Passer au contenu du forum

forum abclf

Le forum d'ABC de la langue française

Mise à jour du forum (janvier 2019)

Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.

Répondre

Répondre

Rédigez et envoyez votre nouvelle réponse

Vous pouvez utiliser : BBCode Images Binettes

Tous le champs doivent être remplis avant d’envoyer ce formulaire, ou alors vous avez utilisé la fonction copier/coller qui n'est pas supportée par l'éditer de texte.

Information obligatoire pour les invités


Information obligatoire

Revue du sujet (plus récents en tête)

67

Parenthèse. Blague avec l'inversion du sujet :
Les champignons dans ta soupe sont vénéneux. Mens-je ?

66

Pour moi, cette tournure " veux-je" reste liée à la "Princesse de Clèves"...

Tournure élégante, quelque peu surannée et littéraire .

" Mais quand je le pourrais être, disait elle, qu en veux - je faire?  Veux- je la souffrir?  Veux- je y répondre?  Veux- je m engager dans une galanterie? Veux je manquer à M de Clèves ? Veux- je manquer moi même ? Et veux- je enfin m exposer aux cruels repentirs et aux mortelles douleurs que donne l' amour ?"

65

Abel Boyer a écrit:
Alco a écrit:

La formule « veux-je ? », qui utilise un des verbes pour lesquels l'inversion est de rigueur, me paraît bizarre. Peut-être est-ce dû à la rareté de son emploi ?

Est-ce parce qu'elle est rare qu'on la remplace par la forme analogique "voulé-je", ou est-ce parce qu'on la remplace par la forme analogique qu'elle devient rare ? Marc81 cite ces exemples :

(vouloir) « Depuis combien de jours voulé-je te devancer ! » (Henri Ghéon, 1899), « Que voulé-je faire d'elle ? » (Giraudoux, 1931), « Où voulé-je en venir ? » (François Nourissier, 2000), à côté de « Aussi veux-je bien [...] » (Malherbe, vers 1590).

J'ai l'impression qu'aussi bien « voulé-je » que « veux-je » sont assez rares.
Mais ne faut-il pas à un moment que chacun de nous prenne position pour sa pratique ? Mon grand respect pour la plupart des écrivains ne m'interdit pas de m'en tenir à « veux-je » !

Bon dimanche à tous.

64

Alco a écrit:
Abel Boyer a écrit:

Il y a sur cette question un article extrêmement documenté de Marc81 sur son blog :
http://parler-francais.eklablog.com/qua … a215120735

La formule « veux-je ? », qui utilise un des verbes pour lesquels l'inversion est de rigueur, me paraît bizarre. Peut-être est-ce dû à la rareté de son emploi ?

Est-ce parce qu'elle est rare qu'on la remplace par la forme analogique "voulé-je", ou est-ce parce qu'on la remplace par la forme analogique qu'elle devient rare ? Marc81 cite ces exemples :

(vouloir) « Depuis combien de jours voulé-je te devancer ! » (Henri Ghéon, 1899), « Que voulé-je faire d'elle ? » (Giraudoux, 1931), « Où voulé-je en venir ? » (François Nourissier, 2000), à côté de « Aussi veux-je bien [...] » (Malherbe, vers 1590).

63

Alco a écrit:
Abel Boyer a écrit:

Il y a sur cette question un article extrêmement documenté de Marc81 sur son blog :
http://parler-francais.eklablog.com/qua … a215120735

La formule « veux-je ? », qui utilise un des verbes pour lesquels l'inversion est de rigueur, me paraît bizarre. Peut-être est-ce dû à la rareté de son emploi ?

En AF, les occurrences sont assez rares du fait qu'on n'est jamais obligé d'exprimer le pronom sujet, mais elles existent, et pas seulement dans l'interrogation :

[...] Amis, vostre servise
ne vuel je pas de vos avoir

CdT,Erec et Enide, v. 4472-3 (Champion)

En fait, au XVIIème siècle, on a prohibé les inversions avec les verbes n'appartenant pas au 1er groupe, à quelques exceptions près, dont puis-je, veux-je, dois-je (mais pas *peux-je, peux étant de toute façon déconseillé). Cela explique aussi qu'on ait parfois étendu le -é à des verbes des deux autres groupes, comme il a été dit.

62

J'ai connu jadis une prof de français – amie de mes parents – qui, quand elle cherchait ses mots, utilisait l'expression « que veux-je dire ? » Le surnom lui en était resté, et j'en ai gardé le souvenir.

61

c'est pratique pour faire des vers.
Pourquoi veux-je
voir Maubeuge ?

60

Abel Boyer a écrit:

Il y a sur cette question un article extrêmement documenté de Marc81 sur son blog :
http://parler-francais.eklablog.com/qua … a215120735

La formule « veux-je ? », qui utilise un des verbes pour lesquels l'inversion est de rigueur, me paraît bizarre. Peut-être est-ce dû à la rareté de son emploi ?

59

Observations recevables !
Il reste que je rends grâce à Marc81 de mettre à notre disposition autant de matériaux dans lesquels nous pouvons piocher à notre guise. J'ai l'impression que ses chroniques se sont copieusement étoffées depuis ses débuts, probablement en profitant de la masse toujours plus grande de documents accessibles en ligne.

58

Abel Boyer a écrit:

Il y a sur cette question un article extrêmement documenté de Marc81 sur son blog :
http://parler-francais.eklablog.com/qua … a215120735

Un travail impressionnant, en effet, dont voici un petit extrait :

Il n'aura échappé à personne, et surtout pas aux auteurs de comédies, que le rejet du pronom je après certains verbes à l'indicatif présent prête facilement aux jeux de mots et aux effets comiques :

« Miserable que je suis, ou cours-je ? à qui le dis-je ? » (Pierre de Larivey, 1579), « Je sers ; mais à quoi sers-je ? » (Paul-Louis Courier, 1820), « Qu'entends-je ? qu'ouïs-je ? » (Michel Delaporte, 1845), « — Loin de toi, j'erre comme une âme en peine !... et si tu savais dans quel état j'erre ! — Étagère ! » (Adolphe d'Ennery et Eugène Grangé, 1853),

Petites remarques critiques.
• Dans son enthousiasme à citer des jeux de mots, Marc 81 oublie son titre, Quand "je" nous la fait à l'envers..., que n'illustre pas « dans quel état j'erre » !
• Dans ce titre, « à l'envers » me gêne un peu. L'auteur emploie aussi le mot « rejet », qui fait référence à un ordre de mots plus « normal » qu'un autre. Pour le même fait de langue, il évoque une « inversion ». À ces mots, je préfère une explication plus factuelle, comme : pronom je postposé au verbe.