateur, et sans compter l'absence d'espace après les points... Moi, c'est ça qui m'énerve. Et je ne dis rien du ton...

Rien n'est interdit ici. Par contre il est permis, voire conseillé d'être courtois.

Et si nous inventions l'autruchisme ? Les mœurs autruchistes de nos gouvernants... La politique s'autruchise chaque jour davantage... L'eusses-tu cru que ton père fût autruchiste ?

20

(62 réponses, dans Réflexions linguistiques)

duvalpsac a écrit:

Bonjour,
Je connais Alex Kahn, mais qui est Alfred Kahn ?
Merci.


Moi, je connais Gengis Kahn... :-)

21

(5 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Walter a écrit:

Les deux phrases ne sont pas des modèles d'élégance !

Elles sont même carrément fautives !

On peut aussi écrire :

- À Paris, je ne manquerais pas de visiter le Sacré-Cœur (le conditionnel laisse clairement entendre « si l'occasion m'était donnée d'aller à Paris... »)
- Formule plus directe : Je ne manquerais pas de visiter le Sacré-Cœur, si l'occasion m'était donnée d'aller à Paris.
- Le Sacré-Cœur est l'un des monuments de Paris que je visiterais volontiers (= si j'avais l'occasion de m'y rendre).

Et ainsi de suite, sur tous les modes, jubilatoire y compris. Beaucoup de difficultés lexicales peuvent être résolues par une amorce différente. La formule « Si je... » est systématique et peu élégante. À une phrase telle que : « Si j'étais président de la République, je rétablirais la peine capitale... », je préfère l'approche tonique : « Président de la République, je rétablirais la peine capitale ».*

* C'est un exemple, pas une profession de foi politique...

22

(62 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Ci-joint un article parlant du Figaro Magazine...

Le naufrage de l'écrit

Les statistiques officielles sont déjà désastreuses. Mais dans les classes la réalité est pire. A leur dernier test de dictée, 56% des élèves de seconde ont obtenu 0 sur 20.

Par Véronique Grousset
[05 février 2005]

Les enseignants du collectif Sauver les lettres (SLL) sont décidément têtus. En 2000, ils avaient commencé à faire parler d'eux en dénonçant le scandale des nouvelles consignes de notations, conçues, très officiellement, «pour maintenir ou améliorer les résultats» du brevet. Quel que soit le nombre de fautes relevées dans la dictée de cet examen de fin de collège, les correcteurs n'étaient pas autorisés à enlever plus de 2 points dans un texte qui ne comptait que 6 lignes et 63 mots. Dont 13, tous très simples (Mais, à, aimait, ces, enfants, dignes, pitié, tous, sont, orphelins, gîte, parce qu', était), qu'il suffisait d'écrire correctement pour glaner à chaque fois un demi-point supplémentaire. Ce qui permettait d'obtenir une excellente note avec des phrases comme : «Mais son pair ne pensé pas à lui et sa maire ne l'aimait poing.»

L'histoire avait beaucoup amusé les journaux, un peu moins le ministère, mais sans que rien ne change pour autant. Rien en mieux, en tout cas. Car si l'orthographe des lycéens a bel et bien évolué depuis quatre ans, c'est en pire. En deux fois pire, si l'on en croit un test que les enseignants de SLL viennent de réaliser pour la seconde fois, en se fondant sur une dictée qu'ils avaient déjà utilisée dans le même but en 2000.

Cette année-là, les 1 724 élèves de seconde testés dans 56 classes tenues par des enseignants volontaires n'avaient obtenu qu'une moyenne générale de 5,58/20. Mais ils étaient encore 30% à atteindre la moyenne (10/20) ou à la dépasser ; et 28% «seulement» à avoir été notés zéro. Tandis qu'en 2004, avec un échantillon de 2 300 lycéens, cette dernière proportion a plus que doublé. Ce sont désormais 56,4% des élèves de seconde qui, après dix ans d'école et de collège, ne maîtrisent pas l'orthographe de base !

Un constat plus qu'inquiétant. Mais le vrai drame, c'est qu'il inquiète de moins en moins de monde. En dépit de belles déclarations sur la nécessité de faire des dictées, et de comprendre ce qu'on lit, les différents ministres de l'Education nationale n'ont jusqu'à présent rien fait pour redonner à l'enseignement du français (orthographe mais aussi grammaire, lecture, écriture, commentaire de textes et rédaction) les horaires dispersés depuis quinze ans sur d'autres disciplines moins essentielles. De leur côté, de très nombreux enseignants, conscients du problème mais abusivement rassurés par les résultats de leurs élèves aux examens, refusent de s'en préoccuper. Quant aux adolescents concernés, ils sont les premiers à s'en moquer : convaincus qu'à l'ère du texto, de la commande vocale et du correcteur informatique de texte, apprendre l'orthographe ne serait qu'une perte de temps propre à les faire passer pour des «bouffons», aussi fayots que ridicules.

