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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

33

Je me permets de rappeler aussi le message 23.

Mais entre nous, Chover, je crois que c'est peine perdue...

32

florentissime a écrit:

Le terme "pourquoi", selon son étymologie, interroge une cause finale

Il me semblait que mon message numéroté 21 ci-dessus, avec la citation de Cicéron, montrait l'erreur que l'on commet lorsqu'on affirme cela sans nuance.

31

Mais je ne cherche pas ici à agir sur la langue.
Globalement, les recherches liguistiques qui scrutent les usages ne m'intéressent pas.
Ce qui m'intéresse, c'est l'art du langage, c'est-à-dire : comment mobiliser des compétences en techniques langagières en vue de communiquer efficacement les choses qui doivent l'être.

Le fil du forum est "réflexions linguistiques", non pas "réforme de la langue", ni "guide des usages".

Ainsi, je dis qu'une langue efficiente se doit de distinguer clairement cause première, moyen, et cause finale. Le terme "pourquoi", selon son étymologie, interroge une cause finale, mais le français va l'employer dans des situations différentes.

C'est d'ailleurs assez récent il me semble. Historiquement, on utilisait aussi "que" (celui dérivé de quia, contraction de que et jam).

On pourrait aussi dériver certains adverbes interrogatifs de la même manière :
Quehui : qu'est-ce qui fait que désormais ? marquant une cause qui s'inscrit dans le temps.
Quehui le piano se désaccorde-t-il ?
Puisque le radiateur a été allumé...

Quici : qu'est ce qui fait qu'ici ? Marquant une cause qui existe dans un lieu.
Quici le piano se désaccorde-t-il ?
Puisqu'on l'a déplacé près du radiateur.

30

Le contresens absolu de vos deux premières lignes montre qu'en effet, vous ne connaissez pas la linguistique, dont les méthodes d'investigation ont parfois des rapports avec les théories mathématiques, justement. Mais je parle bien de méthodes d'investigation, pas de tentatives illusoires d'action sur la langue.

29

Si il y a bien une constante, depuis le xviii siècle, c'est l'émergence de cette pensée magique, avec notamment le concept d'égrégore, qui s'est insinué partout en sciences humaines et politiques.

Donc non, je n'ai pas lu vos grands linguistes, sauf par bribes, et pour tout vous dire, dès les principes, ils ne m'intéressent pas.

Je suis venu à la langue via la théorie mathématique des langages et l'informatique logicielle, lesquels me paraîssent beaucoup plus sérieux et rationnels.

Cette omniprésence du "pourquoi" est en soi l'indice d'une personnification erronée de choses qui n'ont pas à l'être.

28

Mais oui, c'est une façon de parler, mais l'Histoire montre que l'évolution d'une langue échappe à ses locuteurs, c'est pourquoi je la personnifie. Avez-vous lu la ouvrages classiques des grands linguistes du XXème siècle ?

27

levine a écrit:

Si la langue avait voulu faire la différence entre la cause et le but dans "pourquoi", soyez assuré qu'elle l'aurait faite.

Vous réitérez dans cette pensée magique des langues qui auraient une finalité propre.

Soyons sérieux, une langue n'est qu'un outil. Soit cet outil est efficace, soit il ne l'est pas. Si une langue évolue difficilement, c'est qu'on la pratique sans réfléchir, par habitude.

26

florentissime a écrit:

Chover : ce fil de discussion concerne les réflexions linguistiques, non les pratiques langagières usuelles. Peu importe donc que les réflexions aboutissent à des choses qui soient compréhensibles actuellement.

Levine : "la langue sait ce qu'elle fait"

Ce genre de réflexion confine à la pensée magique. La langue n'est pas un Être qui pourrait avoir une volonté. La langue est un outil partagé par une communauté, et cet outil est plus ou moins performant à remplir son rôle.

Si tu arrives à ce genre de confusions, c'est parce que le français est totalement ambigu dans l'expression des divers genres de cause, comme il est question ici.

Aucune transcendance dans ma formule : la langue n'appartient à aucun individu, mais à la communauté, justement, et indépendamment de sa volonté.

Aucune langue n'est imparfaite, de même qu'aucune langue, du point de vue strictement linguistique, ne peut être dite primitive : un système linguistique est toujours plus ou moins en équilibre, donc parfait si on l'envisage en synchronie. Si la langue avait voulu faire la différence entre la cause et le but dans "pourquoi", soyez assuré qu'elle l'aurait faite.

Un individu ou un groupe peuvent influer sur l'orthographe ou l'adoption d'un alphabet, ou tenter d'introduire des innovations, comme le pronom iel (depuis 1980, je crois). Mais l'écriture est un fait secondaire pour les linguistes ; quant au "iel", qu'on prononcera d'ailleurs [yel], attendons qu'il s'impose naturellement avec les problèmes qu'il pose pour l'accord à l'oral.

25

florentissime a écrit:

Chover : ce fil de discussion concerne les réflexions linguistiques, non les pratiques langagières usuelles. Peu importe donc que les réflexions aboutissent à des choses qui soient compréhensibles actuellement.

C'est Alco qui a évoqué la question de la compréhensibilité.

24

Chover : ce fil de discussion concerne les réflexions linguistiques, non les pratiques langagières usuelles. Peu importe donc que les réflexions aboutissent à des choses qui soient compréhensibles actuellement.

Levine : "la langue sait ce qu'elle fait"

Ce genre de réflexion confine à la pensée magique. La langue n'est pas un Être qui pourrait avoir une volonté. La langue est un outil partagé par une communauté, et cet outil est plus ou moins performant à remplir son rôle.

Si tu arrives à ce genre de confusions, c'est parce que le français est totalement ambigu dans l'expression des divers genres de cause, comme il est question ici.