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Le forum d'ABC de la langue française

Mise à jour du forum (janvier 2019)

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Mais je pense aux films et séries télévisées québécoises qui ont dû être sous-titrés ou même doublés pour diffusion en France.

Cela tient à l'arrogance des Français, me semble-t-il.
Les émissions de télévision sous-titrent les propos tenus par des Africains ou des Haïtiens, par exemple, en écrivant, mot pour mot, ce que dit l'intéressé. En l'écrivant mot pour mot, et parfois, je ricane, en déformant, car le sous-titreur n'a pas compris ce que dit très clairement et très nettement l'intéressé.
Ce n'est pas du tout que le français extra-hexagonal soit difficile à saisir, c'est que les grands pontes des médias s'imaginent que les cerveaux qu'il faut rendre disponibles pour la publicité d'un célèbre dégrippant sont incapables de le comprendre. C'est une marque de mépris, double mépris, pour l'émetteur et pour le récepteur. Cela sort du champ linguistique.

Ceci dit par parenthèse.
Pour le fond de la question, je rejoins Colline d'Or : la prononciation extra-hexagonale (ou extra-parisienne...) du français est la butte-témoin d'un état ancien de la langue.
Le problème des liaisons ne se pose aujourd'hui que parce que la plupart des locuteurs ne font plus sonner les consonnes finales.

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Mais c'est un forum sur la langue. Et, je n'ai probablement pas été assez clair, ce qui m'intéresse ici, ce sont les différentes manifestations de la langue. Et si le français parlé au Québec permet de déclencher une discussion pour apporter des réponses, je ne vois pas où est le mal.

Si vous suivez les discussions sur ce forum vous aurez vu que mon grand dada est la réforme de l'orthographe et qu'une des questions qui, selon moi, doit se voir traitée dans ce cadre est celle des liaisons. Ces dernières se font quand il y a des consonnes finales muettes, les consonnes prononcées générant un enchainement.

Voilà pourquoi tout ce qui touche aux consonnes finales m'intéresse. Je suis désolé que les Québécois du forum semblent percevoir dans ma démarche je ne sais quelle intention ou état d'esprit.

Et je serais très intéressé si des francophones soulevaient une discussion sur la manière de parler en France.

24

Verbum a écrit:

Chers amis qui nous voulez du bien,

Certaines interventions tendant à justifier nos écarts de la norme partent sûrement d'un bon coeur.

[...]

Et-ce que les films américains sont sous-titrés en Angleterre? Est-ce que les films britanniques sont doublés aux États-Unis ? Non, et pourtant il existe des différences considérables entre ces deux variétés d'anglais.

[...]

Notre survie comme peuple dépend largement de la préservation du français, langue internationale. Travaillons-y ensemble... s'il-vous-plaît.

Je n'aurais su exprimer mieux certains frissons qui m'ont parcourue en passant d'une intervention à une autre... Ouverture et richesse sont les seuls mots qui me viennent à l'esprit de pouvoir comprendre quand la France parle, et j'aimerais donc que la réciprocité soit réalité, sans plus de question que je ne m'en pose lorsque j'entends un accent français smile

23

Colline d'or a écrit:

Je me demande encore pourquoi apparemment seulement le t est concerné (et les d, p, s, x, z, ... ?) tant en France, qu'au Québec semble-t-il.

Bonsoir Colline d'Or,
Pour le p, on peut  citer cep et cap (prononcé) d'une part, trop (muet - mais prononcé dans les liaisons) et sirop de l'autre.

Pour x et z, les toponymes de Savoie et alentours : Chamonix, La Sarraz...

22

Verbum a écrit:

Certaines interventions tendant à justifier nos écarts de la norme partent sûrement d'un bon coeur.

Ce que je trouvais surtout intéressant était de voir, peut-être à tort, dans ces finales prononcées une manière de prononcer qui n'est plus en usage en France (sauf  les traces résiduelles évoquées plus haut).

Je me demande encore pourquoi apparemment seulement le t est concerné (et les d, p, s, x, z, ... ?) tant en France, qu'au Québec semble-t-il.