«Personne ne leur explique que sans orthographe on ne peut pas construire sa pensée, avoir un discours logique, ni prétendre à un emploi qualifié, s'insurgent les résistants de SLL. Ils ne savent pas qu'il n'y a guère qu'à l'école qu'on peut mal lire et mal écrire sans être montrés du doigt.»

D'autant qu'il arrive aussi aux parents de peiner à le leur expliquer. Le linguiste Alain Bentolila, qui vient de publier un formidable essai sur «l'insécurité sociale» que provoque l'absence de maîtrise de la langue *, avoue lui-même avoir un jour manqué d'esprit de repartie face à un apprenti de 16 ans qui lui demandait : «A quoi ça sert, l'école ?» Alors... l'orthographe ! D'où la nécessité de rassembler ses idées. En objectant, par exemple, ainsi que le font les responsables de SLL, que l'écrit est en réalité plus important dans les sociétés modernes qu'autrefois, «et que plus la maîtrise de la langue diminue dans la population, plus elle constitue un privilège exhorbitant pour ceux qui y ont accès».

Un argument auquel l'écrivain Bernard Werber (les Fourmis, Nous, les dieux) aurait d'ailleurs pu réfléchir davantage avant de s'exclamer, comme il l'a fait pas plus tard que dimanche 30 janvier, à l'heure de la plus grande écoute sur une chaîne de télévision, à propos d'un livre écrit en sabir : «J'espère que cela montrera aux jeunes que l'on peut faire un bon livre, même bourré de fautes d'orthographe.» Interrogé, l'écrivain jure que le montage a déformé le sens de sa pensée. Mais l'effet n'en a pas moins renforcé l'idée, déjà très ancrée chez les jeunes, que l'orthographe est inutile pour réussir dans la vie.

Ce qui n'est pas vrai. Même expédiée par courrier électronique, une demande de stage comportant des fautes d'orthographe, mais aussi des contresens (les uns allant rarement sans les autres, étant donné que l'orthographe commande la grammaire, et réciproquement), n'a aucune chance d'aboutir. Elle sera supprimée par le destinataire qui ne se donnera même pas la peine de taper trois lignes d'explication. A quoi bon, dès lors que le postulant risque de mal l'interpréter ? Mieux vaut ignorer ce type de courrier. L'oublier. Aucun début de communication constructive n'est possible ni souhaité.

Et comme le test de SLL porte exclusivement sur des classes de secondes générales et technologiques, donc sur des lycéens qui prévoient presque tous d'entamer des études supérieures, on imagine les dégâts. Paradoxalement, ce n'est qu'une fois sortis de quinze ou vingt années d'études qu'ils réaliseront à quel point ils ont besoin de l'écrit, tout le temps, ne serait-ce que pour bien s'expliquer et comprendre ce qu'on leur dit. Ne pas connaître l'orthographe, ce n'est pas seulement s'exposer aux sarcasmes de plus cultivé que soi. Pas seulement se priver du plaisir de lectures un peu difficiles, mais très enrichissantes. C'est surtout un énorme handicap social, capable de miner toute une vie, dans ses aspects professionnels ou privés, à force de malentendus.

Alain Bentolila en donne un exemple saisissant dans son livre. Celui d'un adolescent jeté en prison par un juge parce qu'il ne comprenait pas le vocabulaire ni les tournures de phrases du magistrat, et que le ton a rapidement monté. «L'humiliation de ne pas maîtriser ce qui fait le propre de l'homme», écrit le linguiste, a suffi pour changer le destin de ce jeune homme, dont le délit initial était pourtant mineur. On ne saurait mieux démontrer l'intimité des liens entre l'oral et l'écrit : connaître l'orthographe permet de comprendre les mots et de savoir en user.

23

(26 réponses, dans Promotion linguistique)

lardenais a écrit:

Nos voisins et amis belges disent raconter des craques (j'attends qu'un Wallon me confirme).

Je confirme qu'en Wallonie aussi les hommes politiques racontent des craques et même parfois des carabistouilles du côté de Bruxelles.

