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Il est certain que le futur de narration s'est développé considérablement depuis quelques décennies. Phénomène de mode ? Oui et non. La langue évolue, qu'on le veuille ou non, non seulement dans son vocabulaire, mais aussi dans sa grammaire et ses structures. On n'est bien sûr nullement tenu de suivre le mouvement, mais il me paraît difficile de ne pas en être imprégné de force, par la fréquentation qu'on a des textes qui utilisent les tours nouveaux.
En tout cas, pour moi, le futur de narration peut très facilement coexister avec un temps passé.

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Alco a écrit:
Chover a écrit:

Avec le futur passepartout, on a d'ailleurs affaire, je crois, à un phénomène de mode, plus marqué encore dans la presse orale, qui nous abreuve de phrases du genre « Martin était chétif gamin, pourtant il battra le record de France en 2018 ».

Vous avez raison. Si on veut être rigoureux, il faut écrire :
- soit « Martin était chétif gamin, pourtant il a battu le record de France en 2018 »,
- soit « Martin était chétif gamin ; plus tard, il battra le record de France en 2018 »

Il faut croire que je suis encore plus… rigoureux que vous ! Je m'interdis votre dernière proposition, à laquelle je préfère, par exemple, « Martin était chétif gamin ; plus tard, en 2018, il allait battre le record de France. » Le voisinage de « était » et « sera », dans cette sorte de phrase, me pose question, indépendamment de la présence de « plus tard » ! Nous sommes en 2022 : si l'enfance de Martin, peut-être dans les années 1990, est relatée à l'imparfait, je trouve anormal de parler au futur d'un évènement de 2018. Je l'ai dit plus haut, le futur (historique) ne me convient que si ce qui le précède est au présent (historique)* : Dans les années 1990, Martin est un gamin chétif ; pourtant, en 2018, il battra le record de France.

* Évidemment, on peut toujours évoquer, en l'absence d'un tel présent, l'hypothèse du sous-entendu, voire celle de l'inconscient ! Mais en présence d'un passé, comme dans la phrase proposée par Colin ci-dessus (Plus tard, mon père me l’expliqua ; j’en garderai toute ma vie…), la question ne se pose pas.

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Chover a écrit:

Avec le futur passepartout, on a d'ailleurs affaire, je crois, à un phénomène de mode, plus marqué encore dans la presse orale, qui nous abreuve de phrases du genre « Martin était chétif gamin, pourtant il battra le record de France en 2018 ».

Vous avez raison. Si on veut être rigoureux, il faut écrire :
- soit « Martin était chétif gamin, pourtant il a battu le record de France en 2018 »,
- soit « Martin était chétif gamin ; plus tard, il battra le record de France en 2018 »

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Il faut de tout pour faire un monde : on peut me reprocher un certain purisme sur ce point. Mais je vois dans les exemples que vous citez des emplois abusifs du futur.

Je préfère : Le 7 décembre 1941, le Japon attaqua les forces américaines. Ce jour reste marqué par la honte. Et, avec deux passés simples tellement logiques : Les dinosaures disparurent il y a 66 millions d'années. Ce fut l'avènement d'un nouveau monde.

Avec le futur passepartout, on a d'ailleurs affaire, je crois, à un phénomène de mode, plus marqué encore dans la presse orale, qui nous abreuve de phrases du genre « Martin était chétif gamin, pourtant il battra le record de France en 2018 ».

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Cela me gênerait aussi mais le cas n'est pas le même, me semble-t-il. Notre cas ressemble aux exemples au passé cités dans ce message :

Exactement, c'est un récit historique, ici rédigé au présent de narration... qui induit donc un futur de narration.

Cela fonctionne même pleinement si le récit historique est au passé, par exemple :

"Le 7 décembre 1941, le Japon attaqua les forces américaines. Ce jour restera marqué par la honte". (référence ici au discours de Roosevelt : "a day that will live in infamy")

On peut même aller au-delà des 350 ans !

"Les dinosaures disparurent il y a 66 millions d'années. Ce sera l'avènement d'un nouveau monde".

Dans l'utilisation de ce futur de narration, il y a souvent une notion de "conséquence".

https://forum.wordreference.com/threads … t-17506238

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Abel Boyer a écrit:

Je ne suis pas certain que le futur historique ne se justifie qu'en compagnie d'un présent historique. Les avis et l'usage sont assez partagés sur la question :
https://www.languefrancaise.net/forum/v … 387#p70387
https://www.etudes-litteraires.com/foru … ent_259139

Oui, tout se rencontre ! On en est quasiment arrivé, et je le regrette, à : Il a dit un jour de 1980 qu'il sera marié avant 1982 ! Cela me gêne.

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Je ne suis pas certain que le futur historique ne se justifie qu'en compagnie d'un présent historique. Les avis et l'usage sont assez partagés sur la question :
https://www.languefrancaise.net/forum/v … 387#p70387
https://www.etudes-litteraires.com/foru … ent_259139

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Petite objection ! Il me semble que le futur historique ne se justifie qu'en compagnie d'un présent historique :
Le 20 septembre 1980, DUPONT commet l'attentat que l'on sait. Et, comble de l'horreur, un mois plus tard il renouvellera son « exploit ».
Ce n'est pas de cela qu'il s'agit dans la phrase commençant, si l'on veut, par « Une fois que mon père me l'eut expliqué », où l'on trouve un passé (antérieur). Elle est comparable à « Le 20 septembre 1980, DUPONT commit l'attentat que l'on sait. Et, comble de l'horreur, un mois plus tard il renouvellerait son "exploit" », ou : «… il allait renouveler son "exploit" », ou : «… il devait renouveler son "exploit" ».

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Abel Boyer a écrit:

N'est-ce pas un cas de futur de narration (futur historique) ?
Ce serait peut-être plus clair si c'était écrit ainsi :
Plus tard, mon père me l’expliqua ; j’en garderai toute ma vie une haine tenace pour la philosophie déconstructionniste et ses zélés promoteurs.

Merci beaucoup... j'ai adopté votre formulation.

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Chover a écrit:

Bienvenue à vous, Colin.
Non, la concordance des temps ne me paraît pas respectée. Vous évoquez ce qui est à venir dans le passé. Le futur grammatical ne convient pas. Le conditionnel présent peut avoir cette valeur. Dans votre phrase, je recourrais plutôt à l'imparfait des semi-auxiliaires devoir ou aller pour amener le verbe garder à l'infinitif : j'allais en garder toute ma vie…

Merci beaucoup !