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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Bonjour,
J'ai beaucoup chanté dans mes années groupes de vacances  "le cheval du marchand..."
Et ses pompons étaient GARANCE.
              "Il avait des grelots et des pompons garance"

Ce qui est bien plus adéquat pour la mise en musique du texte.

"La garance, ou garance des teinturiers, est une plante de la famille des rubiacées dont les racines sont utilisées pour leur capacité à teindre les textiles en rouge vif."
C'est la couleur des pantalons de l'infanterie en 1914.

Bien à vous.

12

regina a écrit:

Autant pour moi et merci!
Voilà un pan de l'histoire républicaine qui m'avait échappé : je n'avais pas entendu parler de cette brève  République de Mayence,et de sa toute aussi brève appartenance à la France. Il ne me restera plus qu'à lire, quand j'aurai le temps ,ce texte de Goethe " Belagerung von Mainz, siège de Mayence" qui m'est inconnu aussi.

Depuis mon enfance, ces " pompons de Mayence" m'ont intriguée de même que le "fameux jambon" de Mayence ( Rabelais,  chanson: "un jambon de Mayence, v'la qu' ça  commence déjà bien...), car aucun allemand n'en parle plus! La recette semble s'être perdue. En Allemagne, on connaît le jambon de Westphalie ou celui de la Forêt Noire , essentiellement.
Sur le site officiel de la ville de Mainz , on parle bien de" l'occupation française ", mais pas du " jambon".

Le Jambon de Mayence semble avoir une connotation érotique, au moins dans la chanson "La jolie flamande", version de Aux marches du Palais :
"Aux quatre coins du lit.
Rossignolet il chante.
Chante rossignolet,
Tu auras ta récompense.
Tu auras pour déjeuner,
Un jambon de Mayence."

Le jambon n'est pas adapté pour un petit oiseau, mais le rossignol représente le désir masculin, et le jambon, assez peu délicatement sans doute, le corps de la jeune fille...

Peut-être faut-il comprendre ce sens dans la chanson que vous citez "un jambon de Mayen-ce, V'là qu'ça commen-ce déjà bien !
Nous allons fair-re boban-ce,
A ce festin il ne manquera rien car j'aperçois...
Deux jambons de Mayence "
Ce couple de jambon pourrait là aussi être plus érotique que gastronomique....

11

g2l a écrit:

Bonjour,
Voilà une recherche qui m'intéresse bien.
La version de la chanson que j'ai apprise, il y a également longtemps, diffère légèrement:

Le cheval du marchand de sel et d'angélique
dévalait en marchant la route d'Armorique
il avait des grelots et des pompons garance
il est tombé à l'eau par simple négligence
Refrain idem

La carpe qui dansait dans l'onde du dimanche
l'a régardé passer et l'a pris par la manche
ils ont bu le Pernod au fond de la rivière
puis il sorti de l'eau pour sécher sa crinière
Refrain

Quand le marchand l'a vu n'avait plus d'angélique
le sel était fondu alors il pris sa trique
l'histoire que voici ne prête pas à rire
mais si tu as souri laisse moi te redire
Refrain

Il s'agit peut-être d'une chansonnette relativement récente par son côté quelque peu surréaliste. Origine : ouest de la France à cause de l'angélique, spécialité de tiges d'ombellifère confites dans le sucre de la région de Niort?

Bien cordialement
Luc

J'ai appris cette version e 1955 à la colo de croix Valmer ( près st Tropez )

10

La faculté de gastronomie diachronique de l'université de Mayence félicite Mme REGINA pour sa thèse de doctorat À la recherche du jambon perdu   (summa cum laude). smile

9

Merci Andreas, pour ce jambon de Mayence , miraculeusement redécouvert en octobre 2007 roll  c'est que je suis une incorrigible mécréante wink

Selon les articles des différents journaux , la recette de ce qui aurait été une tradition culinaire ancestrale se serait donc perdue , pour les uns durant la première guerre mondiale, pour les autres pendant les bombardements meurtriers de la seconde!

Et mon esprit taquin voit ressurgir des lecteurs stéréotypés comme celui-ci:

http://www.chaco-pur.info/Daten/michel.gif

Pourquoi la mémoire des seuls habitants de Mayence aurait-elle été transformée en passoire , alors que dans les autres régions , pas plus épargnées, on sut conserver le souvenir de spécialités telles que   Sauerkraut, Sauerbraten, faschierter Saumagen, Flurgönder et autres plats typiques ?

Mes petites recherches ne coïncident pas exactement avec les conclusions enthousiastes des journalistes allemands..

Cette spécialité gastronomique repose essentiellement sur des sources françaises, à commencer par Rabelais , et la renommée dudit jambon ne fut pas intragermanique .

Dès le XVIème  Johann Fischart , né à Strasbourg mais dont la famille venait de Mayence ( il était d'ailleurs surnomme le Meintzer), prétendait qu'il s'agissait d'une erreur et que ces jambons provenaient de Westphalie, voire de la Frise.

On retrouve cette idée d'une erreur initiale qui aurait  créé cette renommée charcutière dans l'Allgemeine Literatur-Zeitung de 1795:

http://books.google.com/books?id=BIMFAA … &hl=fr

Il semblerait  qu'en France , pendant longtemps, tout jambon venant d'Allemagne était simplement appelé jambon de Mayence, un terme générique...

Et pour la recette perdue roll  ???

