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Zyco a écrit:

Sans oublier d'ajouter que ce «on» censé représenter à la fois tous les pronoms personnels se doit de prendre le genre et le nombre neutre, c'est-à-dire par convention masculin singulier.

Il arrive aussi que, dans la même phrase, ce « on » censé représenter tous les pronoms remplace tour à tour « vous » et « je » :

Molière a écrit:

Elmire :
Enfin, je vois qu’il faut se résoudre à céder,
Qu’il faut que je consente à tout vous accorder,
Et qu’à moins de cela je ne dois point prétendre
Qu’on puisse être content et qu’on veuille se rendre.
Sans doute il est fâcheux d’en venir jusque là,
Et c’est bien malgré moi que je franchis cela ;
Mais puisque l’on s’obstine à m’y vouloir réduire,
Puisqu’on ne veut point croire à tout ce qu’on peut dire,
Et qu’on veut des témoins qui soient plus convaincants,
Il faut bien s’y résoudre et contenter les gens.
Si ce consentement porte en soi quelque offense,
Tant pis pour qui me force à cette violence ;
La faute assurément n’en doit pas être à moi.

Tartuffe :
Oui, Madame, on s’en charge ; et la chose de soi …

(Tartuffe, Acte IV, scène 5 - 1664)

16

Zimon a écrit:
coco47 a écrit:

J'aime bien l'expression "imparfait forain", grande spécialité des garagistes : Il le veut pour quand son joint de culasse, M'sieu Machin ?

Il y a des imparfaits parfaits et des imparfaits imparfaits...

"Il" était d'un distrait ! Il voulait dire : Il le voulait pour quand ? Quel ballot c'était !

La mémoire "lui" est revenue : c'était bien une baballe. Et à l'époque un quinqua valait bien, en maturité (pour être gentil et ne pas dire vieillesse), un sexa d'aujourd'hui.

15

Zimon a écrit:

Il y a des imparfaits parfaits et des imparfaits imparfaits...

Certaines thèses affirment même que l'imparfait ne serait pas un temps du passé en lui-même et que seul le contexte permettrait d'indiquer ce passé.
Ces thèses le nomment « temps inconséquent » car il apporte à la phrase une « contribution illocutoire largement indéterminée », ce qui n'est pas piqué des vers.


coco47 : Ce n'était pas un bâton, mais une baballe, et je crois bien que le chien n'était que quinquagénaire.

14

coco47 a écrit:

J'aime bien l'expression "imparfait forain", grande spécialité des garagistes : Il le veut pour quand son joint de culasse, M'sieu Machin ?

Il y a des imparfaits parfaits et des imparfaits imparfaits...

13

greg a écrit:

D'ailleurs cet imparfait s'utilise également pour "dialoguer" avec les animaux de compagnie : « Alors mon gros chienchien, il était bon le gros nonosse ?! ». Tu remarqueras que c'est toujours un humain  adulte (ou un enfant alphabétisé ou en voie de l'être) qui emploie cet imparfait quand celui-ci est destiné aux bébés et aux toutous qui, par définition, n'en saisissent pas la présence : tout ce qu'ils décèlent, c'est l'intonation, les mimiques faciales et la gestuelle qui accompagnent cet imparfait, dit hypocoristique.

Moins spectaculaire mais tout aussi révélateur : l'imparfait forain ? « Qu'est-ce qu'il lui fallait à la p'tite dame ? ».

A propos des toutous, je me rappelle un vieux sketch dans lequel Roger Pierre (ça nous remet loin !) jouait un chien qui en avait marre que ses maîtres s'obstinent à lui lancer sans cesse un bâton et lui parlaient comme à un bébé alors qu'il avait, en âge de chien, plus de 60 ans.

J'aime bien l'expression "imparfait forain", grande spécialité des garagistes : Il le veut pour quand son joint de culasse, M'sieu Machin ?

