de toute façon cette journaliste n'est plus que probablement pas au fait des tenants et des aboutissants du problème et l'EROFA ne s'est pas vraiment préoccupée de pédagogie, ni de l'image qu'elle laisse donner d'elle-même :
- Sauf médecin, précisément. En 1990, ils se sont opposés à ce que l'on change la graphie de leur métier. Alors, c'est le seul mot dont on a gardé l'accent aigu.
- Et pourtant, faut voir comme ils écrivent !
L'assistance peine à dissimuler un petit rire caustique. Au bout de la grande table, un professeur à la retraite renchérit :
"Il y a aussi les contre-amiraux. Eux ont refusé que l'on supprime leur trait d'union. Ils ne sont peut-être que quatre, mais pas question que l'on porte atteinte à leur fichu trait !"
Et les ricanements de reprendre de plus belle.
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le discret cercle de réflexion comprend des paires de lunettes de tous les âges.
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- Vous voulez dire : eské l'Québec respecte davantage les rectifs ? Jé crois ké oui. Les gens acceptent plus facilmin...
La jeune femme poursuit, mais déjà le cercle ne semble plus y prêter attention.
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l'Académie est encore loin.
Cénacle de soi-disants initiés d'une part, légèreté et amateurisme de l'autre. Il ne s'agissait probablement somme toute que de faire parler de soi (pourquoi ?).
La réforme de l'orthographe est probablement accessoire, certains ont suffisamment fait - et font encore - leur beurre avec l'actuelle. Le dernier érofien déclaré qui est passé sur ce forum a achevé de me convaincre de ce qui n'était au début qu'un horrible soupçon.