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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Alco a écrit:

Pour avoir assisté quelquefois à des défilés militaires, j'ai toujours vu ordonner : « en avant, marche ! An, dé » sans aucune hésitation de celui qui donne l'ordre. L'hésitation sied mal à une autorité militaire. Vous ne m'ôterez pas de l'idée que cette origine militaire de l'expression est vraiment tirée par les cheveux.

Ce n'est pas au départ du défilé que l'erreur se produit mais plus tard, quand le sous-officier reprend les « An, dé ! » pour remettre au pas les soldats qui n'y sont plus.

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Pour avoir assisté quelquefois à des défilés militaires, j'ai toujours vu ordonner : « en avant, marche ! An, dé » sans aucune hésitation de celui qui donne l'ordre. L'hésitation sied mal à une autorité militaire. Vous ne m'ôterez pas de l'idée que cette origine militaire de l'expression est vraiment tirée par les cheveux.

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La formule se veut une demande d'excuses. Je trouve « Au temps pour moi ! » préférable. Son origine militaire est effectivement évoquée mais c'est d'un contexte un peu différent que j'ai entendu parler, celui du défilé des troupes. Le sous-officier donne le rythme, « Un, deux ! » (parfois « An, dé » !), « Un » correspondant à l'avancée du pied droit.  S'il dit « Un » lorsque ses hommes avancent le pied gauche, il se reprend à l'aide de « Au temps pour moi ! »

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Je donne mon opinion pour relancer le sujet.
Voici, en faveur de « au temps », l'explication donnée habituellement :  « Au temps ! », se disait dans le cadre d’exercices militaires s’effectuant en plusieurs temps... L’injonction « au temps ! » est employée pour commander la reprise depuis le début : « reprenez au temps (initial) ». Une personne affirme : "au temps" signifie "il est temps pour moi" ainsi "il est temps pour moi de reconnaître mon erreur". Tout cela me paraît mal bâti. Pourquoi, lorsqu'on se trompe, faudrait-il revenir à un début restant à définir ?

Les défenseurs de la forme « autant » se basent sur une affirmation de Claude Duneton, qui a trouvé dans les Curiositez françoises d'Antoine Oudin cette locution : « autant pour le brodeur, raillerie pour ne pas approuver ce que l'on dit » (vulgaire selon Oudin, c'est à dire populaire). Traduction : tout ceci revient au brodeur, c'est de la part du brodeur, c'est inventé (brodé). Je n'ai pas trouvé dans Google livres d'autres occurrences d'expression commençant par « autant pour », mais si cette tournure est populaire, il ne faut pas s'étonner de ne pas la trouver couchée par écrit.
On passe facilement de « autant pour le brodeur », c'est à dire tout cela est le fait d'un brodeur, à « autant pour moi », ce que j'ai dit me revient, j'en suis responsable, avec la même dérision appliquée à soi-même qu'au brodeur.
Qu'en pensez-vous ?

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Je suis d'accord avec le point de P'tit prof

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P'tit prof a écrit:
Abel Boyer a écrit:
P'tit prof a écrit:

J'ai acquis naguère l'édition en livre de Poche de Turcaret de Lesage.
Cette édition est illustrée.
Page 24 figure une gravure satirisant la coquette.
Cette coquette, entre autres détails, arbore un fanion, évidemment métaphorique, sur lequel est inscrit « Autant pour un autre. »
Le sens est clair : elle en donnera autant à chacun.

Cette gravure date de la fin du XVIIe siècle, et ruine de fond en comble la théorie de la graphie fautive : les deux expressions, au temps, et autant pour moi, coexistent, avec des sens diférents :
au temps : on repart du début, on remet le compteur à zéro ;
autant pour moi : synonyme de « la même chose », ou encore, après des reproches, « j'ai mon paquet » (autant pour moi) ou « tu as ton paquet » (autant pour toi).

http://www.languefrancaise.net/forum/vi … 288#p61288
http://img11.hostingpics.net/pics/836062Capture.png
Il est intéressant que vous vous référiez à deux gravures différentes, avec d'une part "autant pour un autre" et d'autre part "autant de pris". Serait-il possible d'en avoir des reproductions ?

Avec beaucoup de retard...
Il ne s'agit pas de deux gravures, mais de deux détails d'une seule et même gravure.
Et non, il n'est pas possible d'en avoir une reproduction parce que je ne sais pas le faire.
AMHA, cela doit se trouver sur le net.

Bon, je suis tombé sur le livre de poche à la devanture d'un libraire d'occasion. La gravure est celle-ci, que Gallica a l'amabilité de nous donner avec la possibilité de zoomer :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8407488z
On y trouve bien en haut le fanion sur lequel est inscrit "autant pour un autre", un petit amour joufflu ou plutôt un dieu du vent soufflant sur le fanion, qui fait office de girouette.
En revanche, le "autant de pris" semble avoir été rêvé.
J'avoue que je ne vois pas bien le rapport avec notre expression. Il s'agit seulement d'illustrer la versatilité de la coquette qui fera pour l'un ou l'autre la même chose, selon le sens dans lequel le vent souffle.
En revanche, elle fait un peu penser, pure coïncidence probablement, à un passage des Historiettes de Tallemant des Réaux :

C'est un petit homme tout rond, et joufflu comme un des quatre vents, et aussi bouffi d'orgueil qu'il y en ait au monde, et qui se prend autant pour un autre.

https://books.google.fr/books?id=NUAQAA … mp;f=false
Je n'ai pas l'impression que ce soit une expression bien courante, et son sens me semble encore bien différent de celui de l'expression dans la gravure.

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Gil Blas fut-il là aussi ? J'aimerais bien savoir ce qu'il devint...

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On aurait dû donner le nom de Turcaret à la place de la Bourse, j'eusse eu une chance de connaître Lesage et son personnage avant ce fil sur Abc.

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Cette gravure figure dans l'édition de Turcaret procurée par le livre de Poche, référence que je vous ai déjà donnée.
Je vous renvoie à votre libraire habituel, je ne sais pas où se trouve mon exemplaire : donné ? perdu ?

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D'accord. Je ne la trouve néanmoins pas.
Qui est le graveur ? La gravure vient-elle d'une édition antérieure de Turcaret ? (les éditions que je trouve sur Gallica n'ont pas de gravures) ou est-elle indépendante ?
À défaut de scan, une photo est-elle possible ?