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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

24

Pierre Enckell a écrit:

par exemple le fait qu'oe est surtout familier à cause de mots tels que oeuf(s) ou boeuf(s) ou du nom propre Goethe justifie (TLF : fournit des arguments, des raisons) qu'on applique cette prononciation à des mots savants qui ne sont pas familiers à chacun. Cette justification vaut bien la vôtre.

Je plussoie : la prononciation "eu" a le monopole dans le langage courant que le œ soit suivi ou non par un u, la seule exception étant fœtus où les deux prononciations se font encore concurrence. Pour  œdipe, il est connu depuis suffisamment longtemps de trop de monde pour que la prononciation œ ne finisse pas par prévaloir.


bœuf
arrête-bœuf
garde-bœuf
œil-de-bœuf
pique-bœuf
chœur
arrière-chœur
cœur
accroche-cœur
cache-cœur
contrecœur (à)
contrecœur
crève-cœur
écœurant
écœurement
écœurer
haut-le-cœur
Sacré-Cœur
sans-cœur
manœuvre
manœuvre
manœuvrabilité
manœuvrable
manœuvrer
manœuvrier
mœurs

œdipe
préœdipien
vœu

nœud
entre-nœud
nœud pap
œil
œil-de-bœuf
œil-de-chat
œil-de-perdrix
œil-de-pie
œillade
œillard
œillère
œillet
œilleton
œilletonnage
œilletonner
œillette
œils
tape-à-l'œil
trompe-l'œil
œuf
mire-œufs
œufrier
œuvé
œuvre
chef-d'œuvre
désœuvré
désœuvrement
hors-d'œuvre
main-d'œuvre
œuvrer
sous-œuvre (en)
sœur
belle-sœur
consœur
demi-sœur
sœurette
œdème
myxœdémateux
myxœdème
œdémateux
œsophage
œsophagien
œsophagite
œsophagoscope
œsophagoscopie

Les mots qui se ne prononcent pas en œ sont très minoritaires (en terme de nombre, à peine un quart, et surtout en terme de fréquence d'usage) et relèvent tous du langage savant : à peine entrent-ils dans le langage courant, leur prononciaiton est susceptible de changer. C'est une tendance normale (on a déjà parlé ici de ce genre de phénomène sur je ne sais plus quel fil) que suit par exemple œnologue, la combattre, c'est du purisme inutile (pour ne pas utiliser un autre qualificatif).

assa-fœtida
biocœnose
cœlacanthe
cœlentérés
cœliaque
cœlioscopie
cœlostat
cœnure
grœnendael
lœss
monœcie
œcuménicité
œcuménique
œcuménisme
œdicnème
œkoumène
œnanthe
œnanthique
œnolique
œnologie
œnologique
œnologue
œnométrie
œnométrique
œnothère
œrsted
œrstite
œstradiol
œstral
œstre
œstrogène
œstrone
œstrus
phœnix
pœcile
pœcilotherme
pomœrium
rœntgen
rœsti
stœchiométrie
stœchiométrique

23

Verbum a écrit:

La notule que vous citez afirme que la prononciation d'après-guerre peut-être justifiée.

Cet avis de l'Office québécois de la langue française date de 2002, et ne fait nullement référence à l'après-guerre. Je me demande comment vous pouvez être sûr que la prononciation izm était inexistante avant 1939.

D'autre part, il n'y a

aucune justification à la prononciation EU

, dites-vous. Bien sûr qu'il y en a : par exemple le fait qu'oe est surtout familier à cause de mots tels que oeuf(s) ou boeuf(s) ou du nom propre Goethe justifie (TLF : fournit des arguments, des raisons) qu'on applique cette prononciation à des mots savants qui ne sont pas familiers à chacun. Cette justification vaut bien la vôtre.

Par ailleurs, ce qui me paraît tout à fait injustifié,  c'est le titre que vous avez donné à ce fil : Sie sind ein "oenologue"? ressemble à de l'allemand,  mais est très peu correct. Il faudrait, je pense, Sind Sie ein Önologe? Si un Allemand vous demandait : Vous être un québéquoi?, votre protestation serait parfaitement justifiée.

22

Salut Thib,

Il ya de nombreuses prononciations au Québec, comme en France. Ce ne sont pas des fautes morales qu'on pourrait condamner. Elles sont intéressantes du point de vue folklore. Mais dans une perspective plus large, je crois qu'il faut viser une certaine uniformité pour que non seulement on se comprenne, mais qu'on ne soit pas porté à tiquer à toutes les 30 secondes.

Je me suis opposé à EUnologue et ses comparses, parce que cette prononciation part d'une fausse interprétation de la réalité.  Contrairement à OEUF et autres mots semblables qui résultent d'une dérivation s'étalant sur plusieurs siècles, des mots comme OENOLOGUE ont été calqués directement sur le grec selon le mode latin. OINOLOGOS en grec donnerait OENOLOGUS en latin ("oe" se prononcait "oï" à l'époque classique.) Le "OE" latin s'est par la suite prononcé "é" ou "è".  Il n'y a donc aucune justification à la prononciation EU. 

Verbum

21

Salut, Pierre,

La notule que vous citez afirme que la prononciation d'après-guerre peut-être justifiée. Par contre, je n'ai jamais entendu cette prononciation au Québec. Je la citais comme une des modes qui est passée.

VErbum

20

Verbum, je ne comprends pas pourquoi vous êtes hostile au changement. La langue a évolué, et ce, en grande partie à cause de la prononciation. D'ailleurs, je me pose une question : la différence de prononciation entre le français de France (si on admet, pour la question, qu'il est uniforme) et le français du Québec vous pose-t-elle problème ?

19

Verbum a écrit:

Après la 2e Guerre mondiale, il était de bon ton en France de parler de communizme et de capitalizme.

Selon votre propre gouvernement, cher Verbum, la prononciation izm n'est pas fautive.

http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?id=2510

Pourquoi vouloir être plus québéquiste que les Québecois ?

18

Verbum a écrit:

On peut espérer qu'il en sera de même pour eunologue.

Ah, mais je n'espère rien du tout, et à vrai dire je me moque de la façon dont on prononce oe. J'ai rouvert ce fil pour noter une prononciation de c qui me semble bizarre. (Gb : le terme grec s'écrit avec un kappa, ce qui n'explique rien.)

17

Pierre,

Merci d'avoir ressuscité ce fil. Il y a quelques  jours l'animateur de l'émission télévisée Questions pour un champion s'est prononcé en faveur de la prononciation traditionnelle énologue. Je me propose de le féliciter.

Après la 2e Guerre mondiale, il était de bon ton en France de parler de communizme et de capitalizme. La mode a passé. On peut espérer qu'il en sera de même pour eunologue.



Verbum

16

C'est aussi ce qui est donné dans le dictionnaire de la prononciation de Warnant, 1968 :
cœlacanthe : se-la...
cœlentérès : se-lã...
cœnure : se-ny...

Ne viennent-ils pas du grec ; alors que cœur viendrait du latin ?

Pour moi, le plus simple aurait été d'écrire, cé- ; d'après le TLFi, Boiste écrivait : Cénure. C'était raisonnable.

15

Dans le fil (!) de ce fil ancien :

1. En cherchant eudipe sur Google Livres, on rencontre un certain nombre de puristes contemporains qui critiquent sévèrement cette prononciation (ils en feraient un complexe que ça ne m'étonnerait pas). Preuve a contrario …

2. La notice de cœlacanthe du TLF indique une très surprenante prononciation sé-. Comparée à cœur, ça fait un peu désordre. Quelqu’un aurait-il une explication ?