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Le forum d'ABC de la langue française

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krokodilo a écrit:

C'est l'injustice érigée en système, l'aveuglement des élites serviles qui se satisfont d'une solution médiocre à la communication européenne au motif qu'ils ont fait l'effort d'arriver à un niveau potable et ont la flemme d'envisager l'usage de l'espéranto, une solution bien plus démocratique (non élitiste, car seule une élite arrive à un niveau fluent), efficace, plus "cost-effective".

Je pense qu'il ne s'agit ni d'aveuglement ni de flemme. Le personnel politique, tant français qu'européo-unioniste, exécute la ligne décidée par le capital financier. Les banques et autres multinationales se fichent de l'espéranto comme du français, de l'espagnol comme de l'anglais. C'est la langue de la puissance dominante, d'où émane le capital dominant, qui doit être imposée à la main d'œuvre solvable des pays-satellites. Si la langue des États-Unis était le portugais, ce serait le portugais qui serait diffusé, à l'instar des "jobs" à 1 €/h et des CDD de 10 mn.



Abel Boyer a écrit:

Je trouve grandissante l'invasion de boutiques portant un nom anglais ou prétendu tel.

On trouve Engie parmi les angloïdes dont tu parles. Mais là, on est loin de la boutique de quartier.
C'est vrai qu'Engie ça fait plus "cool" que GdF-Suez, que Suez, qu'Indosuez, que Banque de l'Indochine...
Yaurait pourtant beaucoup à dire sur cette dernière qui fut dirigée Paul Baudoin et René Bousquet, entre autres.
Ce brave Bousquet que sa fiche Wikipédia qualifie aimablement de « banquier engagé à gauche » — à gauche de quoi ? — sans oublier de préciser que Bousquet fut recruté à la Banque de l'Indochine par un « ancien chef de cabinet du général de Gaulle et authentique résistant », comme si la vertu des uns compensait les turpitudes des autres.
Non, Engie ça fait vraiment plus "cool".

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Aux États-Unis, on " Frenchify " et, si  cela ne fait pas assez français, on change le genre des mots.
angl. To Frenchify : (souvent iron.) franchouillardiser ?
http://static.auctionservices.com/images/13445900/DSC06508_large.JPG
http://sweetpenniesfromheaven.com/wp-content/uploads/2010/05/La-Yogurt.jpg

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Je trouve grandissante l'invasion de boutiques portant un nom anglais ou prétendu tel. Certains de ce noms sont des marques de groupe, d'autres de simples enseignes locales. Rien que dans deux courtes rues près de chez moi, on trouve :
Car Go, pour la location de voitures
Body-Forme, pour un centre de gymnastique aquatique
Dinh & Ding Nails, pour une "onglerie"
My little Ongle, pour une autre onglerie
Mailboxesetc, pour un centre d'expédition de paquets
Hair & Beauty, pour une boutique de produits de beauté
Housing, pour une boutique de produits pour la maison
Addict, pour une boutique de produits pour la maison
Oh my kitchen, pour une boutique de produits pour la cuisine et la maison
Little Happiness, pour un marchand de chaussures
Jenn's Shoes,  pour un marchand de chaussures
Eurostore, pour des produits et gadgets pas chers
Tchip, la coiffure à bas prix, pour un coiffeur
It 2 EAT, Wraps & Salads, pour des produits d'alimentation rapide,
Poetic, pour un fleuriste
Unlimited Epil, pour une boutique d'épilation
Natur House, pour des produits bio
Happy pour un fleuriste
Sushi Shop, avec sa London Box, pour des sushis et analogues.
City Corner

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Abel Boyer a écrit:

Je suis étonné par cette pub pour une marque de chaussures :
http://img11.hostingpics.net/pics/535075PA120001a.jpg
"Made of Japan"
traduit par
"Élaboré au Japon"

Bah, la loi les oblige de traduire, mais ils ne pouvaient pas écrire « fabriquer en Japon » ou « fabriquer avec du Japon ».  Fallait bien qu’ils trouvent quelque chose...

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Krokodilo a écrit :

A noter que les québécois luttent bien mieux que nous et disposent d'un groupe de fonctionnaires dont le rôle est de surveiller ces anglicismes et de proposer des équivalents francophones.

Mais la France fait de même !

Afin d’éviter l’emploi en trop grand nombre de termes anglo-saxons dans les domaines scientifiques et techniques, la France s'est dotée  d’un dispositif propre à favoriser l’enrichissement du français dans le plus grand nombre possible de domaines spécialisés.

Ce projet a été mis en œuvre au moyen d'un décret du 3 juillet 1996 (commission générale de terminologie et de néologie, commissions spécialisées, rôle de l'Ac. fr.).

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Je suis étonné par cette pub pour une marque de chaussures :
http://img11.hostingpics.net/pics/535075PA120001a.jpg
"Made of Japan"
traduit par
"Élaboré au Japon"

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Effectivement, la présence d'anglicismes et le recours à la langue sont deux thèmes qui sont liés mais différents.
Le recours à la langue, ce sont les rayons de jouets avec des emballages en anglais (toys, funbikes, games, etc), les postes européens exigeant des native speakers ou des fluent english, favorisant ainsi les natifs, les organismes internationaux dominés par le monde anglo-saxon, la volonté que les brevets scientifiques soient rédigés exclusivement en anglais, etc, c'est Astérix et Obélix contre le monde romain, et maintenant les langues romanes contre l'anglais ! C'est l'injustice érigée en système, l'aveuglement des élites serviles qui se satisfont d'une solution médiocre à la communication européenne au motif qu'ils ont fait l'effort d'arriver à un niveau potable et ont la flemme d'envisager l'usage de l'espéranto, une solution bien plus démocratique (non élitiste, car seule une élite arrive à un niveau fluent), efficace, plus "cost-effective". C'est donc un thème économique et politique très conflictuel, une guerre "soft" type Airbus contre Boeing dont les médias ne parlent quasiment jamais ! Le meilleur exemple actuel c'est l'affaire du logo européen pour 2007 , anniversaire des 50 ans de l'union européenne, pour lequel le jury a choisi "together" en anglais, alors que l'Europe revendique l'égalité des langues. Tous les débats et un débat animé sur le blog de Quatremer :
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/co … index.html
Affaire révélatrice que dans l'esprit des eurocrates, il est clair que l'anglais doit être la lingua franca de Europe et du monde.

Sinon, il faut être bien conscient qu'une argumentation neutre n'est qu'une illusion, une tentative d'objectivité plutôt qu'une vraie objectivité ; le choix et la place accordée aux différents arguments suffit à orienter la conclusion, ce qui est finalement le but : avoir un avis.

Les anglicismes, c'est différent, le reflet de l'histoire depuis le 2e guerre mondiale, de la politique là aussi, de l'influence culturelle, de la puissance économique, du snobisme de certains milieux, mode, journalisme, politique, qui semblent penser que les mots anglais sont plus signifiants que leurs équivalents francophones.
A noter que les québécois luttent bien mieux que nous et disposent d'un groupe de fonctionnaires dont le rôle est de surveiller ces anglicismes et de proposer des équivalents francophones.
Par exemple, intelligence économique paraît plus pertinent au monde économique que renseignement ( veille économique ou espionnage selon les cas)
Les plus modérés ou les moins conscients du risque arguent que les langues vivent, s'échangent et s'interpénètrent, sauf que cet échange doit être équilibré, sinon c'est un rouleau compresseur.
Il y aurait beaucoup à dire mais les forums sur le sujet ne manquent pas.

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piotr a écrit:

Juste une question toute simple, mais qui a son importance : quand dois-tu rendre ce devoir ?

Je dois le rendre en début de semaine prochaine. Je sais je m'y prend un peu tard mais je n'ai pas eu le temps avant...


Et gb, merci beaucoup. J'avais formulé déjà certaines idées d'une façon mais l'explication que j'avais donné n'était pas complète.

Je pense disposer maintenant d'assez d'idées et surtout, j'ai compris le sujet (que je n'avais pas vraiment cerné jusqu'alors) !
Merci pour tout, je continuerais a regarder même après le devoir car finalement c'est un sujet plutôt interessant...

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Tu peux commencer par définir les anglicismes (de l'anglais en français), qui sont les élements étrangers les plus nombreux dans le lexique d'aujourd'hui, particulièrement dans la langue du commerce, à cause de la puissance économique des États-Unis et de l'ouverture des frontières.

Pour ce qui est des avantages, dire qu'ils établissent des ponts entre les individus par-delà les frontières et les langues. Qu'un seul mot désigne la même chose pour tout le monde indépendamment de la langue locale. Qu'ils remplissent un rôle pratique pour qui a besoin d'une communication basique.

Et du côté des inconvénients dire qu'ils détruisent les capacités créatives des langues en limitant leur enrichissement, que les anglicismes des uns ne sont pas forcément les anglicismes des autres (qu'ils ne permettent donc pas la communication), qu'ils sont le signe d'une forme de paresse (on ne traduit pas) et d'une soumission. Qu'ils ont tendance à sortir de la communication entre professionnels pour s'étendre à la communication avec les consommateurs, et causer des problèmes au regard du droit des consommateurs (notices, publicités, etc.)

Conclure par exemple en rappelant que le commerce peut aussi gagner à préserver la qualité de la langue, à respecter son environnement écologique, linguistique, social, etc. Entreprise citoyenne, blabla. Qu'on peut faire du commerce et résister à la vulgarité. Qu'il n'y a pas de fatalité, qu'on peut s'en passer et qu'on a ce qu'on mérite.

(par exemple...).

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Juste une question toute simple, mais qui a son importance : quand dois-tu rendre ce devoir ?