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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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vavaness a écrit:

"je m'attends à ce qu'il pleuve"

Oui, je sais, je vais être un peu à côté du sujet, mais pas sans lien quand même… A condition que le fil en aiguille soit ici permis.
Il y a quelques lustres, on recommandait de dire : Je m'attends qu'il pleuve. De même que l'on préférait dire : de façon que et non de façon à ce que. Cet usage semble avoir disparu. On en est même arrivé (et chez des gens très bien) à dire : demander à ce que. On ne dira donc plus : je demande qu'il cesse, mais je demande à ce qu'il cesse.
Pourquoi faire simple quand… ?

19

Bonjour,
je remue le couteau dans la plaie, toutes mes excuses, mais je viens de trouver cela sur un site que j'estime sérieux:
"je m'attends à ce qu'il pleuve" : complétive
Ne peut-on pas dire "je m'attends au fait qu'il pleuve" ?? Pour moi, cette phrase est relative et non complétive, je sais que je me trompe mais j'aimerais comprendre une bonne fois pour toute comment faire pour déterminer si "ce" remplace à un nom ou s'il est subordonnant...
merci d'avance de vos explications, j'en ai vraiment besoin !

18

oui je pense avoir bien compris; pour vérifier, voici le même exercice que proposé précédemment mais avec des phrases différentes, je vous donne mes réponses :

A. Apprenez que je n'en resterai pas là. --> COMPLETIVE
B. Je veillerai à ce que vous soyez satisfaits. --> PAS COMPLETIVE (un ptit doute ici !)
c. Je m'attendais à ce que vous venez de me dire. --> PAS COMPLETIVE
D. Je me moque de ce que vous en pensez.  --> PAS COMPLETIVE (un ptit doute également)
E. Je poursuivrai sur cette voie, que cela vous plaise ou non. --> COMPLETIVE


corrigez-moi si nécessaire wink

17

si c'était seulement une faute de frappe, et que D est bel et bien une complétive, alors oui je pense avoir très bien compris ! big_smile

oui, faute de frappe!
----
Le copié-collé de Bookish prat... pas le temps d'y revenir, disons simplement que les autres messages du fil montrent que ce genre de présentations qui se veulent simples (et qui sont en réalité truffées de scolastique médiévale) ne suffit pas, et ne convient pas.  Que faire des trucs divers et variés qui commencent par CE QUE ?  Mes amis informaticiens-linguistes ne pourraient rien faire du tout de cette présentation-là! Sans parler des enseignants de FLE, justement...
Bon, je laisse cette question un peu sensible puisque tous les thèmes importants ont été déclinés ici, et que le questionneur a trouvé la matière qu'il cherchait.

16

Naïf a écrit:

En effet, laissant de côté les autorités en la matière, le premier mouvement est de ranger  B,  E et D - proches des complétives interrogatives dont nous avons parlé naguère dans un fil qui continue hors mur avec regina - parmi les subordonnées relatives :

si c'était seulement une faute de frappe, et que D est bel et bien une complétive, alors oui je pense avoir très bien compris ! big_smile

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D est complétive pour tout le monde, le que ne jouant aucun rôle syntaxique dans la proposition. Ce n'est pas un cas litigieux.

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Bonsoir smile
En réponse au dernier post fort intéressant et extrêmement clair, je me permets de réitérer quelques questions:

En effet Bookish, je possède déjà de nombreuses grammaires...et la théorie me semble tout à fait claire en ce qui concerne les complétives ! Sur les exercices de français.facile (je sais, c'n'est pas une référence mais ça coûte moins cher qu'un professeur particulier pour s'exercer!^^)  j'ai toujours 100% de bonnes réponses, et ça me semble très facile ! Les phrases ne sont pas ambigües, il n'y a pas possibilité de confondre avec quoi que ce soit d'autre... seulement dans les phrases proposées :

A. Veillez à ce que les lumières soient éteintes quand vous partez.
B. Tu as bien pris garde à ce que je t'ai expliqué?
C. Le public a été avisé que le parc ferme à 18h.
D. Je doute qu'il soit pertinent de lui répondre ainsi.
E. Je me doute de ce qu'il vous a répondu.

si j'applique ta méthode, elles me paraissent toutes complétives ! :(elles complètent un verbe, sont bien souvent COD, et on peut nominaliser la complétive :

A) Veillez à l'extinction des lumières
B) Tu as bien pris grade à mes explications ?
C) Le public a été avisé de la fermeture du parc
D) Je doute de la pertinence de sa réponse
E) Je me doute de sa réponse

Néanmoins, d'après les explications de Naïf, B D E ne le sont pas; je pense avoir compris pour B et E : "tu as bien garde à LA CHOSE que je t'ai...." et "je me doute de LA CHOSE qu'il...." (c'est bien comme cela que je dois raisonner pour discerner les relatives ??) Seulement, pour moi, D n'est pas relative mais bel et bien complétive, là je bloque, malgré de multiples essais de compréhension sad

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Ah, bravo Bookish !

