Passer au contenu du forum

forum abclf

Le forum d'ABC de la langue française

Mise à jour du forum (janvier 2019)

Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.

Répondre

Répondre

Rédigez et envoyez votre nouvelle réponse

Vous pouvez utiliser : BBCode Images Binettes

Tous le champs doivent être remplis avant d’envoyer ce formulaire, ou alors vous avez utilisé la fonction copier/coller qui n'est pas supportée par l'éditer de texte.

Information obligatoire pour les invités


Information obligatoire

Revue du sujet (plus récents en tête)

14

On peut même ajouter d'autres COD à cette énumération : « Que préférez-vous comme couleur, le rouge foncé ou le rouge vif, le bleu ciel ou le bleu marine, le vert pomme ou le vert émeraude, ad lib. ? »

13

Piotr a écrit:

Effectivement, et ça nous donne, par exemple : « Que préférez-vous comme couleur, le rouge foncé ou le rouge vif, le bleu ciel ou le bleu marine ? »

Et la deuxième virgule que vous utilisez là, dans la question, est préférable à mon point d'interrogation.

12

en substituant un point d'interrogation ou une virgule au second deux-points

    Effectivement, et ça nous donne, par exemple : « Que préférez-vous comme couleur, le rouge foncé ou le rouge vif, le bleu ciel ou le bleu marine ? »

    Pour ce qui est d'éviter la répétition d'un deux-points, on a l'embarras du choix : la virgule, puis le point-virgule ; mais aussi le tiret et - pour finir - la parenthèse (précieuse pour apporter une précision).
    Tous ces signes permettent d'enchaîner les différents membres de la phrase comme il est souhaitable de le faire : avec rigueur, logique et clarté.

11

Abel Boyer a écrit:

Jacques Drillon aborde la question dans son Traité de la ponctuation française (page 399, Enchaîner deux deux-points). On trouvera un bon résumé de sa position dans ce fil de discussion d'un autre forum :
https://www.etudes-litteraires.com/foru … eux-points

Les phrases où l'enchaînement de plusieurs deux-points est strictement inévitable me paraissent rares. Ne peut-on reprendre celle que cite Jacques Drillon en substituant un point d'interrogation ou une virgule au second deux-points ?

Un exemple : Que préférez-vous comme couleur ? Le rouge foncé ou le rouge vif ? Le bleu ciel ou le bleu marine ?

Un exemple : Que préférez-vous comme couleur, le rouge foncé ou le rouge vif ? Le bleu ciel ou le bleu marine ?

10

Jacques Drillon aborde la question dans son Traité de la ponctuation française (page 399, Enchaîner deux deux-points). On trouvera un bon résumé de sa position dans ce fil de discussion d'un autre forum :
https://www.etudes-litteraires.com/foru … eux-points

9

Piotr a écrit:

Dans un autre fil, Abel Boyer a cité Berthier & Colignon (Lexique du français pratique) :

« Certains, qui écrivent normalement le nom de Charles de Gaulle avec un petit d, exigent un D majuscule quand il y a rencontre de deux de : "une décision de De Gaulle". Or ce n'est nullement obligatoire : il est tout à fait correct [d'écrire] : une décision de de Gaulle. »

Je me pose deux questions :
  - mon ajout (en gras) dans la citation correspond-il bien au texte de B & C ?
  - si c'est le cas, que pensez-vous de ce double deux-points, et comment l'éviter ?

Je n'avais pas mis assez de lumière ce matin en recopiant B & C : d'une part, il faut bien rétablir « d'écrire », bravo, d'autre part, après « obligatoire », il y a un point-virgule et non un deux-points. J'ai rectifié mon message fautif.
La question du double deux-points ne se pose plus dans ce court extrait et l'honneur de B & C est sauf. Mais c'est l'occasion pour moi de découvrir ce fil !

8

Dans un autre fil, Abel Boyer a cité Berthier & Colignon (Lexique du français pratique) :

« Certains, qui écrivent normalement le nom de Charles de Gaulle avec un petit d, exigent un D majuscule quand il y a rencontre de deux de : "une décision de De Gaulle". Or ce n'est nullement obligatoire : il est tout à fait correct [d'écrire] : une décision de de Gaulle. »

Je me pose deux questions :
  - mon ajout (en gras) dans la citation correspond-il bien au texte de B & C ?
  - si c'est le cas, que pensez-vous de ce double deux-points, et comment l'éviter ?

   On a vu plus haut que cette pratique n'est pas à recommander, mais à qui se fier quand de bons auteurs s'y adonnent, voire s'y abandonnent ?

