Passer au contenu du forum
forum abclf
Le forum d'ABC de la langue française
Mise à jour du forum (janvier 2019)
Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.
Répondre
Répondre
Rédigez et envoyez votre nouvelle réponse
Vous pouvez utiliser : BBCode Images Binettes
Tous le champs doivent être remplis avant d’envoyer ce formulaire, ou alors vous avez utilisé la fonction copier/coller qui n'est pas supportée par l'éditer de texte.
Revue du sujet (plus récents en tête)
Morveux ou « guédilleux ».
La guedille ou guédille tire son origine selon L. Bergeron1 du substantif godille désignant la morve comme dans avoir la guédille au nez. Godille2 est issu de la forme goudille (1792) il viendrait de godiller lui-même en lien avec goder «faire des plis». La guédille au nez viendrait du zigzag que fait l’écoulement de la morve, du nez dans sa descente vers la lèvre supérieure. La godille est aussi une rame placée derrière une embarcation qui dans des mouvements alternatifs latéraux (zigzag) pousse la barque.
1Dictionnaire de la langue québécoise. Edition VLB. 1980.
2DHLF de Rey
DB a dit:
Mais vous avez dans le sud un droit de priorité sur ce mot, comme sur celui de morve que nous paraissons vous devoir, à la suite d'une métathèse de l'ancêtre de gourme.
Ce n'est pas exactement ce que je lis dans le Tlfi.
Le mot occitan vorm qui désignait cette maladie du cheval serait à l'origine du terme morve ( par métathèse, transformation phonétique, oui.) Mais il n'y est point dit que vorm est l'ancêtre de gourme, seulement que c'était son équivalent méridional. Enfin, sous l'entrée morve Autre discours lorsqu'on cherche à gourme...
Pourtant, le dictionnaire de Godefroy( bis repetita ) donne bien pour l'ancien français ( langue d'oïl) un morvel masculin. L'influence méridionale était alors vraiment précoce! Étrange...
Les deux termes ( en occitan ou langue d'oïl) viendraient d'un même terme germanique , de l'ancien bas-francique worm ( wurm) qui aurait signifié le pus. En attendant, Wurm, en allemand actuel, désigne un ver et il semblerait qu'il y ait un lien étymologique. Que l'on retrouve peut-être dans l'expression tirer les vers du nez ( rire très sérieux.)
DB a écrit:Mais vous avez dans le sud un droit de priorité sur ce mot, comme sur celui de morve que nous paraissons vous devoir, à la suite d'une métathèse de l'ancêtre de gourme.
C'est ce qui se dit, mais ce n'est pas tout à fait certain.
Une autre origine, que je tire de mes vieux cours de maladies contagieuses :
Morve dérive du latin morbus = maladie, car la morve était par excellence la maladie du cheval. Ellipse de morbus humidus faisant référence à l'importance du jetage.
Je ne connaissais pas morvelle, ce qui doit attester que je ne suis pas dans la bonne classe d'âge ou pas dans la bonne zone géographique ! Mais vous avez dans le sud un droit de priorité sur ce mot, comme sur celui de [tlfi]morve[/tlfi] que nous paraissons vous devoir, à la suite d'une métathèse de l'ancêtre de gourme.
Puisque nous sommes dans les humeurs de la tête, avez-vous d'autres petits noms pour celles-ci ?
Il y a bien longtemps, j'entendais mon père parler de roupie, mais pour ma part, je ne l'utilise que dans la roupie de sansonnet.
Quid de la chassie et du cerumen (la cire humaine) ?
Ici donc, et dans quelques autres régions du sud, jusque dans le Lyonnais paraît-il, lorsqu'arrivent les virus saisonniers, les gens n'ont pas seulement la goutte au nez, besoin de se moucher, parfois, snif, snif, un liquide jaunâtre s'écoule de la narine.
«Qui se sent morveux, qu'il se mouche», dit l'adage, mais ce n'est point la morve qu'il faut essuyer, mais la morvelle. Je viens d'ailleurs de découvrir que les enfants d'une classe ( d'âge) ne connaissaient pas le terme morve.
En cherchant dans le dictionnaire d'ancien français, on touve la tournure masculine: morvel, substantif masculin.