l'Alain a écrit:Un(e) volontaire pour faire une synthèse des règles applicables ?
Une remarque historique, d'abord. Elle accompagne le long paragraphe que Grevisse 2007 consacre principalement à tout dans sa fonction d'adverbe.
§ 994 H3 — Alors qu'auparavant tout variait ordinairement en nombre et en genre, la règle concernant tout devant un fém. n'a été consacrée par l'Ac. qu'en 1704 (quoiqu'on trouve parfois tout entière avant cette date : par ex., Corneille, Rodog. II, 2). Il est donc inutile de relever des manquements à l'époque classique. Mais ils restent très nombreux au XVIIIe s. [...]
Devant un masc. plur., Vaugelas avait déjà prescrit l'invariabilité : « C'est une faute que presque tout le monde fait, de dire, tous, au lieu de tout». Cette «faute» reste fréquente au XVIIe s. Tes yeux ne sont-ils pas tous pleins de sa grandeur ? (Rac., Bér. I, 5) [...]
Ce petit préambule, dans une version abrégée, permet de mieux accepter la règle :
b) § 994 1° Tout + adjectif, qui reste invariable dans cet emploi, sauf devant un mot féminin commençant par une consonne ou se comportant comme s'il commençait par une consonne (phénomène de la disjonction (§47), réalisé notamment par h aspiré).
Les exemples donnés par Orientale # 10 illustrent judicieusement cette règle byzantine.
Orientale a écrit:Qu'est-ce que c'est que cette langue si compliquée ?
C'est la langue d'un peuple qui a laissé sa langue écrite se fossiliser.