F. Mauriac a écrit:

« Thérèse autrefois gardait la tête endormie sur ses genoux, durant leurs vacances solitaires : la véritable Anne de la Trave, elle ne l’a jamais connue : celle qui rejoint, aujourd’hui, Jean Azevedo dans une palombière […] »
(Th. Desqueyroux, LdP, p. 58)

« Je ne songe pas à la famille, chérie, mais à lui : on ne tombe pas ainsi dans la vie d’un homme : il a sa famille, lui aussi, ses intérêts, son travail, une liaison peut-être […] »
(Th. Desqueyroux, LdP p. 71)

  Nous avons les recommandations de Momo (cité par Bookish) ou celles du Guide du rédacteur) : est-ce évitable, acceptable ou condamnable ?

7

Il est délicat, et notamment en matière de ponctuation, de fixer une règle ferme. On se reportera à un article de Jean MOUROT sur "la ponctuation de DIDEROT".
Par ailleurs, il est difficile d'affirmer qu'il vaut mieux éviter les deux points de ponctuation dans une même phrase.

Ainsi du célèbre :

"Plus la saison était triste, plus elle était en rapport avec moi : le temps des frimas, en rendant les communications moins faciles, isole les habitants des campagnes : on se sent mieux à l'abri des hommes."


M.O.T. CHATEAUBRIAND.

6

La citation de Joseph de Maistre est-elle exacte ? Bookish Prat a écrit Ils prononcent, alors que le texte est Il [saint Paul] prononce, mais cela ne joue aucun rôle quant à la ponctuation. Celle-ci comprend effectivement, dans de nombreuses éditions, une succession de deux-points (avec une quatrième occurrence dans la suite de la phrase, omise par Grevisse).

Ce n'est cependant pas le cas dans les deux plus anciennes éditions consultables en ligne. L'originale (Paris, 1821) n'y est pas reproduite, mais Google propose celle d'Anvers, Janssens et van Merlen, 1821, "d'après la première édition de Paris", et Gallica celle de Paris, Rusand, 1822. Elles donnent toutes deux le texte suivant (j'ai omis une note donnant la référence de la citation, Corinthiens III, 9) :

Il prononce surtout ce mot célèbre : La science enfle, mais la charité édifie ; mot admirable, et d'une vérité frappante ; car la science réduite à elle-même, divise au lieu d'unir, et toutes ses constructions ne sont que des apparences ; au lieu que la vertu édifie réellement, et ne peut même agir sans édifier.

Deux points d'abord, précédant une citation ; puis trois points-virgules ... Je ne connais pas l'histoire éditoriale des Soirées de Saint-Pétersbourg ; il se peut que ce texte posthume ait été ultérieurement publié plus exactement d'après un manuscrit ; mais si ce n'est pas le cas, nous somme ici en présence d'un bel exemple de la dent d'or de Fontenelle !

5

« NB. La présence dans une même phrase de plusieurs doubles points est gênante car elle disloque cette phrase et rend peu visibles les rapports logiques.
Ils prononcent surtout ce mot célèbre : la science enfle mais la charité édifie : mot admirable et d'une vérité frappante : car la science réduite à elle-même divise au lieu d'unir. J. DE MAISTRE, Soirées de Saint-Pétersbourg, X). »

Dieu me garde de me montrer insolent envers Momo le grand, mais il me semble, à moi, que dans l'exemple qu'il a choisi, les deux points soulignent les rapports logiques dans cette phrase à progression linéaire :

Ils prononcent surtout ce mot célèbre :
thème 1
« la science enfle mais la charité édifie » : Propos 1
mot admirable et d'une vérité frappante :
le propos 1 devient thème 2
car la science réduite à elle-même divise au lieu d'unir.
Propos 2

Que si l'on met des virgules (ou des points-virgules) au lieu des deux points (sauf pour la première occurrence) les rapports logiques sautent aux yeux ! D'autant que les premiers servent à introduire une citation...

Cela dit, l'exemple que nous soumet Paulorange n'est pas, toujours AMHA, similaire à celui-ci, car il ne forme pas une unique phrase complexe, mais est fait d'une suite d'indépendantes :

Voici ma question :
« Est-ce que cette phrase est correcte ? »
Ils me répondirent :
« Non, c'est abominable ! »

Nous  sommes ici dans un cas de discours rapporté en discours direct, où sont d'usage guillemets ou tirets, les deux points servant à introduire les citations.

Mon opinion est donc la suivante : on peut enchainer les deux points, comme Joseph de Maistre, mais c'est déconseillé dans le cas de Paulorange : les deux constructions sont trop différentes : unique phrase complexe contre dialogue rapporté en style direct...
L'ai-je bien descendu ? (D'haitude, j'évite, mais il fallait bien joindre l'exemple au précepte...)