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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Ylou a écrit:

Je ne sais pas en effet si on peut toujours expliquer la présence ou non de l'article après la préposition "de", mais souvent lorsqu'il n'y a pas d'article on glisse vers un mot composé :
une femme de chambre / la femme de la chambre des députés
une musique de chambre / °la musique de la chambre
un dos d'âne / le dos de l'âne
une tête de mule / la tête de la mule

N'est-ce pas parce que l'absence d'article exprime une généralisation ?

Cela ne me frappe pas dans vos exemples, où je constate des sens propres lorsqu'on a l'article après « de » et des sens figurés en son absence : même la musique de chambre est rarement jouée dans une chambre.

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Je ne sais pas en effet si on peut toujours expliquer la présence ou non de l'article après la préposition "de", mais souvent lorsqu'il n'y a pas d'article on glisse vers un mot composé :
une femme de chambre / la femme de la chambre des députés
une musique de chambre / °la musique de la chambre
un dos d'âne / le dos de l'âne
une tête de mule / la tête de la mule

N'est-ce pas parce que l'absence d'article exprime une généralisation ?
une produit de région peut appartenir à n'importe quelle région; ce qui est important n'est pas son lieu d'appartenance mais le fait qu'il soit local.
Dans les exemples ci-dessus, la détermination du complément de nom implique un déterminant défini pour le nom

8

En allemand, Seelenwunden, blessures d'âme, et Wunden der Seele, blessures de l'âme, me paraissent quasiment synonymes, à vrai dire.

fourmi rouge a écrit:

En fait ma question est : Quand mettre d'  ou de la ou de l' ?

Si l'on s'en tient à la préposition « de » et à l'article défini, « du » et « des » peuvent également être signalés : votre mention de « de la » laisse à penser que votre question ne concerne pas seulement l'âme.
Les rapports de sens entre deux noms liés par « de » ont sûrement été étudiés pas des spécialistes... et peut-être sur ce forum ! La variété des situations est frappante.
Dans « plaisir de sadique », « plaisir de courte durée », « plaisir du travail bien fait », « plaisir du néo-bachelier »..., on a affaire, je crois, à un plaisir comparable à celui qu'éprouve un sadique, à une précision sur le temps du plaisir (deux valeurs proches de l'épithète), au plaisir que procure le travail bien fait et à celui qu'éprouve une personne.
Sans parler de « femme de Paris », « femme de chambre », « femme d'honneur », « femme de jardinier », « femme des années soixante » « femme de la situation », « femme de pouvoir »... ! La variété des liens que peut créer « de »  entre « femme » et son complément semble illimitée ! Semble !
Je ne sais pas si l'on peut toujours expliquer le pourquoi de la présence ou de l'absence d'article défini après la préposition. L'usage et la fréquence d'emploi jouent peut-être aussi leur rôle en l'affaire.

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Merci Lévine.  Je vois plus clair maintenant  smile

6

С'est dans Riegel, mais je trouve la notion d'épithète plus adéquate. En russe, on aurait un adjectif pour "d'âme", un nom au génitif pour "de l'âme".

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Vos explications sont convaincantes, Lévine. J'aime en particulier la quasi-valeur de nom composé que vous attribuez à « blessures d'âme ».

4

Merci !
Ce n'est pas évident à expliquer : rien ne vaut en fait un ensemble de phrases contextualisées où sont insérées les deux expressions, dont on compare l'effet ou l'acceptabilité ; c'est comme cela que les linguistes procèdent.

3

Très fine analyse Lévine.

2

"d'âme", sans article, est un complément de caractérisation ; "de l'âme", avec l'article défini, est un complément du nom. La différence entre les deux tournures est ténue, mais elle existe.

Dans "les blessures d'âme", le nom blessures est envisagé dans sa généralité : celles-ci concernent l'âme, mais cette dernière n'est qu'une épithète qui nous donne une information sur le domaine concerné sans y insister. L'expression est l'équivalent d'un nom composé.

Dans "les blessures de l'âme", le nom "âme" va s'actualiser et devenir presque l'équivalent de "blessures" en valeur : on s'attend à ce que ces blessures qui affectent l'âme soient énumérées, analysées. On n'est plus dans le cas du nom composé que j'évoquais.

Si, parodiant Descartes, j'écris un traité sur le sujet, je l'intitulerai "Les blessures de l'âme" et non "Les blessures d'âme", afin de donner tout son poids au second référent, donc à l'ensemble.

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Bonjour les amis.
 
J'ai lu dans un même texte :" Les blessures d'âme" et " Les blessures de l'âme"  sans qu'il n'y ait aucune nuance de sens.
En fait ma question est : Quand mettre d'  ou de la ou de l' ?
Merci d'avance  pour vos réponses.