24

(26 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Des mots en -ion sont masculins : avion, prion, fion, pion, camion, fanion, etc. Sont féminins les mots en -ion représentant des choses abstraites, des concepts.

Les mots en -ure sont souvent (toujours ?) féminins : culture, luxure, pointure, fêlure, voiture, questure, rainure, parure, engelure, cannelure, moulure, enflure, écriture, pâture, encoignure, figure, ordure, salissure, fourrure, allure, armure, fressure, foulure, magistrature, etc.

25

(11 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Une vieille expression que j'aime assez : toutes et quantes fois que... laquelle signifie toutes les fois et autant de fois que...

26

(82 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Un créateur de blog francophone a appelé sa créature un joueb, soit la contraction de journal et de web.

Ceci dit, je ne vois pas en quoi blog est gênant, même écrit comme ça. Est-ce que bloc, troc et roc gênent ? Blog, bloguer, blogueur... Il y a même la blogosphère, l'univers des blogueurs...

cette tocade qui consiste à dire bingladèch pour Bangladesh. Depuis quand AN peut-il se dire comme IN ?

Le Bangladesh, c'est l'ancien Bengale, dont les habitants, aujourd'hui encore, s'appellent les Bengalis. La prononciation bin vient de là.

"proposez un mot de la même famille, au sens strict que contemporain, avec un autre préfixe.

intemporel... intempestif...

Ces concours d'orthographe que sont les dictées me font ni plus ni moins le même effet que l'idée du concours du plus gros mangeur de choucroute : envie de vomir...

30

(3 réponses, dans Réflexions linguistiques)

J'ai passé la quarantaine. Mes copains, je les embrasse et les tutoie. Mais j'ai un véritable ami (plus jeune que moi) : nous nous serrons la main et nous vouvouyons. Pourquoi ? Je ne sais pas, c'est venu spontanément, et cela nous permet de nous envoyer des trucs qui, avec le tutoiement, seraient franchement grossiers. Le « vous » permet une ironie très subtile. Parfois nous passons au « tu », mais notre naturel, c'est le « vous ». J'ai vécu une relation amoureuse pendant deux ans avec une femme qui habitait en Normandie. Nous n'avions pas l'occasion de nous voir si souvent. Par écrit, nous utilisions le « vous », mais jamais autrement. Je ne suis pas un précieux, mais j'aime assez le vouvoiement, pour son élégance. Je suis incapable et ne désire pas tutoyer des personnes plus âgées, sauf bien entendu des proches. Et quand un jeune effronté m'accoste avec un « tu », cela ne me dispose pas favorablement à son égard. Un oncle et une tante à moi, morts il y a quelques années, ne parlaient qu'en patois et se vouvoyaient. C'était pourtant un couple d'ouvriers. Je trouvais ça délicieux. Mais quand elle l'engueulait, elle passait au « tu » !

31

(12 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Une expression forme unité de sens, il n'est pas nécessaire de la décortiquer pour un usage quotidien (nous ne sommes pas des linguistes).

Quand un importun marche sur mes plates-bandes, il n'abîme pas forcément mon jardin. Quand le même individu casse du sucre sur mon dos, il n'est pas occupé à réduire en poudre des carrés de sucre sur ma peau. Quand une femme me casse les c***, ce n'est pas forcément avec un marteau et elle ne cherche pas à attenter à mes attributs masculins, etc., etc.

32

(12 réponses, dans Pratiques linguistiques)

Dans l'expression jeter un œil, il ne faut pas se focaliser sur l'œil en tant qu'organe. Elle signifie : « prêter attention à », « se pencher sur ». Jeter une oreille (ou un nez, pourquoi pas ?) ne me gêne pas, mais si on fait trop attention à l'organe concerné, on risque de tomber dans un hypercorrectisme de très mauvais aloi et franchement ridicule. À une personne à laquelle on veut faire goûter un plat : « Jette une langue (ou un palais, ou une papille) là-dessus » ? Non : « Goûte », tout simplement. Les expressions sont parfois pittoresques et permettent des images, mais la plupart sont de purs clichés.

33

(19 réponses, dans Pratiques linguistiques)

skirlet a écrit:

"Pensées provisoirement définitives"

Ca me fait penser à une vieille blague de l'époque communiste:
"Une des particularités du socialisme développé, c'est le caractère définitif des difficultés provisoires" smile

Paul Valéry, qui adorait retourner les citations célèbres comme des chaussettes, eût dit : « Une des généralités du libéralisme embryonnaire, c'est le caractère provisoire des facilités éternelles ».

