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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Merci à mon tour Lakroutt, c'est vrai que c'est difficile de choisir les modes à utiliser...

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Merci Abr..., bonne année à toi aussi (coùmme à tous les autres intervenants de ce site).

J'ai toujours été fasciné par le subjonctif, notamment par son rôle d'action hypothétique en comparaison de l'indicatif; ça apporte bien des nuances dans un propos. L C'est pour ça que je déplore son absence dans une langue. Cela dit je réprouve son emploi abusif ou irraisonné comme dans...

Après qu'il soit...

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Bonjour Lakroutt,

Je comprends bien ce que tu veux dire, j'avais fait ce même rapprochement une fois. Je voulais d'ailleurs en mettre un exemple dans mon premier message. Mais, je n'en ai pas trouvé.
En effet, il n'est pas évident de donner des exemples de grammaire. Et il est encore moins, de les comprendre lorsque l'on apprend seul au travers de livre et bescherelles... Je regrette aujourd'hui de ne jamais rien avoir voulu apprendre à l'école... Snif...:rolleyes:

Merci et bonne année.

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gb a écrit:

«que» devant le verbe ne suffit pas pour faire un subjonctif

De même que le subjonctif n'est pas systématiquement (même si ça arrive souvent, à cause de nombreuses conjonctions et locutions conjonctives se terminant par que et appelant le subjonctif) introduit par que.

Ce n'est pas le seul exemple qui soit.

P.S. J'avais hésité avant de donner cet exemple... il y avait bien "Ce n'est pas le seul exemple que je connaisse" mais je retombais sur "que" même si c'est, dans ce cas, un pronom relatif; ou bien, "Ce n'est pas le seul exemple qui existe", mais dans le premier groupe qu'est-ce qui ressemble plus à un indicatif présent (ou imparfait pour les deux premières personnes du pluriel) qu'un subjonctif présent?

Pas si facile d'illustrer une règle de grammaire!

Bonne année à tous également.

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Bonjour gb,

Merci de cette réponse, effectivement en utilisant les pluriels, on s'apperçoit aisément de l'erreur.

Merci et bonne année...

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«que» devant le verbe ne suffit pas pour faire un subjonctif ; si tu conjugues avec «nous» ou «vous», d'ailleurs, tu vois bien qu'on utilise le présent de l'indicatif : la voiture que nous avons/vous avez achetée.
C'est purement factuel.

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Bonjour,

Je remonte ce post, parce que j'aie un souci dans le même genre que celui-ci. Ce souci, on le retrouve déjà dans mon énoncé...Le subjonctif présent de l'auxiliaire avoir!

J'ai déjà constaté que certaines personnes, conjuguaient ce verbe à l'indicatif, bien qu'ils y placent la préposition que devant.

Ex:

La voiture que j'ai achetée.

Moi, parce qu'il y'a la préposition que devant, je le conjuguerais au subjonctif: La voiture que j'aie achetée.

Alors, pourriez-vous m'éclairer s'il vous plaît?

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Afin de lever toute ambigüité, je changerais aussi le mode du verbe de la proposition principale:

Antonin a écrit:

Le fait que mon père est ici, irrite mon oncle.

suppose un fait réel: la présence de mon père... ce qui donnerait, pour un fait hypothétique:

Le fait que mon père soit ici irriterait mon oncle (on suppose).

Un peu lourdingue, non? On pourrait remplacer par

La présence de mon père irriterait mon oncle.

Le fait que "Le fait que" alourdit une phrase est indéniable! J'en ai une autre paire:

Le fait qu'il fut malade ne l'excusa pas (il fut vraiment malade, tant pis pour lui)
Le fait qu'il fût malade ne l'excusa pas (bien tenté  (on en a l'intime conviction), mais c'est raté!)

Ici, la présence d'une proposition subordonnée (à l'indicatif ou au subjonctif) est un peu plus utile parce que le résultat (proposition principale) est le même (il ne fut de toute façon pas excusé).

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Merci à vous pour vos réponses

C'est étonant car on passe des années sans se rendre compte des nuances de notre langue, on apprend par automatisme ; puis un jour on découvre qu'il y a des tas de nuance. Qu'en changeant un subjonctif par un indicatif (et vice-versa) change l'appréciation implicite, que l'on fait des fautes qu'on a du mal à corriger (après que + indicatif mad j'ai du mal) ...

Par automatisme, j'emploie le subjonctif après le fait que  mais je vais essayer de plus réflechir avant de l'utiliser.

Que la langue française est belle...

Antonin smile

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Antonin a écrit:

Je voudrais vous demander s'il faut utiliser le subjonctif ou l'indicatif après 'le fait que'. Par exemple:
Le fait que mon père soit ici, irrite mon oncle.
ou
Le fait que mon père est ici, irrite mon oncle.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je trouve cette question assez difficile et fort subtile. Je n'arrive pas à bien cerner, et à énoncer de façon claire et précise, la différence de sens, si différence de sens il y a, entre l'indicatif et le subjonctif dans ce cas. Je crois que beaucoup de locuteurs utilisent, dans la concersation courante, le mode subjonctif automatiquement, sans trop s'interroger sur une éventuelle nuance hypothétique etc.

Grevisse tente bien d'expliquer la différence — je dis 'tente', car personnellement, l'explication donnée par Grevisse ne m'aide que modérément à y voir plus clair, du moins dans le cas précis qui nous préoccupe ici. Voici cette explication (Bon Usage, §1002bis):

Le verbe de la proposition substantive sujet, ou attribut, ou terme complétif, dans les phrases autres qu’impersonnelles, se met :
a)    À l’indicatif si le fait est situé sur le plan de la réalité ; au conditionnel s’il s’agit d’un fait hypothétique ou éventuel.
b)    Au subjonctif si le fait est simplement envisagé dans la pensée, ou s’il implique une appréciation, ou s’il est chargé d’affectivité.

Le raisonnement ne s’applique pas seulement à la locution « le fait que », mais aussi à « l’idée que », « à cela s’ajoute que », « de là vient que », etc. Grevisse, comme à son habitude, cite une foule d’exemples littéraires, dont je relève quelques unes, comportant la locution « le fait que » :
Sous a) : « Les oppositions que j’ai pu susciter dans ma ville natale ne sont pas liées au fait que je suis Bordelais » (Mauriac).
« Le fait que la production est croissante, et que, par conséquent, la consommation est aussi croissante, est ainsi vérifié » (Fourastié).
« Le fait que Dauger aurait empoisonné son maître prouve, une fois de plus, que ce n’était qu’un valet criminel » (Pagnol).e

Sous b) : « Le fait que nous ayons nos plus grands chagrins avec les femmes qui ne sont pas de notre genre ne tient pas seulement à cette dérision du destin... » (Proust).
« Il n’attache pas grande importance au fait que Napoléon ait laissé une France mutilée » (Malraux).

Si je rapporte cela à la phrase qui nous est soumise, je hasarderai :

Le fait que mon père soit ici, rien que d’y penser (fait envisagé dans la pensée et chargé d’affectivité), irrite mon oncle.
ou
Le fait que mon père est ici (c’est-à-dire se trouve en présence de mon oncle), irrite mon oncle.