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149

Mais du coup l'académie évoque bien le "sujet" du verbe à l'infinitif, ce qui serait impossible si l'on estime que l'infinitif est un mode impersonnel.

Il y a manifestement une construction propre aux verbes de perception.

"Je l'ai vu partir hier"

Si l'on tient que l'infinitif est un mode impersonnel, il ne peut avoir de sujet.

Mais si on prend ce sujet comme COD du verbe de perception, comme la pronominalisation en usage le fait, alors il faut tenir l'infinitif comme attribut du COD.

C'est une convolution perceptive, qui implique donc 2 actants, l'un percevant, l'autre perçu, le groupe infinitif étant complément d'évolution, ou de convolution, de l'actant perçu.


Nb : j'avais défini :
Situation : je suis ici..n
Évolution simple : je mange, je cours.
Convolution : je mange une pomme.

148

CQFD. Merci.

147

Pour information, la page Wikipedia où Ylou a pris cette curieuse affirmation semble être celle-ci :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anacoluthe
Le passage précis concernant le prétendu solécisme semble être copié de l'opinion proférée par un certain "czardas", qualifié de "Grand Maître", sur le site suivant, ou être rédigé par le même auteur, en 2015:
https://www.question-orthographe.fr/que … -ecriture/
ce passage étant lui-même étrangement semblable à cette page de 2009 :
http://esterella-au-pays-des-merveilles … 80824.html
Bref, ou bien les gens se contentent de copier une position erronée et la reproduisent ou bien un même auteur progage lui-même sa doctrine erronée sous divers noms ! Ça n'en fait pas pour autant une vérité, mais bien sûr le public qui se contente d'une recherche succincte et non soigneusement recoupée sur Internet risque d'être dupé.

En tout cas, la formule est tout à fait classique et validée par l'Académie :
http://www.academie-francaise.fr/jacqueline-f-france
Il n'y a donc pas solécisme.

146

Il me semble que le contributeur de Wiki fait une conclusion en totale contradiction avec les explications qu'il donne.

145

Je suis bien de votre avis, 'Chover'. La position prise par un contributeur de Wiki est évidemment infondée. La construction attaquée est irréprochable, mais il faut reconnaître qu'elle est souvent mal comprise de nos jours et fait souvent l'objet de critiques de la part de ceux qui ne la maîtrisent pas bien.

144

Il m'est difficile de vous répondre : c'est la première fois, me semble-t-il, que je vois considéré comme fautif « Il s'est vu décerner le premier prix » dans le sens « On lui a décerné le premier prix ». Certes, à peu près tout le monde s'accorde, je crois, sur l'ambigüité possible de la tournure, ambigüité présente, toutefois, seulement au masculin singulier : avec « Elle s'est vu décerner le premier prix », la question ne se pose plus, en tout cas à l'écrit, « s' » y est bien C.O.S. de décerner.
À propos de « s' », justement : pour sa démonstration, Wikipédia le considère comme sujet de l'infinitif dans « Il s'est vu décerner le premier prix » si cette phrase signifie « Il s'est vu en train de décerner le premier prix ». Nous l'avons vu ci-dessus, il est bien préférable de parler alors d'actant. Pour moi, en pareil cas, « s' » est C.O.D. de voir.

143

Je lis ceci dans wikipédia :
Un solécisme est une « faute dans les déclinaisons, dans les conjugaisons ou dans les constructions [...]
On peut rattacher à cette faute la construction délicate avec la locution « s’être vu » + l’infinitif, où la tentation est forte de placer par concision le pronom réfléchi « s' » comme complément du verbe à l’infinitif, alors qu'il n'est que son sujet. Généralement, le contexte sauve le sens.
    « Il s’est vu décerner le premier prix. »
    Au lieu de :
    « Il s'est vu recevoir le premier prix. »

    Normalement, dans le premier cas, on devrait traduire qu’il s’est vu lui-même en train de décerner un prix. Mais il est sûr que le sens voulu était qu’il a vu un prix qui lui a été décerné. « Se voir » correspond à une « vision de soi faisant une action » et non la « vision d’un fait qui se réalise pour soi ».

Qu'en pensez-vous ? (c'est moi qui souligne).

142

Ylou a écrit:

Je le vois arriver en décapotable et Je le vois bien arriver en décapotable ! Dans cette dernière phrase, le point d'exclamation et l'adverbe « bien », dont on ne peut se passer pour que voir signifie imaginer [...]
Je le vois arriver en décapotable : on peut se passer de l'adverbe et du point d'exclamation quand "voir" signifie "imaginer" . C'est le contexte qui montre le sens.

Disons que j'ai personnellement du mal à m'en passer ! Et que, pour le moins, dans bon nombre de cas, lorsqu'on lit « Je le vois arriver en décapotable », la probabilité que « voir » ait son sens propre est plus grande.

141

Mais Ylou, le sujet est difficile pour tout le monde ! lol

140

Je vous lis tous avec grand intérêt. Et comme le sujet est trop difficile pour moi, je me contente d'une petite remarque subsidiaire :
Chover a écrit : Je le vois arriver en décapotable et Je le vois bien arriver en décapotable ! Dans cette dernière phrase, le point d'exclamation et l'adverbe « bien », dont on ne peut se passer pour que voir signifie imaginer [...]

Je le vois arriver en décapotable : on peut se passer de l'adverbe et du point d'exclamation quand "voir" signifie "imaginer" . C'est le contexte qui montre le sens.