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lol

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Comme l'exprime mon message 22, c'est "là", mais teinté du sens donné par "pour vous", que reprend "le". C'est mon sentiment, et je ne saurais vous convaincre de l'approuver ni de le partager, pas plus que je n'approuve ou partage votre analyse, pourtant fort savante (j'ai du mal à vous lire sans être largué au bout de deux lignes) et dont je vous remercie !

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Abel Boyer a écrit:

Ah diable, pourquoi me resservez-vous de la tarte au sujet de la pronominalisation alors que nous ne sommes pas du tout dans le même genre de structure ?

Parce que ça l’avantage de désambiguïser les choses (la - pronom objet féminin singulier – n’étant pas homonymique de le - pronom neutre - qui reprend les propositions entières (ou d'un hypothétique le neutre qui reprendrait des compléments autonomes en bloc), contrairement a le – pronom objet masculin singulier – et le – pronom attribut), ainsi que je l’ai à plusieurs reprises signalé.

Je ne m'intéresse qu'à la pronominalisation d'un attribut du sujet dans une phrase avec le verbe"être". "Là pour vous" se comporte en bloc attribut.

On va faire quelques tests d'extraction ; avec des syntagmes indépendants :

On a été là pour eux.
C’est pour eux (et pas pour les autres) qu’on a été là.
C’est là (et pas ailleurs / et pas absents) qu’on a été pour eux.

Avec des syntagmes qui forment une unité syntaxique (qui "font bloc") :

Il est médecin de campagne.
C’est médecin de campagne (et pas médecin de ville) qu’il est.
*C’est médecin (et pas curé) qu’il est de campagne.
*C’est de campagne (et pas de ville) qu’il est médecin.

Et à nouveau avec des compléments indépendants :

Il est adorable avec / pour ses enfants.
C'est pour / avec ses enfants (et pas pour / avec ses neveux) qu'il est adorable.
C'est adorable (et pas odieux) qu'il est pour / avec ses enfants.

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Ah diable, pourquoi me resservez-vous de la tarte au sujet de la pronominalisation alors que nous ne sommes pas du tout dans le même genre de structure ? Je ne m'intéresse qu'à la pronominalisation d'un attribut du sujet dans une phrase avec le verbe"être". "Là pour vous" se comporte en bloc attribut.

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Abel Boyer a écrit:


Il va faire beau demain.
Oui, je le sais.

Là, "le" reprend la proposition entière. Oui, je sais qu'il va faire beau demain.

Oui, parce qu'en l’espèce le verbe construit une complétive, mais quand ce n’est pas le cas – comme avec être – la proposition n’est pas reprise telle quelle, c’est donc l’idée qui l’est.

Jean réussira cette épreuve. Il le peut, il le doit et il y arrivera vs je le prédis.
*Il peut Jean réussira cette épreuve.
*Il doit Jean réussira cette épreuve.
*Il arrivera à Jean réussira cette épreuve.
Je prédis que Jean réussira cette épreuve.

Et je ne vois trop ce que ça change de dire que l’antécédent est la proposition (signifié + signifiant) ou son sens (signifié seul).

Quant au reste, c’est simplement que ce type de pronominalisation « en bloc » n’existe pas quand les syntagmes forment des compléments autonomes, ce qui est le cas de là pour eux.

Je prépare cette tarte pour mes enfants tous les soirs.
Je la leur prépare.
Je leur prépare.
Je la prépare.
*Je le prépare.

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k@t a écrit:

Bien, alors pour moi dire que le reprend la proposition entière ou l’idée qui y est incluse, c’est effectivement la même chose.


Il va faire beau demain.
Oui, je le sais.

Là, "le" reprend la proposition entière. Oui, je sais qu'il va faire beau demain.


k@t a écrit:

Quoi qu’il en soit, ce qui est certain, c’est que le ne peut en aucun cas pronominaliser le supposé bloc là pour eux, il ne pronominalise que l’attribut ().

Ce qui est certain pour vous ne l'est guère pour moi. Mais c'est au fond de peu d'importance.