Un des premiers livres de cuisine allemands ( actuellement à la bibliothèque de Vienne), écrit en 1587 par Max Rumpold , cuisinier en titre du Prince-Electeur de Mayence , ne fait pas référence , las, à ce délicieux jambon.

Par contre, l'encyclopédie de Krünitz signale au mot Schinken, qu'à Mayence comme dans toute l'Allemagne du Sud, on fabriquait un jambon de pays dont il donne une technique de préparation détaillée : badigeonné de salpêtre, on le laissait reposer huit jours ,avant de le tremper dans un spiritueux aux baies de genièvre , après quoi le jambon était fumé. Suivent trois autres modes de préparation pour l'Allemagne du Sud , puis on passe à l'Allemagne du Nord.

Nulle recette secrète, mystérieuse et oubliée tongue

Reste à voir si cet astucieux charcutier saura proposer un produit apte à concurrencer les jambons de Westphalie et  de  la Forêt Noire.

8

Je n'ai aucune lumière sur la question.
Cependant qu'il me soit permis de dire que le côté surréaliste ne saurait être en aucun cas un critère de datation, ce « surréalisme » datant (au moins...) des goliards médiévaux.

« J'ai vu une anguille
Qui coiffait sa fille
Au sommet d'un clocher.
—Compère, vous mentez... »

Le Pernod n'est pas une preuve non plus : ce peut-être une modernisation, due au fait que le Pernod se boit baptisé. Il remplace peut-être un Meursault, un Pinot ou un Merlot d'origine.

Je ferais la même hypothèse pour les pompons de Mayence : en vertu du principe de Pierre Giraud selon lequel la déformation cocasse d'un expression se substitue à la version logique, ces pompons de Mayence, ce qui ne veut rien dire a priori ont remplacé de très logiques pompons de garance.
L'inverse est cependant possible : la rationalisation d'un Mayence originel en garance...

7

regina a écrit:

Depuis mon enfance, ces " pompons de Mayence" m'ont intriguée de même que le "fameux jambon" de Mayence ( Rabelais,  chanson: "un jambon de Mayence, v'la qu' ça  commence déjà bien...), car aucun allemand n'en parle plus! La recette semble s'être perdue. En Allemagne, on connaît le jambon de Westphalie ou celui de la Forêt Noire , essentiellement.
Sur le site officiel de la ville de Mainz , on parle bien de" l'occupation française ", mais pas du " jambon".

Mais non, il existe, le jambon de Mayence. Ce semble être une spécialité de Mayence, dont la recette s'était perdue pendant la deuxième guerre mondiale mais qui a été redécouverte il y a quelques années
Voir :
http://www.mainz.de/WGAPublisher/online … a5.de.html
(avec un livre trilingue en bas qui en parle)
http://www.mainzerschinken.de/Home.html

6

Bonjour,
Voilà une recherche qui m'intéresse bien.
La version de la chanson que j'ai apprise, il y a également longtemps, diffère légèrement:

Le cheval du marchand de sel et d'angélique
dévalait en marchant la route d'Armorique
il avait des grelots et des pompons garance
il est tombé à l'eau par simple négligence
Refrain idem

La carpe qui dansait dans l'onde du dimanche
l'a régardé passer et l'a pris par la manche
ils ont bu le Pernod au fond de la rivière
puis il sorti de l'eau pour sécher sa crinière
Refrain

Quand le marchand l'a vu n'avait plus d'angélique
le sel était fondu alors il pris sa trique
l'histoire que voici ne prête pas à rire
mais si tu as souri laisse moi te redire
Refrain

Il s'agit peut-être d'une chansonnette relativement récente par son côté quelque peu surréaliste. Origine : ouest de la France à cause de l'angélique, spécialité de tiges d'ombellifère confites dans le sucre de la région de Niort?

Bien cordialement
Luc

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Tout bien réfléchi , ce Monsieur de Pardaihlan porte peut-être un oeillet à la boutonnière.
Quant aux pompons , partie intégrante d'un uniforme, ils ne sont pas propres à l'armée de Mayence.

http://www.1789-1815.com/images/ImJ/ImJ948w.jpg
Voilà l'uniforme dans l'infanterie de ligne de l'armée du Roi ( armée française ) en 1789. Jusqu'en 1815 , on retrouve presque partout pompons ou plumets. C'est en avoir la nausée. http://www.1789-1815.com/arfr3_inf017.htm
J'y renonce smile

Ce cheval harnaché de pompons et de grelots, pourquoi n'aurait-il finalement  pas un rapport avec le carnaval de Mayence?

La chanson n'est pas si ancienne: dernier couplet:

"La carpe qui dansait
Dans l'onde du dimanche
L'a regardé passer
Et l'a pris par la manche.
Ils ont bu du Pernod au fond de la rivière,
Puis , il est remonté pour sécher sa crinière.
L'histoire que voici
Ne prête pas à rire,
Mais si tu as souri,
Laisse moi te redire,"

refrain....

La marque Pernod n'existe que depuis 1805. Si quelqu'un sait d'où sort cette chanson, qui fut le parolier, merci de me le dire.

4

Il semblerait que ce soit un vrai pompon et pas un plumet.

http://vial.jean.free.fr/new_npi/img_pool/portrait_joeck.jpg

http://vial.jean.free.fr/new_npi/img_pool/portrait_det.jpg

mais je viens de trouver que ce monsieur, le colonel-comte Alexandre de Pardailhan était un ennemi de la Révolution qui participa à la Campagne des Princes dans le corps d'infanterie légère de l'Electeur deMayence .