Si je regarde le d par exemple, le seul mot français où il est prononcé est sud.

le reste est d'origines variées :

bretonne : bagad
arabe : baroud, bled, caïd, djihad, oued
hébraïque : ephod, talmud, yod
espagnole : hermandad
iranienne : zend
latine : quid
scandinave : fierd ou fjerd, fiord ou fjord, œrsted, smorrebrod

et toute une plentée [j'aime bien ce mot - merci pascalmarty - et je le mets avec la marque du féminin, je préfère l'analogie avec brouettée qu'avec liberté] de mots anglais (background, week-end, ... ).

Quant à la politique concernant la langue, je suppose que, comme en France, les opinions divergent au Québec.

21

Est-ce que les films britanniques sont doublés aux États-Unis ?

Je ne connais pas la réponse, mais j'ai une autre question : les films britanniques sont-ils largement diffusés aux États-Unis ?..

20

Bonjour Verbum,

A propos de vos comparaisons :

Verbum a écrit:

Est-ce que les films américains sont sous-titrés en Angleterre? Est-ce que les films britanniques sont doublés aux États-Unis ? Non, et pourtant il existe des différences considérables entre ces deux variétés d'anglais.

Je ne dispose d'aucune donnée, mais il me paraît peu vraisemblable que les dialogues de films ancrés dans la réalité britannique, comme ceux de Ken Loach, soient parfaitement compris par un public texan, par exemple (si tant est qu'il y ait accès).

Comment se fait-il qu'une relation analogue n'existe pas entre le français de France et le français du Canada  ?

J'imagine - sans avoir de données non plus - que les films français ne sont pas plus sous-titrés au Canada (francophone) que les films américains ne le sont en Grande-Bretagne.

Cela dit, la spécificité ou non du français québécois est sûrement une affaire de politique intérieure au Québec ; je ne pense pas que les avis d'autres francophones puissent influencer cet état de choses.

19

zycophante a écrit:

Je n'arrive pas à trouver d'autre raison que l'habitude qui fasse prononcer le Christ en faisant bien entendre le "i", le "s" et le "t", mais en ne gardant que le "i" lorsque l'on dit Jésus-Christ [...]

Juste une idée en passant : je crois qu'à un moment de l'histoire de la langue, quand les consonnes finales ont commencé à ne plus être prononcées, la proximité avec le mot cri est devenu gênante.
Inversement, la présence ce Jésus caractérise suffisamment la personne dont on parle pour que le maintien des consonnes finales ne soit pas nécessaire.

Il doit sûrement y avoir d'autres exemples du même phénomène, avec des noms propres, et peut–être même avec des noms commus,  mais aucun ne me vient à l'esprit maintenant. roll

18

Mots en -it : pandit, prurit (voir TLF et Littré), et lire Booz endormi, où

Comme dormait Jacob, comme dormait Judith
rime avec [...] un songe en descendit

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Chers amis qui nous voulez du bien,

Certaines interventions tendant à justifier nos écarts de la norme partent sûrement d'un bon coeur. Mais je pense aux films et séries télévisées québécoises qui ont dû être sous-titrés ou même doublés pour diffusion en France. Si, prétendant parler français, nous ne sommes pas compris des autres qui prétendent la même chose, c'est que nous ne parlons pas français. Et si nous sommes en train de développer un créole québécois, notre rayonnement culturel sera celui du créole haïtien.

Et-ce que les films américains sont sous-titrés en Angleterre? Est-ce que les films britanniques sont doublés aux États-Unis ? Non, et pourtant il existe des différences considérables entre ces deux variétés d'anglais.

Comment se fait-il qu'une relation analogue n'existe pas entre le français de France et le français du Canada  ?

Déjà certains de nos linguistes universitaires ne perdent pas une occasion de nous dire que la « correction » est une imposition sociale et n'a rien à voir avec la communicati0n. (Au cours de l'ère go-gauchiste on prétendait qu'il s'agissait d'un complot bourgeois pour garder le peuple dans l'ignorance.)

Les régionalismes de bon aloi, les expressions colorées  ne sont sûrement pas comdamnables.  Mais tout ce qui tend à la créolisation de la langue doit être écarté et non encouragé. 

Notre survie comme peuple dépend largement de la préservation du français, langue internationale. Travaillons-y ensemble... s'il-vous-plaît.

Verbum