Parenthèse. Blague avec l'inversion du sujet :
Les champignons dans ta soupe sont vénéneux. Mens-je ?
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Parenthèse. Blague avec l'inversion du sujet :
Les champignons dans ta soupe sont vénéneux. Mens-je ?
Pour moi, cette tournure " veux-je" reste liée à la "Princesse de Clèves"...
Tournure élégante, quelque peu surannée et littéraire .
" Mais quand je le pourrais être, disait elle, qu en veux - je faire? Veux- je la souffrir? Veux- je y répondre? Veux- je m engager dans une galanterie? Veux je manquer à M de Clèves ? Veux- je manquer moi même ? Et veux- je enfin m exposer aux cruels repentirs et aux mortelles douleurs que donne l' amour ?"
Alco a écrit:La formule « veux-je ? », qui utilise un des verbes pour lesquels l'inversion est de rigueur, me paraît bizarre. Peut-être est-ce dû à la rareté de son emploi ?
Est-ce parce qu'elle est rare qu'on la remplace par la forme analogique "voulé-je", ou est-ce parce qu'on la remplace par la forme analogique qu'elle devient rare ? Marc81 cite ces exemples :
(vouloir) « Depuis combien de jours voulé-je te devancer ! » (Henri Ghéon, 1899), « Que voulé-je faire d'elle ? » (Giraudoux, 1931), « Où voulé-je en venir ? » (François Nourissier, 2000), à côté de « Aussi veux-je bien [...] » (Malherbe, vers 1590).
J'ai l'impression qu'aussi bien « voulé-je » que « veux-je » sont assez rares.
Mais ne faut-il pas à un moment que chacun de nous prenne position pour sa pratique ? Mon grand respect pour la plupart des écrivains ne m'interdit pas de m'en tenir à « veux-je » !
Bon dimanche à tous.
Abel Boyer a écrit:Il y a sur cette question un article extrêmement documenté de Marc81 sur son blog :
http://parler-francais.eklablog.com/qua … a215120735La formule « veux-je ? », qui utilise un des verbes pour lesquels l'inversion est de rigueur, me paraît bizarre. Peut-être est-ce dû à la rareté de son emploi ?
Est-ce parce qu'elle est rare qu'on la remplace par la forme analogique "voulé-je", ou est-ce parce qu'on la remplace par la forme analogique qu'elle devient rare ? Marc81 cite ces exemples :
(vouloir) « Depuis combien de jours voulé-je te devancer ! » (Henri Ghéon, 1899), « Que voulé-je faire d'elle ? » (Giraudoux, 1931), « Où voulé-je en venir ? » (François Nourissier, 2000), à côté de « Aussi veux-je bien [...] » (Malherbe, vers 1590).
Abel Boyer a écrit:Il y a sur cette question un article extrêmement documenté de Marc81 sur son blog :
http://parler-francais.eklablog.com/qua … a215120735La formule « veux-je ? », qui utilise un des verbes pour lesquels l'inversion est de rigueur, me paraît bizarre. Peut-être est-ce dû à la rareté de son emploi ?
En AF, les occurrences sont assez rares du fait qu'on n'est jamais obligé d'exprimer le pronom sujet, mais elles existent, et pas seulement dans l'interrogation :
[...] Amis, vostre servise
ne vuel je pas de vos avoir
CdT,Erec et Enide, v. 4472-3 (Champion)
En fait, au XVIIème siècle, on a prohibé les inversions avec les verbes n'appartenant pas au 1er groupe, à quelques exceptions près, dont puis-je, veux-je, dois-je (mais pas *peux-je, peux étant de toute façon déconseillé). Cela explique aussi qu'on ait parfois étendu le -é à des verbes des deux autres groupes, comme il a été dit.
J'ai connu jadis une prof de français – amie de mes parents – qui, quand elle cherchait ses mots, utilisait l'expression « que veux-je dire ? » Le surnom lui en était resté, et j'en ai gardé le souvenir.
c'est pratique pour faire des vers.
Pourquoi veux-je
voir Maubeuge ?
Il y a sur cette question un article extrêmement documenté de Marc81 sur son blog :
http://parler-francais.eklablog.com/qua … a215120735
La formule « veux-je ? », qui utilise un des verbes pour lesquels l'inversion est de rigueur, me paraît bizarre. Peut-être est-ce dû à la rareté de son emploi ?
Observations recevables !
Il reste que je rends grâce à Marc81 de mettre à notre disposition autant de matériaux dans lesquels nous pouvons piocher à notre guise. J'ai l'impression que ses chroniques se sont copieusement étoffées depuis ses débuts, probablement en profitant de la masse toujours plus grande de documents accessibles en ligne.
Il y a sur cette question un article extrêmement documenté de Marc81 sur son blog :
http://parler-francais.eklablog.com/qua … a215120735
Un travail impressionnant, en effet, dont voici un petit extrait :
Il n'aura échappé à personne, et surtout pas aux auteurs de comédies, que le rejet du pronom je après certains verbes à l'indicatif présent prête facilement aux jeux de mots et aux effets comiques :
« Miserable que je suis, ou cours-je ? à qui le dis-je ? » (Pierre de Larivey, 1579), « Je sers ; mais à quoi sers-je ? » (Paul-Louis Courier, 1820), « Qu'entends-je ? qu'ouïs-je ? » (Michel Delaporte, 1845), « — Loin de toi, j'erre comme une âme en peine !... et si tu savais dans quel état j'erre ! — Étagère ! » (Adolphe d'Ennery et Eugène Grangé, 1853),
Petites remarques critiques.
• Dans son enthousiasme à citer des jeux de mots, Marc 81 oublie son titre, Quand "je" nous la fait à l'envers..., que n'illustre pas « dans quel état j'erre » !
• Dans ce titre, « à l'envers » me gêne un peu. L'auteur emploie aussi le mot « rejet », qui fait référence à un ordre de mots plus « normal » qu'un autre. Pour le même fait de langue, il évoque une « inversion ». À ces mots, je préfère une explication plus factuelle, comme : pronom je postposé au verbe.
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