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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Synthétisons :
Un énoncé est un prédicat sur un thème.

Un thème est soit une chose potentiellement mobile, soit une forme remarquable.
Un prédicat consiste à énoncer, pour un thème, soit son essence (fixe), soit son état (potentiellement variable), soit son mouvement.

La racine d'un prédicat est toujours un verbe.
Ce verbe peut suffire par lui-même à la prédication.
Mais il peut aussi mettre le thème, que l'on dira alors « thème principal », en relation avec des thèmes secondaires.

Le nombre de thèmes secondaires demandés par le verbe est sa valence.

Le thème principal régit la marque personnelle du verbe.
Le verbe régit la marque prépositionnelle des thèmes secondaires.

La marque prépositionnelle peut varier selon le type syntaxique du thème secondaire (nominal, infinitif, proposition subordonnée).

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éponymie a écrit:

Toutes ces escapades - nécessaires - plus ou moins éloignées d'un français standard...

Vous appelez au vice de conformité, par appétit pour la diversité, mais vous n'obtiendrez ainsi que difformité.

Ce n'est pas parce qu'un art a ses règles, que toutes ses productions sont uniformes.

Le bâtiment a ses règles de l'art, mais toute maison est singulière.
La viticulture a ses règles, mais tout vin est unique.

La finalité d'une maison, c'est d'être habitable;
la finalité d'un vin, c'est d'être buvable.

Mais certains font des taudis et de la piquette,
tandis que d'autres font des maisons et du vin.

Le vice de conformité, c'est une difformité,
Il y a une diversité de manière d'être conforme.

Les règles d'un art ne consiste qu'à s'assurer que la production soit adapté à l'usage auquel elle est destinée.

Et il en est de même pour le langage : sa finalité étant d'être compris.
Par conséquent, sa grammaire, sa règle de cet art, vise à cette fin.

Son existence n'empêche pas qu'il y a de multiples manières de se faire comprendre,
son but n'est que de le permettre.

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florentissime a écrit:

C'est pourquoi pas intéressant d'étudier comment un boulanger peut faire un pain immangeable.
Mais il reste que je ne mangerais pas de ce pain-là.

Ce pain-ci n'est pas très digeste non plus.

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C'est pourquoi pas intéressant d'étudier comment un boulanger peut faire un pain immangeable.
Cela nous montre ce qui est erroné dans sa recette telle qu'il l'a met en œuvre.
Mais il reste que je ne mangerais pas de ce pain-là.

C'est un peu pareil quand on entend que des locuteurs étrangers ne parviennent pas à produire des énoncés compréhensibles : c'est qu'ils n'ont pas la bonne recette. Mais ce n'est pas nécessairement de leur faute : il se peut qu'on ne parvienne pas à leur expliquer tellement elle est tordue.

39

Parler est une nécessité parfois élevée au rang d'art.

Vous ne parlez pas toujours le français tel qu'on vous l'a enseigné, vous vous écartez certainement souvent des bons usages et vos écrits n'ont pas tous une forme de dissertation.  Toutes ces escapades - nécessaires - plus ou moins éloignées d'un français standard obéissent aussi à des règles qu'il est difficile de cerner et sont souvent bien plus intéressantes à observer que la langue normée.

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Mais reprenons l'analyse.

Une phrase, c'est des mots mis en relation pour évoquer une chose.
Cette chose évoquée, pour être évocable, doit être perceptible et discernable.
Ce qu'on peut discerner, c'est qui se détache d'un paysage.

Pour détacher une entité d'un paysage, il faut :
- Soit que cette entité ait une forme caractéristique qui permette de la reconnaître.
- Soit qu'elle puisse se mouvoir indépendamment d'un paysage laissé fixe en arrière-plan.

Autrement dit, une entité, c'est soit chose immobile mais singulière, soit chose mobile.

Il en découle qu'il existe deux formes d'affirmations sur une chose :
-> soit on évoque ses caractéristiques, son état, via un verbe d'état.
-> soit on évoque son mouvement, via un verbe moteur.

Relation unitaire : l'idée verbale n'a nul besoin d'un complément pour achever l'idée qu'il renferme.

-> soit que l'on énonce l'existence d'une entité, mobile ou immobile, via un verbe d'état.
    Je suis. (simple affirmation de l'existence de l'entité)

-> soit que l'on évoque un mouvement autonome du sujet : Ici, le sujet est le mobile, le verbe évoque son mouvement.
    Je marche, je vois, je bois, je mange, je cours, je monte, je descends, je peins, je parle,...
Un mouvement de l'univers impliquera la tournure impersonnelle : il pleut; il vente; il neige.

Relation binaire : l'idée verbale implique une relation binaire entre un sujet et un complément essentiel.