Blaise Pascal avait écrit : « Le silence éternel des espaces infinis m'effraie ». Valéry en avait fait : « Le vacarme intermittent des petits coins me rassure ».

Tout ceci pour le clin d'œil.

34

(13 réponses, dans Pratiques argotiques et familières)

rosalina a écrit:

quelle est la correlation entre la pomme et la femme.

Sujet biblique ! big_smile

35

(6 réponses, dans Réflexions linguistiques)

Vicelard synonyme de vicieux en partie seulement, et pour le côté sexuel. D'un assureur qui a cherché à me fourguer avec malignité une assurance, je peux dire qu'il est vicieux (il a fait son coup en douce), mais en aucun cas vicelard. Un contrat peut être vicieux, pas vicelard. Un vicelard (souvent précédé de « gros ») est une personne qui manifeste une curiosité plutôt malsaine et compulsive vis-à-vis de la sexualité ou de la nudité.

36

(9 réponses, dans Promotion linguistique)

High Energy évidemment prononcé « Hhhaïe Ineurdji ». Ça décoiffe. Après l'American English, le French English... Nicholas The Great... On avance, on avance...

gb a écrit:

En ce qui concerne le site que vous mentionnez, n'oubliez pas qu'il est canadien, et que le français de Québec est infesté d'anglicismes dans une proportion largement supérieure à celle que nous connaissons en France (passez sur un forum québécois, c'est parfois surprenant).

Mon amie est Québécoise francophone et je puis vous assurer que si elle parle anglais parfaitement, elle n'utilise jamais de mots anglais en français, tandis que moi, j'en sème quelques-uns, sans y penser. Une large majorité de Québécois haïssent les « Anglais », comme ils les appellent. J'écoute volontiers Espace Musique (équivalent de France Musique) sur Radio Canada, et je n'entends jamais un anglicisme.

38

(12 réponses, dans Pratiques linguistiques)

En gastronomie, on parle plutôt de cèpe au lieu de bolet. Parce que tous les bolets ne sont pas comestibles, loin s'en faut. On parle donc de cèpe (de Bordeaux - Boletus edulis), qui est le bolet comestible le plus fréquemment (le seul ?) utilisé en cuisine.

Je suis allé cet été à une séance d'information d'une société de télécommunication. Tous les consultants  (en réalité, de simples démarcheurs) étaient là, chacun muni de son organizer (prononcé o'gueunaïzeur). Une mallette, c'est trop lourd à porter ?

40

(3 réponses, dans Réflexions linguistiques)

L'auteur d'Ivanhoé se nomme Walter Scott. Celui d'Anna Karenine, Léon Tolstoï. Celui d'Abraxas et celle d'Autant en emporte le vent..., etc.

Par contre on oubliera volontiers le « À » initial du titre de l'auteur de La recherche du temps perdu. Mais on peut écrire : Auteur d'À la recherche du temps perdu, Marcel Proust, etc., mais ce n'est pas fort adroit.

Marcel Aymé et Rogier Nimier francisaient systématiquement les mots anglais : coquetelle (cocktail), sandouiche (sandwich) et d'autres, comme jadis les mots anglais se francisaient oralement avant d'apparaître par écrit : redingote venant de riding coat. J'utilise le même procédé. Ainsi j'écris sans scrupules chouine-gomme et ticheurte depuis des années, quoi que j'écrive. Par contre je répugne à wiquande qui dément la prononciation (wèq et pas wîq, -en'd et pas -ande).

Plutôt que de chasser certains anglicismes bien installés, les habiller à la française. Qui pense encore que la redingote n'est qu'une vieille anglaise un peu snob ? On jurerait une cousine du bon vieux chandail !

100tor a écrit:

Ces 3 auteurs, parmi 560 autres écrivains, font partie de la scandaleuse hécatombe de la guerre de 14/18.

On peut ajouter Apollinaire, victime indirecte.

Je ne sais trop ce qu'il en est de la postérité de Péguy, mais c'est tout de même un auteur assez prisé des lettrés, bien plus que Barrès, personnage considérable à l'époque. Drôle d'époque, littérairement parlant. On s'en rend compte en lisant la correspondance Alain-Fournier /Rivière. Pour ces jeunes hommes, Gide, Barrès et Claudel étaient des monstres. Littérature très sérieuse de grands bourgeois. Au lendemain de la Guerre de 14, tout change avec le surgissement de Dada, puis des surréalistes. La génération 1890 (Céline, Artaud) est nettement plus couillue littérairement que la génération 1870. La Grande Guerre est passée par là...

gb a écrit:

Mais qui connaît encore Péguy aujourd'hui en France ?

