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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Parler anglais comme ... a écrit:

Et si on veut que le monde entier ait envie de s'exprimer correctement voire noblement en français, il faudrait d'abord qu'elle redevienne la langue de prestige de la puissance politique, économique et culturelle du moment.

Et moi je dirais: non, surtout pas, justement.

Quant aux «langues instituées», la question se pose au moins, me semble-t-il, quand une langue est attachée étroitement à une religion, mais j'en ai certainement déjà trop dit.

189

Perkele a écrit:

1) Trouver un moyen de se comprendre est une chose. Instituer une langue réduite en est une autre.

Parce qu'on "institue" une langue ?

Perkele a écrit:

2) Tous les commerciaux parlant globish déclarent (hélas) parler un anglais courant.

Le pire est qu'ils en sont persuadés.

Les persuadés - je ne parle pas des autres - sont probablement satisfaits de l'anglais qu'ìls ont pour l'usage qu'ils en font. Vous voulez leur démontrer qu'ils ne savent pas parler ? smile smile smile Ils trouveront bien tout seuls leurs limites le cas échéant et chercheront - ou pas - à faire des progrès.

Le locuteur au service de la langue (objet à respecter voire vénérer) est un présupposé. Il me semble que c'est le contraire qui est vrai. Elle est née, j'ai cru comprendre, pas pour l'amour de l'art mais à des fins bien concrètes et triviales. Idem pour l'écriture.

Et si on veut que le monde entier ait envie de s'exprimer correctement voire noblement en français, il faudrait d'abord qu'elle redevienne la langue de prestige de la puissance politique, économique et culturelle du moment. Et il manque probablement une quatrième dimension puisque, à vous lire, il semble que personne ne veut le parler correctement cet anglais.

Avec quoi s'agirait-il donc de rivaliser ?

Au passage une vidéo récente sur l'origine des langues.

188

Trouver un moyen de se comprendre est une chose. Instituer une langue réduite en est une autre.

Tous les commerciaux parlant globish déclarent (hélas) parler un anglais courant.

Le pire est qu'ils en sont persuadés.

187

Perkele a écrit:

Elle tentait de vous parler anglais ou elle était censée vous parler français ? smile

j'aimerais que ce soit la première hypothèse. Présupposant que le français parlé par les gens du sud est a priori plus compréhensible que celui des gens du Nord.

Anecdote : deux clientes - salariées d'un grand groupe français - en formation en France avait été amusé par le formateur parisien qui introduisait sa collègue en disant que celle-ci étant de Marseille les participants auraient probablement du mal à la comprendre. Qui ne fut pas compris ? Alimentant au passage le mythe de l'arrogance française.

Pour revenir au sujet principal : des étrangers comprenant, parlant le français et travaillant en Afrique du Nord avec des francophones algériens et québécois sont bien obligés de recourir à un "français de base" effectivement. Les uns n'étant pas toujours plus compréhensibles que les autres et vice-versa. Si on devait en plus débarquer pour leur demander de défendre la "noblesse" de la langue, autant dire adieu définitivement au "rayonnement" du français dans le monde.

Faut savoir ce qu'on veut, si tant est qu'il y ait une chose à vouloir : quelqu'un l'a dit plus haut, c'est l'argent qui mène le monde.

186

trevor a écrit:

Anglais moi-même, j'avoue avoir des difficultés de compréhension en entendant certaines prononciations de l'anglais (ce qui va tant pour le glaswégien que pour le « globish » ! Et pourtant je viens du nord, qui possède un fort accent. Mais tout ceci me rappelle un voyage de train dans les années 60 où j'avais une compagne de voyage marseillaise : je n'y comprenais à peu près rien.

Elle tentait de vous parler anglais ou elle était censée vous parler français ? smile

185

trevor a écrit:

Mais tout ceci me rappelle un voyage de train dans les années 60 où j'avais une compagne de voyage marseillaise : je n'y comprenais à peu près rien.

À vous lire, on croirait reconnaître Racine qui voyageant de Paris à Uzès ne reconnaît déjà plus le français à partir de Lyon et préfère parler italien ou espagnol quand il est à Uzès !

Je vous jure que j’ai autant besoin d’un interprète, qu’un Moscovite en auroit besoin dans Paris. Néanmoins je commence à m’apercevoir que c’est un langage mêlé d’espagnol et d’italien; et comme j’entends assez bien ces deux langues, j’y ai quelquefois recours pour entendre les autres et pour me faire entendre.

Cf. sa lettre du 11 novembre 1661 à La Fontaine.

184

Anglais moi-même, j'avoue avoir des difficultés de compréhension en entendant certaines prononciations de l'anglais (ce qui va tant pour le glaswégien que pour le « globish » ! Et pourtant je viens du nord, qui possède un fort accent. Mais tout ceci me rappelle un voyage de train dans les années 60 où j'avais une compagne de voyage marseillaise : je n'y comprenais à peu près rien.

183

C'est rassurant que les Anglais tiennent à la noblesse de leur langue.

182

D'autant que ce ne sont pas les prétendues difficultés de la langue française qui sont la cause profonde de sa désaffection dans le monde mais le manque de rayonnement économique et culturel de la France (et de la Francophonie).
Promouvoir, si tant est que cela serait possible, un français basique, conduirait à mon avis à accentuer la pauvreté de notre offre culturelle plutôt qu'à servir à l'expansion de notre langue.
Du reste l'existence d'un anglais abâtardi sous le nom de "Globish" ne fait pas que des heureux même dans les pays anglophones, à commencer par l'Angleterre ; l'appauvrissement de l'anglais est une des bêtes noires de la Queen's English Society.

181

Cela dit, considérant l'emploi qui est fait de ce "basic english" en France même, la langue française a peu de chances de rivaliser à moins de se dépouiller considérablement à son tour. Est-ce ce que ses défenseurs souhaitent ?