La phrase veurt dire : " Je suis prêt à mettre mes couilles sur un billot (donc courir le risque de me les faire couper ! ) si je me trompe ". Est-ce clair ainsi ?
Totoll, je n'aurais pas mis si vite en jeu de tels bijoux de famille
Le sens des expressions varie au cours du temps , il semble bien y avoir un glissement vers l'idée d'être tellement sûr et certain d'une chose qu'on est prêt à parier... gros , comme l'atteste votre dictionnaire actuel bilingue russe-français .
Mais , le sens premier était bien " attester par écrit ( avec cachet), garantir, confirmer "et par extension affirmer qu'une chose est sûre et certaine. Cf: Dictionnaire de la langue verte , p.ex .
Il faut donc être prudent avec les dictionnaires étrangers : ils traduisent le sens usuel, pas le sens historique, et s'il y a des «erreurs» ils doivent les reproduire. (mais ils peuvent donner des pistes, c'est certain).
Oui, Gb, sauf dans le cas où, dans le but de chercher le sens historique, on a recours , comme je l'ai fait , à un dictionnaire ancien , qui est une référence , au même titre que le Littré, le Grimm , p.ex.
Le dictionnaire bilingue français-allemand de Karl Sachs et de Césaire Villatte est paru , pour la 1ère édition en 1880 . La mienne est la 4ème , basée sur l'édition originale ( avec un ajout à la fin). La traduction allemande y est encore présentée en caractères gothiques , ceci pour situer la période.
Ce dictionnaire donne bien le sens usuel de ces expressions à la fin du XIX ème et dans la première moitié du XXème siècle.
Dans les deux cas: je vous en donne mon billet, je vous en fiche mon billet , le sens est le même: assurer ( d'abord par un écrit), garantir, affirmer comme certain. Le glissement vers parier n'est pas encore noté.
Il me semble intéressant de jeter un coup d'œil à l'étymologie de billet : comme le mot bulletin, il est dérivé de l'ancien français bullette, venu de bulle par le latin médiéval bulla: le sceau. Voir Tlfi: billet, bulletin, bulle.
La bulle du pape,la bulle d'or pour les empereurs germaniques , c'était d'abord le sceau , puis par extension la lettre munie du sceau.
On trouve une seule attestation dans ce sens: je vous en donne mon billet de pape chez un saint-simonien:
L'argent n'arrive pas,mais il viendra avant peu,je vous en donne mon billet de pape
http://books.google.com/books?id=AuwJAA … &hl=fr
D'où mon rapprochement avec l'expression allemande mit Brief und Siegel, au #12 ,quant à l'origine commune : donner à quelqu'un lettre avec sceau= lui donner l'assurance: le mot allemand Brief dérive du latin brevis libellus ( bref billet) .
En ancien français , brief, brievelet, brievetel= écrit, billet, lettre .
Dictionnaire ancien français de Frédéric Godefroy: