hermes1 a écrit:les mots d'origine etrangère on effectivement trois pluriels possibles en general
1- l'invariabilité
2- le s du pluriel classique
3- la forme plurielle originale de la langue
quand ils sont utilisés dans le sens reel du mot.
Pour ma part je préfère la deuxième possibilité. J'utilise peu la première car elle ne correspond ni à la morphologie de ma langue maternelle ni, a priori, à rien qui puisse correspondre au système de langue-source (quoique cette seconde raison ne me pose aucun problème de conscience...).
J'applique rarement la troisième. En fait je me surprends à l'utiliser pour la seule langue vivante que je connaisse et dont la formation du pluriel diffère de celle du français : l'allemand. Par exemple j'ai du mal à écrire <des lands> ou <des Lands> : instinctivement j'écris <des Länder>, parce que je reproduis ce que je connais de l'allemand. À l'oral, en revanche, je dis plutôt /delÃd/ = /del??d/ plutôt que /delEnd9R/ = /del?ndœ?/, mais ce n'est pas systématique. Ça dépend du contexte.
Mais quand on y réfléchit une seconde, pourquoi limiter l'emprunt morphologique à la seule formation du pluriel ? En toute logique, celui qui emploie <des Länder> devrait également pouvoir s'autoriser <la législation du Landes> (génitif singulier) ou <les subventions fédérales accordées aux Ländern> (datif pluriel). Si l'on se plaît à importer de la morphologie non-maternelle, pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? D'où vient cette hospitalité sélective ? Dans mon cas, je l'apparente à un phénomène de suivisme, de mode : pur snobisme en définitive. C'est une façon (inconsciente ?) d'exhiber un attachement (excessif ?) à une pseudorègle étrangère au français (et à l'allemand puisque la flexion casuelle est ignorée).
Pour une langue qui m'est totalement étrangère (avec formation du pluriel différente de celle du français), je peux utiliser les trois possibilités et même une quatrième. Pour les mots empruntés au latin, j'utilise le pluriel français : <des forums>, <des albums> etc (solution 2). Pour les mots tirés de l'hébreu, je dis & écris <des kibboutz> (solution 1) mais j'identifie <des kibboutzim> (solution 3). Pour certains mots italiens, j'applique la solution 2 : <des scénarios>, <des pizzas>, mais je reconnais <des scenarii> & <des pizze>. Pour d'autres, c'est la solution 4 : <des spaghettis>, <des raviolis> (double pluriel ? solution 2+3), jamais <des spaghettos>, <des raviolos> ni même <un spaghetto>, <un raviolo>.
Quant aux langues dont le pluriel est similaire à celui du français, j'utilise la solution 2 en général. Pour l'anglais, j'hésite entre la 2 et la 3 : <des matchs> & <des matches>, ou encore entre la 1 et la 2 : <des box> ou <des boxes> (jamais <des boxs>).