P'tit prof a écrit:Il arrive que le grammairien pèse des œufs de mouche dans une balance en toile d'araignée...
Et parfois il se livre à de bien pires outrages
Naïf a écrit:La grammaire n'est pas un lit de Procruste.
Le FLE intrépide qui se risquerait sur le présent fil — où il n'est pourtant question que de nommer quelques formes grammaticales et dire leur fonction — en déduirait fort justement que la langue peut échapper à l'analyse . Les choses sont nettement plus simples en informatique où « [...] on donne parfois le nom de " procuste " ou " procruste " à une affectation de variable formatée, qui consiste à écrêter les éléments excédentaires ou à compléter avec des éléments considérés comme neutres en cas de déficit.»
Et enfin, m'adressant à Vavaness, je lui suggère de faire l'acquisition de qqs unes parmi les nombreuses grammaires scolaires que l'on trouve à petit prix chez les vendeurs de livres d'occasion (moins coûteuses que Grevisse et moins austères que Riegel-Pellat-Rioul). On y trouve des explications parfois lumineuses que l'on ne rencontre pas dans des ouvrages plus... scientifiques.
Par exemple, dans un petit manuel publié par Le Robert et Nathan, Grammaire, 100 fiches, 700 articles.
PROPOSITION SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE
La proposition complétive est une proposition subordonnée conjonctive. Elle est généralement introduite par la conjonction de subordination [...] que et complète la plupart du temps le verbe de la principale [...] comme le ferait un groupe nominal complément d'objet. Elle fait partie du groupe verbal :
Je souhaite qu'il parte —> je souhaite son départ.
À quoi sert la proposition subordonnée complétive ?
La proposition subordonnée complétive, comme son nom l'indique, permet de compléter le verbe de la proposition principale. Elle joue le rôle d'un complément essentiel (C.O.D., C.O.I.) et ne peut donc être supprimée :
Je souhaite qu'il réussisse.
La complétive par que complète donc le verbe de la principale tout comme pourrait le faire un nom ou un G.N. :
Je souhaite sa réussite.
Quelles fonctions la subordonnée complétive peut-elle occuper dans la phrase ?
• La complétive est presque toujours complément d’objet du verbe de la principale et est introduite par que :
Je souhaite qu'il réussisse.
Elle est le plus souvent C.O.D.
• En fonction de C.O.I. elle est introduite par à ce que, de ce que :
Je veillerai / à ce que tout aille bien.
Je m'étonne / de ce qu'il parte.
• En fonction de C.O.S., elle peut être introduite par que :
Claude a prévenu Annie / qu'il ne viendrait pas.
Mais...
La complétive peut parfois être sujet du verbe principal :
Qu'il réussisse / est mon souhait le plus cher.
Là encore on pourrait remplacer la complétive par un G.N. remplissant la même fonction de sujet :
Sa réussite est mon souhait le plus cher.
Attention !
Elle peut être également
• Sujet inversé : De toi dépend / qu'il réussisse.
• Sujet réel : Il faut / qu'il réussisse.
• Attribut du sujet de la principale :Mon souhait est / qu'il réussisse.
• Apposée à un nom ou à un pronom de la principale : Je ne souhaite qu'une chose / qu'il réussisse. Qu'il réussisse / voilà mon souhait le plus cher.
• Complément du nom ou de l'adjectif : Je formule le souhait / qu'il réussisse. Je suis sûre / qu'il réussira. [...]
Il n'est pas interdit de faire son miel de plusieurs fleurs.