Alas, poor Yorick !...

J'ajoute que la citation se trouve dans La lettre du provincial en hommage à Pascal, publiée dans La revue de la quinzaine en 1900 et dans les Œuvres, à la Pléiade.

Celui qui sait la vérité et ne gueule pas la vérité se fait le complice des escrocs et des faussaires (Charles Péguy).

Le recours aux anglicismes est plutôt le fait des publicitaires et des journalistes qui veulent faire branchés. Type de l'anglicisme médiatique : challenge (prononcé « tchallen'dje ») au lieu de défi, systématiquement. On peut admettre challenge (prononcé à la française) pour une épreuve sportive : le Challenge Yves du Manoir.

Ce qui me met en rogne, spécialement depuis l'irruption d'Internet, c'est l'apparition d'une habitude anglo-saxonne parfaitement inesthétique (et fautive en typographie française) : pas d'espace entre certains signes (point d'exclamation, d'interrogation, les deux-points, le point-virgule) et le mot qui précéde, ou l'usage abusif des guillemets à l'anglaise (double quote) au lieu des élégants chevrons bien français. Même dans les sites de journaux on trouve des « oui! dit-elle » et des « pourquoi? »

Les chevrons ne se trouvent pas sur le clavier directement, mais il est facile de les obtenir en utilisant les combinaisons de touches : ALT + 174 sur le clavier numérique pour le chevron ouvrant, ALT + 175 pour le chevron fermant. De beaux « chevrons », c'est tout de même plus seyant que les horribles "double quote".

Je lis la presse anglophone : ce n'est pas pour autant que je laisse leurs habitudes linguistiques et typographiques me contaminer. Un imbécile à qui je faisais la remarque pour les espaces trouvait ringardes les règles françaises (qu'il prétendait ignorer au surplus, alors qu'il était détenteur d'un Bac + 3) et bien plus commode le mot suivi directement du signe. Parce que, bien sûr, c'est incommode d'utiliser la barre d'espacement...

lardenais a écrit:

Pour cowboy, covergirl etc. d'accord, mais n'avez-vous pas anticipé au sujet de weekend ? le dictionnaire de l'Académie s'arrête à Ma (mangeüre).

Tout cela se trouve dans La "nouvelle" orthographe d'André Goosse, que j'ai consulté avant de répondre.

Voir aussi ici.

La soudure s'impose dans un certain nombre de mots, en particulier dans les mots composés de contr(e)- et entr(e)-, dans les onomatopées et dans les mots d'origine étrangère, et dans les mots composés avec des éléments « savants ».
Ex. : contrappel, entretemps, tictac, weekend, agroalimentaire, portemonnaie

Règles de la typographie française : http://www.dsi.univ-paris5.fr/typo.html#CHIF.

On compose en lettres

    * les nombres inférieurs à 10 : ce document comprend trois parties. Il y a quatre ans et deux mois, avait lieu...
    * les nombre employés comme substantifs : entrer en sixième
    * les fractions d'heures suivant les mots midi et minuit : midi vingt, minuit dix-sept
    * certaines expressions : les années soixante, la guerre de Trente ans

lardenais a écrit:

C'est juste, il faudrait arriver à supprimer ce trait d'union en français comme on l'a fait pour d'autres mots.

La dernière réforme orthographique recommande d'écrire en un seul mot weekend et cowboy et semblables (covergirl, harakiri, fairplay, globetrotteur, etc.)

Il ne tient donc qu'à nous, usagers, de populariser ces nouvelles formes.

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(2 réponses, dans Parler pour ne rien dire)

Pour les expressions savoureuses sur un thème un peu leste, je conseille un classique : le Dictionnaire érotique de Pierre Guiraud (Grande Bibliothèque Payot). Un régal !

Un « invité » qui vient chez moi et qui se permet sans même saluer la compagnie de railler la teneur des propos tenus, je le fiche personnellement dehors manu militari. Il y a suffisamment sur le Net de forums « où c'est qu'on cause pour dire des choses » (en SMS, sans jamais dépasser le petit 15 de QI de rigueur et d'époque) pour avoir un peu la paix ici, un forum consacré à la langue française, où les échanges ont lieu sur un fond de grande courtoisie et de respect mutuel. Les gâcheurs et les grognons, ouste !

Ah mais !

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