Passer au contenu du forum

forum abclf

Le forum d'ABC de la langue française

Mise à jour du forum (janvier 2019)

Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.

Répondre

Répondre

Rédigez et envoyez votre nouvelle réponse

Vous pouvez utiliser : BBCode Images Binettes

Tous le champs doivent être remplis avant d’envoyer ce formulaire, ou alors vous avez utilisé la fonction copier/coller qui n'est pas supportée par l'éditer de texte.

Information obligatoire pour les invités


Information obligatoire

Revue du sujet (plus récents en tête)

19

C'était purement involontaire...

18

Satan dans l'abyme!
P'tit Prof décale les sons!

17

La question demeure : le prénom français Michel, le prénom allemand Michaël sont le même prénom, dérivé du nom de l'archange qui précipita Satan dans l'abyme.

Or, Michel en français, en ses variantes Michaud et Michon désigne un brave type un peu niais.
Michel en allemand désigne un brave type un peu niais.

Ce troublant parallélisme est-il pur hasard, ou résultat d'un contact culturel ? et dans quel sens ce contact ?

... et nous oubliions la mère Michel !

16

Je ne pense pas que le français ait joué un rôle quelconque dans la formation du nom allemand Michel. Je rappelle que si ce nom et le prénom français s’écrivent de la même manière, leur prononciation est radicalement différente, à tel point que j’ai du mal à imaginer que l’un ait pu jamais procéder de l’autre, du moins par une évolution linguistique normale. Mais pourquoi chercher midi à quatorze heures? L’allemand Michel et le prénom allemand Michael ont une prononciation très similaire: première syllabe qui est exactement la même, place identique de l’accent tonique; il n’y a guère que la dernière syllabe (ou les deux dernières syllabes, puisque a et e dans Michael sont prononcés séparément) qui diffère. Il me semble donc plus logique de postuler que Michel dérive directement de Michael par affaiblissement, jusqu’à l’amuïssement, des voyelles de la dernière syllabe non accentuée. Que la graphie du Michel allemand et français soit la même (la graphie seulement, j’insiste, pas la prononciation) est pure coïncidence.

15

Pierre Enckell vous disait excellement :

Ce n'est probablement pas un hasard pour miché, qui a été précédé par michaut et michon dans le sens général "naïf".

Je ne connais de Michaud qu'un ancien chant de Noël, très vivant encore aux Antilles :

Michaud veillait (bis)
Dans sa chaumière...

Ce Michaud est donc un paysan qui conduit ses voisins à la crèche pour y adorer l'enfant.
Il n'est pas spécialement naîf, mais c'est un humble, un Jacques Bonhomme.

D'où mon hypothèse qu'à leur arrivée en Allemagne les émigrés français aient catalogué les Allemands comme de braves types sans malice, des Michaud ou Michel.

Mais je le répète, c'est mon délire personnel.

14

P'tit prof a écrit:

Curieux tout de même que le Michel allemand ait les mêmes traits que le Michaud français.

C'est qui, le Michaud français ?

13

Un grand merci pour tous ces renseignements.
Je n'ai pu malheureusement pas pu suivre le lien fourni par Pierre Enckell : je ne comprends pas un traître mot d'allemand! (conséquence indirecte, lointaine et dommageable de la seconde guerre mondiale...).
J.M.

12

Curieux tout de même que le Michel allemand ait les mêmes traits que le Michaud français.
Comme on ne peut tout de même pas invoquer l'indo-européen (surtout que Michaël est un mot hébreu), on hésite entre le pur hasard et le contact culturel.
Peut-être que le Michel est arrivé en Allemagne avec les huguenots français chassés par la Révocation de l'Edit de Nantes.

Pure hypothèse de ma part.

11

Pierre Enckell a écrit:
Torsade de Pointe a écrit:

Mon dictionnaire précise que le mot est utilisé dans le sens indiqué par P'tit Prof et Andreas depuis 1848.

Mais le Grimm cité plus haut (...) fournit nombre de citations antérieures, et indique que l'expression est apparue au 16e siècle.

Il est correcte que le mot utilisé dans ce sens est connu depuis la Renaissance mais il ne devient populaire et à la mode qu'au XIXe siècle lors de la période précedant la « révolution » allemande de 1848/49.
Quant à son origine, il y a des théories diverses... Mont Saint-Michel, un paysan quelconque qui s'est nommé Michel, ou l'archange Michael...

10

Torsade de Pointe a écrit:

Mon dictionnaire précise que le mot est utilisé dans le sens indiqué par P'tit Prof et Andreas depuis 1848.

Mais le Grimm cité plus haut

http://germazope.uni-trier.de/Projects/DWB

fournit nombre de citations antérieures, et indique que l'expression est apparue au 16e siècle. Quant à l'explication qu'il donne sur l'origine (les pèlerins du Mont Saint-Michel), elle ne me paraît pas absolument convaincante, mais je peux me tromper.