Le sourd dîne en silence.
Dans le cas du Mouton Rothschild, on ne parle plus de foire aux vins mais de foire ovine.
On trouve toujours à redire sur les individus qui se répètent à longueur de temps, on n'en sort pas.
Se laisser griser c'est prendre le risque de voir son horizon s'assombrir.
S'encroûter dans un gagne-pain qui ne rapporte que des miettes et dans lequel on est mené à la baguette, c'est plutôt les boules.
Un travail en souffrance n'est pas toujours soigné une fois traité .
Un univers impitoyable
L’ambiance dans le monde du travail d’aujourd’hui étant souvent rapportée comme plus proche de celle d’une chambre funéraire que de celle d’un café-théâtre, un état des lieux établi sur la base d’un échantillon de professions absolument pas représentatif me paraît le bienvenu.
Les poissonniers ont le coup de bar et les traiteurs sont mal traités.
Les plongeurs cherchent un remontant pour ne pas toucher le fond.
Les monteurs sont au plus bas, prêts à péter un câble.
Les mercières ont des boutons et les dermatos sont à côté de la plaque.
Les prestidigitateurs ne se font plus d’illusions et les ventriloques ont peur du bide.
Les carreleurs restent sur le carreau et les couvreurs enchainent les tuiles.
Les chefs de rayon prennent la tangente et les tourneurs ne tournent plus rond.
Les météorologues sentent le vent de la dépression et les gérants de pressings sont lessivés.
Les cordonniers sont à côté de leurs pompes et les pompiers sont éteints.
Les ambulanciers ruent dans les brancards et les brancardiers tirent sur l’ambulance.
Tout ne va donc pas si mal. D’autant que les humoristes ne perdent pas le sens du non-sens et que l’humour garde tous ses droits pour contourner les travers de cet univers impitoyable.
A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur !