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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Chover a écrit:

J'ai signalé sur un autre fil que der Diphthong est employé en allemand pour désigner toute séquence de deux voyelles écrites.

Affirmation trop rapide, pardon. J'aurais dû parler de deux voyelles écrites non clairement distinctes l'une de l'autre à l'oral.
Aucune diphtongue, mais des hiatus internes, dans Chaos (deux syllabes), chaos, Ruine (trois syllabes), ruine (une seule syllabe !), zuerst (deux syllabes), d'abord, beantworten (quatre syllabes), répondre, Hiat (deux syllabes), hiatus…
À comparer à l'unique syllabe de Bier, wir
Il faut que j'arrête là cette digression !

20

Marco1971 a écrit:

Ainsi, dans les mots allemands hier, Bier et dans leurs correspondants anglais here, beer nous avons affaire à des diphtongues à part entière, parce qu'il s'agit bien d'une séquence de deux sons vocaliques («i» et «ë») dont le premier est porteur de l'accent tonique.

Je ne crois guère à la notion d'accent tonique au sein d'une diphtongue allemande. Dès qu'on essaie de décomposer une telle voyelle complexe mais prononcée d'un seul jet, en deux éléments vocaliques simples familiers, on tombe précisément dans la simplification excessive, me semble-t-il.
Si Marco 1971 voulait rendre compte de la presque vocalisation en /a/ du r de Bier, dont j'ai parlé ci-dessus, je me demande pourquoi il utilisait «ë» à cette fin.

19

Les mots en -et me semblent particulièrement concernés, effectivement. Pour « mollet », j'ai le sentiment de me situer à mi-chemin entre /e/ (é) et /ɛ/ (ê), tandis que je ne fais jamais finir « carnet » que par /e/. J'entends souvent « pallet » avec /ɛ/ et c'est « palais » que j'ai alors d'abord à l'esprit. Ce qui ne m'empêche pas de prononcer parfois pallet comme palais !
J'ai l'impression que les prononciations entre /o/ (oh !) et /ɔ̃/ (Paul) sont plus rares. Simple impression ?

Enkidou, vous n'aviez peut-être pas exactement cela à l'esprit ce matin. Je crois que vous considériez la voyelle* /ɑ̃/ (an, en) indépendamment d'éventuelles nuances quant à sa prononciation comme voyelle, pour vous interroger sur l'ajout plutôt consonantique dont elle fait parfois l'objet oralement, dans les (certaines ?) régions méridionales de la France.


Dans ce très vieux sujet, l'intervention numéro 06 me semble mériter une précision :

Marco1971 a écrit:

Ainsi, dans les mots allemands hier, Bier et dans leurs correspondants anglais here, beer nous avons affaire à des diphtongues à part entière, parce qu'il s'agit bien d'une séquence de deux sons vocaliques («i» et «ë») dont le premier est porteur de l'accent tonique.

Les mots allemands hier, ici, et Bier, bière, auxquels on peut ajouter pas mal de vocables en -ir, comme wir, nous, ne comportent de diphtongues que dans le sens le plus large du mot, à cause de leur r final, qui, dans certaines régions méridionales de la zone germanophone, en Bavière en particulier, tend, pour une bonne ouïe, à se vocaliser en /a/ : pour d'autres circonstances, on a l'impression, disons, de ne pas entendre exactement un r à la fin de ces mots. Je ne voudrais pas qu'on croie que ie, en allemand, puisse être considéré comme une diphtongue dans le sens français du mot **: la plupart du temps, son e a pour seul effet audible d'allonger le i (Toutefois, l'allemand comportant aussi des exceptions, la dernière syllabe d'un mot comme Familie, famille, comporte une diphtongue dans notre sens plus habituel : /ljɛ/ ou /ljə/).

* Au sens phonétique, non scriptural.
** J'ai signalé sur un autre fil que der Diphthong est employé en allemand pour désigner toute séquence de deux voyelles écrites.

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Il suffit d'écouter, mais bien sûr, on ne note pas toutes les nuances et on se contente de les classer en e ouvert et en e fermé (par exemple).

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"... il y toutes sortes de nuances intermédiaires."

Bigre ! "Toutes sortes", vraiment ? N'exagérez-vous pas un peu ? Aucune grammaire normative, aucun manuel de prononciation n'en connaissent plus de deux...

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Bien sûr, et ce que vous dites ici s'applique à beaucoup de sons du français. Entre un É et un È, entre un Ô pointu et un O ouvert, il y toutes sortes de nuances intermédiaires.

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Je constate à la lecture des posts que la discussion a quelque peu dérivé - ce qui ne l'a pas empêchée de rester très intéressante. Revenant aux moutons initiaux, je me pose la question suivante. J'entends donc que les sons qui s'écrivent par exemple "an" ou "in" en français sont des voyelles nasales. Pas de problème, c'est clair. Ce qui le devient un peu moins, c'est qu'en fait le passage du "an" voyelle (en français "pointu") au "an'n" (j'écris en sauvage que je suis) méridional est parfaitement continu. Il faudrait donc, en toute rigueur, fixer le point où l'on bascule du "an" voyelle septentrional au "an" voyelle+consonne méridional (je dis consonne parce que je n'ai pas d'autre mot, mais le "n" qu'on entend à la fin est-il vraiment une consonne ? Je n'en mettrais pas ma main au feu ni ma langue à couper). Bon, c'était juste pour dire que la théorie c'est joli mais que la réalité est toujours plus complexe que la théorie - ce qui, au passage, est une bonne nouvelle, notamment pour ceux qui aiment les querelles de spécialistes.

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En gros, tu penses qu'il y a des diphtongues en français, c'est ça ? Il doit certainement y en avoir en Amérique du Nord et dans certains mots francitans employés dans le Midi. Ailleurs aussi, sans doute. Mais sinon, dans les deux grandes pseudonormes hexagonales, je vois pas trop. As-tu des exemples en tête et/ou une définition de la diphtongue ?

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La question de l'existence des diphtongues en français ne peut être résolue par un dictat ! Elle est posée ici : http://knol.google.com/k/la-diphtongue-en-fran%C3%A7ais

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Je vous remercie également, Lardenais, car votre doute initial sur le concept de diphtongue m'a permis à moi aussi de mieux comprendre.



Concernant votre «linguiste», je pense qu'il en est resté aux approximations d'il y a cinquante ans... C'est vraiment dommage qu'un enseignant ne soit pas assez ouvert d'esprit pour mettre en doute ses acquis et enrichir ses connaissances par l'étude des recherches linguistiques modernes. C'est même triste!



Enfin, on peut bien se consoler en remerciant Gb de mettre à notre disposition ce fécond espace de discussion sur la langue.