    Comme quoi un court discours vaut souvent mieux qu'une grande photo  tongue.

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P'tit prof a écrit:

Il arrive que le grammairien pèse des œufs de mouche dans une balance en toile d'araignée...

Et parfois il se livre à de bien pires outrages yikes

Naïf a écrit:

La grammaire n'est pas un lit de Procruste.

Le FLE intrépide qui se risquerait sur le présent fil — où il n'est pourtant question que de nommer quelques formes grammaticales et dire leur fonction — en déduirait fort justement que la langue peut échapper à l'analyse tongue. Les choses sont nettement plus simples en informatique   où « [...] on donne parfois le nom de " procuste " ou " procruste " à une affectation de variable formatée, qui consiste à écrêter les éléments excédentaires ou à compléter avec des éléments considérés comme neutres en cas de déficit.»  big_smile

Et enfin, m'adressant à Vavaness, je lui suggère de faire l'acquisition de qqs unes parmi les nombreuses grammaires scolaires que l'on trouve à petit prix chez les vendeurs de livres d'occasion (moins coûteuses que Grevisse et moins austères que Riegel-Pellat-Rioul). On y trouve des explications parfois  lumineuses que l'on ne rencontre pas dans des ouvrages plus... scientifiques. wink
Par exemple, dans un petit manuel publié par Le Robert et Nathan, Grammaire, 100 fiches, 700 articles.

PROPOSITION SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE

La proposition complétive est une proposition subordonnée conjonctive. Elle est généralement introduite par la conjonction de subordination [...] que et complète la plupart du temps le verbe de la principale [...] comme le ferait un groupe nominal complément d'objet. Elle fait partie du groupe verbal :
Je souhaite qu'il parte —> je souhaite son départ.

À quoi sert la proposition subordonnée complétive ?

La proposition subordonnée complétive, comme son nom l'indique, permet de compléter le verbe de la proposition principale. Elle joue le rôle d'un complément essentiel (C.O.D., C.O.I.) et ne peut donc être supprimée :
Je souhaite qu'il réussisse.
La complétive par que complète donc le verbe de la principale tout comme pourrait le faire un nom ou un G.N. :
Je souhaite sa réussite.

Quelles fonctions la subordonnée complétive peut-elle occuper dans la phrase ?

• La complétive est presque toujours complément d’objet du verbe de la principale et est introduite par que :
Je souhaite qu'il réussisse.
Elle est le plus souvent C.O.D.
En fonction de C.O.I. elle est introduite par à ce que, de ce que :

Je veillerai / à ce que tout aille bien.
Je m'étonne / de ce qu'il parte.
En fonction de C.O.S., elle peut être introduite par que :
Claude a prévenu Annie / qu'il ne viendrait pas.
Mais...
La complétive peut parfois être sujet du verbe principal :

Qu'il réussisse / est mon souhait le plus cher.
Là encore on pourrait remplacer la complétive par un G.N. remplissant la même fonction de sujet :
Sa réussite est mon souhait le plus cher.

Attention !
Elle peut être également
Sujet inversé : De toi dépend / qu'il réussisse.
Sujet réel : Il faut / qu'il réussisse.
Attribut du sujet de la principale :Mon souhait est / qu'il réussisse.
Apposée à un nom ou à un pronom de la principale : Je ne souhaite qu'une chose / qu'il réussisse. Qu'il réussisse / voilà mon souhait le plus cher.
Complément du nom ou de l'adjectif : Je formule le souhait / qu'il réussisse. Je suis sûre / qu'il réussira.  [...]

Il n'est pas interdit de faire son miel de plusieurs fleurs. big_smile

11

Entre CE et la subordonnée s'établissent donc deux relations de direction opposée. D'où le brouillage entre relatives et non relatives.

Ambivalence de CE qui permet de comprendre pourquoi il a fusionné dans "parce que", qui n'est précisément plus équivalent à
par (jadis: pour) + ce (=cela) + que

Dans le même ordre d'idée , on pourrait considérer que des subordonnées introduites par des locutions conjonctives , telles que: afin que ( à FIN+que) , à seule fin que, à condition que, de crainte que, de manière que, etc  ,étaient d'abord  des extensions de nom , donc complément de nom.

Aujourd'hui , nous percevons la locution conjonctive comme une entité , et la subordonnée uniquement comme complément circonstanciel ( non essentiel) de verbe.

N'est-ce pas en quelque sorte la même évolution?  Évolution de la langue ou de notre façon de l'interpréter , ou les deux?