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Bien, alors pour moi dire que le reprend la proposition entière ou l’idée qui y est incluse, c’est effectivement la même chose. Mais l’idée qui y est incluse comporte forcément le verbe – du moins quand il s’agit de verbes non attributifs -, pas les seuls compléments. Et pour cause, que sont des compléments sans prédicats ?
Mais dans « notre » phrase, on a un verbe attributif, ou pseudo-attributif, la question est alors de savoir ce qu’il est en est pour ces verbes. J’ai posé dès le départ que le verbe être servait de reprise pour lui-même, à l’instar du verbe faire. Il est possible que je me fourre le doigt dans l’œil si profondément qu’il ressort par le pouce en bas. Néanmoins, ce type d’énoncés me laissent supposer que ce n’est pas non plus totalement délirant.

Jouer l’idiot de service, il l’a toujours fait, et il le fera toujours.
L’idiot de service, il l’a toujours joué et il le jouera toujours.

Faire l’idiot de service, il l’a toujours fait, et il le fera toujours.
L’idiot de service, il l’a toujours fait, et il le fera toujours.

Être l’idiot de service, il l’a toujours été, et il le sera toujours.
L’idiot de service, il l’a toujours été, et il le sera toujours.

Où on voit qu'avec le verbe être, les deux pronominalisations sont homonymiques, tout comme avec le verbe faire quand il est suivi d’un COD masculin singulier. L’homonymie disparait avec un COD féminin ou masculin pluriel :

Faire l’idiote de service, elle l’a toujours fait, et elle le fera toujours.
L’idiote de service, elle l’a toujours faite, et elle la fera toujours.


Quoi qu’il en soit, ce qui est certain, c’est que le ne peut en aucun cas pronominaliser le supposé bloc là pour eux, il ne pronominalise que l’attribut ().

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Roland de L. a écrit:
Chover a écrit:

Merci à vous tous de l'intérêt que vous portez à ce sujet.

En fait, cet intérêt est lié au fait que nous avons tous été des enfants !
https://fr.wiktionary.org/wiki/c%E2%80% … ion-phrase

Merci, Roland de L. Je m'en veux de ne pas avoir eu moi-même l'idée de chercher un tel lien !

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k@t a écrit:

Depuis une semaine, je fais une promenade tous les matins, et je continuerai de le faire pendant au moins un mois.
Que diriez-vous que le pronom le reprend ?

Le pronom neutre "le" ne reprend pas la proposition. Comme le dit Grevisse, « le pronom neutre ne représente pas exactement son antécédent mais l'idée qui y est incluse. » L'idée incluse est celle d'une promenade tous les matins. D'ailleurs dans le cas de la substitution d'un verbe précis par "faire", c'est plutôt l'ensemble "le faire" qui représente "faire une promenade tous les matins".
De la même manière, dans "nous continuerons de l'être", le pronom "le" représente non pas toute la proposition précédente, mais son idée sous-jacente "(être) là pour vous".
Mais au fond, je crois que sous des différences de description, c'est bien de la même chose que nous parlons.

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k@t a écrit:

Depuis une semaine, je fais une promenade tous les matins, et je continuerai de le faire pendant au moins un mois.
Que diriez-vous que le pronom le reprend ?
Rejetez-vous cette phrase parce qu’on ne peut pas paraphraser je continuerai de le faire, par :
je continuerai de faire je fais une promenade tous les matins ?

Cette phrase me paraît parfaitement intelligible. Le pronom « le » reprend « faire une promenade tous les matins ».
Mais « préparer », « être »... ne présentent pas la particularité de « faire », susceptible d'être « employé comme SUBSTITUT d'autres verbes » (Grand Robert, où SUBSTITUT figure ainsi). Je crois que vous ne tenez pas compte de cela lorsque vous imaginez « je continuerai de faire je fais une promenade... ».
Ça alors ! Soit j'ai besoin de changer mes lunettes, soit mon Larousse ignore ladite particularité...