Oui, puisque peu a remplacé la négation d'antan.
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Si on a des -a, c'est pour rimer avec alleluia. C'est la seule entorse à l'état de langue très cohérent que nous livre ce texte.
On l'appelle à tort "cantilène" : ce genre de texte s'insérait dans l'ordinaire de la messe ou de la cérémonie pour honorer le saint du jour. Les philologues modernes l'appellent "séquence".
Une quantité importante de ces textes a dû se perdre...
A cette époque (880), les ouailles ne comprennent plus guère le latin, et si on veut les édifier, il faut leur parler dans leur langue. Quelle langue ? Ça, c'est un autre problème.
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Vous avez un bel exemple de "subordination lâche" ici : il faut suppléer un verbe dans la traduction, ou dire "ceux qui lui conseillent de...", mais stylistiquement, cela devient trop lié, et de plus, il y a mals à caser !!!
Elle nont eskoltet les mals conselliers.
Quelle d[õ] raneiet chi maent sus en ciel.
(quelle = qu'elle)