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greg a écrit:

c'est toujours un humain  adulte (ou un enfant alphabétisé ou en voie de l'être) qui emploie cet imparfait quand celui-ci est destiné aux bébés et aux toutous

Bonne observation, qui contredit tout ce que les dictionnaires, le TLF en premier, indiquent quand ils caractérisent par "langage enfantin" des mots comme dodo, sousoupe, cucul, etc. C'est au contraire du langage à l'usage des enfants.

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coco47 a écrit:

Quant au "Tiens donc ! on ne finit pas son assiette..." de Bookish Prat, il appelle l'évocation du bêtifiant "langage bébé" si friand d'imparfait : On avait fait un rrrô dodo ! On avait bien dormi ! On avait envie d'un rrrô biberon ! Oh ! mais on avait fait un beau caca !

Allô maman…

D'ailleurs cet imparfait s'utilise également pour "dialoguer" avec les animaux de compagnie : « Alors mon gros chienchien, il était bon le gros nonosse ?! ». Tu remarqueras que c'est toujours un humain  adulte (ou un enfant alphabétisé ou en voie de l'être) qui emploie cet imparfait quand celui-ci est destiné aux bébés et aux toutous qui, par définition, n'en saisissent pas la présence : tout ce qu'ils décèlent, c'est l'intonation, les mimiques faciales et la gestuelle qui accompagnent cet imparfait, dit hypocoristique.

Moins spectaculaire mais tout aussi révélateur : l'imparfait forain ? « Qu'est-ce qu'il lui fallait à la p'tite dame ? ».

Mais l'emploi de on substitut de tu et vous n'est pas nécessairement hypocoristique ou atténuateur. Il peut aussi marquer l'adversité faussement affectueuse : « Maintenant on va être très gentil et tout reprendre depuis le début » ? technique policière : réitération délibérée d'un interrogatoire inchangé au cours d'une garde à vue.

10

coco47 a écrit:

Quant au "Tiens donc ! on ne finit pas son assiette..." de Bookish Prat

Greg est l'auteur de cette remarque exemplaire hélas citée entre "pinces à linge", ces disgracieux guillemets anglo-dactylographiques qui supplantent nos jolis « guillemets français », y compris — et c'est navrant — chez des relecteurs-correcteurs professionnels.

9

coco47 a écrit:

Eh ben là, on n'a pas fini d'épiloguer…

On est là pour ça.
Sans oublier d'ajouter que ce «on» censé représenter à la fois tous les pronoms personnels se doit de prendre le genre et le nombre neutre, c'est-à-dire par convention masculin singulier.

8

zycophante a écrit:
coco47 a écrit:

C'est pourquoi je suis gêné chaque samedi soir par le titre de l'émission télévisée de Laurent Ruquier sur France 2 : "On n'est pas couché".

On peut donc admettre que les auteurs ont atteint leur but.
Ce choix du singulier me paraît judicieux, puisqu'à la compréhension immédiate du pluriel, il force à s'interroger : pourquoi ce singulier ?
En effet, à cette compréhension - les discussions pourront ne pas avoir de limite dans le temps et ceux qui les écoutent risquent de les trouver si intéressantes qu'ils en oublieront l'heure, à laquelle se rajoute une autre façon de dire qu'ils veillent au grain et que rien ne leur échappera - à cette compréhension, le singulier donne une autre dimension : l'entité rédactionnelle fera preuve d'impartialité dans le choix et le traitement de ses sujets et rien ne pourra la forcer à se coucher.

Eh ben là, on n'a pas fini d'épiloguer… Il en a, dans la tête, ce Ruquier (que j'apprécie beaucoup, à la radio comme à la télé).

Quant au "Tiens donc ! on ne finit pas son assiette..." de Bookish Prat, il appelle l'évocation du bêtifiant "langage bébé" si friand d'imparfait : On avait fait un rrrô dodo ! On avait bien dormi ! On avait envie d'un rrrô biberon ! Oh ! mais on avait fait un beau caca !

Allô maman…