L'article sur le Y du CNRTL que vous donnez en lien et la partie prononciation que vous copiez sont très intéressants.
La transformation en semi-consonne de y, hi et i précédant une voyelle demande réflexion et/ou consultation d'ouvrages divers mais je n'ai pas le temps maintenant. Je ne commenterai donc pas, si ce n'est pour dire que je suis d'accord avec vous, ce n'est pas une digression.
Plusieurs exemples d'élision sont mentionnés dans le corps de l'article : certains me font tiquer (le plaisir de l'y; le calice royal de l'« y » dans ce mot de « lis » démocratisé). Certains prêtent à rire Tiré comme un bel y grec qui devrait d'ailleurs logiquement se lire comme un bel i-grec grec). 
Mais je dois reconnaître entendre sans broncher, et peut-être même dire spontanément en forme d'y. D'ailleurs, on prononce probablement carrefour en Y avec une liaison.
Petite hypothèse de travail : il me semble que si on fait plus facilement l'élision de l'article défini, et la liaison, qui procède du même phénomène, avec la lettre Y qu'avec les autres voyelles et noms de consonnes qui commencent avec un voyelle, c'est parce qu'i-grec a une prononciation non ambiguë. De même, il me semble qu'on dira plus facilement un x avec une liaison (x est tout de suite identifiable), tandis qu'un r prononcé avec une liaison fera, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, penser à un air. Et bien sûr, un e, i ou u prononcés avec une liaison après l'article un font penser à un nœud, un nid, un nu, ce que nous tentons d'éviter sans en prendre conscience.