Passer au contenu du forum
forum abclf
Le forum d'ABC de la langue française
Mise à jour du forum (janvier 2019)
Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.
Répondre
Répondre
Rédigez et envoyez votre nouvelle réponse
Vous pouvez utiliser : BBCode Images Binettes
Tous le champs doivent être remplis avant d’envoyer ce formulaire, ou alors vous avez utilisé la fonction copier/coller qui n'est pas supportée par l'éditer de texte.
Revue du sujet (plus récents en tête)
Bookish Prat a écrit:Il me semble que tous les quartiers populaires de Paris connaissaient cette expression
Sans oublier la banlieue et peut-être même au-delà.
Tellement connue qu'elle a subi un diminutif « à la mormoil », expression répertoriée dans le dictionnaire d'argot.
Il y a une trentaine d'années, un des nombreux journaux satiriques qui fleurissaient alors se nommait Mormoil.
Ah, je n'ai pas passé mon enfance sous la Commune de Paris, cher zycophante. J'avoue que votre cliché m'a bien amusé.
mercattore a écrit:nous vivions plutôt en «vase clos» à cette époque, sortant peu de notre «territoire», c'était comme cela à Paris dans ces années là.
Ah oui ?
Oui, d'accord, j'avais oublié ce que vous précisez. Pour les autres quartiers, je ne sais pas, nous vivions plutôt en «vase clos» à cette époque, sortant peu de notre «territoire», c'était comme cela à Paris dans ces années là.
mercattore a écrit:L'expression « c'est une réponse à la « mords-moi l'noeud » était employé au début* des années cinquante, à Paris, quartier de la Porte d'Italie.
Il me semble que tous les quartiers populaires de Paris connaissaient cette expression mais qu'elle pouvait s'utiliser tout aussi bien avec des questions ou des demandes farfelues. Par ex. : «Son jeune, depuis qu'il crêche en pensionnat huppé, faut qu'il pose des colles à la mords-moi-l'nœud, genre : Papa, quelle est l'origine de notre famille du côté de mon grand-père Istvan ?»
Bonjour,
L'expression « c'est une réponse à la « mords-moi l'noeud » était employé au début* des années cinquante, à Paris, quartier de la Porte d'Italie.
Nous l'utilisions dans ce sens :
« c'est une réponse qui ne répond pas à ma question,
et elle y répond si peu qu'elle en est saugrenue. (et autres synonymes) ».
* 1952/53.
Barbier-Jardet a écrit:vous n'avez pas évoqué une autre variante qui est "à la mords-moi l'œil".
Si, quelqu'un l'a fait il y a longtemps, au # 8 de ce fil.
A propos de l'expression "à la mords-moi le nœud", outre la doigt, vous n'avez pas évoqué une autre variante qui est "à la mords-moi l'œil". Il y a donc des permutations linguistiques intéressantes à partir de cette expression et qui n'ont pas la même signification selon le référent situationnel.
… consultable sur Gallica (p356), mais ne retenant pas le sens de voir.
Mordre serait une métaphore « tirée des poissons » qui ne se laissent pas persuader par l’hameçon.
Oudin mentionne aussi « mordre à quelque chose » comme signifiant « trouver à redire » et, ce qui est peut-être plus intéressant (on se rapproche, si j‘ose dire), « mordre à la grappe », être ravi, prendre un extrême plaisir (p255).
Après avoir douté de cette explication en 1919, c'est bien sous mordre "regarder, voir" qu'Esnault classe l'expression en 1965, en précisant pour le sens du verbe seul :
Pop. dès 1640 : Un aveugle y mordrait, "le verrait".
Sa source est Oudin, Curiositez françoises.