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Chover a écrit:
rabah75 a écrit:

concernant le VA et AIT j'en ai fait un copier-collé du texte.

Alors, ce texte n'est pas fiable. Je crois que vous n'êtes pas francophone de naissance. Et vous lisez une traduction à partir de l'allemand. Il vous en faut une plus sérieuse !

C'en est la version Epub. J'espère un jour en trouver le livre.

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rabah75 a écrit:

concernant le VA et AIT j'en ai fait un copier-collé du texte.

Alors, ce texte n'est pas fiable. Je crois que vous n'êtes pas francophone de naissance. Et vous lisez une traduction à partir de l'allemand. Il vous en faut une plus sérieuse !

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Chover a écrit:

Oui, Lévine. On peut ajouter à cela la critique d'un certain matriarcat.

rabah75 a écrit:

J'ai besoin de vos lumières pour éclaircir cet état d'esprit  que voici :

L’esprit allemand est dominé par le droit maternel, enchaîné à la nature par une hégémonie de la musique telle que ne Va connue aucun autre peuple. Nous autres intellectuels, au lieu de nous défendre virilement contre cette invasion, ait lieu d’obéir au Logos, au verbe, et de lui trouver un moyen d’expression, nous rêvons d’un langage sans paroles, qui dise l’inexprimable, et représente l’indicible.

Je crains que vous confondiez « esprit » et « état d'esprit », le premier pouvant qualifier un peuple dans la durée, le second concernant davantage, à un moment donné, la disposition d'esprit d'un individu.

Par ailleurs, votre citation est erronée : « Va » et « ait », que j'ai mis en gras, doivent y être remplacés par « l'a » et « au ».

Elle me paraît compréhensible après ces corrections. Toutefois la première phrase que vous avez relevée peut sembler audacieuse en français, comparée à l'originale, que je viens de découvrir, n'ayant pas lu Le Loup des steppes (Der Steppenwolf): Im deutschen Geist herrscht das Mutterrecht, die Naturgebundenheit in Form einer Hegemonie der Musik, wie sie nie ein andres Volk gekannt hat. Une traduction plus proche du texte original : Dans l'esprit allemand dominent le droit maternel, le lien à la nature sous forme d'une hégémonie de la musique, comme aucun autre peuple ne l'a jamais connue.
Selon HESSE, le rapport particulier des Allemands à la musique, qu'il compare au matriarcat et explique par lui, perturbe leur rapport à la réalité.
On est loin du pragmatisme qu'allaient plus tard attester les autres peuples aux Allemands !

Chover j'ai beaucoup apprécié votre définition de l'esprit et l'état d'esprit. Néanmoins concernant le VA et AIT j'en ai fait un copier-collé du texte. Il se pourrait que la traduction de l'allemand au français n'a pas été très fidèle !

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L'hégémonie américaine ? Non, vraiment pas : il est ici question de la musique allemande et, plus généralement, du Romantisme allemand, si bien analysé par Madame de Staël (avec tout de même des raccourcis...) ; je songe plus à Schumann, à Brahms et à Wagner qu'à Mozart, mais peut-être me trompé-je.
La musique est sans doute une source d'inspiration, elle-même inspirée, d'ailleurs, mais quant au narrateur, à cette période de sa vie, il considère que la musique ne saurait constituer un moyen d'exercer une influence quelconque sur la marche du monde et d'y remplir des "devoirs", du fait qu'elle ne favorise ni l'analyse, ni l'action. C'est aussi mon opinion, d'ailleurs (mais ce n'est pas pour autant que je la méprise, bien au contraire).

Tout cela me donne envie de combler une lacune en lisant ce livre...

4

Lévine a écrit:

Il y α ici opposition entre une manière d'appréhender le monde par la raison (logos), comme dans la philosophie grecque classique depuis Pythagore, mais aussi notre Humanisme, et une imprégnation de l'esprit faite de sensations comparables à celles que produit la musique, non verbalisées, "indicibles", cantonnant l'Homme de ce fait dans un idéalisme paralysant parce qu'incapable de déboucher sur une action - ou un engagement  - lucide et concerté. Mais n'étant pas germaniste, je ne peux pas produire de jugement sur la validité de cette critique de l' "esprit allemand".

Parle-il de la musique en général ou vise-il seulement l'hégémonie USA.... ?
Ça reste son avis... néanmoins la musique classique restera toujours une source d'inspiration. D'autant plus qu'il soit un adepte de Mozart.
Parfois je me dis que c'est l'avis de son deuxième moi : le loup des steppes qui est à l'opposé de Harry l'écrivain et l'intellectuel.

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Oui, Lévine. On peut ajouter à cela la critique d'un certain matriarcat.

rabah75 a écrit:

J'ai besoin de vos lumières pour éclaircir cet état d'esprit  que voici :

L’esprit allemand est dominé par le droit maternel, enchaîné à la nature par une hégémonie de la musique telle que ne Va connue aucun autre peuple. Nous autres intellectuels, au lieu de nous défendre virilement contre cette invasion, ait lieu d’obéir au Logos, au verbe, et de lui trouver un moyen d’expression, nous rêvons d’un langage sans paroles, qui dise l’inexprimable, et représente l’indicible.

