Oui, la syncope de la voyelle atone entre -r ou -l et une occlusive s'est produite très tôt (cf. message 80), comme on le constate chez des auteurs comme Plaute, Caton ou le grammairien Varron. Par contre, cette syncope touchait le latin vulgaire et elle était considérée comme fautive, d'autant que les formes syncopées et non syncopées ont été utilisées concurremment pendant quelque temps.
vĭr(ĭ)dis est attesté chez Caton, mais j'ai néanmoins mis l'astérisque de non attestation à cette forme comme à toutes celles qui précèdent l'époque moderne car on ne sait jamais comment un mot se prononçait dans la réalité. En phonétique, on est toujours dans la reconstruction et on ne peut jamais vraiment se fonder sur l'écrit.
J'ai omis de signaler que si l'on prend des mots d'ancien français aujourd'hui disparus, on peut aisément doubler cette liste (ver = sanglier, printemps, etc...).
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Je ne suis pas trop satisfait de ce tableau. Il est encore trop compliqué. Je vais étudier une autre présentation, encore plus concise.