-> soit que l'on énonce une caractéristique essentielle d'un sujet, mobile ou immobile, via un verbe d'état.
    Le mont-blanc mesure 4807 mètres; Paris est la capitale de la France; Il est un marchand.
Un état de l'univers impliquera la tournure impersonnelle : il fait beau temps;

-> soit que l'on énonce que le mouvement du sujet implique une autre entité;
     1° laquelle est mue par lui (tant le sujet que le complément sont des mobiles) :
         Je bats le linge; Je bois un verre; Je mange un morceau.
     2° laquelle est une caractéristique essentielle de son mouvement (le sujet est un mobile; l'objet est statique) :
          Je parle français; j'ai choisi d'aller à Nice.

Relation ternaire :
-> Soit l'idée verbale énonce que le sujet est la source du mouvement d'un mobile relativement à une autre entité.
       Je donne un bisous à ma fille; Je parle de ceci à ma femme; Je demande ceci à mon ami; J'envoie une lettre à mon employeur; J'enlève une épine de son pied. Je fais boire le biberon à mon enfant.
-> Soit l'idée verbale énonce que le sujet est la source d'une caractéristique dans une autre entité.
      Il apprit à marcher à l'enfant.
-> Soit que le sujet est mû par une caractéristique du mobile (attribut du COD)
      Il estime ces paroles comme une offense.
-> Soit que le sujet fait état du mouvement d'une autre entité.
      J'ai vu l'ennemi se mettre en marche.

Relation quadripartite :
-> Soit l'idée verbale énonce que le sujet met en mouvement un expéditeur pour transférer un mobile à un destinataire.
         J'ai fait envoyer une lettre à mon employeur par mon avocat.
(Le verbe faire est ici un « auxiliaire d'instrumentation », qui permet d'impliquer une nouvelle entité dans la relation.)
-> Soit l'idée verbale énonce que le sujet transforme une chose d'une forme vers une autre forme.
        J'ai traduit ce texte du français vers l'allemand.

Commentaires :

Un même verbe peut participer de plusieurs genres de relation.
Ex :
je parle (relation unitaire); je parle français (relation binaire); je parle de ceci à ma sœur (relation ternaire).
je vois (relation unitaire); je vois un loup (relation binaire); je vois un loup sortir du bois (relation ternaire).
-> On ne peut catégoriser strictement les verbes selon la valence de leur relation.

Les compléments essentiels dépendent de la relation faite, et ils sont introduits diversement selon le verbe, soit directement, soit via un joncteur (préposition, conjonction), ceci dépendant de la nature grammaticale de ce complément (nom, infinitif, proposition).

Les joncteurs ne prennent leur sens exact que relativement au verbe qui les régit.

37

P'tit prof a écrit:

Quant à sa grammaire, c'est la norme de sa production, sa « règle de l'art », donc sa loi.


Que non point !
Le terme grammaire désigne deux réalités :
le fonctionnement de la langue, fonctionnement que chaque locuteur acquiert intuitivement, par mimétisme ;
la description de ce fonctionnement.

Cette description s'appuie sur des observations. C'est là le terrain de l'incohérence et c'est pourquoi il importe d'affiner cette observation et de la remettre vingt fois sur le métier.

Mais de norme, point !

On en a déjà parlé. On n'était pas d'accord. On ne l'est toujours pas.
Faire de la grammaire une science uniquement descriptive reviendrait à plaquer sur la langue le modèle des sciences naturelles. Mais, Parler ou Écrire, c'est un art humain. Or, tout art humain a une finalité (en l'occurrence, être compris), ce qui implique des « règles de l'art », qui sont les normes prescriptives de cet art.

On m'a appris à parler français. On a corrigé mes erreurs. On a noté mes dissertations.
Votre théorie ne cadre pas avec les faits.

36

P'tit prof a écrit:

Il n'est pas très  original de rappeler que la nomenclature devrait être repensée. Et imposée de façon à ce qu'enfin les enseignants utilisent la même langue!

C'est fait, depuis 1995. Il existe une terminologie officielle obligatoire aux examens et concours... que personne n'utilise puisque personne n'en a entendu parler, pas vrai, Ylou ?

Vrai! Et c'est bien dommage. En tous cas merci pour l'info.

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Quant à sa grammaire, c'est la norme de sa production, sa « règle de l'art », donc sa loi.


Que non point !
Le terme grammaire désigne deux réalités :
le fonctionnement de la langue, fonctionnement que chaque locuteur acquiert intuitivement, par mimétisme ;
la description de ce fonctionnement.

Cette description s'appuie sur des observations. C'est là le terrain de l'incohérence et c'est pourquoi il importe d'affiner cette observation et de la remettre vingt fois sur le métier.

Mais de norme, point !

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florentissime a écrit:

Un personnel politique peut très bien engendrer des lois incohérentes.
- Soit par incompétence, en imposant des conceptions erronées.
- Soit par manque d'autorité, en laissant s'instaurer l'anarchie.

Est-il besoin d’engendrer des lois incohérentes pour laisser s’instaurer l’anarchie ?