Je crains que vous confondiez « esprit » et « état d'esprit », le premier pouvant qualifier un peuple dans la durée, le second concernant davantage, à un moment donné, la disposition d'esprit d'un individu.

Par ailleurs, votre citation est erronée : « Va » et « ait », que j'ai mis en gras, doivent y être remplacés par « l'a » et « au ».

Elle me paraît compréhensible après ces corrections. Toutefois la première phrase que vous avez relevée peut sembler audacieuse en français, comparée à l'originale, que je viens de découvrir, n'ayant pas lu Le Loup des steppes (Der Steppenwolf): Im deutschen Geist herrscht das Mutterrecht, die Naturgebundenheit in Form einer Hegemonie der Musik, wie sie nie ein andres Volk gekannt hat. Une traduction plus proche du texte original : Dans l'esprit allemand dominent le droit maternel, le lien à la nature sous forme d'une hégémonie de la musique, comme aucun autre peuple ne l'a jamais connue.
Selon HESSE, le rapport particulier des Allemands à la musique, qu'il compare au matriarcat et explique par lui, perturbe leur rapport à la réalité.
On est loin du pragmatisme qu'allaient plus tard attester les autres peuples aux Allemands !

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Il y α ici opposition entre une manière d'appréhender le monde par la raison (logos), comme dans la philosophie grecque classique depuis Pythagore, mais aussi notre Humanisme, et une imprégnation de l'esprit faite de sensations comparables à celles que produit la musique, non verbalisées, "indicibles", cantonnant l'Homme de ce fait dans un idéalisme paralysant parce qu'incapable de déboucher sur une action - ou un engagement  - lucide et concerté. Mais n'étant pas germaniste, je ne peux pas produire de jugement sur la validité de cette critique de l' "esprit allemand".

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Bonsoir,
Voici un extrait tiré du roman Le Loup Des Steppes de Hermann Hesse :
Pendant cette promenade nocturne, j’avais longuement réfléchi à mes relations singulières avec la musique et reconnu une fois de plus, en ce lien aussi funeste qu’attendrissant, le destin de tous les intellectuels allemands. L’esprit allemand est dominé par le droit maternel, enchaîné à la nature par une hégémonie de la musique telle que ne Va connue aucun autre peuple. Nous autres intellectuels, au lieu de nous défendre virilement contre cette invasion, ait lieu d’obéir au Logos, au verbe, et de lui trouver un moyen d’expression, nous rêvons d’un langage sans paroles, qui dise l’inexprimable, et représente l’indicible. Au lieu de jouer fidèlement et honnêtement de son instrument, l’intellectuel allemand a toujours frondé le verbe et la raison et courtisé la musique. Son esprit s’est abîmé dans la musique, dans les harmonies merveilleuses et célestes, dans les sentiments et les états d’âme exquis et miraculeux, à jamais irréalisés, et il en a négligé la plupart de ses tâches réelles. Nous n’étions pas chez nous dans le réel, nous lui étions hostiles et étrangers, et c’est pourquoi dans notre réalité allemande, dans notre histoire, notre politique, notre opinion publique, le rôle de l’esprit fut tellement lamentable. Eh ! oui, j’avais souvent ressassé ces réflexions, non sans éprouver de temps en temps la soif violente de contribuer, moi aussi, une bonne fois, à modeler la réalité, à agir en être sérieux et responsable, au lieu d’évoluer éternellement dans l’esthétique et les idéologies. Mais cela finissait toujours par la résignation, par l’acceptation de la fatalité. Messieurs les généraux et les grands industriels avaient bien raison : nous n’étions bons à rien, nous autres « intellectuels », bande de bavards intelligents, irresponsables, improductifs, ignorants de la réalité. Pouah ! Saleté ! Rasoir !

J'ai besoin de vos lumières pour éclaircir cet état d'esprit  que voici :
L’esprit allemand est dominé par le droit maternel, enchaîné à la nature par une hégémonie de la musique telle que ne Va connue aucun autre peuple. Nous autres intellectuels, au lieu de nous défendre virilement contre cette invasion, ait lieu d’obéir au Logos, au verbe, et de lui trouver un moyen d’expression, nous rêvons d’un langage sans paroles, qui dise l’inexprimable, et représente l’indicible. Au lieu de jouer fidèlement et honnêtement de son instrument, l’intellectuel allemand a toujours frondé le verbe et la raison et courtisé la musique. Son esprit s’est abîmé dans la musique, dans les harmonies merveilleuses et célestes, dans les sentiments et les états d’âme exquis et miraculeux, à jamais irréalisés, et il en a négligé la plupart de ses tâches réelles. Nous n’étions pas chez nous dans le réel, nous lui étions hostiles et étrangers, et c’est pourquoi dans notre réalité allemande, dans notre histoire, notre politique, notre opinion publique, le rôle de l’esprit fut tellement lamentable.
Pourtant le génie Allemand est une constance avérée ?