Même en y allant piano, je note que s'accorder n'est visiblement pas à la portée de tout le monde.
Les personnes les plus avides n'atteignent jamais la plénitude.
Les individus qui mentent comme ils respirent ne respirent pas la franchise.
Pour vendre son âme au diable il n'est pas nécessaire de lui proposer une remise d'enfer.
C'est bien beau de vouloir défendre la veuve et l'orphelin mais si on avait commencé par défendre le père, on n'en serait pas là.
Paradoxalement, ce sont souvent les personnes les plus givrées qui réchauffent l'ambiance.
Bien ou bien ?
Le bien et le mal. Deux notions antinomiques et universelles qui agitent l’Humanité depuis que nos lointains ancêtres, les Australopithèques, ont très tôt découvert que manger des baies leur faisait du bien. « Cé pa mauvais c’truc-là, cé koi ? » en langage grognant d’époque. Et que se cogner le petit orteil contre un tibia de mammouth en se relevant la nuit dans l’obscurité d’une grotte pour aller pisser était beaucoup moins agréable. « Ki cé l’bléro ka pa rangé sé zaffers, oulala cé bocou moin bon k’lé ptites boules noires ! », en langage ancien également mais vous aviez reconnu. La prise de conscience de la complexité de ces notions est apparue à la même époque, lorsque des membres d’une tribu notèrent que l’abus de consommation de baies pouvait leur faire plus de mal que de bien. Cet effet laxatif constaté serait à l’origine de l’entrée bien plus tard de ces concepts du bien et du mal dans la conversation courante.
Très vite, la notion de moralité est venue se greffer sur les deux autres, en associant la récompense au bien et la punition au mal. Notons au passage que les religieux de tout poil ne se sont pas fait prier pour exploiter le filon. Mais faire le bien n’est pas si simple. Encore faut-il bien le faire. Mal faire le bien oblige à faire mieux. Et quand on sait que le mieux est l’ennemi du bien, on n’est pas sorti de l’auberge.
Pour couronner le tout, certains ont compliqué le problème en usant d’affirmations péremptoires telles que, ça fait mal mais c’est pour ton bien, c’est bien fait pour toi si tu as mal, ou pire, c’est un mal pour un bien.
Le bien, le mal, en fin de compte, c’est très subjectif. Malgré cela, objectivement, si l’on arrêtait de se faire du mal, ce serait bien.
A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! 