Passer au contenu du forum

forum abclf

Le forum d'ABC de la langue française

Mise à jour du forum (janvier 2019)

Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.

Répondre

Répondre

Rédigez et envoyez votre nouvelle réponse

Vous pouvez utiliser : BBCode Images Binettes

Tous le champs doivent être remplis avant d’envoyer ce formulaire, ou alors vous avez utilisé la fonction copier/coller qui n'est pas supportée par l'éditer de texte.

Information obligatoire pour les invités


Information obligatoire

Revue du sujet (plus récents en tête)

22

Piotr a écrit:

La mémorabilité, ce mot inconnu - mais compréhensible si on le décompose - m'intrigue.
    Robert le Grand m'apprend que c'est le « caractère de ce qui peut être conservé intact par la mémoire ». Bigre !
    Est-ce que ça existe, d'abord ? Peut-on mesurer la capacité des mots à être retenus ?

    Robert - encore - citant Henri Piéron (un psychologue reconnu du XIXe, le siècle, pas l'arrondissement !) m'apprend aussi que :

« Dans la mémoire d'un fait, d'un événement, d'un objet, d'un détail (…) la mémorabilité est numériquement définie par le rapport du nombre de témoignages exacts au nombre total des témoignages relatifs au fait en question. »

    Re-bigre ! Avec ça, je vais me coucher moins con ce soir. La suite à venir...

Merci pour cette pépite...Henri Piéron a inspiré pas mal de cognitivistes par la suite.

21

C'est plus clair avec tes dernières explications :

Momo a écrit:

Je pars de l'hypothèse que les mots sont plus ou moins faciles à mémoriser et qu'on peut le mesurer au sein des mots.

... et c'est la seconde partie de ton hypothèse qui t'amène à chercher des abéciens compétents en linguistique, phonétique, sémantique...

La mnémotechnie semble concerner les liens d'un mot avec des informations extérieures. La mémorabilité, elle, concernerait plutôt les liens au sein même du mot.

Même si je n'ai pas la réponse, je comprends mieux la question.

Oserai-je te glisser un conseil ? Limite ton sujet aux seuls mots (peut-être même à certaines catégories de mots) : tu attaqueras les nombres plus tard.

20

dépend, semble-t-il, beaucoup d'éléments personnels
Cette erreur que j'ai faite en laissant s'échapper le |S| me turlupine!

19

Piotr a écrit:

Je comprends mal ta problématique :

Je pars de l'hypothèse que les mots sont plus ou moins faciles à mémoriser et qu'on peut le mesurer au sein des mots.
Dans mon cas il s'agit de mesurer la mémorabilité de mots nouveaux seuls, même si dans la réalité ils sont toujours liés à un contexte.
La mnémotechnie semble concerner les liens d'un mot avec des informations extérieurs. La mémorabilité elle concernerait plutôt les liens au sein même du mot. Mais ce n'est qu'un détail.

Je fais la même hypothèse pour les nombres. Les nombres (qui font aussi partie du langage) ont une sémantique beaucoup plus limitée ce qui rend la mémorisation de séquences de nombres très difficile. On connait ce problème avec les codes de sécurité, les dates d'anniversaire et les numéros de téléphone. 118 218 est plus mémorable que 118 712 mais l'est il plus que 118 318 ?

https://media.nouvelobs.com/referentiel/633x306/15691310.jpg

18

J'ai bien l'impression, Piotr, que vous avez dit l'essentiel dans vos deux derniers messages. En tout cas, vous avez lancé, momoD100, un sujet à la fois original et à la portée de tout un chacun... une fois que « mémorabilité » est compris !

17

Je comprends mal ta problématique : pars-tu d'une hypothèse de travail selon laquelle la sémantique serait déterminante dans l'apprentissage et la mémorisation de nouveaux mots ?
   Ce me semble un peu normal, mais je comprends volontiers que tu ne veuilles pas te contenter d'une « évidence » et que tu cherches des preuves, issues d'études scientifiquement menées.

   Cela dit, s'agit-il de mémoriser un mot nouveau, à partir d'un autre - connu - et de créer ainsi une « paire de mots », ou bien est-il question de mémoriser un couple de mots déjà connus ?
   De toute façon, on est plus dans la mnémotechnie que dans la mémorabilité, me semble-t-il.

   Quant à « calculer le niveau de mémorabilité » (ton message 1), cela me dépasse : c'est un concept que je n'ai pas intégré.

16

J'ai trouvé des études scientifiques (donc à priori sérieuses) concernant la mémorisation de paires de mots et le premier facteur de mémorabilité était la sémantique, non pas la phonétique. Cependant ces mots étaient connus, il n'y avait pas de nouveaux mots. Peut être que pour les nouveaux mots le facteur premier est la phonétique.

Les publicitaires créateurs de noms en créent des centaines avant de trouver le bon, et se font aider de générateurs informatique. Cela m'étonnerait beaucoup qu'ils évaluent ces candidats à la main.

Naturellement il y a des facteurs extérieurs au mot mais la plupart du temps on le découvre par bouche à oreille ou par écrit.

15

La lecture des contributions postées depuis le n° 9 m'inspire quelques réflexions.

   Tout d’abord, la mémorisation résulte de la rencontre entre un mot (ou un élément nouveau, inconnu) et une personne, dans des circonstances contingentes – on pourrait presque dire aléatoires.
   Il y a le contexte de cette rencontre (sa synchronie) : v. le Holunder d’Alco (n° 12).
   Il y a le moment où intervient cette découverte dans l’histoire du sujet (sa diachronie), par exemple les rencontres réitérées : « nous gardons généralement mieux en mémoire les mots que nous entendons ou lisons le plus souvent » (Chover, n° 10).

   Ylou (message 9) le résume ainsi : « La facilité ou la difficulté avec laquelle on retient des mots nouveaux dépend, semble-t-il, beaucoup d'élément personnels. », en développant les éléments éducatifs et culturels.
   Ce sont bien des éléments personnels (concernant l’humain) mais pas individuels : s’agissant de culture, c’est-à-dire de transmission, on est éminemment dans le collectif – donc le social.

   Mais est-ce le mot qui contient une « vertu » particulière, ou le cerveau qui le reçoit, et qui le cuisine à la sauce diachronie-synchronie ?
   Chover (message 10) y apporte sa réponse, frappée au coin du scepticisme scientifique : « On peut se demander s'il existe une méthode sérieuse permettant de mesurer l'aptitude intrinsèque des mots à rester dans les cervelles ! »

   La question qu’on peut se poser est alors : est-ce le mot (ou l’objet) qui s’imprime dans la mémoire, ou la mémoire qui photographie le mot ?
   Autrement dit, et pour faire avancer le schmilblick, si on sait calculer la mémorabilité (H. Piéron, cité in mess. 8), on ne saurait la prévoir. Désolé pour ta réponse, Momo, mais je crains qu'elle ne tarde à venir.

14

P'tit prof a écrit:

(elf : monosyllabe prononçable par tous les Européens, sans présenter de sens à l'esprit— raté pour le français !)

Découvrant jadis ce mot, je me suis demandé pourquoi les Français appelaient « onze » une marque de carburants : c'est ce que signifie elf en allemand, où eine Elf désigne par ailleurs une équipe de foot.

13

Pour les mots forgés par les publicitaires, le critère peut être la brièveté (elf : monosyllabe prononçable par tous les Européens, sans présenter de sens à l'esprit— raté pour le français !) ou encore la combinaison d'assonances et allitérations : momo est un bel exemple.